"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

30 décembre 2006

Historicité de l'ordination ministérielle Chrétienne dans l'Épître à Tite

Prêtre Patrick Henry ReardonSamedi 30 décembre
Tite 1,1-16: "Paul, serviteur de Dieu, apôtre de Jésus Christ pour donner la foi aux élus de Dieu ainsi que la connaissance de la vérité qui conduit à la piété, dans l'espérance de la vie éternelle promise avant le temps par le Dieu qui ne ment pas et qui, au temps voulu, a manifesté sa parole par une proclamation à moi confiée par ordre de Dieu notre Sauveur, _ à Tite, mon vrai fils en notre foi commune : grâce et paix de la part de Dieu le Père, et du Christ Jésus notre Sauveur!
Je t'ai laissé en Crète pour achever de tout organiser et pour établir, suivant mes instructions, des anciens dans chaque ville. Que chacun d'eux soit irréprochable, qu'il n'ait été marié qu'une fois; qu'il ait des enfants croyants, qui ne puissent être taxés d'inconduite ou d'insubordination. Car, en qualité d'administrateur de la maison de Dieu, l'évêque doit être irréprochable. Il ne peut être arrogant, ni colérique, ni intempérant, ni violent, ni cupide; mais qu'il soit hospitalier, ami du bien, prudent, juste, pieux, maître de lui, attaché à la vraie parole, telle qu'elle a été enseignée, afin d'être en mesure d'exhorter suivant la saine doctrine, et de réfuter les contradicteurs.
En effet, on trouve, surtout parmi les circoncis, une quantité d'insoumis, de radoteurs et de séducteurs. Il faut leur fermer la bouche, car ils bouleversent des familles entières en enseignant ce qui ne convient pas, et cela dans un vil esprit de lucre. L'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : "Les Crétois sont de perpétuels menteurs, de mauvaises bêtes, des ventres fainéants." Ce témoignage est vrai. C'est pourquoi, reprends-les sévèrement, pour qu'ils conservent une foi saine, sans s'intéresser aux fables des Juifs et à des préceptes humains qui détournent de la vérité. Pour ceux qui sont purs, tout est pur; tandis que pour ceux qui sont souillés et incroyants, rien n'est pur; jusqu'à leur esprit et leur conscience qui sont maculés de souillures. Ils prétendent connaître Dieu et le renient par leurs actes, gens abominables, rétifs et incapables d'aucun bien."

