"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

01 décembre 2006

CHRONOLOGIE SOMMAIRE ILLUSTRÉE DU PLAINT-CHANT OCCIDENTAL JUSQUE L'AN MIL

Liminaire
1. Ceci est une très libre adaptation de l'article : "SUMMARY CHRONOLOGY OF WESTERN PLAINCHANT TO 902" :
http://www.music.umd.edu/Faculty/haggh-huglo/barbsev.html
par Barbara Haggh-Huglo, Associate Professor of Music, University of Maryland, College Park
http://www.music.umd.edu/Faculty/haggh-huglo/Je me suis servi de l'article comme d'un fil conducteur : j'ai adapté et enrichi l'ensemble, et l'ai bien entendu illustré.
2. Cet article parle principalement du "chant romain". Chez nous, il y avait surtout le chant gallican. On en retrouve quelques bribes éparses dans les anciens chants "aquitains", dans les influences au sein du chant "grégorien", etc, mais seuls des spécialistes peuvent encore nous faire retrouver la splendeur d'antan. Il appartient pourtant en plein, lui, au génie culturel propre de nos ancêtres, tant en matière d'adaptation que de création.3. Qu'il s'agisse de chant grégorien, romain, gallican, etc, l'interprétation des antiques manuscrits est et restera toujours affaire de spécialistes. Et qui dit spécialistes, dit "disputes" et discussions. Le néophyte voire même l'amateur éclairé resteront toujours entre 2 feux. Et que dire de l'évêque qui doit décider pour son diocèse?..
4. Pour en apprécier la qualité du contenu, cette "ligne du temps" ou chronologie sommaire sera idéalement placée en perspective des évolutions dans le domaine du chant, de l'écrit, de l'architecture religieuse, etc, dans l'Orient Chrétien - il est utile de comparer avec la même époque respectivement en milieu Syriaque, Copte puis Hellénistique (ou Byzantin).
Nous avons tous les images de la basilique Sainte-Sophie au moins en mémoire. Majestueuse. Mais du 6ème siècle.En 316, Constantin-le-Grand faisait construire une immense basilique dans sa capitale réelle de l'époque, Trêves - actuellement Triër en Allemagne, et à l'époque en Belgica Prima. Cette basilique est toujours là (comme quantité de majestueux bâtiments comme la Porta Nigra, le pont de la Moselle qui sert à présent pour des dizaines de milliers de voitures & camions quotidiens, etc).
On n'avait pas fait venir des milliers d'artisans et ouvriers d'Orient pour la réaliser : nos ancêtres en étaient parfaitement capables. Et si je ne m'abuse, de cette taille, c'est la plus ancienne basilique existante au monde.
Voyez l'histoire, voyez ce que nos ancêtres avaient et faisaient, et comparez à partir du second millénaire, la chute progressive mais bien réelle. Qui pourrait nier?
*-*-*-*-*-*
Vers 33 après Jésus-Christ, dans une "chambre haute", dans ce Cénacle à Jérusalem, naissance de l'Église du Christ. Catholique dès le premier instant, puisqu'Église en plénitude – le terme "catholique" ne voulait donc pas dire "universel" dans le sens géographique, état inexistant avant le 20ème siècle. Orthodoxe dès le premier instant, puisqu'adorant le vrai Dieu de manière vraie, droite, dans la vraie et unique Foi.
Héritière de la Synagogue et du Temple, sa Liturgie en sera la directe continuation. Son chant aussi.
Anticipons : au 9ème siècle, dans le chant dit "grégorien", en France, on trouve trace du "ton Peregrinus". On le retrouvera dans le "Sarum" anglais au 16ème siècle.
Des années de musicologie l'ont classé – quoique toujours avec discussions! - comme une évolution du chant synagogal, et non comme une nouveauté.
Quel type de chant utilisaient les premiers évangélisateurs dans les Gaules?
Pas plus qu'il n'existe encore de document écrit de cette période, en dehors de brefs fragments des saintes Écritures et de quelques Pères Apostoliques, nous n'avons pas le moindre document parlant de la partie musicale. La Liturgie est décrite à Rome par saint Justin, le philosophe & martyr venu de Samarie, dans sa Première Apologie adressée au Sénat et à l'empereur. Mais pas un mot sur la musique. Les évangélisateurs comme les pèlerins prosélytes revenant de Terre Sainte ne devaient pas utiliser autre chose que le "connu" – le chant du Temple. Ce "Peregrinus" est notre greffe de Sion!

313 Édit de Milan émis par l'empereur romain Constantin-le-Grand : Les Chrétiens sortent des Catacombes. En fait, contrairement aux actes officiels de l'Empire Romain, cet événement n'a pas d'acte écrit, malgré son importance capitale. Et certains historiens fixent cela à 312. De toute évidence, "l'édit" en question a dû avoir été un "modus vivendi" tacite, et non pas une décision écrite. Cette dernière aurait déclenché une révolution interne sans précédent : l'empereur était "pontifex maximus", souverain pontife du grand culte païen, dont il était un des dieux, rien de moins. En tant que tel, le système économique, politique, social, judiciaire, tout était centré sur lui. Un tel édit par écrit aurait tout détruit!
"Donation de Constantin", Bibliothèque du Vatican
Tableau du célèbre faux utilisé pour prétendre à un mythique pontificat universel.

