"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

16 décembre 2006

Le cadeau surprise "Da Vinci" de Noël et le Concile de Nicée

C'est ennuyeux : je pensais encore paraître réac' (quand on n'est pas grand chose, on a les petits plaisirs qu'on peut), mais je m'aperçois que je ne suis pas le seul à faire "tilt" face à la nouvelle campagne commerciale qui vient à nouveau polluer radio & journaux. Et comme c'est quelqu'un de posé et ouvert au dialogue qui fait "tilt" à son tour, je me dis que pour une fois, ça ne doit pas être en vain que je pète un fusible.

Souvenez-vous. Comme c'était étrange, n'est-ce pas, que pour Pâques, on nous sorte une pseudo découverte d'un "évangile" de Judas (*). Pour rappel, cet "évangile" de Judas était connu de toute l'humanité depuis son invention à fin du 2ème ou début du 3ème siècle, puisqu'on en parlait alors comme d'une nouveauté. En effet, notre Père dans la Foi, Saint Irénée de Lyon, dénonçait cet ouvrage de la toute nouvelle secte des Cainites dans son "Contre les Hérésies" livre 1 chapitre 31,1. Il y cite nommément ce pseudo-évangile de judas, comme nouveauté donc à son époque, et non pas comme un ancien et authentique écrit évangélique que la "méchante Église du Christ" aurait planqué pour empêcher 2 pelés 3 tondus de "se" sauver tous seuls.
[* annonce "heureusement" contrebalancée par la découverte de 2 autres plus "importants" encore]

La médiatisation de ce pseudo-évangile n'allait pas rester sans lendemain. On devait bientôt voir qu'il n'avait en réalité été qu'un ballon d'essai, un simple un galop d'essai destiné à préparer le terrain à une grosse artillerie bien hollywoodienne, financée en sous-main par des groupes secrets anti-démocratiques.
J'ai nommé le "Da Vinci Code", bien entendu. Avec le flop commercial qu'il a fait au cinéma - échec inversément proportionnel au battage médiatique et au lavage de cerveau, 2 années durant, pour préparer son lancement - comme prévisible, il n'a pas fait long feu sur les écrans. Mais les gredins avaient un autre tour dans leur sac à malices. Si ça rate pour gâcher Pâques, on va gâcher Noël, tel est leur devise. D'où il sortent, "heureux hasard", la version DVD pour les fêtes de la Nativité. Les inepties et contre-vérités historiques recommencent à polluer les pages des media - on se demande bien pourquoi ils perdent leur temps avec ça, s'ils n'y croient pas.. Je suis content de trouver cet article du p. Patrick Reardon, il arrive à point. Tout le monde pourra laisser ce DVD pourrir dans la hotte du "père noël" - qui est une ordure, c'est bien connu et "c'est bîn vré"; le petit gros en fringues ridicules et au pif aviné est de toute manière un très mauvais exemple pour les enfants puisqu'il ne boit que des sodas mauvais pour la santé (tous les diététiciens vous le diront); et par dessus le marché, il martyrise de pauvres animaux pour trimballer sa camelotte fabriquée par des esclaves en Asie, et il ne la distribue qu'aux enfants dont les parents ont du pognon à gaspiller et pas aux mômes qui n'ont rien..


































Ainsi, avec l'argent économisé, tout le monde pourra se prendre quelques cierges en plus pour la fête de la Nativité du Christ, l'église n'en sera que plus lumineuse et chaleureuse! Après cette envolée mi-humoristique mi-caustique, place au sérieux, à l'article du p. Patrick.
JM









Le Concile de Nicée
Prêtre Patrick Henry Reardon

Bien que la popularité du "Da Vinci Code" a récemment rendu le Concile de Nicée familier à un nombre plus grand de personnes, elle a aussi fait que cet ancien Concile soit plus généralement mal compris. En effet, nombre de personnes de nos jours semblent avoir pris pour argent comptant le fait que les évêques réunis à Nicée en 325 auraient en effet débattu et "voté" au sujet de la divinité de Jésus, et que le "oui" ne l'aurait alors emporté que d'une faible majorité. Le "Da Vinci Code" voudrait nous faire croire que jusqu'alors, l'Église ne croyait pas dans la divinité du Christ, ou que c'était pour le moins une question controversée. Nicée, nous dit-on, a arrangé l'affaire, donnant au Christianisme une nouvelle orientation dans l'histoire.

En fait, rien de la sorte n'a eu lieu à Nicée. Il n'y a pas eu de débat – ou de vote – à propos de la divinité du Christ à ce Concile, parce que les Pères conciliaires reconnaissaient que la divinité du Christ était déjà établie dans l'enseignement commun de l'Église et rapporté dans les pages du Nouveau Testament.

Ce sur quoi les Pères de Nicée se sont penchés et ont voté n'était pas la divinité du Christ, mais l'enseignement du prêtre Arius, qui avait récemment promulgué l'idée que le Fils de Dieu, qui avait assumé notre humanité en Jésus, n'avait pas été le Fils de Dieu de toute éternité. Arius disait qu'il y avait eu Dieu le Père avant qu'il n'y ait le Fils; le Père et le Fils étaient 2 êtres distincts, l'Un précédant l'Autre.

La question devant le Concile était de savoir si oui ou non ce nouvel enseignement d'Arius était compatible avec ce que les Apôtres avaient enseigné dans leur prédication et leurs Évangiles et Épîtres que l'on trouve dans le Nouveau Testament. Jésus n'était pas le point du débat à Nicée. C'était Arius qui l'était.

Les évêques à Nicée ont attentivement examiné ce qu'Arius avait publié, et puis se sont posé une simple question : "Est-ce que ces idées d'Arius sont compatibles avec ce que nous trouvons dans la tradition et les écrits des Apôtres?" Et ils ont répondu, après quelques délibérations animées, "Eh bien, en réalité, non. En fait, diablement non, et le contraire serait étonnant."

Le raisonnement à Nicée était le suivant : en Jésus de Nazareth, nous reconnaissons le Fils de Dieu. C'est pourquoi nous nous adressons à Dieu en tant que Père, de même que Jésus nous l'a enseigné. Si, comme l'a dit Arius, il y a eu un temps où Dieu n'a pas eu un Fils – quelque point après quoi Dieu devint le Père – l'une ou l'autre chose ont du avoir lieu. Soit Dieu a changé essentiellement, intérieurement (ce que Nicée a reconnu être impossible), ou le Père a créé le Fils. Si c'est ce dernier cas, alors le Fils est une créature, de nature différente de Dieu, extérieure à Dieu, une créature qui n'est pas essentiellement différente du restant de la Création.

Voilà une très sérieuse conséquence, se sont dit les Pères Nicéens, parce qu'un grand problème était l'enjeu. Si ce Fils était simplement une autre créature différente de et externe à Dieu, une créature presque comme nous-mêmes, alors nous humains étions toujours dans nos péchés, parce que la mort et la Résurrection de Jésus n'auraient pas pu nous sauver. D'après le Nouveau Testament, après tout, notre rédemption a été "expiée" [*], "rachetée", par le sang de Jésus (Romains 3,25; 5,9; Ephésiens 1,7; 2,13; Colossiens 1,14-20; 1 Pierre 1,19; Apocalypse 5,9). Maintenant, si notre rédemption a été quelque part achetée, assurément nul autre que Dieu n'aurait pu payer le prix. Le Nom même de Jésus (en hébreux) signifie "le Seigneur sauve." Les Pères Nicéens ont dès lors perçu que l'enseignement d'Arius touchait au fond même de notre rédemption. C'est pourquoi ils ont pris soin de préciser que le Fils de Dieu "S'est fait homme pour nous les hommes et pour notre Salut."

Dieu et Jésus, dès lors, sont distincts (puisque le Père a envoyé le Fils) mais ne sont pas séparables. Puisqu'il n'y a jamais eu Dieu le Père sans Son Fils, alors le Fils doit être aussi éternel que le Père. Autrement, le Fils serait essentiellement une créature, quelqu'un qui n'avait pas existé avant que Dieu le crée. Ceci, dit Nicée, c'est ce que les Apôtres ont enseigné, et c'est la raison pour laquelle le prêtre Arius était totalement dans l'erreur.

Pour exprimer leur condamnation d'Arius sur ce point, les Pères à Nicée ont formulé une nouvelle expression, disant que le Père et le Fils ne sont pas 2 êtres différents. Ils ne sont pas séparables. Ils sont "de même essence" – "homoousios" en grec, langue utilisée lors de ce Concile. Il ne pourrait y avoir de Dieu le Père, ont-ils déclaré, sans Dieu le Fils; sinon le Père ne serait pas réellement le Père.

Il est important de faire remarquer que l'utilisation du terme "homoousios" n'a pas "clarifié" quoi que ce soit à propos de Dieu. Cela n'a ajouté aucune nouvelle lumière ou intelligibilité à ce qui avait déjà été révélé en Jésus de Nazareth.
Le but des définitions dogmatiques n'est pas de jeter une lumière nouvelle sur ce qui est, après tout, la plénitude de la vérité révélée. Le but des définitions dogmatiques est, plutôt, de confondre les hérétiques. Les dogmes servent à "affiner" la révélation dans le sens de déclarer ce "qui n'est pas en accord" avec la révélation. Cependant, de lui-même, un dogme n'ajoute rien de nouveau.
Dès lors, il est erroné d'imaginer que la déclaration de Nicée aurait clarifié la vérité révélée. Elle ne l'a pas fait. Nicée ne nous a absolument rien dit de plus que ce que les Apôtres avaient déclaré. En effet, les Pères Nicéens ont particulièrement insisté sur ce point.

