Matines
Psaume 91 Bonum est confiteri
Jérémie 17,5-14)
saint Luc 11,29-54
Comme la foule grossissait, il prit la parole: "Cette engeance, dit-il, est une mauvaise engeance. Elle exige un signe, mais elle n'obtiendra d'autre signe que celui de Jonas. Car de même que Jonas servit de signe pour les gens de Ninive, ainsi le Fils de l'Homme en sera un pour cette race. Au jour du jugement, la reine du Midi se lèvera pour faire condamner les hommes de cette race, parce qu'elle est venue des confins de la terre entendre la sagesse de Salomon. Or il y a ici plus que Salomon! Au jour du jugement, les gens de Ninive se lèveront pour faire condamner cette race, parce qu'ils ont fait pénitence à la voix de Jonas. Or il y a ici plus que Jonas! "Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un réduit ou sous le boisseau; on la met sur le lampadaire afin d'éclairer les visiteurs. La lampe du corps, c'est ton oeil. Ton oeil est-il sain, tout ton corps est bien éclairé; est-il malade, ton corps est dans les ténèbres. Ainsi, prends garde que ta lumière ne soit ténèbres. Si donc tout ton corps est dans la lumière, sans mélange d'obscurité, il sera entièrement éclairé, comme sous la brillante clarté d'une lampe."
Sur ces propos, un pharisien l'invita à dîner chez lui. Il entra, et se mit à table. Mais le pharisien fut choqué de ce qu'il n'ait pas fait d'ablutions avant de dîner. Le Seigneur lui dit: "Ainsi donc, vous autres, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat; mais au dedans, vous êtes remplis de rapacité et de méchanceté! Insensés! celui qui a fait le dehors, n'a-t-il pas fait aussi le dedans? Donnez plutôt l'aumône selon vos moyens, et toutes choses seront pures pour vous. "Mais hélas pour vous, pharisiens! Vous payez la dîme de la menthe, de la rue et du moindre légume, et vous négligez la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait faire, sans négliger le reste pour autant. "Hélas pour vous, pharisiens! Vous tenez aux places d'honneur dans les synagogues, aux salutations sur les places publiques! "Hélas pour vous! car vous ressemblez à des sépulcres que rien ne signale, et sur lesquels les gens marchent sans le savoir." Un des légistes prit alors la parole: "Maître, dit-il, en parlant de la sorte, tu nous outrages aussi." Jésus reprit: "Pour vous aussi, légistes, hélas! Vous chargez les hommes de fardeaux encombrants, et vous-mêmes, vous n'y mettez pas le doigt. "Hélas pour vous! car vous édifiez des tombeaux pour les prophètes que vos pères ont fait mourir. Vous servez ainsi de témoins aux oeuvres de vos pères, et vous les approuvez; car eux les ont tués, et vous, vous leur élevez des tombeaux. C'est pourquoi la Sagesse de Dieu a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres; ils feront mourir les uns, et persécuteront les autres. Et ainsi l'on demandera compte à cette engeance du sang de tous les prophètes, qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui fut assassiné entre l'autel et le temple. Oui, vous dis-je, il en sera demandé compte à cette engeance! "Hélas pour vous, légistes, vous avez enlevé la clef de la science. Sans y entrer vous-mêmes, vous en avez interdit l'accès à ceux qui voulaient y entrer." Après le départ de Jésus, les scribes et les pharisiens se mirent à le harceler de questions et à le faire parler sur quantité de sujets, sans cesse à l'affût pour surprendre quelque parole compromettante.
COLLECTE POUR DIMANCHE TRINITÉ 17
Nous Te prions, Seigneur, de faire que Ta grâce nous prévienne et nous accompagne toujours, et qu’elle nous porte continuellement à toutes sortes de bonnes œuvres. Par Ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur, Qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit, Dieu Un, pour les siècles des siècles.