325 Premier Concile Oecuménique à Nicée

354 Première célébration de Noël à Rome


373 Ambroise (+ 397) devient évêque de Milan, introduit la Psalmodie (d'origine orientale)

vers 390 Introduction du chant de l'Alléluia dans l'Église de culture latine

Fin du 4ème siècle Récit par Égérie de son voyage à Jérusalem, dans lequel elle
mentionne le chant des antiphonaires, des hymnes et Psaumes
"Égérie, une grande dame venue d'Occident, s'est rendue à Jérusalem en 381 ; pendant trois ans, elle a visité tous les lieux saints du Proche-Orient chrétien, non seulement en Palestine, mais aussi en Égypte, dans le Sinaï, en Transjordanie, en Syrie. De Constantinople, où elle faisait étape après son périple, elle écrit à des correspondantes d'Occident le récit de son voyage, décrivant tous les lieux saints qu'elle a visités et, de manière particulièrement détaillée, la liturgie qu'elle a vu célébrer dans les sanctuaires de Jérusalem. C'est un des rarissimes écrits que l'Antiquité nous ait laissé d'une femme. Un récit savoureux, qui révèle une personnalité, une mine de renseignements sur les débuts du pèlerinage chrétien au Proche-Orient, un témoin important du latin parlé au IVe siècle : ces qualités lui ont valu, depuis sa découverte il y a un peu plus d'un siècle, de nombreux lecteurs."

en latin & anglais :
http://users.ox.ac.uk/~mikef/durham/egeria.html

en français :
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=889
406 Mort de Prudence (Prudentius), compositeur d'hymnes

vers 415 Mort de Nicetas de Remesiana, qui a écrit un sermon sur l'utilité des hymnes, et est un des 2 potentiels auteurs du "Te Deum" chanté encore de nos jours (p. ex. dans le Saint Colman Prayer Book, Église Orthodoxe Russe Hors Frontières), saint Ambroise de Milan étant l'autre.

420 Mort de Jérôme, auteur d'une version latine de la Bible, appelée la Vulgate, traduction de l'hébreux et du grec vers le latin. Les versions ultérieures, même différentes de la sienne en des points-clés, portent le même nom.

Vers 425 Martianus Capella, "Mariage de Philologie et Mercure"

431 3ème Concile Oecuménique, Éphèse, confirme le titre de Theotokos donné à la Vierge Marie par les Chrétiens depuis plusieurs siècles

431 Mort d'Augustin d'Hippone, auteur de la "Cité de Dieu" et d'un traité sur la musique (parmi ses 1600 autres oeuvres!)
vers 450 "Carmen Paschale", de Sedulius (ou Sechnall) et l'hymne "A solis ortus cardine"

480 Mort de Sidoine Apollinaire, qui parla de la musique et des arts libéraux dans ses nombreuses oeuvres écrites

5ème siècle Preuve du chant antiphoné et avec responsorial à Rome

517 "Laus Perennis" ou louange perpétuelle introduite au monastère Saint-Maurice d'Agaune

524 Boèce, auteur du "De institutione musica", mis à mort à Pavie (525)
http://www.fh-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost06/Boethius/

529 Benoît de Nursie fonde le monastère de Montecassino; après 535, il publie sa Règle (de saint Benoît)


566 Mort de saint Nicetius, évêque de Trêves (De vitis Patrum, xvii)
"De laude et utilitate spiritualium canticorum, quae fiunt in ecclesia Christiana"

milieu du 6ème siècle Calcidius et Fulgence de Ruspe écrivent des oeuvres à propos de la musique

589 Concile de Toledo: les Wisigoths proclament leur conversion au Christianisme orthodoxe.. temporairement..

vers 600 L'évêque d'Auxerre encourage l'adoption du martyrologe hiéronymien (calendrier des martyrs attribué à saint Jérôme)

6ème siècle Psautier de Saint Germain de Paris, BNF Lat. 11947

585 Mort de Cassiodore, auteur des "Institutions Divine et humaine"

597 La mission du pape de Rome Grégoire le Grand

arrive en Angleterre, dans le Kent, conduite par le moine Augustin, futur premier évêque de Canterbury. Décès de saint Columba d'Iona

6ème siècle Classé arbitrairement ici mais en réalité, inclassable. Cela ne peut qu'être intimement lié à l'évangélisation de l'Écosse et des terres des Gaëls par saint Columba d'Iona. Actuellement pratiqué par un certain nombre de Presbytériens (Protestants) des Hébrides et du nord de l'Écosse. C'est si archaïque, si culturellement lié, que cela ne peut pas ne pas avoir des racines extrêmement lointaines. Nous devions bien avoir "quelque chose du genre" dans les Gaules, au nord de la Loire tout était encore largement de culture "celtique", même mélangée à celle des Romains - et encore, il faut voir ce qu'on appelle "culture des Romains", puisque les légions romaines étaient composées de nombre de soldats originaires de peuplades orientales. Avis personnel, je trouve à ce chant gaélique des accents justement très orientaux, "syriens ou quelque chose du genre". Je n'ai hélas pas encore trouvé d'étude en français explorant ce domaine. L'absence de partitions, même avec neumes, la transmission essentiellement de chantre à chantre ("precentor"), ne favorise pas le travail des experts.
Écoutez ce Psaume 57 en gaélique
Vous trouvez ici d'autres extraits :
http://www.ridge-records.com/03listen_salm.htm


597-625 Évangélisation des Saxons installés en Angleterre à la place des populations originelles, les peuplades Celtiques et déjà Chrétiennes chassées à partir du milieu du 5ème siècle.