Cette introduction très solennelle (versets 1 à 4) rivalise avec celles des épîtres plus longues, qui étaient adressées à des congrégations entières. A cet égard, l'Épître à Tite contraste avec les autres épîtres qui ne sont adressées qu'individuellement (Timothée, Philémon).
La promesse de Dieu avait été faite à l'aube de l'Histoire (verset 2) mais à présent était manifestée dans la prédication de l'Évangile (verset 3). Toute l'Histoire était guidée par cette promesse originelle, de sorte que l'Évangile embrasse toute l'Histoire dans sa portée et son champ d'intérêt.
Les directives de Paul pour le choix et l'ordination des ministres (versets 5 à 9) correspondent à celles qu'il avait données à Timothée un peu plus d'un an auparavant (1 Timothée 3,1-7). Un tel ministre est appelé à la fois un "ancien" (presbyteros -verset 5) et un "superviseur" (episkopos - verset 6). Dans ces 2 mots grecs, nous discernons les racines étymologiques pour nos termes modernes de "prêtre" et "évêque." Ce n'est vraiment qu'au tout début du 2ème siècle, semble-t'il (car notre premier témoignage encore existant, celui de saint Ignace d'Antioche, a été écrit en 107), que les 2 termes en sont venus à signifier 2 fonctions distinctes. (Cette hypothèse raisonnable n'argumente seulement que sur le fait qu'il y a eu développement dans la terminologie, cela ne nous dit rien d'un développement dans le ministère lui-même).
Il est impératif de faire remarquer que l'autorité de ces hommes provient de leur choix et ordination par Tite (et Timothée et ainsi de suite), qui à leur tour avaient été autorisés par Paul. Le Nouveau Testament ne connaît pas de ministère ordonné légitime si ce n'est par la continuité historique traçable jusqu'à ces 11 hommes qui reçurent la Grande Mission (Matthieu 28,16-20). C'est à dire que l'ordination Chrétienne [1] est une institution historique, littéralement "transmise", conférée par l'imposition des mains par ceux qui sont autorisés à le faire; la notion d'une "succession" est essentielle à ce ministère. [2]
Paul est strict en ce qui concerne la vie morale et domestique de ces ministres (versets 6-8), dont il décrit le service principalement en termes d'enseignement (verset 9). A cet égard, ils sont mis en contraste avec les hérétiques Juifs (verset 10). Ces dernier, suggère-t'il, Tite risquait bien de les rencontrer, du fait de la large communauté Juive en Crête (Flavius Josèphe, Antiquités 17.12.1-2, §323-331; Les Guerres Juives 2.7.1, §103; Ad Gaium 282). Les
idées de ces enseignants Juifs, explique Paul, risquaient de trouver une oreille bien plus favorable parmi les Crétois! (verset 12).
D'après saint Clément d'Alexandrie, le poète que cite Paul ici était Epimenides (Stromates 1.14; cfr. Tatien, Oratio 27), un auteur écrivant 6 siècles avant le Christ.
Ces ministres Chrétiens ne doivent pas être ceux qui professent Dieu uniquement de leurs lèvres et pas par leurs vies (versets 15-16).

Le p. Patrick Reardon est le pasteur de l'église orthodoxe Antiochienne de Tous les Saints à Chicago, Illinois (USA), et éditeur principal de Touchstone : a Journal of Mere Christianity. Il est aussi l'auteur de "Christ in the Psalms" et "Christ in His Saints" (ces 2 livres étant publiés par Conciliar Press).

Notes du traducteur
1) = "Sacrement de l'Ordre"
2) Comme l'est la notion de "foi intacte, apostolique", qui est aussi requise que cette imposition des mains en "transmission historique", l'Ordre n'étant pas une question juridique mais spirituelle. C'est ce dernier point qui différentie radicalement l'Église Orthodoxe de l'intégralité des autres confessions chrétiennes (
même des Nestoriens, Catholiques-Romains ou Anglicans, pour prendre 3 groupes ayant une "succession technique" réelle), et qui explique l'insistance que met l'Église à la notion de "foi apostolique", et n'accepte pas qu'on se contente de l'aspect "juridique", puisque pour saint Paul non plus ce n'était pas suffisant.

Au bruit de Tes écluses... (K9)

On a du mal à le croire, mais 5 mois jour pour jour séparent ces 2 photos de notre petit loupiot, Elvis...
La météo est de nouveau aussi pourrie, mais lui, il continue de grandir peinard. A présent, quand il est debout sur ses pattes arrières, son museau atteint la barre du haut du chenil. Avantage de sa taille : comme on habite à l'étage, on sait lui faire une caresse sur la truffe en se penchant un brin par la fenêtre, et il en est tout content... Les piafs qui avaient l'habitude de venir y manger un peu moins, parce qu'il est vraiment TRÈS près du rebord de la fenêtre, notre "petit gamin" de 7 mois à peine!

"L'abîme appelant l'abîme
au bruit de Tes écluses,
la masse de Tes flots et de Tes vagues
a passé sur moi"
Psaume 42:8

"A l'image et à la ressemblance de Dieu", sermon de saint Colomban de Luxeuil

statue du 12ème s.

Sermon 11. Sur l'entraînement.
en latin
en anglais



omme Moïse l'a écrit dans la Loi, "Dieu fit l'homme à Son image et ressemblance" (Gen. 1,26).