Après tout, qu'est-ce que cet "être" – cet "ousia" – de Dieu, cette "divinité" commune au Père et au Fils? Ou, pour poser la question différemment, en quel sens est-ce que le Fils est "engendré" du Père? Les Pères de Nicée n'avaient pas la moindre idée sur le sujet, pas plus que nous. Pas plus que les Apôtres. Nulle quantité de réflexion pourrait "clarifier" ces choses-là. C'est pourquoi la déclaration conciliaire contre Arius était une déclaration apophatique ou négative. Le Concile n'a pas pu élucider "l'être" de Dieu ou la "génération" du Fils, au-delà de ce que Jésus Lui-même avait déclaré : "Le Père et Moi, nous sommes Un" (Jn. 10,30).

Les pères du Concile ont cependant pu condamner ce diabolique Arius en tant qu'hérétique, et ils l'ont fait volontiers avec cette claque enthousiaste appelée un "anathème."
Posté: 12-Dec-06

Le p. Patrick Reardon est le pasteur de l'église orthodoxe Antiochienne de Tous les Saints à Chicago, Illinois (USA), et éditeur principal de Touchstone : a Journal of Mere Christianity. Il est aussi l'auteur de "Christ in the Psalms" et "Christ in His Saints" (ces 2 livres étant publiés par Conciliar Press).
[* ndt : le p. Patrick est Orthodoxe : ces termes sont à comprendre selon le vocabulaire paulinien, celui de l'Église, et non pas le vocabulaire scolastique ou anselmien; comme le rappellent les Pères de l'Église, si Dieu le Père n'a pas accepté qu'Abraham sacrifie son fils, Il n'allait pas "avoir besoin" que Son Fils soit sacrifié pour "apaiser" un hypothétique "courroux"]

15 décembre 2006

"Un monde déchiré", discours d'Alexandre Soljénitsine à Harvard

Lundi 4 décembre 2006
http://symeonsjournal.blogspot.com/2006/12/world-split-apart.html

Alexandre Isaievitch Soljénitsine (Solzhenitsyn), un auteur Chrétien Orthodoxe, a prononcé le début du message aux étudiants gradués de l'Université d'Harvard en 1978. Il avait gagné le Prix Nobel de Littérature en 1970.

En 1974, les communistes l'exilent loin de sa Russie bien-aimée. Le discours qu'il a prononcé à Harvard le 8 juin 1978, titré "Un monde déchiré", décrit le déclin de la culture occidentale. Ses paroles nous rappellent la relation entre notre actuelle maladie culturelle et notre perte de spiritualité. Je trouve ses paroles inspirantes. Elle me rappellent combien la spiritualité Chrétienne Orthodoxe est cruciale pour la guérison et le renouvellement de la culture occidentale.


"Si le monde n'est pas arrivé à son terme, il s'est approché d'un tournant majeur dans l'Histoire, égal en importance au passage du Moyen-Age à la Renaissance. Il va exiger de notre part un sursaut spirituel, nous aurons à nous élever à une nouvelle hauteur de vision, à un nouveau niveau de vie où notre nature physique ne sera plus maudite comme au Moyen-Age, mais, plus important encore, où notre être spirituel ne sera plus piétiné comme dans l'ère Moderne. Cette ascension sera semblable à grimper à l'étape anthropologique suivante. Nul sur terre n'a d'autre chemin que – vers le haut.
Alexander Solzhenitsyn, "A World Split Apart"

[Source : "Journal de Symeon", blog d'un ancien pasteur protestant devenu Orthodoxe, actuellement au Séminaire]

Alexandre Soljenitsine avec le p. Alexander Schmemann

14 décembre 2006

"Venite, exultemus Domino" : l'invitatoire de l'Occident Orthodoxe et son utilisation ultérieure

Ci-dessous, une brève étude montrant comment l'utilisation liturgique d'un Psaume par l'Occident Orthodoxe au premier millénaire a finit par se retrouver dans d'autres traditions ecclésiales nées ultérieurement en Occident (c-à-d catholiques-romains & anglicans), et comment ce Psaume retrouve à présent sa place chez les Orthodoxes, grâce à la renaissance de l'Orthodoxie occidentale.
L'étude visite l'usage anglican et sarum, puis l'usage au sein du Patriarcat d'Antioche, vicariat de Rite Orthodoxe Occidental. D'autres usages Orthodoxes occidentaux pourront avoir d'autres pratiques, la Liturgie est responsabilité épiscopale, une Église locale n'étant pas l'autre.
En ce temps de l'Avent, où nous chantons "Veni, Emanuel" dans l'attente de la Venue du Sauveur, ce Psaume nous invite à la prière et à l'adoration. Ce texte n'est donc pas uniquement à but "technique" ou "documentaire".
JM

Invitatorium : "Venite, exultemus Domino"
Sur le Psaume Invitatoire des Laudes ou Matines
par le sous-diacre Benjamin J. Andersen
Vicariat de Rite Orthodoxe Occidental
Archidiocèse Antiochien d'Amérique du Nord
paroisse Saint-Mark, Denver
Le Psaume 94 (95), plus communément connu par son incipit en latin "Venite, exultemus Domino", est prévu pour ouvrir la récitation des Psaumes du jour pour la prière du matin dans le livre anglican de Prières Publiques (Book of Common Prayer). Cet usage, cependant, est bien plus ancien que le "Prayer Book" lui-même. Comme le commente J. H. Blunts, "Ce Psaume a été utilisé depuis des temps immémoriaux comme une introduction aux louanges de l'Office Divin; et il a probablement été adopté par l'Église en provenance des offices du Temple." (1)
L'usage rituel du "Venite" est mentionné très tôt, dès saint Augustin d'Hippone au 4ème siècle. La grande antiquité de cet usage est attestée par le fait que la traduction latine de l'invitatoire "Venite" telle que contenue dans le Bréviaire vient de l'ancien Psautier Italique, qui est antérieur au Psautier de la Vulgate de saint Jérôme, au 4ème siècle. (2)
La récitation du "Venite" en entier avant l'heure de Matines est une particularité des Rites Occidentaux. Cependant, dans le Rite Oriental, un "epitome" (comme l'appelle Blunt) des 3 premiers versets du Psaume 94 est chanté au début de l'Office Divin. (3)
Au 13ème siècle, Durandus, un commentateur liturgique de langue latine, expliquait que le "Venite" était chanté pour appeler la congrégation à l'église pour célébrer, d'où le titre "invitatoire." (4)

Corroborant la théorie de Durandus sur l'origine du "Venite" dans l'Office matinal, William Palmer affirme qu'à l'époque de saint Jean Cassien – un Romain qui avait visité les Pères du Désert d'Égypte et ramené en Occident, au début du 5ème siècle, les coutumes Orientales de l'Office quotidien – le premier Psaume de l'office était chanté pendant que le clergé et le peuple se rassemblaient, après quoi il n'était plus permit à quiconque d'entrer.
A la fin du 5ème ou début du 6ème siècle, saint Benoît de Nursie, dans sa codification de l'Office bénédictin, continua cette pratique, et désigna 2 Psaumes fixes à chanter durant le rassemblement des participants, un des 2 étant le "Venite". (5)
Apparemment, avec le temps, l'utilisation des autres Psaumes à titre d'invitatoire finit par disparaître, et seul le "Venite" subsista. C'était un usage Bénédictin original, pas quelque chose adopté de Rome. Cependant, avec le temps, il finit par être adopté à Rome, et de là entra dans le Bréviaire de Sarum (Salisbury). Vu que la Prière du Matin du "Prayer Book" est en fait une combinaison et une simplification pour usage ordinaire en paroisse des anciennes heures monastiques de Matines, Laudes et Prime (tel qu'on les retrouve dans le Bréviaire de Sarum), le "Venite" fut naturellement conservé.
Le dr. Blunt offre une explication profondément mystique et théologique pour cette place :

"Il est beaucoup plus probable que son caractère complet, en tant qu'adoration du Christ, est ce qui a suscité l'Inspiration Divine sur laquelle l'Église s'est fondée pour placer ce Psaume au début de son Office de Louange." (6)

Un commentateur médiéval, Honorius d'Autun, au début du 12ème siècle, dans son "Gemma Animae", voit "le maître de chapelle qui entame l'invitatoire (tel) le héraut qui convoque les soldats de garde pour venir monter la garde, et lorsqu'il a terminé sa partie, tous s'unissent pour chanter le 'Venite' pendant que les soldats se rassemblent dans le camp pour louer leur Roi. Et ensuite ils répartissent entre eux les tours de garde, comme ils commencent à chanter les 3 nocturnes (ou 'groupes de Psaumes')." (7)

Saint Bède le Vénérable décrit ainsi tant le sens littéral que mystique du 'Venite':
"Louange dénote la dévotion de la voix, chant la joie de l'esprit, pour David, CHRIST NOTRE SAUVEUR, de sorte qu'à la fin nous puissions nous rassembler et nous réjouir, non pas en de vaines réjouissances, mais dans le SEIGNEUR. Le prophète, ayant vu à l'avance que les Juifs seraient capables de résister au CHRIST, lors de la première ouverture, invite les tribus au chant des Psaumes, décrivant les louanges au SEIGNEUR avec la plus douce vérité. 'Venez, chantons pour le Seigneur.' Ensuite, le SEIGNEUR Lui-même parle, disant que le peuple en question ne devrait pas s'endurcir le coeur, sinon leur arriverait ce qui était arrivé à leurs pères, qui n'étaient pas entrés dans la Terre Promise. 'N'endurcissez pas vos coeurs'." (8)

Anciennement, des antiphonaires spécifiques étaient placés au début et à la fin du "Venite", et placés en divers endroits tout au long du Psaume. Dans le Bréviaire Romain traditionnel entièrement développé, il y a des antiphonaires prévus pour chaque jour de la semaine, de même que pour les saisons ecclésiales, et les fêtes majeures de l'année. Le premier Livre de Prières Publiques, du roi Edouard VI (1549), restaura le "Venite" à sa forme primitive, sans antiphonaire. En effet, la rubrique originale de 1549 placée devant le "Venite" spécifie : "Alors sera dit.. sans le moindre invitatoire.. le Psaume 94."
Le dr. Blunt suppose que les Phrases d'Ouverture (Opening Sentences) pour la Prière du Matin et du Soir, ajoutées pour la première fois en 1552, étaient là comme substitut aux anciens Antiphonaires Invitatoires (9). Dans le Livre de Prière Américain de 1928 (et dans l'édition Anglaise proposée de 1928), certains des anciens antiphonaires invitatoires saisonniers étaient restaurés.

