"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

28 octobre 2006

La Lumière de l'Orient

http://www.christminster.org/light.htm
par Dom James Deschene, OSB
hiéromoine, abbé du monastère bénédictin orthodoxe Christminster
Église Orthodoxe Russe Hors Frontières


Alors que la longue nuit de l'athéisme officiel décline dans l'ancienne Union Soviétique [= l'actuelle Russie], nous qui vivons en Occident ne pouvons que nous demander ce qui va se révéler dans la nouvelle aube de liberté pour la Foi Orthodoxe. Nos espoirs, aussi grands puissent-ils être, seront sûrement bien piètres face à la gracieuse réalité que Dieu accomplira, si le phoenix de l'Église persécutée se relève, renouvelé par la grâce et la repentance. Cependant, aussi intéressant que la spéculation puisse être au sujet du futur de l'Église dans l'ex-Union Soviétique, nous en Occident, nous devrions aussi nous regarder nous-mêmes dans cette nouvelle lumière.

Ce qui se trouve révélé le plus clairement dans cette lumière, c'est le propre noir secret de l'Occident – sa propre espèce d'impiété. L'athéisme de l'Occident est moins spectaculaire que l'athéisme de l'Etat Soviétique, mais il n'en est pas moins violent. Nous ne voyons pas – et telle est notre tragédie – une impiété si insidieuse qu'au contraire de celle de l'ex-Union Soviétique, elle n'a pas besoin de force externe pour répandre son mal. L'impiété de l'Occident a sa source dans le coeur de l'homme – dans son ancienne aspiration à l'autonomie, sa passion pour devenir sa propre loi, son refus de servir Dieu et d'obéir à Ses lois. Dans le coeur de l'homme occidental, le sanctuaire est bien souvent aussi vide et ruiné que n'importe quelle église rasée par les autorités communistes. Là où l'image de la Sainte Trinité aurait dû avoir son trône en nous, ordonnant doucement et avec justesse nos coeur et vie, là se trouve bien souvent l'image de notre dieu préféré, le dieu de notre véritable idolâtrie – le "moi" monarchique, autocratique, impérial, totalitaire dans sa demande pour obtenir satisfaction, pour n'en faire qu'à sa guise, toujours et à n'importe quel prix. Ecoutez, par exemple, les cris de ralliement pour obtenir des "droits" débridés, que ce soit le "droit" pour une mère d'avorter un enfant non-désiré, ou le "droit" de mener une vie sexuelle livre de restrictions morales voire même sociales, ou le "droit" à mettre un terme à la vie d'autrui. L'exercice de ces "droits" – chacun d'entre eux étant dirigé contre la vie et le Créateur de la vie – est aussi militant et violent et impie que n'importe quelle purge soviétique.

Et que dire des media – télévision, livres, films – qui soutiennent et encouragent un tel comportement autonome, une telle anarchie? Est-ce qu'un tel soutient à l'impiété n'est pas aussi efficace que n'importe quelle censure soviétique? Les media occidentaux sont prêts à accepter n'importe quelle idéologie autre que l'enseignement traditionnel Chrétien. Regardez seulement l'extraordinaire succès des doctrines du Nouvel Age [New Age] et l'empressement des media non seulement à publier de tels enseignements, mais aussi à les valoriser.

Qu'avons-nous besoin d'une autorité externe pour vider les églises et fermer les monastères, lorsque l'Occidental, de sa propre initiative, abandonne les églises et méprise la vie monastique, la traitant de folie ou d'insensée? L'énorme exode de prêtres, moines et religieuses hors de la vie cléricale et religieuse au sein de l'Eglise Catholique-Romaine – un exode curieusement, et peut-être délibérément ignoré par sa hiérarchie – a eu lieu sans la moindre persécution ouverte contre cette Eglise. Ce qui est ainsi révélé en Occident, c'est le succès de la formule de Kierkegaard pour miner la vie morale de l'humanité – maintenir la façade d'institutions religieuses tout en les vidant de leur substance, de leur signification interne. Nous pouvons voir certaines Eglises occidentales, dans leur passion pour les bonnes relations, s'adapter à l'esprit de l'époque de manière aussi efficace que n'importe quel ecclésiastique en Union Soviétique qui aurait sacrifié la fidélité à la vraie Foi pour le principe de rendre ses relations plus faciles avec l'Etat athée.

C'est une vision bien blafarde de la situation, mais, par la bonne providence de Dieu, ce n'est pas la totalité de l'image. Car ce que l'Occident peut à présent commencer à voir plus clairement, c'est le miracle de l'Orthodoxie – sa puissance divinement reçue pour endurer en face de l'impiété militante, et pour endurer sans l'aide de toutes ces choses en lesquelles l'Occident place sa confiance : l'argent, le pouvoir, la bureaucratie, les bâtiments, les programmes d'organisation, etc. Dans la grande épreuve de la souffrance, la Foi Orthodoxe du peuple Russe a enduré tout sans ce soutien matériel que l'Occident considère comme essentiel. En Occident, nous avons besoin de cette vision de la Foi Orthodoxe se relevant tel le phénix – comme sortant des feux de l'athéisme, afin que nous puissions nous tourner vers l'unique chose qui a tenu bon contre les violents vents du changement – l'immuable Foi Orthodoxe Catholique des Saints Pères.

Alors que l'Occident est sur le déclin, qu'est-ce qui peut nous délivrer du désespoir de faire la découverte de notre coeur vide? Uniquement la lumière de la véritable Foi Orthodoxe – brûlant bien plus fort que le feu de n'importe quel persécuteur -, elle seule peut nous guider hors des ténèbres de cette manière de vivre. Par notre fidélité au précieux don de l'Orthodoxie, par notre obéissance dans la joie à la sainte Tradition, nos coeurs doivent devenir ce qu'ils étaient censés être – des temples vivants et visibles de la Sainte Trinité, des Icônes vivantes de l'amour de Dieu et de Sa bienveillante direction de toute Sa Création.

Dans son épître pour la Nativité, feu le métropolite Vitaly écrivait : "Le coeur de l'homme est un trône sur lequel le Seigneur désir s'asseoir." Si chaque Chrétien Orthodoxe prépare humblement son coeur pour devenir le trône de Dieu, le coeur de l'Occidental, qui a grandit en se lassant de son auto-idolâtrie, pourrait commencer à voir la véritable lumière de l'Orient. Dieu, dans Sa bonne providence, a envoyé la sainte Orthodoxie dans le monde occidental en ces derniers temps, non pas pour être une curiosité, un objet de musée, une relique du vieux monde. Il a envoyé la lumière de l'Orthodoxie dans le monde afin d'être une lumière pour les nations au temps de leurs plus grandes ténèbres. Comme le soleil, l'Orthodoxie peut avoir eu sa naissance en Orient, mais sa destinée est d'illuminer le monde entier, de dissiper les ombres de la nuit et les ténèbres de la mort, et de révéler à ce monde noir et lassé la présence vivante du Christ Ressuscité. Chacun d'entre nous, transfiguré par la grâce et par la joyeuse obéissance à Sa règle, doit devenir une Icône vivante de cette véritable Lumière qui est venue dans le monde.