Vers 600 mort de Venance Fortunat, évêque, poète, hagiographe et compositeur d'hymnes

Vers 600 Fondation de la Schola cantorum à Rome

604 Mort du pape de Rome Grégoire 1er, à qui est attribuée honorifiquement la compilation d'un Sacramentaire Grégorien.

609 Fondation du monastère de Luxeuil par saint Columban

612 Fondation du monastère de Bobbio par saint Columban; Saint Gall, son disciple, fonde son ermitage en Suisse, sur lequel sera fondé le monastère de Sankt-Gallen, par saint Otmar (+ 759)
636 Mort d'Isidore de Séville, auteur des "Etymologies" et du "De ecclesiasticis officiis"
"Les voix claires (perspicoe voces) sont celles qui s'étendent bien, et qui remplissent l'espace comme le son des trompettes. Les voix fines (subtiles voces) sont celles où il n'y a pas de souffle, comme une voix infantile, ou de femme, ou de malade, comme dans un instrument à cordes. Leurs cordes toutes fines en effet donnent des sons faibles et grêles. Les voix grasses (pingues voces) sont celles où il y a beaucoup de souffle, comme dans les voix viriles. La voix aiguë (acuta vox) est faible et haute, comme on le voit dans les cordes. La voix dure (dura vox) est celle qui émet un son violent, comme le tonnerre, ou comme l'enclume lorsqu'un marteau frappe durement le fer. La voix âpre (vox aspera) est rauque, et se dissipe en un grand nombre de sons discordants. La voix aveugle (coeca vox) est celle qui s'éteint dès qu'elle est émise, qui s'étouffe et ne résonne pas longtemps, comme dans les percussions. La voix douce (vinnola) est légère, molle et flexible; elle est ainsi appelée de vinno, c'est-à-dire concinno mollet flexo: chant doucement infléchi. Mais la voix parfaite est haute, suave et claire: haute pour qu'elle puisse atteindre les tessitures aiguës, claire pour qu'elle comble les oreilles, suave pour caresser les âmes de ceux qui écoutent. S'il lui manque une de ces trois qualités, ce n'est pas une voix parfaite."
Saint Isidore de Séville - Étymologies, livre III.
Vers 650 Fondation de Saint-Emmeram à Ratisbone (Regensburg)

651 Fondation de Fleury-sur-Loire, où arriveront en 653 les reliques de saint Benoît de Nursie


657-661 Fondation de l'abbaye royale de Corbie

664 Synode de Whitby, présidé par l'abbesse Hilda : sous l'influence des "partisans romains", Ronan, abbé d'Iona, et Wilfrid, futur évêque d'York et multiplement exilé à Rome, les pratiques liturgiques & coutumes monastiques romaines sont imposées par le roi Oswy en remplacement des pratiques d'origine Irlandaises.

Vers 669-671 L'évêque Théodore de Canterbury, un Grec de Rome, importe le Rite Romain en Angleterre

680-91 "Antiphonarium Benchorense", antiphonaire composé au monastère de Bangor en Irlande et apporté à Bobbio

690-700 Ordo Romanus I

697 Une partie des Églises en Irlande adopte le Rite Romain. Certes! Mais le Missel de Stowe, au 9ème siècle, est là pour montrer que ça sera loin d'être majoritaire avant le Synode de Kells (1153), présidé par Malachie (l'ami de Bernard de Clairvaux). C'est le Synode "cercueil" pour l'Église "Celtique" et Orthodoxe, Synode où ce Rite Romain sera imposé à tous. Cette imposition deviendra totale 20 ans plus tard, l'Irlande ayant été envahie en 1171 par le roi Henry II Plantagenèt, suite à la bulle "Laudabiliter" du pape de Rome (en schisme) Adrien IV (en 1155) lui "donnant" cette île pourtant souveraine. Mais c'est une autre histoire.

7ème siècle La schola cantorum de Rome compose des Propres pour la Messe pour les fêtes du Temporel et du Sanctoral, et pour la Dédicace d'une église (le Pantheon, lieu de sépulture de martyrs Chrétiens, a été dédicacé en 610, selon la théorie de McKinnon)

Vers 700 Lectionnaire dit de Luxeuil
Production littéraire de Luxeuil encore existante :
Lectionnaire dit de Luxeuil, Bibliothèque nationale, Lat. 9427. (la paléographie nie l'attribution)
Commentaire d'Ézéchiel par Saint Grégoire (2e quart du VIIe siècle. Bibliothèque de Saint-Pétersbourg).
Missale Gothicum, sacramentaire produit vers 700. Vatican, Reg. Lat. 317.
Codex Ragyntrudis, textes des Pères de l'Église, Bibliothèque de la cathédrale de Fulda (Hesse, Allemagne).
Oeuvres de saint Augustin, bibliothèque de Wolfenbüttel (Basse-Saxe, Allemagne)