Je vous en prie, remarquez la particularité de cette phrase; Dieu l'Omnipotent, l'Invisible, l'Insondable, l'Ineffable, l'Introuvable, créant l'homme à partir de la glaise, l'ennoblît de la distinction de Son image. Quelle comparaison l'homme a-t'il avec Dieu? Qu'y-a-t'il entre la terre et l'esprit? Car "Dieu est Esprit" (Jn 4,24).
C'est une grande dignité que Dieu aie accordé à l'homme l'image de Son éternité et la ressemblance de Son caractère. Une grande distinction pour l'homme que cette ressemblance à Dieu, si elle est préservée; mais à nouveau, c'est une grande damnation que de souiller l'image de Dieu. Car s'il prostitue pour un usage contraire ce qu'il a reçu du souffle de Dieu, et corrompt la bénédiction de sa nature, alors il pervertit la ressemblance à Dieu et la détruit dans la mesure de son possible; cependant, s'il emploie les vertus plantées en son âme pour une bonne fin, alors il sera comme Dieu. Car quelques soient les vertus que Dieu a semées en nous dans notre état original, Il nous a enseigné dans les Commandements à les Lui rendre. Tel est le premier, "Aimer notre Seigneur de tout notre coeur" (Mt. 22,37) "car Il nous a aimés en premier" (Jn 4,10), depuis le début et avant que nous soyons. Car l'amour de Dieu, c'est la restauration de Son image. Mais il aime Dieu celui qui observe Ses Commandements; car Il a dit "Si vous M'aimez, vous garderez Mes Commandements" (Jn 14,15). Tel est Son Commandement, l'amour mutuel, selon cette parole "Tel est Mon Commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme Je vous ai aimés" (Jn 15,12). Mais l'amour véritable "n'est pas seulement en paroles, mais en actes et en vérité" (Jn 3,18). Dès lors, restaurons pour notre Dieu, notre Père, Sa propre image dans la sainteté non-souillée, puisqu'Il est Saint, selon cette parole "vous aussi soyez saints, puisque Je suis Saint" (Lév. 2,44); dans l'amour, puisqu'Il est amour, selon cette parole de Jean "Dieu est amour" (1 Jn 4,8); dans la justice et la vérité, puisqu'Il est juste et vrai.

Ne soyons pas les peintres d'une autre image; car tel est le peintre d'une image despotique, qui est farouche, courroucé, orgueilleux. Car de même que la fausse connaissance est détectée, ainsi la fausse image est aussi découverte comme n'étant qu'un fantôme. Parce que la vérité est distincte de la fausseté, la justice de l'injustice, l'amour de la volonté malade, l'enthousiasme de la négligence, la rectitude de l'erreur, l'affection du faux-semblant, et toutes peignent quelqu'images sur nous, qui sont mutuellement opposées. Car la justice et l'injustice, la paix et le désaccord, sont opposés l'un à l'autre. Dès lors, de peur que nous ne risquions de laisser venir en nous-mêmes des images despotiques, laissons le Christ peindre Son image en nous, comme Il le fait en disant "Ma paix, Je vous la donne, Je vous laisse Ma paix" (Jn 14,27).

Mais quel est notre intérêt de savoir que la paix est bonne, si elle n'est pas bien préservée? Car tout don excellent est habituellement le plus fragile, et la plus précieuse des choses requiers le plus grand soin et la meilleure garde; car une chose est si précaire, qu'elle est perdue par la vaine parole, et périt de la moindre blessure d'un frère. Il n'y a personne que vous flagorniez que vous ne blessiez; et vous ne flattez personne lorsque vous le méprisez. Car si vous dites "Fou, vous" (avez tous 2 rompu la paix et) "êtes condamnable au feu de l'enfer" (Mt 5,22).