Anciennement, aux paroles "Venez, adorons et prosternons-nous," un geste de révérence était accompli, une coutume que le dr. Blunt rapporte comme encore courante à son époque, en particulier dans le Nord de l'Angleterre, et qui dérive apparemment de la coutume de prosternation des temps plus anciens (10).

Dans l'ancien usage et dans l'usage du Livre de Prière anglais, il est indiqué que l'on doit réciter l'entièreté du Psaume 94, y compris les 7 derniers versets, à partir de "Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, etc." Cependant, dans le Livre de Prières américain depuis sa première édition en 1789, les 7 derniers versets sont omis, et remplacés par 2 versets du Psaume 95 : "adorez le Seigneur, revêtus d'ornements sacrés, etc". C'est une étrange innovation, qui n'a pas de précédent dans le moindre usage ancien ou médiéval (excepté peut-être en Orient avec cet "épitome" du "Venite" signalé plus haut). En effet, un commentateur l'a même signalée comme une "mutilation" (11). La raison de ce changement semble avoir été une aversion pour le vocabulaire sévère des 7 derniers versets, et leur apparente application limitée à l'Ancienne Alliance juive. Peut-être aussi un désir d'abréger l'Office de Prière du Matin aura contribué à cette décision. Cependant, il est courant dans nombre de paroisses utilisant le Livre de Prière de 1928 d'utiliser la fin originale durant le Grand Carême, l'Avent, et en d'autres occasions pénitentielles. L'aversion envers l'admonition adressée aux fidèles de l'Ancienne Alliance juive est certainement non-fondée, car l'admonition s'adresse à l'Église de la Nouvelle Alliance, comme le commente le dr. Blunt :

"Les derniers versets de cette seconde division du Psaume consistent en un avertissement de la part du Bon Berger au troupeau Chrétien, avertissement tiré de l'histoire de Son troupeau Juif. 'Ainsi, hâtons-nous d'entrer dans ce repos, de peur de succomber à notre tour dans une semblable infidélité.' [Heb. 4,11.]" (12)
Le Jour de Pâques, le Livre de Prières ordonne qu'au lieu du "Venite", un groupe spécial d'antiphonaires (habituellement appelés ensemble "Pascha nostrum") soit chanté, consistant en passages de 1 Corinthiens et de Romains. Blunt fait remarquer que ces antiphonaires "représentent la coutume primitive du matin de Pâques, lorsque le verset "Le Christ est Ressuscité" et sa réponse "Il est vraiment Ressuscité" étaient la salutation solennelle entre Chrétiens" (13).
Le "Pascha nostrum" a ses racines particulières dans l'usage d'un des antiphonaires ("Christus resurgens ex mortuis jam non moritur") dans l'Office au Sépulcre avant les Matines, le matin de Pâques, tel qu'on le trouve dans le "Sarum Processionale". (14) Et aussi, le premier antiphonaire ("Pascha nostrum immolatus est Christus") était le verset de Communion pour la Messe de Pâques dans l'usage de Sarum. (15)

NOTES.

1. The Annotated Book of Common Prayer: Being an Historical, Ritual, and Theological Commentary on the Devotional System of the Church of England. (New York:E. P. Dutton and Company, 1903), p. 187.
2. Apel, Willi. Gregorian Chant. (Bloomington & Indianapolis:Indiana University Press, 1990), p. 242.
3. "Venez, adorons et prosternons-nous devant Dieu notre Roi. / Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi et notre Dieu. / Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ Lui-même, notre Roi et notre Dieu." En anglais: The Liturgikon: The Book of Divine Services for the Priest and Deacon. (Englewood, N.J.:Antakya Press, 1989).
4. The Annotated Book of Common Prayer, pp. 187-8.5. Origines Liturgicae, or Antiquities of English Ritual, and a Dissertation on Primitive Liturgies. Vol. I. (London: Francis & John Rivington, 1845), pp. 249-50.
6. The Annotated Book of Common Prayer, pp. 188.
7. Neale, J.M. and Littledale, R.F. A Commentary on the Psalms from Primitive and Mediaeval Writers; and from the Various Office-Books and Hymns of the Roman, Mozarabic, Ambrosian, Gallican, Greek, Coptic, Armenian, and Syriac Rites. Third Edition. Vol. III. (London: J. Masters & Co.), p. 217.
8. Quoted in Ibid, p. 216.
9. Blunt, The Annotated Book of Common Prayer, pp. 188.
10. Ibid., pp. 188-9.
11. Ratcliff, E.C. "The Choir Offices", Liturgy and Worship: A Companion to the Prayer Books of the Anglican Communion. W.K. Lowther Clarke, editor. (London: Society for Promoting Christian Knowledge, 1932), p. 272.
12. Blunt, The Annotated Book of Common Prayer, pp. 597-8.
13. Ibid., p. 290.
14. Ratcliff, "The Choir Offices." Liturgy and Worship, p. 272-3.
15. Blunt, The Annotated Book of Common Prayer, p.289.
in : revue "The Lion", de la paroisse Saint-Mark Lion 2001/09
*-*-*-*-*-*

Documentation intéressante :
Sur l'évolution liturgique
http://www.boydell.co.uk/70252063.HTM

Sur l'évolution liturgique chez les Anglo-Saxons (avant & après 1066)
http://www.boydell.co.uk/70252217.HTM


L'Avent, c'est aussi le temps du Carême de la Nativité du Christ...
Repas de Carême préparatoire à la Nativité ou orgie nocive pour la santé, à chacun son choix...





















Mais le prix remporté sera en fonction de ce choix...




.....aussi physiquement!


Sainte Catherine d'Alexandrie, Livre d'Heures, usage Sarum
Article traduit et mis en page avec l'aide spirituelle de notre bien-aimée sainte patronne et mère dans la Foi. Ora pro nobis!

13 décembre 2006

Afrique du Sud : premier moine natif tonsuré et première conférence de la jeunesse


Tonsure monastique et conférence de la Jeunesse Orthodoxe









http://methodius.livejournal.com/59807.html

Par le diacre Steve Hayes

Ce dernier week-end a vu se dérouler un événement historique pour l'Orthodoxie en Afrique du Sud, avec la première conférence diocésaine de la jeunesse et la tonsure du premier moine natif Sud Africain en Afrique du Sud, tonsuré par sa Béatitude Theodoros II, pape et patriarche d'Alexandrie.

La conférence de la jeunesse a commencé le jeudi 7 décembre, et nous attendions une vingtaine de jeunes de 15 à 30 ans, et nous en avons eu bien plus, la plupart hors des limites d'âge.

Nous avons dormi sur le site du monastère Saint Nectaire et Saint Nicolas, quoiqu'il n'y ait actuellement aucun moine là. On y trouve une ferme qui a 2 petites chambres (bien trop petites du fait du nombre de participants supplémentaires arrivés) et une plus grande pièce qui est utilisable pour les rencontres. Nous avons dormi sur à même le tapis.

Le vendredi matin, nous avons eu 3 visites de vrais moines, venus nous parler de la vie monastique – le p. Pantelejmon du monastère de la Rivière Noire (Manastir Crna Reka) en Serbie, et le père Naum du monastère Sopochani en Serbie, et frère Matthew le novice, un Sud-Africain devant bientôt être tonsuré sous le nom de moine Seraphim. L'orateur suivant fut père Mircea, qui nous parla de la confession, et, apparemment suite à cela, quasiment tous ceux présents sont allés se confesser le samedi soir.

Membres de la conférence de la jeunesse avec les moines Pantelejmon et Naum et le frère novice Matthew, dans les magnifiques environs de Leeuwenkloof, à l'ouest de Prétoria

Nous avons structuré la conférence sous la forme d'une mini-expérience monastique, avec lecture quotidienne des Heures de Prime, Terce, Sexte et None, souvent par des jeunes participants à la conférence. Les Heures étaient dites essentiellement en anglais, quoique nous avons aussi utilisé le sotho du nord, le zoulou, et aussi le grec, pour montrer la nature multi-culturelle de l'Orthodoxie.

Le père Athanasius et moi-même avons organisé et dirigé la conférence et planifié le programme. Nous espérons qu'après de telles conférences, un comité de la jeunesse sera organisé, qui sera à même d'organiser lui-même de telles conférences.

Les paroisses et missions suivantes étaient représentées à la conférence :

* Eldorado Park, St Constantine & St Helen - 5 (vite partis)
* Mamelodi - 2
* Saskatoon, Canada, St George - 1
* Sophiatown, SS Cosmas & Damian - 1
* Tembisa, St Athanasius - 1
* Yeoville, St Raphael - 18

Le père Athanasius Akunda [*] et le diacre Stephen Hayes ont organisé la Liturgie et les orateurs et les forums de discussion, pendant que mme Grace Malahlela de Mamelodi a supervisé la préparation des repas et le nettoyage.