Avant 716 Codex Amiatinus (première Bible en un seul volume) composé à Jarrow
Après 754 Fondation du monastère de Reichenau

726-843 Débats à propos de l'iconoclasme

735 Décès du Vénérable Bède
747 Un Concile recommande l'Usage Romain en Angleterre, suivant une copie de l'antiphonaire de Grégoire que l'on trouvait alors en Angleterre. Un écrit attribué à Egbert d'York (+ 766) mentionne un tel manuscrit
Vers 700-750 "Anonymus ad Cuimnanum", un manuel de grammaire, peut-être écrit en Northumberland, avec d'autres textes y compris le commentaire du Pseudo-Sergius sur Donatus - manuscrit discuté par Peter Jeffery à AMS 2003 :
http://www.ams-net.org/Abstracts/2003-Houston.pdf
"Une nouvelle source de l'ancien antiphonaire Anglo-Saxon
(A New Source of the Early Anglo-Saxon Antiphoner)
Peter Jeffery
Princeton University
Les auteurs Anglo-Saxons des 7ème et 8ème siècles ont été les premiers à manifester une conscience d'un répertoire distinct de chant Romain, et à attribuer le chant Romain au pape Grégoire. Des sources bien connues décrivent comment Jean, l'archichantre de Saint-Pierre de Rome, vint en Angleterre pour y enseigner le chant, et disent qu'il aurait écrit un manuscrit de l'antiphonaire romain. Peu de chose existe encore de cet antique répertoire Anglo-Saxon dérivant de celui de Rome, cependant, car il a été supplanté par la familière recension Franque-Carolingienne du chant grégorien. De petites collections d'antiphonaires peuvent être restaurées via des écrits de piété latine; d'autres antiphonaires sont préservés par des gloses poétiques Anglo-Saxonnes de parties de la Liturgie. Sur une feuille de garde volante d'un manuscrit Anglo-Saxon du 8ème siècle de traités de grammaire, on trouve des listes de lectures liturgiques et d'antiphonaires écrites par une main Anglo-Saxonne contemporaine. Le principal du document est similaire en structure à l'Ordines Romani 13 et 14, mais différent en contenu. On peut cependant démontrer que ce texte inconnu a été une source pour l'Ordus Romanus 34, préservé dans ce même manuscrit comme dans le Graduel de Bruxelles, du 8ème siècle, qui a ses propres liens Anglo-Saxons. A côté du principal du document, on trouve de courtes listes d'antiphonaires et de Psaumes pour la Semaine Sainte et d'autres occasions. Le matériau inclut quelques textes auparavant inconnus, mais dans l'ensemble, il représente un type romain de Liturgie. Cependant, quelques éléments archaïques nous donnent de nouvelles informations au sujet du développement de la Liturgie à Rome, et confirme que ceci est en effet un des plus anciens témoins de la tradition du chant Romain."

751 Ouvrant la dynastie des Carolingiens, Pépin le Bref devient le premier roi Franc à recevoir le sacre par onction lors de son couronnement
752-754 Visite du pape Etienne de Rome en Francie : début de la politique d'introduction du chant Romain dans le nord754-760 Le pape de Rome envoie des chantres pour enseigner le chant romain à l'abbaye de Saint-Denis et ensuite à Rouen

754-756 Chrodegang de Metz compose une excellente Règle pour les chanoines;
il introduit une version modifiée du chant Romain, mélangée avec le chant Gallican. C'est ce qui aboutira au chant dit "grégorien".
Très haute technicité de rigueur pour la construction d'une église : l'acoustique du chant messin le demandait. Voyez ces "pots de résonance" retrouvés à Metz, restant d'un chancel (ancêtre de notre jubé).









757 Inventé par Ktesbios d'Alexandrie au 3ème siècle avant Jésus-Christ,
l'empereur de Constantinople, Constantin II "Copronymos", offre un orgue au roi des Francs, Pépin le Bref. Il sera placé dans l'église Saint-Corneille à Compiègne.
Cet instrument avait disparu d'Occident suite aux invasions barbares du 3ème siècle. En Orient, il restera un instrument pour cultuel pour l'empereur, et surtout un instrument de prestige, jusqu'à la chute de Constantinople en 1453. Vu cet aspect "prestige", jusqu'il y a quelques décennies, et l'Église Orthodoxe n'étant quasiment plus que "Byzantine", il n'y avait plus d'utilisation de l'orgue (ou d'autres instruments de musique); cela a commencé à changer avec des conversions de congrégations entières, à commencer avec des Luthériens en Russie, 19ème siècle; puis les Grecs installés en Amérique du Nord ont repris l'orgue. Mais le plaint-chant ne gagne pas avec l'usage de l'orgue.

Exceptionnel : voir et entendre un hydraulis, l'ancêtre de l'orgue moderne, et probable ressemblance à ce que Pépin le Bref a dû recevoir en cadeau de Constantinople :
http://64.84.11.109/arch/hydraulis_56k.wmv

758-63 Lettre du pape de Rome Paul Ier à Pépin le Bref, accompagnant un don de livres comportant un Antiphonaire et un Responsarium.