Dès lors, ceux qui pratiquent l'accomplissement de l'amour fraternel doivent prendre garde à ne pas parler comme il leur plaît, et à ne pas laisser leur langue vaquer au gré du mouvement de leur esprit, et ceci non seulement à cause des paroles offensantes, mais même "pour les paroles inutiles, pour lesquelles nous aurons à rendre compte" (Mt 12,36).
Dès lors, nous devons prendre pour habitude de ne pas nous attarder en discussion, mais de dire le strict minimum. Car il n'y a rien de plus agréable pour les hommes que de parler et de s'intéresser aux affaires des autres, et à prononcer de vaines paroles un peu partout, et à critiquer les absents; et dès lors ceux qui ne savent pas dire "le Seigneur m'a donné une langue capable de discernement, afin que je puisse soutenir celui qui est fatigué avec une parole," (Is. 50,4) ils devraient garder le silence, et s'ils disent quelque chose, que ce soit pacifique. Car aussi sage puisse être un homme, il offense moins avec peu de paroles qu'avec beaucoup; car quand on ment, maudit, critique, on se tranche sa propre gorge avec sa propre épée. Mais qu'est-ce que nos ennemis auraient désiré d'autre pour nous, sinon que nous tombions sous nos propres armes? "Ne critiquez pas" (dit l'Écriture), "sinon vous serez exterminé" (Ps 37,8-9)
Voyez ce qui est accomplit dans les oeuvres d'injustice; demeures et plantations, que nous peinons à établir par de longs et quotidiens labeurs, sont exterminées par une seule parole de critique, et ce qui est fondé avec difficulté par des efforts de longue haleine est renversé par le début d'un seul discours. Que chacun prenne garde, de peur qu'à cause d'une critique acerbe, sa racine ne soit arrachée hors de la terre des vivants. Car nul ne critique jamais celui qu'il aime; parce que le reproche est le premier-né du courroux, et dès lors le fils d'un tel père doit à juste titre être exterminé.

C'est un dangereux état, mes très chers amis, que celui dans lequel ces choses ne sont pas rejetées. "Car si," (comme le dit l'Apôtre), "vous vous enviez et mordez l'un l'autre, (critiquez l'un l'autre, je dis), prenez garde que vous allez vous entre-détruire" (Gal. 5,15). Car si "celui qui aime ne connaît pas la mort" (1 Jn 3,14), où se retrouvera celui qui critique? Pour ce dernier, les larmes sont bien plus nécessaires que les paroles. Car quoi d'autre la Loi de Dieu a-t'elle commandé avec plus d'insistance et plus complètement, si ce n'est d'aimer? Et pourtant vous en trouverez rarement qui le fassent. Que dirons-nous comme excuse? Pourrons-nous réellement dire "c'est pénible, c'est difficile?" Aimer n'est pas difficile; aimer est plus agréable, plus salutaire, meilleur pour le coeur. Car si le coeur n'a pas succombé sous le poids de ses vices, l'amour est sa bonne santé, en plus d'être agréable à Dieu; car rien n'est plus cher à Dieu que l'amour, en particulier l'amour spirituel, puisqu'il est le résumé de Sa Loi et de tous Ses Commandements, selon ce qu'en disait l'Apôtre, "car celui qui aime son prochain a accompli la Loi" (Rom. 13,8).
Et celui qui a accomplit la Loi par la pratique de l'amour a la vie éternelle, comme Jean l'a aussi dit : "Frères, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons notre prochain; car celui qui n'aime pas est dans la mort. De plus si quelqu'un hait, il est meurtrier. Et vous savez que nul meurtrier n'a la vie éternelle en lui" (1 Jn 3,14-15).

C'est pourquoi nous ne devons être occupés avec rien d'autre qu'aimer, ou nous ne devons attendre rien d'autre sinon la punition, "car l'amour est accomplissement de la Loi" (Rom. 13,10), et avec cela, que le Juste daigne grandement nous inspirer, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, Lui Qui daigna être offert en tant qu'Auteur de la paix et Dieu d'Amour, à Qui soit la gloire aux siècles des siècles.
Amen.