La folie de l'Occident, c'est d'avoir crû en la transformation du monde par l'économie, la politique et l'agenda social. La folie des autorités Soviétiques, c'est d'avoir crû que de telles forces pourraient détruire la vraie Foi. La guerre, la révolution, les bouleversements sociaux, politiques et économiques sont des outils dans lesquels le monde a confiance pour amener du changement. Contre tous ces outils, le Chrétien Orthodoxe doit proclamer par sa vie l'unique puissance qui sait guérir et changer le monde – la transfiguration par l'amour et la grâce. Cela a lieu en secret, dans le silence, dans la prière – dans les profondeurs où l'homme rencontre Dieu, dans l'amour. Il n'y a que là et à ce moment-là que le coeur humain blessé est rempli de guérison, de joie et de paix – nos dons à l'humanité souffrante. Et ces dons ne savent être obtenus que par un abandon total à l'amour du Christ, par la mort à toutes les choses qui pourraient séparer quelqu'un de Son amour. Nous devons devenir obéissants jusqu'à la mort en entrant dans le mystère de la souffrance du Christ par lequel le monde entier est rendu une nouvelle création.

Nous devons être des "signes" de la fin, du Royaume – un royaume qui est la fin de toutes nos insignifiantes sécurités, égoïsmes, nos faux idéaux et nos confortables habitudes. Cependant nous devons montrer que la fin, quand bien même elle sera une catastrophe absolue pour nos vieilles manières, sera finalement une bénédiction profonde et gracieuse, remplissant notre vide avec Dieu, nourrissant nos coeurs éternellement affamés avec Son amour insondable. Nous devons montrer au monde, quand bien même ses manières et institutions se réduisent en poussière, que le Christ a déjà vaincu le monde : le Christ est ressuscité et la puissance de la mort a été vaincue. Le monde a besoin de nous voir – Icônes vivantes du Christ – imperturbables par ces derniers jours du monde; comme saint Paul nous dit de le faire, nous devons passer pour inconnus, nous qui sommes bien connus; pour moribonds, nous qui sommes bien en vie; pour condamnés, alors qu'on ne nous met pas à mort; pour maussades, nous qui sommes toujours dans la joie; comme
indigents, alors que nous enrichissons tant de monde; comme n'ayant plus rien, nous qui possédons tout. (II Cor. 6,9-10).

Dans notre paisible et obéissante observance de la sainte Foi Orthodoxe, notre vie doit rayonner de la lumière du Christ dans les ténèbres de notre époque. La fin se rapproche, mais ça ne sera pas la fin de la vie, mais la fin des ténèbres et de la mort. Et dans cette aube devenue radieuse par le Christ Ressuscité – la véritable Lumière d'Orient, le Soleil sans couchant, l'aube parfaite et finale, nous chanterons avec le Psalmiste :

Tu as alors changé mon deuil en allégresse;
Tu as délié mon sac, Tu m'as revêtu de joie,
ainsi mon âme Te louera sans jamais se taire,
Seigneur, ô mon Dieu, je Te bénirai dans l'éternité (Ps. 29,12-13)

Dom James a récemment achevé son doctorat à l'université de Rhode Island sur la théologie de la sexualité et du mariage chez C.S. Lewis.

27 octobre 2006

LE PROPHETE ISAÏE, SON LIVRE ET SON TEMPS (intro)

http://www.touchstonemag.com/frpat/2006_10_15_frpatarchive.html
Vendredi 27 octobre

Prière du prophète Isaïe
Constantinople 10ème siècle, Psautier dit de Paris
Bibliothèque Nationale gr139


Isaïe 1 : Les 5 premiers chapitres de ce livre forment une sorte de préface, introduisant l'appel du prophète au chapitre 6. Nous notons dans ces chapitres l'absence de références historico-chronologique (sauf en 1,1 bien sûr), en contraste frappant avec les chapitres 6 et 7. Le but de cette partie introductive, qui a sûrement été composée après qu'Isaïe aie été appelé, est de fournir une analyse critique du royaume de Juda, afin de situer cet appel dans le contexte historique approprié.

L'époque d'Isaïe, la seconde moitié du 8ème siècle avant le Christ, commençant en "l'année de la mort du roi Ozias" (6,1), était une période de rébellion contre Dieu et d'infidélité à Son Alliance. Cette infidélité rebelle est illustrée au premier chapitre par l'éclatement de la vie nationale (versets 6 à 9), l'apostasie religieuse (versets 10 à 15), et la désintégration sociale (versets 21 à 23).

Comme habituellement dans les livres prophétiques, le premier verset du livre fournit simplement le cadre temporel, la seconde moitié du 8ème siècle, commençant en la dernière année du règne du roi Ozias, en 742 avJC.

C'est un livre à propos "de Juda et Jérusalem" (verset 1), un thème qui parcourt toutes les parties de l'ouvrage. En effet, les mots "Jérusalem" et "Sion" apparaissent 97 fois dans le Livre d'Isaïe, des occurrences éparses de manière égale dans toutes les parties de l'ouvrage.

La vie nationale de Juda s'était effondrée (versets 6 à 9). Dieu avait fait de ce peuple Ses enfants, par la délivrance de l'Exode et l'Alliance, mais qui pourrait le dire dans les circonstances courantes?

Pour la première fois, Isaïe utilise l'expression "le Saint d'Israël" (Qadosh Israël), une expression que l'on trouve 25 fois en Isaël et seulement 7 fois dans le restant de la Bible hébraïque. Se trouvant un peu partout dans ce livre, elle pourrait bien avoir été forgée par Isaïe lui-même. En effet, il utilise à 33 reprises l'expression Qadosh, "Le Saint", pour se référer à Dieu, alors qu'elle n'apparaît que 25 fois dans le restant des Écritures hébraïques. La sainteté transcendante de Dieu avait été révélée au prophète par les voix des Séraphins lors de l'appel d'Isaïe dans le Temple (6,1-3), où le mot est triplement utilisé, ou, si vous me permettez l'expression, "exposant 3" – saint fois saint fois saint. C'est la sainteté qui remplit les Cieux et la terre. En un sens, tout le Livre d'Isaïe est une extension de cet hymne des Séraphins.

La critique d'Isaïe contre les rituels religieux (versets 10 à 15) n'est pas une condamnation du culte rituel en lui-même. Sinon comment expliquerions-nous qu'il soit appelé dans le Temple, auquel le Seigneur fait référence en parlant de "Mes parvis" (1,12)? Cette critique était plutôt dirigée vers cet accomplissement du rite séparé de l'éthique (versets 16 à 20), 2 composantes essentielles de la Loi Mosaïque.

Jérusalem, la cité sainte de la présence de Dieu, est comparée aux cités condamnées et détruites dans l'ancien temps à cause de leur corruption (versets 9-10; 3-9; 13-19). Cependant, au milieu de cette condamnation vient la promesse de la restauration, si Israël est attentif et se repent (versets 25 à 27).


Prêtre Patrick Henry Reardon
10/oct/2006 13:40



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26 octobre 2006

PAS TOUCHE! C'EST À MOI!

http://receive.org/index.php?submenu=40


Maintenant que vous m'avez appris que votre enfant n'a jamais fait cela, je dirai que cependant nous avons tous été un jour témoins de cette scène lorsque sur un terrain de jeu, un des enfants du voisinage arrache un jouet des mains d'un autre enfant et crie "C'EST À MOI!" Des nations entières sont parties en guerre pour protéger leurs revendications sur un lopin de terre précis. Les tribunaux de ce pays sont bondés d'avocats et de clients qui tous viennent défendre "leurs droits" et tenter de prouver leurs "revendications."