[* ndt : le p. Athanasius est diplômé de la "Holy Cross Greek Orthodox School of Theology", Brookline, MA, USA, et est missionnaire au Kenya.]

L
e groupe d'Eldorado Park est parti assez vite, car ils ont trouvé la discipline de la conférence et la nourriture carémique trop difficiles, mais ceux qui sont restés ont été unanimes à dire qu'ils avaient apprécié, et qu'ils aimeraient participer à des conférences similaires dans l'avenir, disant qu'ils aimeraient camper, dormir en tente, plutôt que sur le sol d'une maison.

Hiéromoine Naum, du monastère Sopochani en Serbie, parlant de la vie monastique à la conférence de la jeunesse.

En plus du père Naum parlant de la vie monastique et du père Mircea Corpodean parlant du Sacrement de confession, nous avons eu 2 sessions de discussion, où les gens se sont divisés en plus petits groupes pour échanger sur les questions. Il y avait un groupe de gens de 20 ans et plus, et 2 de jeunes entre 15 et 20 ans. Ceux en dessous de 15 ans ont aidé à nettoyer l'emplacement pour préparer les festivités du dimanche, car il n'y avait pas eu d'activités spécialement prévues pour eux.

Membres de la conférence de la jeunesse avec les hiéromoines Pantelejmon et Naum et le frère novice Matthew, bientôt tonsuré moine Seraphim.

Il y avait 2 sujets de discussion:

* Les causes de la pauvreté et du chômage, et ce que les Chrétiens peuvent faire pour y remédier.
* Orthodoxie et culture, racisme et ethnocentrisme

Il y a eu des échanges animés sur les 2 sujets, et après avoir écouté le rapport de chaque groupe, le père Athanasius et moi avons rajouté quelques commentaires à la fin, puis il y a eu une discussion générale lorsque les groupes ont comparé les notes.


Quelques jeunes de la paroisse Saint-Raphael, Yeoville, Johannesburg, qui ont participé à la première conférence diocésaine de la jeunesse.

Le samedi après-midi, nous avons été honorés par la visite de sa béatitude Theodoros, pape et patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, qui s'est adressé aux jeunes, et leur a dit qu'ils étaient occupés à faire l'histoire, non seulement en tenant cette première conférence diocésaine de la jeunesse, mais aussi en étant le premier groupe à utiliser le centre Saint Nektarius & Saint Nicholas, qu'il espérait voir devenir un saint lieu du diocèse de Johannesburg et Prétoria, et aussi au sein de l'entièreté du patriarcat d'Alexandrie.

Sa béatitude Theodoros II, pape et patriarche d'Alexandrie et toute l'Afrique, avec les participants de la conférence de la jeunesse au centre St Nektarius & St Nicholas

Le site monastique de St Nekatrius & St Nicholas à Leuwenkloof, à quelque 50 kilomètres à l'ouest de Prétoria. La photo montre l'étendue des 23 hectares de terrain.

Le dimanche matin, le patriarche est revenu et durant un long Office, il y a eu l'entrée à l'église d'une des membres du groupe de jeune de Mamelodi, Theodora Ramohlale, et la tonsure du frère novice Matthew sous le nom de moine Seraphim, et son ordination au diaconat par le patriarche.

Relevailles et entrée à l'église de Theodora Ramohlale avec son fils Leoga, par le p. Athanasius Akunda assisté du diacre Stephen Hayes


Le moine Seraphim nouvellement tonsuré

Un groupe relativement important de gens est arrivé le dimanche matin pour la Liturgie et il y a eu une fête sous un grand chapiteau. Hélas, la plupart de ceux qui ont participé à la conférence de la jeunesse n'ont pas pu suivre ce qui se passait, car les discours étaient tous en grec et la plupart non-traduits. Sa béatitude le pape Theodoros, cependant, a insisté pour que plusieurs parties de la Divine Liturgie se déroulent en anglais.

Nous espérons qu'il y aura d'autres conférences de la jeunesse à l'avenir, et qu'un plus grand nombre de paroisses de l'archidiocèse y seront représentées. Peut-être que de là viendront des jeunes appelés au ministère ordonné et à la vie monastique.

Le nouvellement tonsuré hiérodiacre Seraphim avec le pape Theodoros II

Il y a déjà eu auparavant des moines Orthodoxes oeuvrant en Afrique du Sud, mais en général, ils ne travaillaient que comme prêtres de paroisse et ils venaient de l'étranger. Il y a eu aussi plusieurs Sud-Africains qui sont partis à l'étranger pour entrer au monastère, mais cela n'a pas amené à faire fleurir la vie monastique en Afrique du Sud; le monachisme est resté une plante exotique. Dès lors la tonsure du hiérodiacre Seraphim marque une nouvelle étape dans le développement de ce qui, nous l'espérons, deviendra un monachisme Sud Africain indigène.

Diacre Steve Hayes


Sa Béatitude Theodoros II, pape et patriarche d'Alexandrie et toute l'Afrique, arrivé pour une courte visite au siège de la métropole. La plupart du clergé métropolitain a pu venir le saluer.

Orthodoxie et culture, racisme et ethnocentrisme
Voici quelques brèves notes tirées de ce que j'ai écrit lorsque les groupes ont fait leur rapport. Il n'y avait qu'une seule personne à la conférence qui soit Orthodoxe "de naissance."

Nous devons faire la distinction entre tradition, coutume et culture.

Les dogmes de base sont les mêmes partout, mais la diversité des coutumes est bonne.

Les gens nés dans l'Orthodoxie ont des difficultés à séparer l'ethnicité de la Foi Orthodoxe.

Les aspects matériels de la foi [litt. "la nature physique de la foi"; ndt], comme p. ex. les Icônes, en rend l'accès difficile pour ceux qui ont grandit dans une autre tradition.

Étant une minorité, cela donne plus d'opportunités pour partager sa foi (p. ex. les gens sont curieux – pourquoi jeûnez-vous pendant ce que les autres appellent "la période des fêtes"?). Une personne a dit que l'Orthodoxie avait été comme un aimant qui l'avait attirée.

Certaines églises font que les gens d'autres groupes ethniques se sentent malvenus, donc il y a du racisme dans l'église (ceci s'applique en particulier aux églises "communautaires" ethniques, qui sont majoritaires dans l'archidiocèse).

Nous n'avons fait qu'effleurer la surface du sujet, et nous aurons probablement à en discuter plus encore. Par exemple, que voulons-nous dire lorsque nous disons "notre culture?" L'Afrique du Sud est un pays multi-culturel, et "ma" culture est éclectique, elle dérive de cultures de plusieurs peuples différents.

Diacre Steve Hayes


*-*-*-*-*-*-*-*-*
A (re)voir :
L'HÉRITAGE DU CHRISTIANISME AFRICAIN : les Noirs trouvent leurs racines dans la Foi

12 décembre 2006

Moscou-EORHF, Synode, réunification, KGB et sacs de cendres


SYNODE DES ÉVÊQUES : 7 Décembre 2006
Ouverture d'une session élargie du Synode des évêques
http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2006/12ensynodmeetingopen.html
Jeudi 7 décembre, à 10h30, s'est ouverte une session élargie du Synode des évêques, présidée par son éminence le métropolite Laur. Participants à cette session : l'archevêque Mark de Berlin et Allemagne; l'archevêque Hilarion de Sydney, Australie et Nouvelle Zélande; l'archevêque Kyrill de San Francisco et Amérique de l'Ouest; l'évêque Evtikhii d'Ishim et Sibérie; l'évêque Michael de Genève et d'Europe Occidentale; l'évêque Daniel d'Erie; l'évêque Gabriel de Manhattan; l'évêque Agapit de Stuttgart et l'évêque Peter de Cleveland. En plus des affaires courantes, le Synode des évêques examinera les propositions de la Commission sur le moment, l'endroit et le rite de l'entrée en Communion Eucharistique des 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie, telles que formulées lors de la dernière session des Commissions du 24 au 26 octobre à Cologne.
SYNODE DES ÉVÊQUES : 11 Décembre 2006
Conclusion de la session élargie du Synode des évêques
http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2006/12encommunique.html
Une session élargie du Synode des évêques a eu lieu à New York du 7 au 10 décembre,
présidée par son éminence le métropolite Laur. Les participants étaient les évêques suivants : l'archevêque Mark de Berlin et Allemagne; l'archevêque Hilarion de Sydney, Australie et Nouvelle Zélande; l'archevêque Kyrill de San Francisco et Amérique de l'Ouest; l'évêque Evtikhii d'Ishim et Sibérie; l'évêque Michael de Genève et d'Europe Occidentale; l'évêque Daniel d'Erie; l'évêque Gabriel de Manhattan; l'évêque Agapit de Stuttgart et l'évêque Peter de Cleveland.

Ont aussi participé à cette session l'évêque Agathangel de Tavrichesk et Odessa, mais uniquement sur les affaires liées à l'adoption de "l'Acte de Communion Canonique", et avec son diocèse, dans lequel lui et son clergé ont cessé de commémorer le premier Hiérarque. A cet égard, le Synode des évêques a pris les décisions suivantes :
1. L'évêque Agathangel doit immédiatement restaurer la commémoration du premier Hiérarque dans son diocèse en déclarant que la cessation de la commémoration du Primat est une violation des normes canoniques.
2. Sa grâce l'évêque Agathangel reçoit un délai de 3 mois pour normaliser la situation du clergé de son diocèse.