761-67 Lettre du pape de Rome Paul Ier à Pépin le Bref au sujet de l'instruction qui lui a été donnée par Siméon, prieur de la schola cantorum
760-770 Compilation du Sacramentaire Gélasien à Saint-Pierre de Flavigny (ou à Chelles?) – le manuscrit MS Reginensis 316.
http://booleweb.ucc.ie/search/subject/speccol/sc-series.htm
"Son éditeur le plus récent, Mohlberg (Rome, 1960), a rendu son titre original au manuscrit : Liber Sacramentorum Romanae Aeclesiae Ordinis Anni Circuli. Bischoff croit (et Lowe acquiesce) qu'il a été composé dans le scriptorium du couvent de Chelles, près de Paris, dont l'abbesse était Gisèle, soeur de Charlemagne, et vieille amie d'Alcuin. Reg 316 est divisé en 3 parties distinctes : le livre 1 contient les formulaires de la Messe pour la Veillée de Noël jusqu'à l'Octave de la Pentecôte; le livre 2 contient le Sanctoral de toute l'année, le Commun des Saints, et un appendice pour les Messes de l'Avent; le livre 3 contient une série bien connue de 16 Messes dominicales (qui ont été reprises dans le Missel Romain), le Canon de la Messe, une série de Messes votives et diverses bénédictions. Diverses interpolations d'origine gallicane se trouvent dans le corps du livre et ont été l'objet d'un sérieux examen par Chavasse (voir catalogue pour les références complètes, 2 vol.) Ce n'est pas l'oeuvre du pape de Rome Gélase Ier, bien qu'elle puisse contenir des prières et des préfaces isolées qui sont de lui et qui ont été incorporées dans le corps du texte, peut-être via le Sacramentaire Léonien.
Le point-de-vue de Chavasse est que la source romaine du Reg 316, qui est à présent perdue, a aussi fourni matière pour le Sacramentaire Grégorien. Tous les érudits ne s'accordent pas avec lui [sur ce point]."

768-814 Règne de Charlemagne (
Carolus Magnus, 3 couronnements, en 768, 771 et 800)779-796 Manuscrit associé à Paul Diacre, contenant la plus ancienne description carolingienne des arts libéraux

7ème-8ème siècle Antiphonaire palimpseste en Italie du Nord

Fin du 8ème siècle Missel de Bobbio, composé dans le sud-est de la Gaule, Paris, BNF Lat. 13246

Orationale de Verona, plus ancien témoin du Rite Mozarabe

772-780 Invention à Corbie (voir plus haut) de la "minuscule caroline", la célèbre écriture carolingienne qui sera présente dans tous les manuscrits d'Europe, même orientale)

774 première visite de Charlemagne à Rome


781 deuxième visite de Charlemagne à Rome

782-804 Alcuin à la court Carolingienne, appelé d'York par Charlemagne : un paragraphe sur la musique lui est attribué, de même qu'une série de Propres de Messes votives

783 D'après Paul Diacre, Chrodegang de Metz instruit son clergé en chant Romain (voir plus haut)
785-791 Le pape de Rome donne à Charlemagne une copie du Sacramentaire Grégorien du type connu sous le nom d'Hadrianum (une copie directe de ce manuscrit existe encore à Cambrai)787 Troisième visite de Charlemagne à Rome : dispute entre les chantres Francs et Romains

789 "Admonitio generalis"

[Ce capitulaire "admonitio generalis" ordonne que dans chaque évêché et chaque abbaye "on enseigne les Psaumes, le chant, les notes, le comput, la grammaire". Le comput est un ensemble d'opérations permettant de calculer chaque année les dates des fêtes religieuses mobiles et particulièrement la date de la Fête de Pâques.]
790-799 Construction du palais de Charlemagne à Aix-la-Chapelle / Aachen
790-800 Ordo Romanus IV

790-814 Angilbert, abbé laïc de Saint-Riquier (anciennement abbaye de "Centula"); tonaire de Saint-Riquier

798 Leidrade, évêque de Lyon, fait rebâtir sa cathédrale et introduit le chant Romain selon l'usage de Metz


Seconde moitié du 8ème siècle "Liber Glossarum" compilé à Corbie ou à Chelles : définitions de la musique par Isidore, Augustin d'Hippone, Varro et d'autres

Fin du 8ème siècle fragments d'Antiphonaire de Saint-Gall et Lucca

Vers 800 traité de grammaire du Pseudo-Sergius, un auteur Irlandais anonyme : "nota", signes prosodiques, que l'on retrouvera chez Aurielien dans son traité vers 850 (cfr plus bas)

800 Théodulfe d'Orléans, hymne "Gloria laus et honor" pour le dimanche des Rameaux; il a aussi décrit un "arbre de la connaissance" (à savoir les 7 arts libéraux)

800 Jour de Noël – couronnement impérial de Charlemagne à Rome

Vers 800 "Gradual Blandiniensis" (sans notation), rédigé par un prêtre Irlandais vaguant, près de Liège

Vers 800 Gradual de Rheinau, écrit à Nivelles

Vers 800 Date de la plus ancienne copie connue des écrits de Calcidius sur la musique

Vers 800 Psautier Mozarabe écrit en Catalogne, que l'on retrouve repris dans le manuscrit Vic MS 258

802? Ambassade de l'impératrice byzantine Irène auprès de la court de Charlemagne. Il en entendra les chantres interpréter les antiphonaires "Veterem hominem" de l'Octave de l'Épiphanie (à l'époque, l'Orient célébrait à ce moment-là Noël) et il les fera introduire dans la Liturgie de sa court. Durant son règne, il y aura 17 ambassades du Byzantium auprès de la court de Charlemagne.