Divine Liturgie (Sarum)
Épître : Ephésiens 4,1-6
Je vous exhorte donc, - prisonnier que je suis pour la cause du Seigneur - à mener une vie digne de l'appel qui vous a été adressé, en toute humilité, douceur et patience. Supportez-vous charitablement les uns les autres; efforcez-vous de conserver l'unité d'esprit dans le lien de la paix. Il n'y a qu'un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés par votre vocation, à une seule espérance. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; il n'y a qu'un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, (qui agit) par tous, et qui est en tous.
Évangile : Saint Luc 14,1-11
HOMÉLIE DU DIMANCHE TRINITÉ 17
Homélie 2007
Dans la 2ème lecture des Matines de ce jour, le Christ fait remarquer que Lui, de loin plus grand que tous les prophètes qui L'avaient précédé, Il était présent au milieu des enfants d'Israël, mais eux n'avaient nulle considération pour Lui : "Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un réduit ou sous le boisseau; on la met sur le lampadaire afin d'éclairer les visiteurs."
Le Christ est la lumière du monde. Il est la lumière qu'il ne faut pas cacher. Et cependant nous, le peuple de Dieu, nous Le gardons caché entre les murs de nos églises. Nous n'avons pas le courage ou la vision ou l'inspiration pour porter le Christ au dehors de nos confortables petites églises, et d'illuminer le monde en montrant le Chemin qu'Il a ouvert pour nous tous.
Nous regardons tout autour de nous et voyons une incroyable capacité à communiquer. Des moyens tout simplement inimaginables il y a 30 ans d'ici. Et cependant, nous ne parvenons pas à les utiliser à bon escient. Nous laissons toute une néfaste cacophonie envahir les media, et nous, nous n'y prenons pas notre place et n'y faisons pas entendre le Christ.
Alors comment répondrons-nous lorsqu'on nous demandera pourquoi nous n'avons pas fait nos plus grands efforts possibles pour proclamer le Christ devant nos frères, pécheurs comme nous? Comment excuserons-nous notre inaction, comment justifierons-nous d'avoir caché le Christ au monde?
Certes, nous n'avons probablement pas la capacité pour fonder un réseau de télévision dédié à la propagation du Christianisme Orthodoxe. Certes, nous n'avons probablement pas la capacité de fonder un magasine populaire diffusé gratuitement dans le monde entier et qui, mois après mois, exposerait la Parole de Dieu d'une manière vraie, claire et attractive pour tout le monde. Mais l'Église entière pourrait y parvenir et cependant, elle échoue à entreprendre tout cela.
De belles églises bien construites sont importantes pour le culte liturgique à Dieu – et cependant, l'Église a plutôt bien réussi pendant 3 siècles sans la moindre grande cathédrale – en fait, avec seulement très peu de bâtiments qui étaient à peine plus grands que des chapelles. A l'époque, l'Église était une minorité au milieu d'un océan de paganisme et de scepticisme. Ah! Ah! Ça ne vous évoque rien? Ne sommes-nous pas actuellement une minorité dans un océan de paganisme, de pseudo-christianisme et de scepticisme?
Bien qu'il soit affligeant de voir d'anciennes églises tomber en décrépitude voire se retrouver utilisées pour des usages profanes, nous devons reconnaître que la Foi est plus importante que les beaux bâtiments. Tout ce qui est matériel et que nous disons beau finira de toute manière par se délabrer et s'effondrer, mais pas la Foi. Nous devons aussi nous souvenir que les églises que nous voyons en danger dans nos pays sont souvent le souvenir de l'ancienne hérésie, pas de l'Orthodoxie. Elles n'ont aucune importance pour nous. Assurément, elles peuvent nous être utile si nous pouvons les obtenir, mais autrement, nous devrions les regarder avec le regard du Christ. Les synagogues d'il y a 2.000 ans étaient magnifiques, et cependant, aux yeux de l'Église, elles n'avaient d'intérêt que si l'Église avait pu les reprendre.