Le Synode des évêques a pris les décisions suivantes suite au rapport fait par le protopresbytre Alexander Lebedeff lors de la 8ème rencontre mixte des Commissions :

1. Prendre son rapport en considération et approuver le document des Commissions intitulé "Conclusion du Travail Commun des Commissions."
2. D'inclure le texte du document, déjà adopté lors de la 6ème réunion mixte des Commissions ecclésiastiques et approuvé par les Saint-Synodes des 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie, "l'Addendum à 'l'Acte de Communion Canonique'." (Ce texte concerne l'introduction d'une période transitoire de commémoration liturgique spéciale dans les endroits où cela est nécessaire dans les paroisses de l'Église Hors Frontières, par esprit d'économie (oikonomia), à la discrétion de l'évêque responsable. Cette période transitoire, tel est l'espoir de nos hiérarques, aidera la transition progressive vers l'unité de l'Église Orthodoxe de Russie - Ed.)
3. D'approuver le plan proposé par les Commissions sur le moment, le lieu et le rite de la cérémonie pour signer "l'Acte de Communion Canonique" en mai 2007 (de plus amples informations à cet égard suivront - Ed.)
4. De donner instruction au prêtre Serafim Gan, en coordination avec le président de la Commission des discussions avec le Patriarcat de Moscou, son éminence l'archevêque Mark, de développer un plan détaillé pour une visite en Russie pour une délégation de l'Église Hors Frontières, qui sera dirigée par son éminence le métropolite Laur.

En janvier 2007, une délégation dirigée par sa grâce l'évêque Peter de Cleveland sera envoyée à Buenos Aires et en Amérique du Sud pour célébrer des offices et présider des rencontres pour discuter de la proche exécution de l'Acte de Communion Canonique.
En plus de ces affaires, d'autres événements courants de la vie ecclésiale ont été discutés.

Le samedi 9 décembre, les participants du Synode des évêques ont célébré des obsèques "in absentia" pour son éminence le métropolite Vitaly, qui s'est endormi dans la mort le 12/25 septembre de cette année, célébration en présence d'une multitude de clercs et d'un choeur masculin sous la direction de Peter A. Fekula. Son éminence le métropolite Laur et son éminence l'archevêque Hilarion ont tous les deux prononcé une éloge funèbre. Le lendemain, son éminence le métropolite Laur et les évêques précités ont célébré la Divine Liturgie à la cathédrale Notre Dame du Signe, au siège central du Synode des évêques à New York, en son jour de fête, l'Icône Kursk-root de la Mère de Dieu, et le 25ème anniversaire de la glorification des saints néo-martyrs et confesseurs de Russie.
SYNODE DES ÉVÊQUES : 11 Décembre 2006
Message du Synode des évêques de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières aux fidèles aimant Dieu
http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2006/12enobrascheniye.html

"Grâce, miséricorde et paix soient avec nous
de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus Christ,
le Fils du Père, dans la vérité et l'amour." (2 Jean 3)

Le Synode des évêques de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières salue ses frères archipasteurs, révérends pasteurs, moines et pieux laïcs, et les félicite en la fête de l'Icône Kursk-Root de la Mère de Dieu, Protectrice de la diaspora Russe.
Ce fut en la présence de cette grande sainte Icône que les sessions du Synode élargi des évêques ont eu lieu, élargi du fait de l'importance des affaires courantes, en premier lieu le rétablissement de l'unité canonique de l'Église Locale Russe.
La Résolution du 4ème Concile Général de la Diaspora déclarait : "Nous inclinant devant l’exploit des Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Russie, glorifiés tout à la fois par l’Eglise Russe à l’Etranger et l’Eglise Russe dans la patrie, nous voyons en eux ce pont spirituel qui s’élève au dessus de l’abîme de la division funeste dans l’Eglise Russe et qui rend possible la restauration de l’unité ecclésiale désirée par tous."

Sur base de cette Résolution, le Concile des évêques du 15 au 19 mai 2006 décrétait : "Confirmer l'Acte de Communion Canonique en principe, bien qu'en précisant que certains points ont encore à être résolus.."
Cette décision du Concile des évêques déclare aussi que "la confirmation finale du texte de 'l'Acte', de même que les détails quant à sa signature solennelle, est conférée au Synode des évêques."

Le Synode des évêques, durant sa réunion du 24 août/6 septembre 2006, a décrété : "Sur base de la décision du Concile des évêques du 15-19 mai 2006, de confirmer 'l'Acte de Communion Canonique' dans sa forme révisée telle que préparée par les Commissions ecclésiales durant la 7ème réunion mixte," et "en accord avec les directives du Concile des évêques de 2006, de donner instruction à la Commission des discussions avec le Patriarcat de Moscou, d'ensemble avec la Commission de dialogue avec l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, travailler aux détails de la cérémonie de signature de 'l'Acte' et du rite d'établissement de la communion canonique des 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie." De plus, dans cette même décision, nous lisons : "D'étudier, lors de la prochaine session élargie du Synode des évêques, qui aura lieu au moment de la fête de l'Icône Kursk-Root de la Mère de Dieu cette année, les propositions préparées par les Commissions mixtes lors de leur prochaine réunion."

Le Synode des évêques, à présent rassemblé dans sa forme élargie, après une délibération approfondie, le 25 novembre/8 décembre, a adopté à l'unanimité la Résolution déclarant : "Approuver les propositions des Commissions sur le moment, le lieu et le Rite pour la cérémonie de signature de 'l'Acte de Communion Canonique'," et donné instruction à des personnes désignées de "développer un plan détaillé pour une visite en Russie par une délégation de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières dirigée par son éminence le métropolite Laur pour la signature solennelle de 'l'Acte'."
Bien entendu, à ce stade, il est apparu impossible de résoudre totalement toutes les questions,
tel que ce fut remarqué dans l'Épître du Concile des évêques de 2006 : "Nous ne comptons pas idéaliser la situation; sans nul doute, il y a des problèmes dans les 2 parties de l'Église de Russie qui demandent à être corrigées." Ceci est mis en évidence par les membres du 4ème Concile Général de la Diaspora, qui ont proposé dans leur Résolution que ces affaires soient reportées à un futur Concile Local (Pomestny) : "Nous espérons que le futur Concile Local de l'Église de Russie réunifiée réglera les problèmes ecclésiaux restants."

Un de ces problèmes est la participation continue de représentants du Patriarcat de Moscou au Conseil Oecuménique des Églises. Le 4ème Concile Général de la Diaspora a traité de ce fait dans sa Résolution : "Des discussions du Concile, il ressort que la participation de l’Eglise Russe Orthodoxe du Patriarcat de Moscou au Conseil œcuménique des églises suscite le trouble au sein de notre clergé et de nos fidèles. Dans notre profonde affliction, nous demandons à la hiérarchie de l’Eglise Russe du Patriarcat de Moscou de prendre en considération la supplication de notre troupeau, en écartant le plus rapidement possible cette tentation."
Dès lors, le Synode des évêques a regardé avec satisfaction la résolution du diocèse du Midwest de l'Église Orthodoxe d'Amérique, dans laquelle l'assemblée diocésaine demande le retrait immédiat de l'Église Orthodoxe d'Amérique des Conseils National et Mondial des Églises. Il devient clair que le désir d'éloigner cette tentation est partagé par les fidèles d'autres Églises Orthodoxes Locales.

Nous constations avec douleur que la discussion sur le processus de réconciliation des 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie ne se déroule pas partout dans un esprit de paix et de respect mutuel. Des expressions particulièrement dures sont utilisées sur des forums Internet, dans lesquels des auteurs anonymes répandent des informations totalement fausses sur le processus de négociation, et aussi insultent le premier Hiérarque, les évêques et le clergé de notre Église.
Dans son message de septembre, le Synode des évêques déclarait : "Nous n'avons pas l'intention d'abandonner nos positions de principe, en particulier en ce qui concerne le mouvement oecuménique. Nous avons l'intention de continuer à fermement exprimer notre condamnation de la soi-disante "théorie des branches" et des prières communes avec les hérétiques, sur laquelle nous avons insisté dans notre anathème de l'oecuménisme adopté par le Concile des évêques en 1983. C'est refléter dans les documents des Commissions ecclésiales confirmées par les 2 Saints-Synodes et publiés dans les publications officielles des 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie. De ce fait, nous voyons qu'au sein du Patriarcat de Moscou, notre attitude envers l'hérésie d'oecuménisme a depuis longtemps été absorbée. C'est pour cela que nous ne compromettons pas les principes hérités qui nous ont toujours guidés...
"Nous continuerons à maintenir l'esprit de nos grands prédécesseurs, les fondateurs de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, suivant leur héritage et le cheminement historique de notre Église. Apporter ce grand héritage en Russie est la mission que nous nous efforçons d'accomplir."
Les participants de cette session élargie du Synode des évêques confirment cette bonne intention, espérant que le processus de réconciliation entre les 2 parties de l'Église Orthodoxe de Russie serviront à ramener à la vie ecclésiale tout le peuple de Russie, "dans la patrie et dans la diaspora."

Dans un esprit d'amour et de paix, nous vous adressons, chers pères, frères et soeurs, les paroles de l'Apôtre:
"Je vous engage, frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, à vous mettre d'accord. Qu'il n'y ait point de divisions parmi vous. Vivez en bonne entente, n'ayant qu'un même esprit, qu'un même sentiment" (I Corinthiens 1,10).

L'Épître du Concile des évêques de 2006 contient l'appel suivant :
"Dès lors, nous nous tournons vers notre cher troupeau avec un appel priant à mettre de côté les querelles et les
différences, et à s'unir pour la tâche salvifique du rétablissement de l'unité de l'Eglise Russe."