809 L'Église Franque introduit l'hérésie du "filioque" dans le Credo. Le pape de Rome Léon III protesta (en vain), fera graver dans des plaques de métal précieux les textes latin et grec du Credo original, le Symbole de la Foi non-souillé et intangible, et les fera apposer sur les portes de sa cathédrale.


813-814 Lettre de l'archevêque Leidrad de Lyon à Charlemagne, demandant un clerc pour instruire ses chantres

814-840 Louis le Pieux, fils de Charlemagne, devient empereur

















Vers 815 Benoît d'Aniane, auteur d'une réforme du monachisme Bénédictin, fait
adopter par les évêques de l'empire le Sacramentaire Grégorien du type Hadrianum, et y ajoute des suppléments

816 Premier des 3 Conciles successifs à Aix-la-Chapelle, on y impose la "Règle Bénédictine" version "Benoît d'Aniane" aux monastères dans tout l'empire carolingien (et non pas la Règle version "saint Benoît de Nursie", plus austère, stricte et respirant l'esprit de pauvreté). Il réforme le clergé des cathédrales et monastères de tout l'empire. Agobard devient évêque de Lyon et commence à en réformer la Liturgie en éliminant tous les textes non-bibliques.
Dans ce mouvement de réforme centralisatrice et uniformisante, la cantilène gallicane, dépendant de la qualité du chantre et de son interprétation, se trouve nécessairement en péril. Mais pas seulement elle. Fruit du monachisme des origines, l'érémitisme devint très suspect. Longtemps répandus dans les Gaules, les ermites vont disparaître entre 750 et 870 car ils seront combattu par le clergé carolingien. En effet, l'Église Franque, très centralisée, n'acceptait pas les pratiques qui avaient encore cours sous les Mérovingiens. Plus question pour des moines laïcs, ermites, de baptiser et donner les Sacrements en se contentant de suivre des rites d'origines diverses : il fallait tout centraliser et uniformiser.
Surtout, ces grands ascètes aux pratiques rigoureuses choquaient le clergé séculier, fort laxiste comme le montrent bien des Canons des Conciles de l'époque. Et les ermites ne se gênaient pas pour tancer vertement les abus de l'Église. Ils étaient très influents parmi le peuple. Benoît d'Aniane s'en méfiera tant qu'il fera interdire le monachisme hors du cadre contrôlé d'un monastère fermé. Ce Concile de 816 fera supprimer l'érémitisme en tant que tel. Viendra peu après une Règle spécifique pour ceux tentés par l'érémitisme "après passage obligé par le cloître" : la Règle de Grimlaïc ou "Règle pour les reclus" et qui prévoit que toute entrée dans un ermitage doit avoir l'approbation épiscopale – alors que la réforme d'Aniane détachait les monastères de l'attachement épiscopal, on voit que le but était clairement de permettre la surveillance étroite des ermites, tant durant leur prédication que leurs conseils spirituels aux visiteurs.
Quel type de chant religieux pratiquaient les ermites? Détachés du système clérical carolingien, ils devaient assurément avoir conservé le chant traditionnel gallican.

819-820 Raban Maur (Hrabanus Maurus) rédige son "De clericorum institutione", indiquant que la formation musicale doit faire partie de l'éducation Chrétienne

819-823 Amalaire de Metz, "De ecclesiastici officiis"

827 Amalaire de Metz, "De ordine antiphonarii"

Vers 820 Psautier d'Utrecht

Vers 820 Lettre de l'abbé Helisachar à l'archevêque Nidibrius de Narbonne : décrit les révisions carolingiennes à l'Antiphonaire

Vers 820 Premières gloses sur le "De Institutione musica" de Boèce

830 Amalaire de Metz, "Liber officialis"
"On a montré l’audace qu’il fallait pour entrer dans la prière du Seigneur : après que notre cœur a été purifié par les préceptes salutaires de l’Évangile et que les enseignements divins ont établi ce que nous disons à l’endroit où est écrit : Prenant le pain dans ses mains saintes et vénérables, etc., nous osons entrer dans la prière du Seigneur. Il faut observer que nous ne devons pas y accéder d’une manière présomptueuse mais avec respect et le cœur serein."
Amalaire de Metz, '' Liber officialis '' III, 29

832 L'abbé Hilduin consacre la crypte de Saint-Denis


848 Couronnement de Charles-le-Chauve comme empereur, à Orléans

843-856 Première ébauche du "Musica Disciplina" d'Aurélien de Reome : "formulas notarum"

856-859 Version finale du "Musica Disciplina" d'Aurelian


Années 880 Neumes paléo-franques dans le manuscrit de Valenciennes MS 148
(du traité d'Aurélien) et dans le manuscrit "Paris MS Lat. 2291", à savoir le Sacramentaire-Graduel de Saint-Germain-des-Près
























860
Martyrologe d'Usuard, Saint-Germain-des-Près

860 Diffusion du "Mariage de Mercure et de Philologie", de Capella, un guide pour les arts libéraux, et du Commentaire de Macrobius sur le "Rêve de Scipion" par Cicéron, qui explique la musique des sphères.