Dès lors, nous avons peut-être besoin de bien réfléchir – en ces temps de suprématie pagano-séculière – sur la manière dont nos ressources sont utilisées au mieux pour le service de Dieu. Un bâtiment peut en fait être une vitrine visible efficace de la présence du Christ, et peut assurément être une manière appropriée de glorification de Dieu parmi nous et une aide pour le culte liturgique. Mais il en est de même avec les autres moyens pour communiquer le Christ à un monde ignorant.
Amen.
Paroles des Anciens
O mon âme, hâte-toi de tout oublier, et tout t'abandonnera. Les amis t'abandonneront. La richesse ne te sera d'aucun profit; la beauté se fanera, la vigueur disparaîtra, le corps se délabrera, et l'âme se retrouvera dans les ténèbres. Qui étendra les mains vers toi dans les ténèbres et l'isolement? Un seul le fera : le Christ, l'Ami de l'Humanité, pourvu que tu ai été unie avec Lui durant ta vie. Il te mènera des ténèbres vers la Lumière, de l'isolement jusqu'à la Céleste Assemblée. Médite cette instruction nuit et jour, et dirige ton âme en accord avec elle. Que le Christ Seigneur, le Roi d'Amour, vous vienne en aide. Amen.
"Kassiana - Lessons in Divine and Christian Love"
Saint Nicolas Velimirovic, évêque d'Ochrid
Homélie 2006
Tant les Lectures des Matines que l'Évangile et l'Épître de la Liturgie de ce jour semblent avoir un thème sous-jacent en commun, l'humilité : à savoir que par l'humilité, nous pouvons atteindre la liberté et la victoire ultime dans toutes nos épreuves, troubles et sur l'adversaire, en devenant d'humbles serviteurs du Christ. L'accent étant mis sur le terme "humbles serviteurs".
Jérémie nous raconte que l'homme qui fait confiance à lui-même, à sa propre force de caractère, finira toujours par manquer son but, la vie éternelle. Il doit se faire humble et ne faire confiance qu'au Seigneur. Il continue en nous disant que le coeur est très trompeur, plus que tout, et désespérément mauvais : qui peut le connaître? Ensuite, dans la seconde lecture (saint Luc 11,29), le Seigneur enseigne au peuple que la reine de Sabah fut suffisamment humble pour faire le voyage afin d'entendre la sagesse de Salomon, et les hommes de Ninive ont été suffisamment humbles pour se repentir et confesser leur péché, mais les gens qui se tenaient autour de Lui étaient trop fiers de leur religion pour écouter Son message.
Ensuite, dans l'Épître de la Liturgie (Éphésiens 4,1-6), saint Paul écrit depuis sa cellule en prison : "Moi, le prisonnier pour la cause du Seigneur...", comme il écrira ailleurs "souvenez-vous de mes chaînes" (Colossiens 4,18). Dans l'Évangile de la Liturgie (saint Luc 14,1-11), nous voyons Jésus s'occuper de l'homme qui est tenu par les liens de sa maladie, et l'en libérer. Ensuite Il parle des vertus de l'humilité à ceux qui sont présents – particulièrement l'avantage de l'humilité dans le contexte de la vie éternelle de ceux qui entrent au Ciel, car c'est, comme toujours, le véritable but de Ses enseignements.
Ce sont des illustrations de la manière par laquelle notre service au Seigneur est transformé en liberté parfaite pour nous si nous prenons sur nous modestement et volontairement la
discipline de Son service. Comme le Christ règne du haut de Sa Croix; comme saint Paul a gouverné depuis sa cellule de prison à Rome les églises d'Éphèse et des villes des provinces qu'il avait évangélisées; comme celui qui est assis à la plus modeste place dans une réunion et qui a entendu l'hôte l'inviter à venir prendre la place d'honneur. Autant les restrictions et limitations du service du Christ dans l'Église sont un moyen de véritable liberté spirituelle, autant elles peuvent être vues comme une agaçante chaîne par ceux qui n'ont qu'un point de vue mondain.