Vous ne devez pas avoir peur que je me lance dans une attaque contre l'idée de propriété privée, mais j'aimerais parler des dangers de la folle croyance que nous serions réellement "propriétaires" de quoique ce soit de notre propre droit.

Si nous avons vraiment été convertis, et si vraiment, nous nous convertissons continuellement à la foi en Jésus, alors nous serons constamment confrontés avec le concept radical de liberté que Jésus a déclaré lorsqu'Il a dit : "Il ne faut pas accumuler de trésors sur la terre, où la rouille et les mites rongent, où les voleurs percent et dérobent. Accumulez des trésors dans le ciel, où ne rongent ni les mites ni la rouille, où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car, où est ton trésor, là sera ton coeur" (Matthieu 6,19-21). Nous ne savons pas vivre nos vies avec des loyautés partagées. Il nous appelle à ceci : "Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice; et l'on vous donnera tout le reste par-dessus le marché" (Matthieu 6,33). Oh, après tout, lisez seulement l'entièreté du 6ème chapitre de l'Évangile selon saint Matthieu et vous verrez bien ce dont je veux parler. Jésus enseigne une restructuration radicale de nos idées à propos de la propriété et à propos de notre vie elle-même!

Et c'est cette manière céleste de voir les choses qui sépare réellement ceux qui aiment Dieu de ceux qui ne font que dire qu'ils aiment Dieu.
Kyrie eleison! Seigneur, prend pitié!

Voici 3 regards plongeant dans cette manière céleste de voir la vie qui vont réorienter nos attitudes à propos de l'argent, de la propriété, de la richesse, de la célébrité et du confort.

D'abord, je suis une Créature. Lorsque j'en viens à la véritable conclusion que je suis une créature faite à l'image de Dieu, alors l'étape naturelle suivante, c'est de réaliser que le Créateur sait tellement mieux que nous comment la vie qu'Il a créée devrait être vécue. La pensée stupide que j'aurais réalisé quoique ce soit dans la vie "de moi-même" est la recette pour une vie égocentrique. Cela peut être vécu dans le confort de la créature maintenant, mais cela ne sait pas me préparer pour la vie à venir. J'ai été créé par Dieu en tant que Sa créature; ma vie m'a été donnée, je ne l'ai pas gagnée par moi-même. Je dois apprendre et l'humilité et la gratitude envers Celui Qui m'a créé.

Deuxièmement, je suis Mortel. Une des leçons les plus perturbantes à apprendre, c'est la réalité brute de ma propre mortalité. Je vais mourir. "Qu'est-ce que votre vie? Vous n'êtes qu'une vapeur qui paraît un instant pour s'évanouir ensuite" (Jacques 4,14). La prise de conscience de sa mortalité peut produire une attitude égoïste qui fait dire "il vaut mieux que j'en profite le plus possible car la vie est courte." Mais ma foi Chrétienne me met face à face avec ma mortalité et m'apprend à voir ma vie mortelle comme étant l'école qui m'apprend comment vivre à jamais dans la Lumière Incréée de Dieu. Cela signifie que ma mortalité est une invitation à la foi et aux bonnes priorités plutôt qu'à une vie égocentrique pleine de choix ridicules.

Et enfin, je suis Aimé. Sans la connaissance assurée d'un amour inconditionnel, l'homme naturel mène une vie d'égoïsme. Cet homme n'a pas l'assurance en son âme qu'un Autre l'aime plus encore que lui, en lui-même, ne sait comment aimer. Lorsque quelqu'un est convaincu qu'il est aimé de manière inconditionnelle, ses choix reflète cette assurance paisible. Vivre une vie en étant conscient de l'amour de Dieu pour moi transforme mes priorités et mon cheminement. Savoir que je suis inconditionnellement aimé m'appelle à aimer de la même manière Dieu et mon prochain. C'est la révélation tranchante et perturbante, à quel point Dieu m'aime vraiment, qui me libère de cette réduction de ma vie à quelques possessions ou réussites terrestres. A présent je mène une vie totalement en réponse à et dans un amour qui va au-delà de tout ce que j'ai connu auparavant. "Car Dieu a tant aimé le monde..." (Jean 3,16).

Cette sagesse Chrétienne Orthodoxe fondamentale m'invite à ré-évaluer mes choix, mon comportement, et mes priorités. Elle me confronte avec l'opportunité d'une relation réelle avec Dieu, une relation transformant ma vie au fur et à mesure que le Saint Esprit répand la grâce de Dieu dans ma vie quotidienne et change mes relations, mes attitudes et ma vision des choses. C'est cette vue de la réalité radicale, céleste, qui me libère de la tyrannie des "biens matériels" et m'offre le chemin vers le Royaume de Dieu.

Cette semaine, je vais discuter avec le p. Nicholas Triantafilou, président du Hellenic College / Holy Cross Seminary à Boston, et explorer comment toute la vie est une invitation à la bonne gestion Chrétienne. Invitez quelqu'un a écouter avec vous cette semaine.

A la semaine prochaine.

Bien à vous pour la diffusion de l'Orthodoxie,

Prêtre Christopher Metropulos






ACTUELLEMENT SUR CRTL: Le prêtre Nicholas Triantafilou, président du Hellenic College / Holy Cross Seminary parle de la puissance des priorités Chrétiennes. Ce mois-ci, CRTL diffusera des enseignements sur comment utiliser nos biens matériaux pour la gloire de Dieu!



Le fichier realaudio de l'émission est ici :
rtsp://realserver.goarch.org/

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Le 26 octobre, comme le faisait saint Méthode nous aussi nous fêtons saint Dimitri de Thessalonique, en Grèce.

Saint Demetrios
Icône en ivoire sculptée
Origine byzantine, vers 950 / 1000
(c) http://www.metmuseum.org/

Bonne fête à la paroisse du père Christopher, Saint Demetrios, dont l'église se trouve 815 NE 15th Avenue, Fort Lauderdale, FL 33304, Floride, Etats-Unis d'Amérique.

Médaillon de Saint Démétrios
Constantinople début du XIIe siècle

Musée du Louvre

25 octobre 2006

La véritable Pensée Positive

N'est pas celle dont font promotion certaines vedettes hollywoodiennes et leur célèbre secte portant fallacieusement le nom "église" dans son titre officiel ["secte" est la classification officielle du rapport parlementaire en Belgique les concernant]. Non, la vraie pensée positive, c'est bien la manière de voir les choses en Christ, de tout voir en Christ pour que par le regard du Christ, le positif des choses puisse être vu. De vous à moi : j'en suis encore fort loin.. hélas..