Nous répétons cette supplique, et aussi ces paroles d'édifications de "l'Épître du Concile des évêques aux fidèles aimant Dieu" :
"Nous appelons maintenant nos fidèles aimant Dieu à soutenir dans la prière la tâche
constructive entamée par notre 4ème Concile Général de la Diaspora. Son aboutissement sera le rétablissement de l'unité de l'Église Locale de Russie désiré par tous."

"Au reste, frères, soyez dans la joie. Tendez à la perfection, réconfortez-vous. Mettez-vous d'accord, vivez en paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous" (2 Corinthiens 13,11). Amen.

+ Laurus,
Métropolite d'Amérique de l'Est et de New York, Premier Hiérarque de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières
+ Mark, archevêque de Berlin et d'Allemagne
+ Hilarion, archevêque de Sydney, Australie et Nouvelle Zélande
+ Kyrill, archevêque de San Francisco et Amérique de l'Ouest
+ Evtikhii, évêque d'Ishim et de Sibérie
+ Michael, évêque de Genève et d'Europe Occidentale
+ Gabriel, évêque de Manhattan
+ Agapit, évêque de Stuttgart
+ Peter, évêque de Cleveland.
26 Novembre/9 Décembre 2006
*-*-*-*
Le Sergianisme, un enseignement ou une erreur de chemin personnel?
http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/message/6257
"[..] Au cours des années qui ont suivit, les biographies complètes et écrits des métropolites Kirill de Kazan, Pierre et autres principaux opposants et contemporains du métropolite Sergius ont été publiés en Russie, avec pleine approbation et bénédiction du patriarche. Nombre d'ouvrages critiques sont rédigés, en ce moment encore, par des candidats au doctorat à l'université Saint-Tikhon à Moscou.
Le Sergianisme n'est pas un enseignement. C'est un chemin erroné, pécheur, mais pas un enseignement. Le Sergianisme n'est pas un phénomène qui est apparu du néant. C'est
l'aboutissement tragique mais logique d'une période Synodale de 200 ans dans l'histoire de l'Église de Russie. Résultant des réformes du Tsar Pierre au 18ème siècle, un système d'ecclésiologie gouvernementale a été introduit, par lequel l'État priva l'Église de sa pleine indépendance. [..]
Je crois sincèrement que nous sommes témoins d'un miracle des néo-martyrs et confesseurs de Russie. Tout n'est pas comme il faut dans l'Église en Russie, de même que tout n'est pas comme il faut dans l'Église Hors Frontières, mais dans l'unité nous trouverons la force pour vaincre nombre de nos problèmes.
In XC,
Archiprêtre Victor Potapov"
http://www.stjohndc.org/russian/who/e_OurPriest.htm

*-*-*-*

Extraits des "Notes du Concile" du p. Andrew Phillips
http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2006/11enphillipsivsobor.html
[..]
Dans la soirée, le métropolite Amphilohije du Montenegro, qui a concélébré avec nous samedi et dimanche, nous parle des expériences de l'Église de Serbie, et comment elle aussi a vaincu des divisions. L'Église de Serbie, dit-il, a été prise entre l'Occident et les Trucs, a subit des divisions provoquées par les Austro-Hongrois, et il nous décrit comment elle a souffert tant des fascistes que des communistes. Il exprime ses sentiments sur comment, après la chute du communisme, la Serbie a regardé vers l'Occident pour la liberté, et au lieu de liberté, a reçut des bombes.
Le manque de confiance entre les différentes parties de l'Église de Serbie a toujours été surmonté par l'amour, pas seulement par la lettre des Canons, mais aussi par l'esprit des Canons. Que Dieu juge, dit-il, l'Église n'est pas construite sur des jugements humains, mais de faiblesses d'humains, rendus bons par la grâce de Dieu. Durant les questions et réponses, il dit que l'histoire de l'Église est l'histoire de la Crucifixion, l'Église est bâtie sur le sang.

Le prêtre Stefan Pavlenko, de Californie, parlant en tant que citoyen Américain, demande en larmes pardon pour les bombardements occidentaux sur la Serbie, et les enfants Serbes tués le jour de Pâques. Le métropolite accepte ses paroles avec amour, mais ajoute cependant que ce que le fasciste Croate, Ante Pavelic, avait commencé, les Américains l'ont achevé. Il continue en expliquant comment la mondialisation est la couronne du satanique communisme, qu'en fait, la mondialisation est même pire que le communisme, car l'Occident étouffe l'âme. L'unité de l'Église de Russie est à présent vitale. Nous devrions craindre Dieu, et Lui laisser le jugement de personnes telles que le métropolite Serge. "Le sang des martyrs est vivant." C'est un véritable hiérarque Orthodoxe qui parle.
[..]
Nous n'allons pas trop vite, dit l'archevêque (Mark de Berlin), le communisme est tombé en 1991 – il y a déjà 15 ans d'ici! Dire que nous allons trop vite est une tactique dilatoire de la part des extrémistes.
[..]
A 10h40 Andrei Psarev, professeur de Jordanville, (...) nous parle ensuite de l'EORHF et de l'Oecuménisme. On nous rappelle les enseignements Orthodoxes du métropolite Anthony, qu'il n'y a pas de Sacrements hors de l'Église, mais que les formes sacramentelles données hors de l'Église sont complétées par la réception dans l'Église. Il n'y a pas besoin de répéter les formes sacramentelles. Donner la Communion aux non-Orthodoxes n'est pas salvifique. Bien que le métropolite avait pris part au mouvement oecuménique dans les années 1920, il consacra en 1929 l'évêque Nicholas pour le troupeau en Angleterre, et lui donna le titre "de Londres", le premier évêque de Londres à être en communion avec l'Église Orthodoxe depuis 900 ans.
[..]
Jeudi 11 mai
Le jour de la Résolution du Concile. Le plus important jour de la semaine.
En chemin vers la Liturgie, je remarque que la mystérieuse grosse voiture noire ne se trouve plus dehors. Elle avait été là toute la semaine. Je ne peut bien entendu pas en être certain, mais je présume que la grande salle est truffée de micros. Cette affaire est certainement trop importante pour le gouvernement des États-Unis d'Amérique. Des rumeurs ont courut que la CIA avait financé des oeuvres de propagande et de l'internet contre les 2 parties de l'Église de Russie rentrant ensemble en communion. Vrai ou pas, on ne sait pas.
[..]
Nous avons été témoins d'u miracle. Vraiment "aujourd'hui le Saint Esprit nous a réunis." Ceux d'entre nous qui craignaient une division, voire même d'une petite minorité, sont soulagés. L'air est pur. L'évêque Evtikhy de Sibérie lit la Résolution devant les caméras de la télévision de Russie. Les volontaires féminines, qui ont travaillé si dur pour l'organisation du Concile et pour le réfectoire, deviennent les premières à entendre la Résolution. En ce sens, cela les fait ressembler aux saintes Myrophores. Nous avons prit par à une page d'histoire dans nous en rendre compte. Le message parcours le monde via l'internet. Il fait la une dans les media russes. En quelques minutes, le monde Orthodoxe réalise que les 2 parties de l'Église de Russie ont à présent décidé de commencer un processus conciliaire historique et spectaculaire, qu'elles sont prêtes pour que nos évêques signent, dans un proche avenir, l'accord historique pour reconstituer l'Église Mère de tous les Orthodoxes Russes de toutes nationalités.
[..]
A 17h50, le p. Gabriel Makarov de Brisbaine parle avec une présentation informatique sur les besoin d'établir une Organisation mondiale de la Jeunesse. Il parle des défis du monde qui nous entoure, du comment l'assimilation n'a pas à être négative. Son exposé est excellent et montre clairement les défis du chemin qui s'ouvre. Le p. Gabriel est un vrai pasteur.
[..]
Vendredi 12 mai
A la Liturgie, je me tiens auprès des reliques de saint Jean (Maximovitch), lui demandant force et sagesse pour mon exposé du jour. Je pose mon papier sur le sépulcre, demandant sa bénédiction.
La grosse voiture noire est absente aujourd'hui. La Résolution est passée, alors eux, qui qu'ils soient, n'ont probablement plus le moindre intérêt. L'importance de ce qui a été accomplit hier commence seulement à prendre forme en nos esprits.
[..]
Si on devait me demander pourquoi je suis partisan de l'unité de l'Église de Russie, je répondrais : "C'est parce que le diable y est opposé."
Prêtre Andrew Phillips

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Réflexion sur la réunification
Diacre Jan VESELAK
http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/message/6254

ref:
http://www.wadiocese.com/edocs_comments.php?id=126_0_13_0_C


Extra Ecclessiam salus non est! Hors de l'Église, point de Salut! Saint Cyprien de Carthage a adressé ces paroles à l'évêque saint Etienne de Rome après la persécution de Dioclétien au 3ème siècle.

Saint Cyprien traitait du problème de l'hérésie Novatienne. Les Novatiens croyaient que ceux qui avaient capitulé face aux Romains durant la persécution étaient à jamais hors de l'Église. Ils croyaient que les lapsis ne pourraient jamais revenir au sein de l'Église. Ils disaient que l'Église n'était que pour les purs et les martyrs. Saint Cyprien et l'évêque saint Etienne ont répondu que l'Église était faite de saints et de pécheurs, et que l'Église comprenait aussi les lapsis. Ils ajoutèrent que ce sont ceux qui se séparent eux-mêmes de l'Église qui sont les hérétiques et qu'ils sont les seuls qui perdent la grâce de l'Église. Car l'Église a le pouvoir de lier et de délier et elle prend les décisions.