Saint Colomban, père abbé de Luxeuil et Bobbio

*-*-*-*-*-*-*-*

Grande Icône contemporaine de saint Colomban :
http://www.atelier-st-andre.net/fr/pages/oeuvres/frsaintdoc04.html


Justice et amour : pétition pour obtenir la libération des infirmières Bulgares et du médecin Palestinien injustement condamnés en Lybie, et abjectement menacés d'un crime contre Dieu : la peine de mort.

En Belgique, l'ACAT (action des Chrétiens pour l'abolition de la torture et de la peine de mort) avait (et a encore??) parmi ses responsables francophones un prêtre Orthodoxe Belge. C'est ce qu'on peut appeler la mise en pratique du sermon de saint Columban ci-dessus: de rares paroles mais de l'action dans l'amour du prochain.
http://www.acat-belgique-francophone.be/

29 décembre 2006

Les saints enfants martyrs

http://home.it.net.au/~jgrapsas/pages/innocents.htmCommémorés le 29 décembre

Bien que saint Étienne soit en général considéré comme le premier martyr, il fut précédé par une foule d'innocents bébés, massacrés par l'infâme Hérode, qu'une peureuse inquiétude amena, paniqué, à commettre le plus haineux des crimes.

En général, peu savent que ce barbare d'Hérode, qui régnait sur les Juifs à l'époque de la Naissance du Christ, n'était pas Juif d'origine, mais membre d'une tribu qui avait été absorbée dans le Judaïsme.

Dès lors, il goûtait avec zèle et avidité à son rôle en tant que roi des Juifs sous l'empire romain. Les nouvelles de la venue d'un Messie avaient tellement alarmé Hérode qu'il avait fait se rassembler en hâte ses plus proches associés, y compris les prêtres et scribes qui allaient lui confirmer que le roi nouveau-né allait venir au monde dans l'obscur village de Bethléem.

Encore sceptique, il consulta les sages de l'Orient et leur demanda de rechercher ce Christ Enfant. Cependant, ces Mages originaires de divers pays, non seulement vénérèrent le Messie et Lui offrirent leurs dons, mais en plus rentrèrent en leurs patries plutôt que de trahir Celui Qui était le Roi des rois.

Jusqu'alors, Hérode avait été coupable de tant d'atrocités dignes d'une si laide nature qu'il ne fut pas étonnant qu'afin de protéger sa position, il ordonna le massacre de tous les enfants mâles Juifs de moins de 2 ans, non seulement à Bethléem, mais à des kilomètres à la ronde. On estime que ce sont quelques 14.000 enfants qui ont dû être passés par le fil de l'épée.

Ces saints innocents furent les premières victimes d'une persécution qui devait s'avérer incessante pour les siècles.

Les pèlerins en Terre Sainte découvrent au plus profond de la grotte de l'église de la Nativité nombre de ces Innocents, tant et tant, en dessous de l'étable à présent disparue où naquit le Christ. [1]

En ce lieu saint, le patriarche de Jérusalem célèbre des Offices commémoratifs spéciaux chaque année, le 29 décembre, un jour que les Chrétiens de toutes dénominations ne pourraient pas manquer de respecter, dans quelque partie du monde puissent-ils se trouver.

Extrait de "Orthodox Saints", Vol 4
par le p. George Poulos, Holy Cross Orthodox Press

L'Holocauste des Innocents continue de nous jours avec l'avortement!
*-*-*-*-*
Notes du traducteur :
[1] Comme l'explique saint Jérôme dans son homélie sur la Nativité, lui qui a fondé un monastère à Bethléem et qui sait bien de quoi il parle, la grotte originale a été remplacée. De plus, il est difficile de faire le tri entre les squelettes subsistants d'enfants morts apportés par les pèlerins, venant prier pour leurs défunts enfants, avec ce qui pourrait peut-être correspondre aux saints restes des Innocents martyrs dont nous parle l'Évangile. D'autant que nulle part on nous y parle d'un rassemblement de toutes les dépouilles mortelles en un seul endroit, ce qui serait contraire aux coutumes des Juifs de l'époque.
Prière à la Mère de Dieu pour les enfants
http://orthodoxe.typepad.com/paroisse/2006/12/prire_la_mre_de_1.html