PENSÉE POSITIVE
http://pensateomnia.blogspot.com/2003/08/positive-thinking-elder-paisios.html

L'Ancien Païssios, entré dans le repos éternel le 12 juillet 1994 et de bienheureuse mémoire, a aussi parlé de cette sorte de "vision spirituelle." Voici ce qu'il appelait la pensée positive : la pratique d'utiliser tout ce que nous rencontrons comme un moyen de glorifier Dieu ou d'en tirer un bénéfice spirituel. L'âme est comme une "machine", dit-il, qui peut être prédisposée pour produire un certain type de produit. Si notre disposition est telle que nous pensons toujours au pire, nous jugeons notre prochain, ou nous nous moquons, alors notre âme est comme une machine qui produit des balles de fusil. Peu importe la matière que vous introduirez dans une telle machine, elle produira toujours quelque chose qui est violent et destructeur. Si vous y versez de l'or, de l'argent, du cuivre ou de l'argile, vous en retirerez toujours des balles de fusil – bien que de diverses qualités.
D'un autre côté, si nous sommes habitués à utiliser tout ce que nous rencontrons comme un moyen de voir la main de Dieu, de Lui rendre grâce, ou de se repentir avec contrition, alors notre âme est comme une machine qui est faite pour produire des Saints Calices. Et, selon la qualité de la matière (c'est-à-dire des bonnes oeuvres, de la prière, du jeûne, de l'aumône) que nous y déversons, nous produirons, en retour, des Saints Calices toujours meilleurs.

Voici 2 exemples : Un moine, voyant un avion, fit son Signe de Croix. Son disciple, le voyant, lui demanda pourquoi il agissait de la sorte. "Ne vois-tu pas que l'avion a la forme de notre Sainte Croix?"
Le moine avait choisit de prêter attention à ce détail plutôt qu'au bruit ou à la pollution de l'avion.

Un autre simple moine, ayant reçu une radio de fabrication japonaise comme cadeau de la part de pèlerins (un objet totalement inapproprié pour un ermite hésychaste) s'exclama avec grande ferveur : "Gloire à Toi, ô Dieu!" et fit son Signe de Croix. Les gens lui demandèrent pourquoi il avait réagit de la sorte. Il répondit, en pointant du doigt le bouton du volume (qui avait un signe + et un signe – dessus) : "C'est merveilleux de voir que les Chrétiens du Japon ont placé la Sainte Croix sur tous leurs produits!"
Il avait choisit de ne voir que la meilleure chose possible.

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Splendide collection de photos de l'Ancien Païssios :
http://www.athos.gr/gallery/albums/Gerontes%20-%20Gerontisses/Gerontas%20Paisios/


Sa cellule

Quelques citations
du père Païssios sur internet :
En anglais : quelques pensées :
http://www.orthodoxphotos.com/Orthodox_Elders/Greek/Fr._Paisios/index.shtml

En néérlandais : l'archimandrite Thomas, monastère de Pervijze (patriarcat de Moscou) publie une édition de la vie de et des écrits de Païssios l'Athonite :
http://www.amdg.be/ed-pervijze.html
"Vader Paisios van de Heilige Berg", 13 euros hors frais d'envoi.

En français : "L'ANACHORETE INCONNU"
http://orthodoxie.club.fr/bul/82.htm

Elvis va au bal (K9)


Les morceaux de "bille de chemin de fer" qui manquent sur cette photo.. c'est lui qui les a arrachés! Soit en grattant avec ses pattes, soit en mordant dedans, tout simplement. Un caillou, un bol en inox, une buchette, rien ne semble à même d''arrêter ses crocs.. Ca l'amuse visiblement, jouer les démolisseurs..

Il "pète les flammes" comme on dit ici, vigoureux, "spittant", c'est une fameuse animation dans le jardin. Il saute le muret intérieur comme si de rien n'était - et pourtant, on ne le lui a pas demandé.. on espérait même ne pas l'y encourager, pour ne pas réveiller ses instincts d'acrobate.. c'est rapé :-)

Nous avons été en visite chez l'éleveur d'où il provient, il a été trouvé en excellente santé.

Pour continuer son éducation et sa sociabilisation, on le place en situation de contact-découverte. Il aime ça. En dehors de lieux classiques genre marché matinal, balade le long de la route nationale ou en orée de forêt (pas plus, ça tire de tous les côtés, ici..), comme nous sommes très "danses anciennes" et qu'il y a un groupe local qui répète dans un des villages de la région, on l'y a emené. Comme ça il découvre cette atmosphère des bals, le mouvement, claquements de mains, etc. Il l'a très bien pris, et était ravi que les demoiselles et dames s'intéressent à lui. Certes, la répétition n'est pas en costume (voir film ci-dessous) mais les mouvements, les bruits, tout y est. Et il passé 2 bonnes heures bien sage.

Ah oui, le groupe s'appelle "C'è nin pô in Rawet" :
http://danseswallonie.blogspot.com/



Elvis va au bal
Vidéo envoyée par stmaterne

24 octobre 2006

In vino veritas? Essayez plutôt la bière pour attirer à l'église!

Un groupe oecuménique Anglais lance une campagne pour toucher les gens du pays, les interpeller sur leur position face à Dieu. C'est original, voyez plutôt.
Comme le but est de dire du bien du Christ, j'en parle ici aussi. Notez qu'on voit très vite que c'est hétérodoxe : on y parle de Dieu le Père comme "Il" ou "Elle", le féminisme pourrissant même leurs Bibles déjà amputées de tant de pages ou basées sur des traductions et traditions de textes tous édulcorés ou contenant des erreurs...

NOËL 2006
http://www.churchads.org.uk/
Le thème de la campagne de Noël de cette année est "Where will you find him?" (Où Le trouveras-tu?). Elle est basée sur une série de réclames radiophoniques dans lesquelles des jeunes gens discutent de leurs croyances religieuses, et un poster assez frappant montrant la face de Jésus dans un verre de bière. La réclame, orientée vers les jeunes, leur indique le site internet pour jeunes myspace.com, pour y discuter de leurs vues et expériences de Dieu.
Francis Goodwin, président du réseau publicitaire ecclésial "Churches Advertising Network", dit : "Nous sommes très enthousiastes avec la campagne de cette année crée par Radioville. Nous voulons que la campagne provoque des discussions à propos de Dieu, et nous pensons que ces réclames – tant les posters que la campagne radiophonique – y aideront. Les gens peuvent ne pas parler ouvertement de leurs croyances, mais nous espérons qu'ils en discuteront en ligne sur myspace.com."

*-*-*-*-*-*


[...] Alors pourquoi une image dans un verre de bière vide? Francis Goodwin, président du groupe indépendant et oecuménique de communication de l'Eglise (Churches' advertising network, CAN), dit : "Le message est subtil mais simple : où se trouve Dieu dans toutes ces beuveries à Noël? Pour un grand nombre, Noël, c'est picoler et s'éclater, et Dieu est exclu. Cependant, nombre de jeunes gens sont intéressés de trouver une signification plus profonde et d'explorer la foi. Nous espérons que le lien vers myspace.com va être pour eux un lieu agréable pour y discuter leurs sentiments et débattre des problèmes."
Richard Johnston et Mark Gilmore, qui ont produit le poster à Radioville, l'agence de publicité pour la campagne, disent..
"Nous nous sommes inspirés de cette traditionnelle et stupide habitude médiatique par laquelle les gens voient des images de Jésus dans les arbres, sur une tranche de pain grillé ou même dans les bulles de fromage d'une pizza, et nous avons développé de nouvelles images montrant la face de Jésus dans des endroits inattendus. Du fait de la période, CAN a choisit la version du verre de bière, où la face de Jésus apparaît dans la mousse de bière qui descend le long d'un verre vide. Les réponses attendues sur myspace.com lorsque la campagne démarrera devraient être très éclairantes."
L'affiche de la campagne sera téléchargeable à partir de novembre.