Saint Basile le Grand disait qu'il y a 2 sortes de divisions dans l'Église : le schisme et l'hérésie. Le schisme est une rupture dans la discipline de l'Église. Le mot schisme vient du grec signifiant "séparation." Le terme russe est "raskol." Les schismatiques ont tendance à former de petits groupes qui se considèrent comme l'élite et sachant seuls qui est dedans et qui est hors de l'Église. Bien souvent, leurs critiques sont exactes, mais ils cherchent à séparer et dès lors ils causent une division. Un exemple, ce sont les Vieux Croyants.
Le mot hérésie vient du grec "herein", qui veut dire "choisir." Dès lors, un hérétique est quelqu'un qui choisit de suivre un autre chemin. L'implication est que l'hérétique choisit intentionnellement ce qui est erroné. Une hérésie est une différence irréconciliable. L'hérétique se sépare de l'Église et une réconciliation ne sait pas avoir lieu. Dans un schisme, les différences peuvent parvenir à être surmontées.

Qui détermine ce qui est une hérésie? L'Église. Et par Église, je ne veux pas dire les laïcs, diacres, prêtres ou même évêques individuellement. La déclaration d'hérésie vient par un Concile d'évêques. Il y a un processus approprié qui se met en place. L'accusé est en général appelé pour rendre compte de son cas. Même lorsque cela ne sait pas avoir lieu, l'Église n'appelle cependant pas automatiquement quelqu'un hérétique. Une fausse croyance seule n'est pas le critère. Par exemple, tant saint Basile le Grand que saint Grégoire de Nysse ont eu des opinions que l'Église a déclarées hérésies. Cependant, ces 2 saints sont Pères de l'Église. La raison pour laquelle ils sont appelés saints est qu'ils n'ont pas tenté de diviser l'Église avec leurs opinions. Les hérétiques sont pleins d'orgueil et cherchent à créer un culte autour d'eux-mêmes. C'est pourquoi l'Église considère l'hérésie comme un problème moral. Lorsque l'Église est confrontée à un problème théologique, elle cherche d'abord à le concilier.
Lorsque des gens cherchent à se séparer, ils commencent par diviser l'Église. Un exemple de cela, en Occident, ce sont les Églises Protestantes. Ils se sont séparés de l'Église Catholique-Romaine. Cependant, ils n'ont pas produit de l'Orthodoxie. Au contraire, ils ont continué à se diviser, jusqu'à nos jours. Avec les divisions de ces églises, on a vu naître de nouvelles religions, comme les Mormons.

Dans les Églises Orthodoxes, on pourrait citer le mouvement Vieux Calendriste comme un exemple de schisme. Tout comme nous, ils utilisent le Vieux Calendrier. Mais ils ont poussé le Vieux Calendrier jusqu'à une telle extrémité que non seulement ils condamnent les Églises de Nouveau Calendrier comme étant hérétiques, mais même ils se condamnent mutuellement comme n'étant pas suffisamment Orthodoxes. Saint Joseph l'Hésychaste avait de la sympathie pour le mouvement Vieux Calendriste. Il eut la vision du Mont Athos brûlant en enfer, et réalisa que les Vieux Calendristes avaient l'esprit de schisme. Il y a d'autres saints Grecs qui, bien que bienveillants envers les Vieux Calendristes, ne les ont pas suivis. Parmi eux on trouve saint Nicolas Planas. L'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières utilise le Vieux Calendrier, de même que l'Église en Russie. Nous ne sommes pas schismatiques parce que nous ne condamnons pas les Nouveau Calendristes comme hérétiques et nous ne prétendons pas que les Églises utilisant le Nouveau Calendrier sont privées de la Grâce de Dieu.

Notre Synode considère à présent la réunification avec l'Église en Russie. Il ne nous appartient pas à nous, en tant qu'individus, de le faire. C'est le travail de nos évêques. Que ce soit le moment de la réunification ou non n'est pas le problème. L'Église est obligée de chercher la réconciliation. Nous sommes obligés de nous réunifier quand nous pourrons. Le Synode a été créé suite à une crise. Cette crise est à présent passée. Nous pouvons regarder les évêques Russes et dirent qu'ils ont collaboré avec le KGB. C'est possible. Mais les temps ont changé. On nous dit que nombre d'anciens communistes et d'évêques collabos' se sont repentis. Nous pouvons mettre cette repentance en doute, mais alors nous avons la prétention que nous sommes aussi au courant que leurs confesseurs. Nous pouvons demander des critères de repentance si stricts que nous ne pourrions jamais avoir la conviction de leur sincérité. Dieu Seul peut prendre la décision finale. Notre rôle est de trouver des moyens de réconcilier sans compromettre ce que nous croyons. Il est vrai que nous pouvons avoir des doutes si oui ou non notre évêque prendra la bonne décision. Même les évêques de notre Synode sont parfois en désaccord. Comment devons-nous alors agir en tant que membres de l'Église?

D'abord, nous devons répondre avec foi. Nous devons croire que les portes de l'Hadès ne prévaudront pas. Nous devons prier et faire confiance en nos évêques pour prendre les bonnes décisions. Même si les évêques peuvent faire "une erreur", Dieu a le pouvoir de la vaincre.

Nous devons aussi regarder aux signes d'esprit schismatique en nous-mêmes. Le premier signe est l'orgueil. Cet orgueil peut cependant se masquer en humilité. Nous pouvons dire que nous sommes pécheurs et ensuite condamner les autres. Nombre de fois nous établissons des critères et reprochons aux autres qui ne savent pas vivre avec. Nous ne vivons bien souvent pas dans les conditions que vivent les autres. Nous pouvons dire que le peuple de Russie ne vit pas selon les normes. Comment le pourraient-ils? Vivant dans un système qui a tenté de détruire tout sens de religion en tout un chacun? Nous pouvons aussi regarder cela avec le point de vue du comment nos frères de Russie ont réussi à garder tant en de telles circonstances.

Avec l'esprit d'orgueil vient aussi l'esprit d'exclusivisme. Nous aimons les choses telles qu'elles sont et le changement nous fait peur. Il est plus facile de garder les autres comme ennemis. Une fois que nous serons amis, il y aura des influences mutuelles, tant dans le bien que dans le mal. Et avec ces esprits vient aussi le fait de n'avoir pas dû longtemps souffrir. Comme saint Maxime le Confesseur le fait remarquer : une absence de longue souffrance s'accompagne d'égoïsme. Sans ces longues souffrances, nous nous mettons facilement en colère (un autre signe d'égoïsme) sur les points noirs de la vie.

L'Église a la doctrine (c'est-à-dire les enseignements) mais n'est pas doctrinaire. L'Église n'est pas une autre version du Parti Communiste. L'Église ne cherche pas à punir ceux qui ne seraient pas d'accord ou qui ne vivraient pas selon toutes ses normes. L'Église cherche la réconciliation, et cherche la repentance. Nous prions toujours pour l'unité d'esprit, l'amour fraternel et la piété. Cela ne signifie pas que nous acceptions toutes les croyances et comportements. En ce moment, nos évêques sont en dialogue avec l'Église en Russie. Ils sont dans l'obligation spirituelle d'au moins parler d'unité. Nous devons avoir confiance, croire que nos évêques ont le véritable esprit et amour de Dieu. Nous devons avoir confiance qu'ils vont agir en accord avec le Saint Esprit. Nous devons avoir confiance qu'ils ne vont pas agir à la légère et réunifier de manière cavalière. Si nous regardons avec quel sérieux notre clergé a agit, alors nous saurons que nul ne prend la situation à la légère.

Pour finir, nous devons nous poser la question à nous-mêmes : est-ce que notre opposition au dialogue est basée sur l'émotion ou les passions plutôt que sur la prière et la raison? C'est une question personnelle que nous devons nous poser. La Foi est difficile. Elle signifie confiance en Dieu. Cependant, Dieu a placé des gens faillibles en charge de l'Église. Malgré toutes nos petites manies, le Saint Esprit a toujours dirigé l'Église. Nous devons nous-mêmes agir de bonne foi et faire confiance en nos évêques pour prendre les bonnes décisions. Nous devons prier afin que nous soyons tous confirmés dans l'unité d'esprit, l'amour fraternel et la piété.

Paroisse "All Saints of Russia"
Denver, Colorado
*-*-*-*
Message du protopresbytre Pimen Simon au 4ème Concile Général de la Diaspora
http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/message/6261
ref :
http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2006/5ensoborday3.html

Ma raison pour demander l'opportunité de m'adresser à cette conférence est parce que j'ai constamment noté les parallèles ironiques entre les tentatives de réconciliation entre l'EORHF et le Patriarcat de Moscou, et les tentatives de réconcilier les Vieux Croyants avec, comment dire, les "Nikoniens."
Chaque argument que j'ai entendu semble être le même que dans les diatribes qui ont cours depuis des siècles entre Vieux Croyants et Nouveaux Ritualistes. Tout d'abord, les accusations – qui dépendent du côté où vous vous trouvez :






Vieux Croyants"Nouveaux Ritualistes"
1. Vous êtes hérétiques1. Vous êtes schismatiques
2. Vous voulez nous absorber et nous détruire2. Vous cherchez des excuses pour rester séparés
3. Le patriarche n'a pas le droit de prétendre à la légitimité3. La succession Apostolique est intacte et le péché personnel la ne détruit pas
4. Nous avons conservé pureté et vérité4. Vous êtes devenus pharisiens avec la haute opinion que vous avez de vous-mêmes.

