

Navire de croisière et navire de guerre. Qu'est-ce qui pourrait être plus simple et clair? Pensez un peu à ce qui se passe sur un navire de croisière. On n'y travaille pas. Quelqu'un d'autre s'occupe de tout. Le moindre événement (en dehors de l'entraînement pour les canots de sauvetage) est optionnel. Nous n'avons ni responsabilités ni de compte à rendre.
N'est-ce pas la manière dont la plupart des gens abordent l'Eglise? Développer et exécuter les Offices et les programmes, c'est le boulot de quelqu'un d'autre. Nous allons à un Office une ou deux fois par an et pourtant nous nous appelons toujours "membres".
Tout le travail à accomplir tombe sous la description de "travail pour le personnel payé ou les volontaires principaux", et donc nous n'avons aucune responsabilité.


Ensuite, il y a le cuirassé. Le navire de guerre a une mission de vie ou de mort. Chaque membre de l'équipage a une tâche qu'il doit accomplir du mieux de sa capacité. Tout le monde doit travailler ensemble, parce qu'ils dépendent les uns des autres pour le succès de la mission et la survie mutuelle.
Une saine paroisse doit se voir comme un navire de guerre. La mission de l'Eglise est vie et mort. Nous sommes appelés à porter l'Evangile au monde et à nous occuper de ceux dans le besoin. Il n'y a pas de vocation plus critique ou cruciale. Chaque membre de "l'équipage" a un appel divin à discerner et remplir sa niche particulière dans la vie de la paroisse. Et quand les membres ne travaillent pas ensemble, ils mettent en danger tant le travail de l'Eglise que leur propre Salut.
Quiconque a passé du temps à bord d'un navire de croisière et d'un navire de guerre sait que les manières de vivre à bord des 2 vaisseaux respectifs sont radicalement opposés. Les passagers d'un navire de croisière sont détendus, bronzés, et bien nourris. Les marins d'un navire de guerre sont en manque de sommeil, d'une apparence négligée et sont énervés. Personne étant sain d'esprit ne voudrait passer ses vacances sur un navire de guerre.

Hors propos et parce que la Marine, j'ai toujours ça dans le sang : Pour ceux qui se diraient, comparant les photos de navires tirant une salve, "mazette, le ouistiti belge n'a pas l'air mahousse costo par rapport au gorille américain", mes années de service en mer me permettent d'en dire ceci : Ne vous fiez pas aux apparences!
Un missile sea-sparrow comme celui que vous voyez partir de l'arrière de notre frégate, en mode mer-air, une fois qu'il touche sa cible, le pilote et son zinc (ou hélicoptère) se retrouvent dans le jus et en tellement de petits morceaux qu'ils ressemblent à du krill (plancton). Et en mode mer-mer, quand il touche un autre navire, il fait autant de dégâts qu'un obus tiré par un "battleship" de type Iowa, comme plus haut. Pour avoir vu un destroyer turc se faire éventrer comme une boîte de conserve éclatée par un tel missile tiré par erreur par un allié (un porte-hélicoptère américain), missile qui était tiré sur nous mais qui nous a ratés... (ça, c'était en 1991), je peux l'affirmer, les dégâts sont équivalents.
Quand au canon, petit petit? Oui, mais un 100mm à tir rapide, arme française, contrairement aux grosses pièces de l'Iowa, ça dégomme des avions à réaction. Et contre une cible maritime, ça vaut son pesant de cacahouètes : même si la cible bouge beaucoup, ça tire tellement vite et en rafale que ça la touche; et là, bonjour la "décapotable"..
Conclusion de cet hors propos :
"Ca est pas l'oiseau qui avez les plus belles plumes qui chanter le mieux"
© monsieur Séraphim De Meulemeester, "Le mariage de mademoiselle Beulemans"
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1 commentaire:
You make excellent points. Well done. God Bless.
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