Arbre de Noël symbolique, Moscou, 25 décembre 2006

New Delhi: nouvelle paroisse Orthodoxe, bonnes relations avec l'Église Orthodoxe Syro-Malankare, Philocalie indienne

Le patriarcat de Moscou ouvre une paroisse à New Delhi
http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=2437
Moscou, 27 Décembre 2006, 10:34, Interfax – Une paroisse Orthodoxe dédiée à saint Thomas se trouvant à New Delhi a été reprise dans la juridiction du patriarcat de Moscou.
Le Saint-Synode de l'Église Orthodoxe de Russie a pris cette décision mardi en se basant sur les résultats de la visite du métropolite Kirill de Smolensk et Kaliningrad en Inde au début de ce mois.

Le département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (DECR) a rapporté à Interfax que la paroisse dans la capitale Indienne s'était en fait constituée il y a quelque temps et comportait principalement des Russes et des gens venant d'autres pays de la CEI qui vivent là-bas.

Des clercs du DECR ont régulièrement visité l'Inde au cours des récentes années afin de célébrer des Offices à l'ambassade de Russie lors des fêtes religieuses majeures. Des diplomates Orthodoxes d'autres pays accrédités à New Delhi venaient aussi participer à ces Offices.



Une délégation Orthodoxe russe dirigée par le métropolite Kirill visite Chinnai et Kerala, Inde
http://www.mospat.ru/index.php?page=34240

Ce 7 décembre, le métropolite Kirill de Smolensk et Kaliningrad, chef du département des affaires ecclésiales extérieures du patriarcat de Moscou, accompagné de sa délégation, a visité la ville de Channai, anciennement Madras.
Le 8 décembre, le métropolite Kirill a bénit de l'eau à la tombe de saint Thomas, pour le personnel du Consulat Général de Russie à Chinnai. Après l'action de grâce, il s'est adressé à l'assemblée, établissant un parallèle particulier entre l'image de saint Thomas, qui avait vaincu son incroyance en la Résurrection du Christ, et l'histoire du peuple russe, qui était passé par la difficile période d'incroyance et qui reprenait à présent le chemin de la foi. Le métropolite salua le recteur de la basilique catholique-romaine, dans laquelle est située la tombe de l'Apôtre, et offrit des souvenirs.

Ensuite la délégation visita des saints lieux à Chinnai, associés au nom de saint Thomas. D'après la tradition, le saint a prêché 4 ans durant dans cette région, et y a souffert le martyr. La délégation a aussi visité la caverne dans laquelle cet Apôtre s'était caché de ses persécuteurs, et la colline d'où il prêchait l'Évangile à la population locale.









Plus tard dans la journée, le métropolite Kirill et sa délégation, accompagnés de F. Rozovsky, directeur du centre russe pour la Culture et la Science, et de D. Topchan, un conseiller de l'ambassade de Russie, sont arrivés dans le Kerala, un État indien à population prédominante Syro-Malankare. A l'aéroport de la ville de Kochi, la délégation a été accueillie par le métropolite Philip Mar Eusebius, directeur des relations inter-Chrétiennes de l'Église Orthodoxe Syro-Malankare. De l'aéroport, la délégation s'est rendue à la résidence du chef de cette Église à Kottayam. Là ils ont été reçus par des évêques, du clergé et des fidèles de l'Église Malankare dirigés par leur primat, sa sainteté Mar Baselius Mar Thoma Didymos 1, Catholicos de l'Orient et métropolite du Malankara.