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http://myspace.com/isthisjesus

Présentation de "Is this Jesus?"
Jésus (et sa maman) semblent apparaître un peu partout ces temps-ci. Parmi les dernières visions, il y avait la face de Jésus sur le tronc d'un arbre, dans les nuages, ou même dans les traces de graisse à l'intérieur d'une boîte à pizza. Quelques jours durant, une nouvelle image de Jésus a été proposée à la vente sur eBay. C'est pourquoi une nouvelle campagne publicitaire pour les églises démarre, montrant un verre de bière avec Jésus dans la mousse. La campagne, qui comporte aussi des réclames radiophoniques, veut amener les gens à parler d'où ils trouvent Dieu aujourd'hui, même si c'est dans les endroits les plus inhabituels.
Alors, où trouves-tu Dieu? Quand es-tu pour la dernière fois rentré dans lui (ou elle)? Ou penses-tu que Dieu a dépassé sa date limite de consommation? Click sur le blog ci-dessus et laisse un commentaire. En attendant, voici quelques visions bizarres de Jésus, plus son véritable album photo. [..]
Qui j'aimerais rencontrer :
Des collecteurs d'impôts et des pécheurs.

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voir aussi :
Jésus sur un verre de bière: une pub pour attirer les Anglais à l'église
http://fr.news.yahoo.com/14092006/202/jesus-sur-un-verre-de-biere-une-pub-pour-attirer.html

Notez qu'en Grande-Bretagne, l'Église réfléchit aussi au "comment continuer à porter le Christ à ce monde blasé et indifférent" mais... sans passer pour autant par le fond des verres de bière!
http://www.orthodoxie.com/2006/10/confrence_en_gr.html

23 octobre 2006

Devenir moine/moniale ou prêtre dans une société sécularisée et indifférente

Les États-Unis d'Amérique nous offrent un spectacle très varié, où le pire côtoie le meilleur, et où bien des travers qui n'existent pas encore chez nous sont "testés" avant d'être adoptés ici. De préférence les pires. Mais il y a aussi le meilleur. Il est intéressant de regarder ces expériences de vie où, dans un environnement totalement sécularisé et indifférent, où le relativisme est le maître-mot et où "croire en Dieu" est banal et quasiment sans implication dans la vie quotidienne pour la plupart des gens (sauf quelques coutumes), certains cependant se laisser toucher. C'est une société où l'apparence de confort de vie a sacrifié l'environnement, la nature, et en même temps, on ne trouvera pas d'État plus "écologique" vis-à-vis de cette nature que la Californie, par exemple... tout en y voyant l'absolument pire contre l'humain se produire à tous les étages, y compris législatifs... Et malgré cela, malgré cette pression, des hommes, des femmes, s'y laissent toucher en profondeur par le Seigneur. Certains deviennent moines ou prêtres. Certaines deviennent moniales. Bref, du "totalement inutile" dans une société utilitariste à outrance. Quel signe fort! Prions pour ces "colonnes de prières" qui prient pour nous – le combat du désert est un combat terrible, où satan déchaîne toute sa folie pour détruire celles et ceux qui se vouent ainsi corps et âme au Christ Sauveur pour porter l'humanité en prière. Prions pour que le Seigneur daigne envoyer de tels ouvriers dans les champs pleins de ronces de notre pauvre Europe.

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Un prêtre Orthodoxe prend son service à l'église Saint-Elias à Ellwood City
http://www.timesonline.com/site/printerFriendly.cfm


Eric Poole, Calkins Media
15 / 10 / 2006

Pour certains, la retraite (pension) signifie aller jouer au golf, ou peut-être déménager vers la Floride.

Lorsque la retraite a commencé cette année, John Schmidt a répondu à l'appel de sa vie.
Après avoir travaillé 33 ans au département d'état des services sociaux de l'Indiana, Schmidt – le prêtre John Schmidt – a été nommé prêtre à l'église Orthodoxe Saint-Elias, sise Cherry Way à Ellwood City.
Le pastorat à Ellwood City est le premier du p. Schmidt, mais il n'aime pas qu'on appelle cela sa seconde carrière.
"J'ai hésité à appeler la prêtrise une carrière, mais le monde semble voir cela ainsi," dit-il. "C'est l'accomplissement de ce que je suis réellement."
Avant de devenir prêtre en 2003, Schmidt était diacre, qui est une position ordonnée dans l'Église Orthodoxe.
Les diacres continuent souvent pour devenir prêtre.
Après avoir été élevé dans l'Église Catholique-Romaine, Schmidt s'est converti à la Foi Orthodoxe Orientale en 1978. Son choix était, pour une petite partie, basé sur un compromis entre lui et son épouse, Karen, qui avait été élevée dans l'église Méthodiste.
"Étant des gens du type des années 1960, nous ne considérions pas la foi religieuse comme un problème," dit Schmidt. "Mais nous avons finit par chercher quel type de foi nous pourrions embrasser ensemble."
Ils ont été attirés par l'origine liturgique Chrétienne de la Foi Orthodoxe, mais Schmidt dit que les vues divergentes au sujet de l'humanité entre les églises Chrétiennes Occidentale et Orientale a été un autre facteur.
Schmidt dit que l'Église Orthodoxe Orientale affirme que l'homme est une création glorieuse de Dieu, tout en reconnaissant que l'homme est pécheur et a besoin de la miséricorde de Dieu.
"On ne trouve pas en Orient [Orthodoxe] un enseignement disant que l'homme serait totalement mauvais," dit-il. "Peut-être que certains des problèmes du monde tels que l'écologie ne seraient pas survenus avec (le point de vue de l'Orient)."
Avant que Schmidt ne soit nommé prêtre à Saint-Elias, le prêtre de la paroisse avait fait le trajet depuis l'Ohio.
Schmidt habite dans le presbytère juste à côté de l'église. Cela changera bientôt, lorsque son épouse arrivera d'Indiana, mais il dit qu'ils ont l'intention de vivre dans l'agglomération d'Ellwood City.
"J'aime cette communauté et j'aime ce temple," rajoute-t'il. "L'amour que les gens ont les uns pour les autres est étonnant. Ils prennent visiblement soin les uns des autres."
Les temples et sanctuaires Orthodoxes peuvent nécessiter un grand entretien du fait des précieuses Icônes dans les églises, et Schmidt dit que certaines églises plus anciennes avec de plus petites assemblées sont fort usées.

Saint Elias est une exception – la paroisse a été fondée en 1907 et l'église bâtie en 1915. Schmidt fait remarquer la beauté intacte du temple Saint-Elias.
Cette beauté est importante, dit-il, parce que l'Office Orthodoxe est une expérience d'immersion mystique complète, utilisant tous les sens.
"Ce n'est que dans la liturgie que le peuple vient à connaître Dieu et tout ce qui concerne la Foi Orthodoxe," dit Schmidt. "Cela devient vraiment une expression de la vie en Christ."
Historiquement, Schmidt dit que l'Église Orthodoxe Orientale a été basée sur l'ethnicité – Saint-Elias a été fondée en tant qu'église roumaine, mais les églises grecque, russe et serbe sont aussi courantes.
En tant que prêtre de Saint-Elias, le but de Schmidt, en tant que non-Oriental s'étant converti à la Foi, c'est d'atteindre la communauté locale. "Nous ouvrons nos portes, peu importe la foi d'origine et peu importe l'origine ethnique," dit-il.