Le Chrétien qui adore le Dieu Unique – la Sainte Trinité dans l'unique Église, ayant une unité d'esprit et tenant l'unique Foi, a bien plus de liberté que ceux de nos contemporains païens qui adorent toutes sortes de divinités du sport, des biens matériels, de la sécurité financière, de la liberté de "style de vie", etc.
Le fidèle Orthodoxe a la Foi donnée une fois pour toutes – et interprétée par l'Église. Il a bien plus de liberté que ceux pour qui la Foi est une affaire de spéculation toujours changeante, qui est devenue imperceptiblement une chaîne non-sollicitée attachant aux opinions sans cesse évoluant d'une élite d'érudits universitaires non-Chrétiens, spéculateurs théologiques qui ont la prétention de diriger "l'église". En tant que fidèles Orthodoxes, nous avons le luxe de la plénitude de la Foi et la plénitude et l'explication qui fait le plus autorité sur les enseignements du Christ, tant en direct qu'à travers Ses Apôtres et Son Église. Nous ne sommes pas laissés dans le doute ou dans l'incertitude, dans les chaînes des modes de la dernière théorie théologique, le Christ a été fidèle à Sa parole et nous guide en la vérité : dès lors, nous sommes spirituellement libres.
La liberté n'implique pas de pouvoir faire n'importe quoi, et une telle liberté se gagne durement. Le fidèle doit pratiquer intensivement la Foi, il doit bien l'apprendre, et il doit la comprendre, avec une compréhension qui ne peut finalement que lui venir de Dieu. Alors, il gagnera cette liberté spirituelle qui est indescriptible, mais qui est bien caractéristique, une fois atteinte. Nous ne devrions pas nous laisser égarer par ceux qui participent aux groupes "dominants" ou pentecôtistes ou charismatiques ou évangéliques, dans lesquels on entre si facilement et librement, qui parlent tant de liberté mais qui en réalité ne sont ni libres ni vraiment Chrétiens. Leurs règles sont les règles des hommes et leurs enseignements sont les enseignements d'hommes n'ayant aucune autorité, et dès lors, ils n'apportent pas la véritable liberté. C'est pour cette raison précise qu'ils n'arrivent pas à nourrir ceux qui viennent chez eux et chutent si évidement ou passent si vite. En passant, ils détournent de nombreuses personnes pour longtemps loin du Christianisme. Où se trouve-t'elle, alors, leur liberté? La liberté pour le fidèle Chrétien Orthodoxe n'est pas une chose facilement acquise. Se contenter de se montrer à la Liturgie le dimanche et donner un peu d'argent ne suffit pas. Cette profession d'être Chrétien requiert beaucoup, beaucoup plus : elle requiert tellement de travail que les autres ne le verront jamais. Dieu Seul verra dans le secret et récompensera ouvertement.
p. Michaël, higoumène (abbé), Saint-Petroc monastery, EORHF/Rocor
http://www.orthodoxresurgence.co.uk/
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Byzantins : 18e dimanche après la Pentecôte
Épître : 2 Corinthiens 11, 31-12, 9
Frères, si les autres ont l’audace de se vanter, je vais prendre ce risque, moi aussi, bien que cela me semble insensé. Eux, ils sont Hébreux ? Mais je le suis également ! Ils sont Israélites ? Moi aussi, je le suis ! Ils sont les descendants d’Abraham ? J’en descends, moi aussi ! Ils sont au service du Christ ? Eh bien, je vais dire une folie : j’y suis encore plus ! Plus qu’eux j’ai peiné ; j’ai reçu bien plus de coups ; plus qu’eux je me suis trouvé en prison, et je me suis si souvent exposé à la mort. Cinq fois, j’ai reçu des Judéens les trente-neuf coups de fouet ; trois fois, j’ai été battu de verges par les Romains ; une fois, j’ai été lapidé ; trois fois, j’ai fait naufrage, et il m’est arrivé de rester perdu en haute mer un jour et une nuit. Quand j’étais à Damas, le gouverneur qui y représentait le roi Arétas faisait garder la ville pour m’arrêter, et c’est d’une fenêtre qu’on me fit descendre dans un panier le long du rempart, pour que