Le métropolite Kirill a prit part à la présentation du premier volume de l'édition en 5 volumes de la Philocalie en langue Malayalam, présentation qui a eu lieu au Mammen Mappillai Hall à Kottayam. La présentation s'est déroulée dans le cadre d'un séminaire sur la spiritualité, qui a rassemblé des représentants des communautés Chrétiennes de tout le Kerala. Le Dr. Cherian Ipen, directeur de ce projet de publication, a prononcé le discours d'ouverture. Après l'introduction, le choeur accompagnant le métropolite Kirill, dirigé par I. Yakimchuk du DECR, chanta plusieurs hymnes de l'Église Orthodoxe de Russie. Ensuite, sa sainteté Mar Baselius Mar Thoma Didymos 1 s'adressa au séminaire, insistant sur l'importance de la Philocalie en tant que témoignage important de la riche tradition spirituelle de l'Orthodoxie. Il a dit que la publication de ce livre en langue vernaculaire aiderait à la promotion du dialogue entre les confessions Chrétiennes et les traditions religieuses de l'Inde. F. Rozovsky a salué le séminaire de la part de son Centre Culturel. L'orateur suivant fut le métropolite Kirill, qui fit remarquer l'importance de la Philocalie pour l'homme moderne. Son éminence a salué le fait que ce livre, si aimé des Orthodoxes, était publié en langue Malayalam. Il a dit que non seulement il rendrait la tradition spirituelle Orthodoxe plus accessible aux communautés Chrétiennes locales, mais aussi l'introduirait aux peuples des autres religions de l'Inde.

Le 9 décembre, la délégation Orthodoxe Russe a visité le Séminaire de Kottayam, la principale institution d'éducation de l'Église Malankare. Sa sainteté Mar Baselius Mar Thoma Didymos 1 a accueilli les hôtes au séminaire. Après une prière à la chapelle du séminaire, le métropolite Kirill eut l'honneur d'ouvrir la classe nouvellement équipée pour l'apprentissage des langues étrangères. Une plaque commémorative fut apposée dans la classe en souvenir de cette occasion.

Une réception solennelle a suivit dans la salle principale du séminaire pour l'accueil de la délégation de l'Église de Russie. Le recteur du séminaire, le p. K. M. George, a été le premier orateur. Il a parcouru les relations entre les Églises du Malankar et de Russie, se référant aux visites historiques faites à Kottayam par le patriarche Pimen de Moscou et le métropolite Alexy de Tallinn et Estonie, à présent patriarche de Moscou. La visite du métropolite Kirill, a dit l'orateur, s'inscrivait dans la suite de ces importants événements. Le recteur a mit en exergue la contribution spéciale du métropolite Kiril au développement des relations entre les 2 Églises, notant que le métropolite Kirill, qui avait dirigé les écoles théologiques de Saint-Petersbourg de longues années durant, était un enseignant et un mentor pour nombre de ceux présents dans la salle.

Le Catholicos Mar Thoma Didymos I, dans son discours, a insisté sur la haute estime en laquelle les fidèles de l'Église du Malankare tenaient l'Église Orthodoxe de Russie. Il a exprimé sa conviction que la visite du métropolite Kirill, remarquable théologien et participant actif du dialogue inter-Chrétien, contribuerait à entretenir les relations entre les 2 Églises. Le métropolite Matthews Mar Sevir, qui était l'orateur suivant, a parlé des bons souvenirs de ses années à l'Académie Théologique de Saint-Petersbourg, lorsqu'elle était dirigée par son éminence Kirill.

La réception a culminé avec la remise d'une décoration au métropolite Kirill, honoré d'une haute distinction de l'Église Malankare – l'Ordre de saint Grégoire de Parumala.
Le métropolite Kirill est le premier a s'être vu accordé cette distinction. Le métropolite Philip Mar Eusebius a décrit la visite du président du DECR comme une nouvelle étape sur le chemin du renforcement des relations entre les 2 Églises. Il a définit 2 orientations pour la coopération : la formation des théologiens et la traductions de textes majeurs des 2 traditions.