"Eric Poole"


http://www.oca.org/DIRlisting.asp?SID=9&KEY=OCA-RO-ELCSEC


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Qu'est-ce qu'un moine?
http://www.beliefnet.com/story/79/story_7906.html


Être moine, c'est plutôt un état d'esprit – et de coeur.
Par les Moines de Skete (Orthodox Church of America)


Bien que la plupart des gens pensent probablement que la vie d'un moine est entièrement différente de la leur, la réalité pourrait bien les surprendre. L'auteur Russe Dostoevsky avait bien raison lorsqu'il affirma qu'un vrai moine, ce n'était rien d'autre que ce que tout un chacun avait à devenir. Il se référait à une attitude de coeur, à une manière de voir la vie.

Ce qui fait que quelqu'un est vraiment un moine, c'est son attitude intérieure, non pas les pratiques externes associées à son état de vie.

Les cheveux longs et longues barbes sont "monastiques" dans certains milieux, alors que les têtes rasées sont la norme dans d'autres; certains moines ne mangent pas de viande alors que d'autres le font, certains portent une tenue alors que d'autres non. Tenter de déterminer ce qui est monastique sur base de tels critères est futile; l'essence de leurs vies plonge ses racines bien plus profondément que de telles banalités.

Les questions qui nous consument, auxquelles tout être humain doit faire face à un degré ou l'autre s'il veut espérer atteindre la maturité et la véritable joie – voilà ce qui caractérise les moines et moniales. Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Les moines ont simplement choisit de s'y livrer de manière officielle et radicale, à plein temps.

Le mot "moine" vient du grec "mónachos", qui vient de "monos", "seul, tout seul". Bien que cette étymologie a été utilisée pour justifier la vie solitaire de l'ermite en tant que vision la plus pure de ce qu'est le moine, une telle interprétation est erronée. Les moines vivent habituellement ensemble dans des communautés très unies, non pas vivant d'eux-mêmes seuls. Reconnaissant qu'il y a toujours eu des moines-ermites, cependant, depuis les temps les plus anciens, "mónachos" s'est vite appliqué à ces moines vivant ensemble et partageant tout en commun.

Mónachos veut aussi dire "uniquement avec, un avec le Christ". Cela traduisait le mot hébreux "yahid", qui veut dire "exil", quelqu'un qui est déplacé loin de sa véritable patrie. Voici ce qui, plus que tout, caractérise le véritable moine. Pour rencontrer le véritable Dieu et trouver notre véritable demeure dans cette réalité, c'est la tâche perpétuelle du moine, en faisant un voyageur par nature (bien que vivant en un endroit), un pèlerin (bien que goûtant déjà au but final), explorant les vastes déserts du coeur humain (bien que guidé par ceux qui l'ont précédé).

Ainsi donc, la plus profonde réalité du moine se trouve au-delà des définitions simplistes et les manière variées de la vie monastique manifestent cela. Au contraire, un moine tente d'incarner une vision particulière de ce que la vie est, avec une intense singularité de but. En particulier, le moine Chrétien met l'accent sur la relation avec le divin et l'humain, et inspiré par l'exemple de Jésus, il est consumé par la signification et l'expérience de ce mystère à chaque moment de sa vie. C'est sa joie et son ravissement, et cependant, ça devient une passion inextinguible qui lui refuse tout repos.






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Les moniales Orthodoxes vivent pour Dieu
http://www.yakima-herald.com/page/dis/313783609642789?print=1Par ADRIANA JANOVICH
YAKIMA HERALD-REPUBLIC
SATUS PASS – Sur un secteur couvert de sapins au large de l'autoroute américaine US Highway 97, le nord-ouest de l'océan Pacifique rencontre l'empire Byzantin.
Les arbres à feuillage persistant abritent une série de bâtiments qui ressemblent plus à des cabanes typiques du Nord-ouest qu'à un monastère Grec-Orthodoxe.
Aux petites heures, les bois sont noirs. Si calmes, si silencieux, si paisibles. Ailleurs, les bars ferment, les camionneurs font leurs grands transports, les enfants dorment depuis des heures.
Dans ce monastère en marge de la route, à l'orée de la forêt, les moniales Grecques-Orthodoxes prient pour tous ces gens-là.
Dans cette sylvestre retraite installée à 16 km de Goldendale, plus d'une douzaine de moniales prient pour le monde. Leurs prières continuent jusqu'à ce que les étoiles disparaissent du ciel, le soleil se lève et brille, et la nuit se retire.

La vie – un cycle paisible de travail et de prière – se déroule de manière largement ininterrompue à Saint-Jean le Précurseur, le seul monastère Grec-Orthodoxe au coeur de l'Etat de Washington. Tapis sous les arbres et nommé en l'honneur de saint Jean le Baptiste, c'est une version réduite de ces monastères de Grèce qui fonctionnent depuis des siècles, et il est en croissance. De nouvelles moniales, pour la plupart venant de l'ouest des Etats Unis, arrivent presque chaque année.
Le monastère est la demeure de 16 moniales, en ce compris 4 novices. La plupart ont dans la vingtaine d'années. La plus âgée est septantenaire. Quatre viennent de Grèce. Trois sont de Washington, dont 2 de Yakima. Les 3 autres viennent de Californie.

Elles s'engagent pour passer toute leur vie sous les sapins de Satus Pass, un promontoire à 900 mètres d'altitude, sur la face nord du Horse Heaven Hills, dans le conté de Klickitat. Là où il se situe, à quelque 95 km de Yakima et des milliers de kilomètres de la Grèce, on peut dire que ça se trouve au milieu de nulle part.

Alors que les autres jeunes femmes vont à l'université et se fiancent, cherchent un emploi, se marient et élèvent une famille – les moniales donnent leur vie à Dieu, vivant dans la solitude – ensemble – et priant pour le monde.
"C'est un appel de Dieu," dit soeur Ephraimia, 33 ans. "Il grandit dans votre coeur. C'est comme un feu au dedans de vous."
Originaire de Santa Barbara (Californie), soeur Ephraimia a été la première Américaine à venir vivre au monastère, fondé par 3 moniales Grecques en 1995. Elle y est depuis 11 ans.
"Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'étais la vie monastique avant de venir ici," dit-elle. "Ce qui m'attirait, c'était le Christ. Nombre de gens disent qu'on est dans une prison ou quelque chose du genre. Ce n'est pas le cas. C'est le contraire. C'est comme si vous étiez libre."

Les moniales mènent une vie contemplative, paisible, largement recluse par rapport au monde externe – sauf pour les rendez-vous médicaux, les achats et autres commissions, et le voyage occasionnel vers un autre monastère. Au contraire des moniales catholiques-romaines, qui sont habituellement actives dans leurs communautés, les moniales Orthodoxes centrent leur vie sur le désir de devenir plus proche de Dieu par la prière.
"Il est difficile de comprendre la profondeur de cette vie," dit soeur Iosiphia, 30 ans, originaire de Scottsdale, Arizona. Elle vit au monastère depuis près de 10 ans. "C'est une vie merveilleuse. Vous faites cela pour Dieu."

Les moniales commencent par une période de noviciat – ou essai – qui peut durer plusieurs années, avant de devenir moniales tonsurées. Il est extrêmement rare pour une moniale d'abandonner la vie monastique après cette étape.
"Vous venez ici avec l'intention d'y finir votre vie," dit soeur Iosiphia. "C'est un engagement très sérieux."