Je pourrais continuer, mais je suis sûr que vous m'avez compris. En tant que Vieux Croyant "nastavnik" luttant pour éduquer mon troupeau au sujet de la légitimité de l'Église Orthodoxe de Russie, j'en suis venu à comprendre qu'une des plus formidables tâches auxquelles j'avais à faire face, c'était parler du vocabulaire extrême et injurieux utilisé pour justifier la position des Vieux Croyants. Les polémistes Vieux Croyants avaient étiquetés les "Nikoniens" comme hérétiques, traîtres de la Foi, persécuteurs et même ministres de l'Antéchrist – si Nikon n'était lui-même l'Antéchrist. La question revenait sans cesse : est-ce que rejoindre l'Église Orthodoxe de Russie (EOR) serait une trahison de nos ancêtres qui sont morts volontairement ou involontairement pour la préservation de la "Vraie Foi"? Et si nous sommes honnêtes, il faut admettre que nombre de réformes du patriarche Nikon et les pratiques par la suite occidentalisées de l'EOR étaient inutiles et même de mauvais aloi. Dès lors, les Vieux Croyants avaient quelque justification à se sentir réticents à reconnaître la légitimité de l'EOR. Et à se jour, nul Vieux Croyant ne se joindra à l'EOR à moins qu'il ne puisse conclure que Stoglav, un Concile général de Russie, avait outrepassé son autorité en certains domaines.

Nous y revoilà. Est-ce que le métropolite Serge a mené l'Église en Russie à devenir hérétique? Y-a-t'il seulement un patriarche légal en Russie? Qu'est-ce que le patriarcat de Moscou (PM) veut de nous? Veulent-ils nous détruire? Est-ce que nous trahissons nos ancêtres? Est-ce que le PM s'est repentit? Au cours des 20 dernières années, j'ai lutté pour convaincre d'autres Vieux Croyants de suivre notre cheminement entamé lorsque nous nous sommes unis à l'Église "Nikonienne." J'ai récemment passé plusieurs mois à discuter avec 2 jeunes Vieux Croyants d'Oregon qui avaient décidé qu'eux et leurs familles ne pouvaient plus vivre sans prêtrise. Ils admirent qu'il pouvait bien y avoir une légitimité dans la prêtrise Nikonienne et qu'ils se joindraient à nous dès que les fidèles de l'EORHF, qui semblaient être revenus à la véritable Orthodoxie, commenceraient à prier en faisant le Signe de Croix avec 2 doigts. Je les ai regardés, ébahi, et leur ai recommandé de ne pas retenir autant leur respiration. Toujours une raison de plus pour justifier la division!

Il y a 20 ans, Vladika Daniel m'a dit que le problème avec la plupart des Vieux Croyants était que chaque point sur lequel l'EOR répondrait à la justification des Vieux Croyants pour ne pas s'unir se verrait aussitôt rencontré par une nouvelle condition, avant que la moindre union ne puisse avoir lieu. Et maintenant? Nous adressons des demandes. La collaboration entre État et Église doit cesser. Le Sobor (Concile) de 2000 du PM semble y répondre. Les néo-martyrs et martyrs royaux doivent être glorifiés. La repentance doit être cherchée. Mais la réalité est que peu importe ce qui est accompli, les fidèles qui ont grandit en écoutant toutes les insultes hurlées à l'encontre du PM ne seront jamais satisfaits – de même que la plupart des Vieux Croyants ne finiront pas leur division avec les Nouveaux Ritualistes – peu importe les efforts accomplis.

Et pour finir, comme je l'ai écrit dans ma lettre ouverte, s'il vous plaît admettez que la collaboration et la soumission de l'Église à l'ordre de Pierre 1er interdisant l'élection d'un patriarche et l'installation d'un procureur de l'État au-dessus du Synode des évêques n'est pas très éloignée de la soumission du 20ème siècle. Ou considérez la soumission de l'Église et sa collaboration avec "l'Orthodoxe" Catherine la Grande. Croyez-vous réellement les affirmations comme quoi ce serait différent parce que l'Église était unie et servile envers les dirigeants "Orthodoxes" plutôt qu'à des athées déclarés? Bien sûr, il y a une différence, mais en tant que Vieux Croyant qui n'a aucune relation avec le besoin d'affirmer la légitimité de la collaboration des 18 et 19ème siècles avec l'État tout en appelant la collaboration du 20ème siècle un péché absolu, je dois personnellement me tenir devant vous et vous demander pardon en suggérant qu'il y aurait un degré significatif d'hypocrisie dans une telle affirmation.

Mon grand ami et le traducteur de la plupart de nos publications du Vieux Rite, le p. Herman Ciuba, m'a déclaré en un certain nombre d'occasions qu'il y avait tant de problèmes cruciaux se présentant de nos jours à l'Église et aux fidèles, que constamment pinailler sur ce que le métropolite Serge a fait en 1927 devrait appartenir au passé, de même que les persécutions contre les Vieux Croyants doivent être laissées au passé pour le Jugement de Dieu. Je suis d'accord. Dans les années 1970, lorsque vous avez courageusement levé les anathèmes contre le Vieux Rite et les Vieux Croyants, j'ai pris contact avec l'alors hiéromoine Hilarion, le hiéromoine Ioanniki et le prêtre Theodore Jurewicz. Ils m'ont fait preuve d'amour et d'Orthodoxie. J'ai cessé de me soucier de qui avait fait quoi à qui au 17ème siècle. Ils aimaient; j'avais à pardonner, et ils m'ont pardonné. Bien sûr, j'avais à soigneusement examiner s'il y avait de l'hérésie au sein de l'EOR. Et vous aviez à décider si les Vieux Croyants étaient devenus hérétiques. Je n'ai rien trouvé; et vous de même.

Croyons-nous vraiment que des millions de Chrétiens Orthodoxes en Russie ne prennent pas part au Corps et au Sang de notre Seigneur dans la Liturgie? Si c'est le cas, n'y aurait-il pas un moment pour pardonner et se réconcilier? Nous l'avons fait, nous, Vieux Croyants et Nikoniens – qui aurait cru cela possible? Agirez-vous de la même manière que ce que vous nous reprochiez à nous, Vieux Croyants, si longtemps considérés comme bornés, des têtes de pioche qui ne voulaient pas écouter la raison?

Lorsque nous sommes venus à la prêtrise, nous avons eu des contestataires. Certains nous ont quitté. Certains m'ont condamné sur la place publique. Certains ont craché sur ma femme en public. Certains ont prétendu qu'on m'avait donné une Cadillac rouge en paiement de ma trahison de la pure foi des Vieux Croyants. Et si vous faites la paix avec les fidèles qui sont sous l'autorité du Patriarcat de Moscou, il y aura des contestataires, des rumeurs et même
quelque division, je le crains. Mais si c'est ça qu'il convient de faire, alors à un moment donné, nous devons avoir le courage de faire ce qu'il faut. Si c'est la volonté de Dieu, nous serons en sécurité et sauvés. J'ai expérimenté la douleur et la souffrance de la division. J'encourage ceux qui voudraient causer une division (raskol) de faire confiance que la grâce de l'Esprit Saint guidera nos évêques pour convenablement partager la parole de vérité. Et, comme je l'ai indiqué dans ma lettre ouverte après l'entrevue de Vladika Daniel, ma paroisse et moi-même resterons fidèles aux évêques de l'EORHF à qui nous nous sommes unis en 1983.

Archiprêtre Pimen Simon
Recteur de la paroisse des Vieux Croyants au sein EORHF à ERIE, Pennsylvanie
Réunification, KGB et sac de cendres
http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/message/6253
[..] Diacre Nicholas : "Relisez-le – je ne mettais pas ses citations en doute. Ce que j'ai dit c'est que le prêtre Peter était celui qui faisait un cas pour l'union, pas saint Jean (Maximovitch). Par exemple, lorsque saint Jean était vivant, les hiérarques du Patriarcat de Moscou étaient surtout ceux ordonnés avant la Révolution, mais brisés par les communistes. Si le communisme avait dû alors s'effondrer, il y aurait eu des larmes, de la repentance et du pardon, j'en suis sûr. La plupart de ces hiérarques seraient probablement partis pour un monastère. Saint Jean ne connaissait pas les hiérarques professionnels du KGB qui, dans les paroles de Furov, "observent strictement les lois sur les cultes" et qui, après la chute du communisme, continuent à glorifier la politique visant à sauver l'Église en la remettant aux mains de ceux qui voulaient la détruire."

P. John : Les soviétiques étaient bien plus féroces dans leur traitement de l'Église au cours des années 1920 à 1940. L'histoire de l'Église de Russie par saint Jean a été écrite après que le pire avait déjà eu lieu. Les évêques qui sont venus par la suite avaient bien moins à se repentir en larmes. Après tout, ils n'avaient pratiquement aucun contrôle sur comment les choses se déroulaient, ou comment l'Église interagissait avec l'État. Ils ont grandit dans un système qui était déjà en place, et ils ont fait ce qu'ils ont pu dans ces circonstances.
Voir:
http://orthodoxinfo.com/ecumenism/tavrion.aspx

Prêtre John Whiteford
St. Jonah Orthodox Church
ROCOR Discussion Group: http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/

Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain...

Pendez-les haut et court, brûlez leurs restes, et demandez-leur de se confesser ensuite!
http://groups.yahoo.com/group/orthodox-rocor/message/6251
**Intéressant commentaire à propos de la lettre de ce diacre lu sur un autre forum:

"Certains ne seront pas satisfaits avant que sa sainteté le patriarche Alexis II et tout le Saint-Synode n'aient remonté la 95ème rue à genoux sur du verre pilé, vêtus de loques, puis été fouettés, traînés et écorchés, démembrés, et leurs restes brûlés sur un gros tas en face de la cathédrale."
Alfred Green
http://aggreen.net/