863-871 Otfrid von Weissenburg écrit la "Evangelienharmonie", en Vieux Germanique, destiné en partie pour représentation musicale (Heidelberg, MS Palat. Lat. 52)

869 Couronnement de Charles-le-Chauve à Metz, à l'occasion duquel sera réalisée la compilation du Sacramentaire de Metz
875 Charles-le-Chauve couronné empereur à Rome

Vers 877 Décès de Jean Scott Érigène (Ioannus Scottus Eriugena) qui disserta à
propos de la musique dans son Periphyseon (musique des sphères, organicum melos)
"Videsne igitur quantum generalior est Bonitas quam Essentia?
Videsne igitur Locum Tempusque ante omnia quae sunt intelligi?
Videsne igitur senariam humanae naturae discretionem?
Videsne igitur quomodo omnium substantiarum diuisio in humana natura terminatur?"
BnF MS Lat. 6734, fol. 3v
© Bibliothèque nationale de France
Periphyseon, Liber tertius, ed. Édouard Jeauneau, page 32. Corpus Christianorum Continuatio Mediaevalis 163. xl. Turnhout: Brepols, 1999. ISBN 2–503–04632–0.

877 Graduel-antiphonaire de Compiègne, avec addition postérieure de chants neumés

Vers 860-880 Sacramentaire de l'abbaye de Saint-Amand

882 Jean Hymonides, dit Jean Diacre, Monte-Cassino
"YVES CHARTIER, Professeur d’histoire de la musique à l’Université d’Ottawa, Documents pour servir à l'histoire de la théorie musicale, "S. Grégoire Ier et le chant "Grégorien" - Jean Hymonides (v. 824-av. 882) dit le Diacre, moine au Mont Cassin, Vita S. Gregorii Magni, lib. II, 6-10.
http://www.musicologie.org/publirem/hmt/hmt_hymonides.html

Vers 883 Hucbald de Saint-Amand, osb, "De harmonica institutione"
Voici son épitaphe:
"Celui qui dort dans ce tombeau, colombe simple et sans fiel,
Le Docteur qui est la fleur et la gloire tant du clergé que des moines,
C'est Hucbald ; sa renommée retentit sous tous les cieux,
Proclamée par les offices et les vies de saints qu'il composa.
C'est lui qui, trouvant à Nevers les reliques précieuses de Saint Cyrice,
Les apporta dans notre région - et qui écrivit son martyre."

9ème siècle "Liber mozarabicus sacramentorum" composé à Toledo (église de Sainte-Eulalia)
"Le Liber mozarabicus sacramentorum et les manuscrits mozarabes", ed. M. FÉROTIN, Paris, 1912
Réimpression de l'édition de 1912 et bibliographie générale de la liturgie hispanique, préparées et présentées par Anthony Ward, sm et Cuthbert Johnson, osb. ILQ 4, 1995. 728 pp.
ISBN 88-85918-97-2

9ème siècle "Orationale" wisigothique de Silos

9ème siècle Antiphonaire Palimpseste de Jumièges: Rouen, MS A 292

Vers 840-875 "Cantatorium" du nord-est de la France, à présent à Monza, trésor de la basilique San Giovanni, Cod. CIX

885 Notker de Saint-Gall, épître expliquant les lettres significatives















































Vers 890 "Musica et Scolica enchiriadis" composé à l'abbaye de Werden; Alia musica

Vers 901 Remi (Remigius) d'Auxerre, commentaire sur le 9ème Livre du traité de Martianus Capella

902 Reginon de Prüm, "Epistola de armonica institutione" et Tonaire

Vers 900 Graduel, manuscrit Chartres 47, plus ancien manuscrit entièrement annoté en neumes, probablement originaire de l'abbaye Saint-Sauveur à Redon, en Bretagne
Ménager, Armand: "Étude sur la notation du manuscrit 47 de Chartres", PalMus 11 (1912), 41-131
Benoît-Castelli et Huglo, "L'origine bretonne du graduel n° 47 de la bibliothèque de Chartres", études grégoriennes, I (1954), p. 173-178
Réédition : Paléographie musicale, XI.- GR, II (1957), p. 43.- Delaporte, Fragments.

Vers 920 Office à la Sainte Trinité, par saint Étienne de Liège

Vers 980 "Antiphonarium officii", écrit et enluminé par le moine Hartker
St. Gallen, Stiftsbibliothek, Codex 390


































































Vers 980
Messe-Antiphonaire "Hartker" de Saint-Gall, 2ème plus ancien manuscrit survivant comportant une notation musicale (neumes). Codex Sang. 339.



































































Le Credo nicéen - comme on le voit ci-après à la 6ème ligne en partant du bas, l'hérésie du "filioque" avait hélas déjà infecté cette partie de l'Europe, annonçant la très prochaine chute et disparition de l'Église en nos terres, pour des siècles
:
Cela n'enlève en rien à la valeur musicologique de l'ensemble, bien sûr.

L'Occident va tourner une page.... terrible...
il ne s'en est pas encore relevé
.
En attendant qu'y naisse la volonté de se relever, reste la musique, sans cesse à réexplorer.