L'Orthodoxie est ancienne, remontant aux débuts du Christianisme. Ses fidèles estiment qu'ils pratiquent la forme de la foi la plus pure, une histoire ininterrompue que l'on retrace jusqu'à la mort de Jésus.
Et "le monachisme est le coeur de l'Église Orthodoxe," dit soeur Iosiphia.
Les vies des moniales sont des sacrifices à et des célébrations de Dieu. Tout ce qu'elles font, de nourrir les poulets jusqu'à la cuisson du pain tôt le matin, elles le font dans l'amour pour Dieu.
On dirait qu'on n'a pas les pieds sur terre, en cet endroit au milieu des sapins. La quiétude y est honorée. Les discussions oisives doivent y être évitées. Les femmes, murmurant leurs prières en grec et portant d'amples tuniques noires, collectent les oeufs, font paître les chèvres, ramassent la neige à la pelle. Elles font cuire le baklava, fabriquent des savons parfumés, de l'encens et des cierges en cire d'abeille, cultivent leur jardin potager, et ont une petite boulangerie où elles vendent aussi du café et des cadeaux, près de la borne routière 24.

Tout en travaillant, elles prient : "Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous."
"Ces quelques mots sont les plus puissants," dit soeur Iosiphia.

Dans la lumière hivernale, en février dernier, 2 moniales – soeur Ioanna, 25 ans, originaire de Wasilla, Alaska, et soeur Philothei, 28 ans, originaire de Ben Lomond, Californie – prient tout en peignant des Icônes dans une pièce au-dessus de la cuisine. Elles sont assises côte à côte dans la petite pièce bien éclairée, se concentrant sur les coups de pinceaux et murmurant leur prière, encore et encore et encore.
"Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous. Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous. Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de nous."

Les moniales font voeu de pauvreté, chasteté et obéissance. Chacune s'efforce d'unir tout son être – esprit, corps et âme – en une prière constante et non-égarée. Leurs vies sont des exercices continus de renoncement à soi. Et les moniales épousent ces restrictions.
"Nous nous mettons toujours dernières," dit soeur Myrophora, 28 ans. Originaire de Felton, Californie, elle vit ici depuis 5 ans. "Lorsque vous venez au monastère, vous faites partie d'un groupe. Personne n'est un individu. C'est l'humilité."

C'est aussi un combat. "Nous luttons contre nos passions, contre nos péchés," dit soeur Ephraimia. "Nous essayons de nous oublier nous-mêmes le plus possible."
Les passions sont les 7 péchés principaux : orgueil, jalousie, gloutonnerie, luxure, colère, avidité, paresse.
"Vous rabotez les passions, centimètre par centimètre," dit soeur Iosiphia. "C'est l'affaire de toute une vie. C'est un très lent processus. Nous y parvenons plus vite sans distractions."

Dès lors, lorsqu'elles arrivent ici, dans ce coin couvert de sapins, elles abandonnent tout le reste derrière elles. Elles n'emmènent pas leur ancienne vie dans leur valise. Pas de livre d'université, de trophée sportif, pas même de photo de famille. Elles disent au revoir à leur famille et amis et passé, leur anniversaire – même leur prénom original – afin de tenter d'atteindre la pureté.
Un Ancien donne à chaque moniale un nouveau prénom, celui d'une sainte, protectrice personnelle, modèle pour elle.
"C'est le sacrifice," dit soeur Iosiphia. "Vous laissez tout derrière vous et vous vous concentrez sur l'autre vie. Le monachisme, c'est le sacrifice. Vous voulez vous donner à Dieu. Vous voulez donner ces années, votre jeunesse."

Les moniales échangent leurs vêtements pour de longues tuniques noires qu'elles tissent elles-mêmes, souvent doublées d'une veste fourrée pour un peu de chaleur dans cet environnement montagneux. Le noir leur rappelle la mort, mais "pas d'une manière morbide," dit soeur Myrophora. "Cela nous rappelle que c'est une vie temporelle. Cela nous rappelle la repentance."
Dans leur nouvelle vie, les moniales apprennent le grec.
Elles abandonnent leur compte en banque, cessent de manger de la viande, de se maquiller, d'aller au cinéma, d'écouter la radio, de surfer sur Internet – et même de se regarder dans un miroir, car il est plus facile de voir ses fautes intérieures en évitant les apparences externes.
Le monastère est lui-même un miroir, dit soeur Myrophora, ajoutant : "Quand vous arrivez ici, vous découvrez beaucoup sur vous-même. Vous découvrez beaucoup à propos de vos péchés, de vos faiblesses."

Quand aux objets qu'elles abandonnent, "vous ne vous souvenez même plus que ces choses existent," dit soeur Ioanna, qui est depuis 7 ans au monastère. Toute jeune, elle savait qu'elle voulait être moniale. "Il n'y a jamais rien eu d'autre pour m'intéresser. Le rapport grandit lorsque vous restez ici. Vous sentez que c'est l'endroit où Dieu a voulu vous voir vivre."

De même que les moniales se concentrent sur la beauté intérieure pour elles, c'est aussi ce qu'elles veulent pour leurs hôtes. Il est demandé aux visiteurs de s'habiller modestement, de porter une coiffe dans la chapelle, de ne pas utiliser de miroir. Plus de mille visiteurs – pour la plupart Orthodoxes – viennent chaque année au monastère, et le nombre grandit. Les visiteurs viennent les jours de fête, pour des retraites spirituelles, des pèlerinages, Noël, et Pâques que l'on appelle Pascha dans la tradition Grecque-Orthodoxe.

Les jours menant à Pascha sont passés dans un jeûne strict, des Offices liturgiques plus longs, des préparatifs. Il y a une atmosphère de joie dans le monastère.
Le 22 avril dernier, juste après 22h, 2 moniales ont glissé des fleurs – des oeillets blancs et des gypsophiles, des roses oranges et jaunes – dans la verdure ornant une des 3 arches de l'Autel. Elles avaient été occupées à la décoration de la petite chapelle depuis le début de l'après-midi, après avoir cuisiné toute la semaine, ayant jeûné depuis début mars. Au matin, elles feront la fête avec des oeufs et du fromage.
A présent se trouvent à leurs pieds des paniers de branches feuillues, de lys, de roses, et une tâche. Les paroissiens vont bientôt arriver. Soeur Philothei, qui vit ici depuis presque 6 ans, remarque qu'un endroit de la verdure manque de quelque chose. Elle s'inquiète qu'elles n'aient pas assez de fleurs. Une arche – et la moitié d'une autre – ont besoin de couleur.
"Des gypsophiles arrangeront tout cela," dit-elle, grimpant à une échelle, puis pliant les délicates tiges dans l'arcade.
Revenue sur le sol de la chapelle, elle recule pour regarder son travail : "C'est beau. Je crois que c'est bon."
Soeur Ioanna n'est pas si sûre : "Il faut encore plus de gypsophiles," dit-elle.
Toutes deux veulent que la chapelle soit magnifique. Pascha, la célébration de la Résurrection du Christ d'entre les morts, avant ascension aux Cieux, est la Fête des fêtes, le jour le plus magnifique de l'année.