j’échappe à ses mains ! Tant de fois sur les routes, je me suis trouvé en péril du fait des rivières et du fait des brigands, en péril de la part des Judéens et de la part des païens, en péril dans les cités, dans les lieux inhabités, en péril sur les mers, et même les faux frères m’ont mis en danger. J’ai connu les fatigues et l’épuisement, passant tant de nuits sans sommeil, souffrant la faim et la soif, restant à jeun si souvent, transi de froid et manquant de vêtements. Et sans parler du reste, car le souci des Eglises me préoccupe chaque jour : si quelqu’un faiblit, je me sens faible avec lui ; si quelqu’un trébuche, c’est moi que la fièvre fait trembler. Si donc il faut se vanter, je me vanterai plutôt de ma fragilité ! Et Il sait que je ne mens pas, Celui qui est béni à jamais, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Faut-il se vanter ? Cela ne me convient guère ; et pourtant je veux en venir aux visions et révélations du Seigneur. Je connais un chrétien qui a été ravi jusqu’au troisième ciel, il y a quatorze ans de cela. Etait-ce dans son corps ? Je ne sais. Etait-il hors de son corps ? Même incertitude, mais Dieu le sait. Et cette personne, (physiquement ou seulement en Esprit, il ne m’appartient pas de le savoir, c’est l’affaire de Dieu) je sais qu’elle fut emportée jusqu’au Paradis et qu’elle y entendit des paroles ineffables qu’il est impossible à l’être humain de répéter. Pour cette personne-là, je veux bien me vanter ; mais pour moi-même, je me vanterai seulement de ma fragilité. Oh ! Si je voulais me vanter, je ne serais pas insensé, parce que je dirais tout simplement la vérité. Mais je m’abstiens, de peur que l’idée qu’on s’en ferait ne dépasse ce que je laisse voir ou entendre de moi. D’ailleurs, pour m’empêcher de me surestimer, à cause des révélations exceptionnelles que j’ai reçues, il m’a été donné un tourment, semblable à une écharde dans la chair, comme un ange de Satan, chargé de me souffleter, pour m’empêcher de me surestimer. Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi. Mais Il m’a répondu : "Ma grâce te suffit ; et c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement !" C’est donc de grand cœur que je me vanterai surtout de ma fragilité, afin que sur moi repose la puissance du Christ !
Évangile : Saint Luc 6, 31-36
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : "Ce que vous voulez que les gens fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle grâce y a-t-il pour vous? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment ! Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quelle grâce y a-t-il pour vous ? Les pécheurs également font cela ! Et si vous prêtez seulement à ceux dont vous espérez recevoir, quelle grâce y a-t-il pour vous ? Des pécheurs également prêtent à des pécheurs pour recevoir d’eux la même somme ! Au contraire, aimez vos ennemis, faites-leur du bien et prêtez-leur sans rien espérer. Votre salaire sera grand et vous serez les fils du Dieu Très-haut, car Il gratifie les ingrats et les méchants. Devenez compatissants comme votre Père est compatissant."
Catéchèse : L’amour des ennemis. Starets Silouane, moine du Mont-Athos (Paris, 1973).
"Celui qui n’aime pas ses ennemis, ne peut connaître le Seigneur ni la douceur de l’Esprit saint. Le saint Esprit apprend à tant aimer les ennemis que l’on aura compassion d’eux comme de ses propres enfants… Celui qui n’aime pas ses ennemis, n’a pas la grâce de Dieu…Seigneur, apprends-nous par ton Esprit saint à aimer nos ennemis et à prier pour eux avec des larmes… Si nous aimons nos ennemis, l’orgueil n’aura pas de place dans notre âme, car l’amour du Christ ne cherche pas à dominer… Dès que quelqu’un t’a blessé, prie Dieu pour lui, et tu garderas la paix et la grâce divine." (p. 160, 189…)
Archimandrite Sophrony : "L’amour pour les ennemis est le seul critère certain de la vérité" (p. 222).