*-*-*-*-*-*-*-*-*
A lire absolument!
"Les racines orientales du chant grégorien"
Dom Saulnier, de l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes
Conférence au Festival d’Art Sacré "L’éclat de l’Orient"
Angers - Collégiale Saint-Martin, 29 octobre 2006
dom_saulnier-origine-orientale-chant-gregorien_angers29102006.pdf
(un très grand merci au p. Guy, Ecof, pour la communication du texte)

A lire et à visiter :

Luca Basilio Ricossa Professeur de Chant Grégorien au Conservatoire de Genève et à la Schola Cantorum Basiliensis
http://lrs.club.fr/index.html
avec en introduction (mp3 & texte & traduction) une antienne du manuscrit "Hartker" de Saint-Gall, 10ème siècle, pour les 2èmes Vêpres de la fête de saint Martin de Tours. Sa page "mp3" contient aussi plusieurs merveilles, même si bien sûr certaines oeuvres sont d'un contenu non-orthodoxe.


Manuscrits de Saint-Gall (Sankt Gallen) en ligne :
2006/04/manuscrits-de-sankt-gallen-en-ligne.html

http://www.omifacsimiles.com/cats/pm_so.html

http://www.abbayedesolesmes.fr/
Codex 339 de la Bibliothèque de St. Gall (PM I/1)
[Saint Gall, Stiftsbibl., 339] Le Codex 339 de la Bibliothèque de Saint-Gall (Xe siècle), Antiphonale missarum sancti Gregorii.
Paléographie Musicale, I/1. Solesmes, 1992. 25 x 33 cm, 27, 173 fac, 6 pp. (Rpt. of Solesmes, 1889 edition). Halftone of a complete 10-11th c. Gregorian gradual from the celebrated school of St. Gall. Consists of four parts: calendar, gradual, breviary (supplementing the gradual), & sacramentary. Historical introduction.

Antiphonale missarum Sancti Gregorii (PM I/10)
[Laon, Bibl., 239] Antiphonale missarum Sancti Gregorii, IXe-Xe siècle, codex 239 de la Bibliothèque de Laon.
Paléographie Musicale, I/10. Solesmes, 1992. 25 x 33 cm, 29, 178, 7 pp. (Rpt. of Tournai, 1909 edition).

Antiphonale missarum Sancti Gregorii (PM I/11)
[Chartres, Bibl. munic., 47] Antiphonale missarum Sancti Gregorii, Xe siècle, codex 47 de la Bibliothèque de Chartres.
Paléographie Musicale, I/11. Solesmes, 1972. 25 x 33 cm, 8, 134 pp. (Rpt. of Tournai, 1912 edition). Halftone. Introduction compares the notations of Chartres, St. Gall, and Metz.

Le codex 903 de la B.N. Graduel de St.-Yrieix (PM I/13)
[Paris, Bibl. Nationale, lat. 903] Le codex 903 de la Bibliothèque Nationale de Paris (XIe siècle). Graduel de Saint-Yrieix.
Paléographie Musicale, I/13. Solesmes, 1992. 25 x 33 cm, 62, 265 pp. (Rpt. of Tournai, 1925 edition). Halftone in reduced format of a Gradual once in the possession of the Chapter of Saint Martial de Limoges. Introduction into liturgy and history of Aquitanian notation.

L’antiphonaire du Mont-Renaud (Xe siècle) (PM I/16)
[Noyon, Château du Mont-Renaud] L’antiphonaire du Mont-Renaud, antiphonaire de la messe et de l’office, Xe siècle, collection privée.
Paléographie Musicale, I/16. Solesmes, 1989. 25 x 33 cm, 36, 133, xxix pp. (Rpt. of Solesmes, 1955-56 edition).

L’antiphonaire de Hartker, mss St. Gall 390-1 (PM II/1)
[Saint Gall, Stiftsbibl., 390-391] Antiphonaire de Hartker, manuscrits Saint-Gall 390-391. Nouvelle édition par Dom Jacques Froger, moine des Solesmes.
Paléographie Musicale, II/1. Solesmes, 1992. 25 x 31 cm, 87, 458 pp. (Rpt. of Solesmes, 1900/1970 edition). Halftone in reduced format. Copied c.800. With new introduction by Dom Jacques Froger.

Cantatorium No.359 de la Bibl. de St. Gall (PM II/2)
[Saint Gall, Stiftsbibl., 359] Cantatorium No.359 de la Bibliothèque de Saint-Gall, IXe siècle.
Paléographie Musicale, II/2. Solesmes, 1988. 26 x 33 cm, 23, 142, 5 pp. (Rpt. of Tournai, 1924 edition). Halftone. Introduction.

Chant grégorien ou chant messin, ou la légende contre la réalité.
http://www.mairie-metz.fr:8080/METZ/GREGORIEN/LeSite.html

Cantus, base de donnée pour le chant religieux en latin :
http://publish.uwo.ca/~cantus/

Base de données d'enluminures
http://www.enluminures.culture.fr/documentation/enlumine/fr/index3.html


School of Music
Indiana Universityhttp://www.chmtl.indiana.edu/tml/start.html
http://www.chmtl.indiana.edu/tml/3rd-5th/3RD-5TH_INDEX.html
http://www.chmtl.indiana.edu/tml/6th-8th/6TH-8TH_INDEX.html
http://www.chmtl.indiana.edu/tml/9th-11th/9TH-11TH_INDEX.html



Benedictus es Domine!