L'été, les moniales organisent un camp pour les jeunes filles Orthodoxes. Et une fois par mois, soeur Iosiphia donne un cours aux étudiants de l'école Orthodoxe Chrétienne Saint Jean de Cronstadt, à Yakima.
Chaque semaine, une demi-douzaine de familles Orthodoxes du coin participent aux Offices réguliers, durant lesquels hommes et femmes sont assis sur des bancs séparés dans la chapelle. Mais il n'est pas inhabituel que de petits enfants s'infiltrent à travers le rang des moniales, chantant dans la nef de leurs voix basses et mélodieuses, leurs noires et amples tuniques noires laissant voir au milieu une jeune enfant, la tête couverte d'un voile, regardant vers les moniales avec crainte et admiration.

Les moniales servent de modèles pour la communauté Orthodoxe locale. Les membres disent qu'ils se sentent bénis d'avoir un proche monastère. Les enfants saluent souvent les moniales par leur prénom, entourant de leurs bras leurs longues robes noires.
"Nous voyons le monastère comme une sorte de dynamo spirituelle. C'est l'endroit où votre âme trouve repos et guidance," dit Maria Meals, 53 ans, habitante de Yakima, convertie à l'Orthodoxie et mère d'une des novices. "Pour nous, les moniales sont comme des balises."

Les parents de soeur Ephraimia, Linda et Patrick Wallace, 65 et 63 ans, ont déménagé vers Satus Pass en octobre dernier, pour être proches de leur fille, du monastère et des moniales.
"Elles sont devenues comme des filles," dit Linda Wallace, qui sert comme bénévole à l'échoppe de café du monastère 5 jours par semaine. Elle reconnaît cependant que cela lui fait drôle, parfois, d'appeler sa fille "soeur Ephraimaia."
"Il m'arrive encore de l'appeler 'Salut ma chérie'," dit-elle. "Il y a des choses qu'il est difficile de retirer à une mère."
"Elle m'a beaucoup enseigné," dit Wallace en parlant de sa fille. "Cela m'amène à l'humilité. C'est différent. A présent, elle a une autre mère, l'abbesse."

Gerontissa Efpraxia, qui est soixantenaire, est abbesse, ou dirigeant spirituel de Saint Jean le Précurseur. Avant de fonder le monastère, elle a passé le plus clair de sa vie dans un autre monastère, à 160km au nord-ouest d'Athènes, Grèce.
"Nous voulons seulement vivre simplement et humblement. C'est tout," dit en grec l'abbesse.
Soeur Iosiphia traduit, rajoutant : "Nous sommes comme une famille et l'abbesse est comme notre mère. Elle nous guide et nous garde en bon ordre."
Les moniales lui demandent sa bénédiction dans toutes leurs activités. Elles lui partagent leurs pensées quasiment tous les jours. La journée commence vers 2 heures du matin.

"Nous avons des horloges," dit soeur Iosiphia. "Nous avons aussi nos soeurs; nous nous aidons mutuellement pour nous lever à temps."
Chaque matin, les moniales prient dans leur cellule jusque 04h30, puis elles se rejoignent à la chapelle pour célébrer ensemble. Vers 06h, elles retournent se coucher. A 08,30, elles se relèvent pour aller prendre le petit-déjeuner, puis passent le restant de la matinée à travailler, fabriquant ce qu'elles vendent pour vivre.
Après le repas de midi, les moniales ont un temps de repos. Certaines lisent dans leur cellule, d'autres vont se promener. Ensuite, elles reprennent le travail pour plusieurs heures avant un autre Office, les Vêpres, à 18h30. La boutique ferme à 18h00.
"Mais des gens arrivent, et nous ne les mettons pas à la porte," dit soeur Myrophora. "Nous restons jusqu'à ce qu'ils aient terminé."

Lundi dernier, une fraîche soirée d'Octobre, soeur Myrophora et Joanna Dunaway, 47 ans, épouse de père Michael, le prêtre Orthodoxe qui dessert le monastère, ont fermé le magasin. L'épouse du prêtre a prit les pâtisseries grecques de l'étal, les a placées dans le réfrigérateur pour la nuit. Soeur Myrophora a préparé un dernier "latté" pour un homme qui a franchit le pas de la porte pile à 18h. Dunaway met en ordre tables et chaises, puis tire un cordon, couvrant l'enseigne fluorescente "ouvert" qui se trouve à la fenêtre.

Peu de temps après, vers 18h15, les lumières du magasin s'éteignent. Soeur Myrophora traverse en marchant sur le sol noir, en route vers les Vêpres, qui seront suivie du souper et d'un bref Office d'adoration. Vers 20h30, les moniales se retirent dans leurs cellules, et le cycle tranquille de travail et de prière continue.

Les moniales restent là, priant pour le monde au milieu des sapins de Satus Pass, où il fait si calme, si tranquille, si paisible.

* Adriana Janovich peut être contactée au 577-7653 ou ajanovich@yakimaherald.com

SARA GETTYS/Yakima Herald-Republic
Durant l'Office de Pascha (Pâques) du 22 avril, les moniales du monastère Grec-Orthodoxe Saint Jean le Précurseur partent en procession dehors, leurs cierges allumés représentent la lumière de Dieu, elles écoutent l'Évangile sous les étoiles, recréant symboliquement l'événement des femmes qui avaient attendu Jésus au tombeau, à l'aube.


SARA GETTYS/Yakima Herald-Republic
Soeur Rebekah aide soeur Prodromia à creuser la neige, alors qu'elles travaillent ensemble à nettoyer le chemin d'accès au magasin, le 31 janvier.


SARA GETTYS/Yakima Herald-Republic
Soeur Prodromia introduit des paquets de mèches dans la machine qui réalise les cierges.
17 mars.



SARA GETTYS/Yakima Herald-Republic
Soeur Ioanna décorant une Icône de Marie et Jésus qui se trouve en face de l'église, occupée à aider à la préparation de l'Office de Pascha, 22 avril 2006..


SARA GETTYS/Yakima Herald-Republic
Soeur Arsenia prend la commande de café pour Nona Schulz, de Yakima, dans la petite échope de café et cadeaux que tiennent les moniales.

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Une autre manière encore plus radicale de se donner à Dieu comme moniale : le chemin de sainte Marie de Paris (mère Marie Skobtsova), martyre à Ravensbruck, ou comment être "porte-Christ au milieu d'un monde devenu complètement fou".
http://www.pagesorthodoxes.net/saints/mere-marie/mmarie-intro.htm

Une riche collection de photos et d'Icônes sur sainte Marie de Paris, en ces pages du grand ami de la Paix, Jim Forest :
http://www.flickr.com/photos/jimforest/sets/72157594152181792/


Sainte Marie de Paris, prie Dieu pour nous!

22 octobre 2006

Nouvelle paroisse Orthodoxe à Liège (B)

Annonce faite par le prêtre Pavel lors de la Divine Liturgie de ce samedi 21 octobre 2006 à Charleroi :
































L'archevêché Orthodoxe Russe (patriarcat de Moscou)vient d'acquérir un batiment à Liège pour le transformer en une église digne de ce nom.

La Liturgie inaugurale sera célébrée par l'archevêque Simon le dimanche 29 octobre 2006 à 10h00

Lieu : Rue Ferrer, 73
4100 Seraing
(cliquez sur l'image pour la carte) :

mgr Simon

23/10 : Le p. Serge signale que la paroisse est dédiée à la "Mère de Dieu, Source de Vie", et que dans un premier temps, c'est mgr Simon lui-même qui se chargera de desservir cette nouvelle paroisse liégeoise.
mise à jour 29/10, après célébrations : quelques photos (texte voir ici en français - ou en russe)