Dans sa réponse, le métropolite Kirill a ajouté d'autres domaines pour des efforts communs, à savoir, la coopération au développement des droits et dignité humains et une position commune dans le dialogue avec les religions non-Chrétiennes.
DECR Communication Service
*-*-*-*-*-*-*
Crédit pour les photos russes de cet article :
http://www.mospat.ru/index.php?page=34240

Saint Thomas
Lectionnaire de Saint-Martial
B.N.F. Paris, ms. lat. 5301, fol. 279 v°

Voir aussi :
http://www.orthodoxie.com/2006/12/new_delhi_inde_.html

Le "Indian Christian Orthodox Network" parle de cette rencontre
"Russian Orthodox delegation led by Metropolitan Kirill visits Malankara"
19 décembre 2006
http://www.icon.org.in/news_display.icon?method=getNews#


H.G.Philipos Mar Eusabius, Métropolite diocésain, diocèse de Thumpamon, église orthodoxe malankare Saint Basil Aramana, Pathanamthitta, Kerala.
Son message de Pâques 2002 en anglais :
http://www.lightoflife.com/LOL_Arch_Vol2_Issue7.htm
CHRISTIAN NEWS MAGAZINE FOR KERALA MALAYALEE CHRISTIANS FROM INDIA AROUND THE WORLD

Sa biographie en anglais, sur la page de son diocèse :
http://www.indianchristianity.org/orthodox/thumpamon.html

Saint-Synode de l'Eglise Syro-Malankare Orthodoxe d'Inde :
http://www.indianchristianity.org/orthodox/synod.html

Malgré les violentes persécutions anti-Chrétiennes qui sont monnaie courante en Inde post-Gandhi, l'Église Orthodoxe y est suffisamment vivante pour que le quotidien national "The Hindu" en parle:
"Orthodox Christian convention starts today"
www.hinduonnet.com/thehindu/thscrip/print.pl?file=2006020310750300.htm
De la rédaction
Le métropolite du Malankar prononce le discours principal
PATHANAMTHITTA: La Convention Chrétienne Orthodoxe du Centre du Travancore aura lieu à la cathédrale Saint-Étienne à Makkamkunnu du 3 au 9 février.
Lors de la conférence de presse de mercredi, l'organisateur général T.A. George, Titus George et le prêtre de paroisse Philip Matthew ont dit que la retraite religieuse, qui fait partie de la convention annuelle, aura lieu dans la cathédrale du vendredi au samedi.
La convention sera officiellement inaugurée le dimanche matin par le métropolite Kuriakose Mar Cleemis. Le métropolite du diocèse de Thumpamon de l'Église Orthodoxe Malankare, Philipose Mar Eusebius, présidera la cérémonie inaugurale.
Le Catholicos de l'Orient et métropolite du Malankar, Baselius Mar Thoma Didymos I, prononcera le discours principal à la rencontre religieuse qui aura lieu le mardi matin. Mar Eusebius présidera la rencontre.
Cyriac Thomas, ancien vice-chancelier de l'université Mahatma Gandhi, donnera une conférence sur la campagne contre la dépendance à la drogue et à l'alcool le 8 février.
Mar Eusebius prononcera à cette occasion le discours de clôture.
La convention annuelle s'achèvera par la sainte Eucharistie le 9 février au matin.


évêque de l'Église d'Orient missionnaire en Inde, peinture sur soie trouvée par sir Aurel Stein dans une cave à Tun-Huang, sud-ouest de la Chine, cave qui avait été scellée en 1036. Se trouve à présent au British Museumévêque de l'Église d'Orient missionnaire en Inde, peinture sur soie trouvée par sir Aurel Stein dans une cave à Tun-Huang (sud-ouest de la Chine), cave qui avait été scellée en 1036. Se trouve à présent au British Museum


http://www.orthodoxsyrianchurch.org
Icône Syriaque Orthodoxe, et sa copie portugaise (comptoirs)

Antique pierre d'Autel préservée à l'église saint Thomas, sur le mont Saint-Thomas, près de Madras