VOUS N'ÊTES PAS UNE ÉGLISE – VOUS ÊTES UNE HÉRÉSIE. LE PAPISME EST RESPONSABLE DU MEURTRE DE PEUPLES ET DE DIEU. Traduit du quotidien grec "ORTHODOXOS TYPOS" (Presse Orthodoxe), édition du 9 novembre 2007. http://www.orthodoxostypos.gr/ |
Seraphim de Pireaus a défendu la Foi Orthodoxe; il a déclaré que l'Église est Une: celle de la Foi Orthodoxe. Il a mis l'accent sur le fait que l'évêque papiste était dans l'erreur. Il a souligné le fait que le papisme est une hérésie. Il lui a rappelé les crimes papistes contre 800.000 Orthodoxes en Croatie. Il a posé diverses questions à l'évêque papiste, et dans sa position, il a défendu le quotidien "Orthodoxos Typos" parce qu'il s'oppose aux hérésies chrétiennes.
Dans cette déclaration, le métropolite insistait que l'Église Orthodoxe devrait cesser ses dialogues théologiques avec les papistes et les autres hérétiques; il s'exprimait contre l'oecuménisme et il proclama que le papisme – en tant qu'hérésie – avait posé les fondements pour l'athéisme.
Ces déclarations faites par le métropolite dans le quotidien avaient été publiées alors que l'archevêque Christodoulos était hospitalisé à l'hôpital Aretaeion, et son entourage avait exprimé sa gène face aux positions du métropolite de Pireaus. Cependant, les papistes étaient autant ennuyés. Parce que le métropolite ne les avait pas qualifiés de "schismatiques", comme nombre de hiérarques trouvent approprié de le faire, mais il faisait plutôt référence à eux comme "hérétiques."
Cette gène se manifesta aussi par la lettre que l'évêque papiste de Syros, m. Franciscos Papamanolis, avait adressée au métropolite de Pireaus. Dans sa lettre, il "admonestait" le métropolite Orthodoxe pour les positions qu'il avait exprimées dans le quotidien Orthodoxos Typos, décrivant le quotidien comme "acharné" comparé à ceux des autres confessions chrétiennes et de l'oecuménisme, mais aussi sa "tendance protestataire" envers les décisions du Saint-Synode et les hiérarques.
L'évêque papiste "accusa" le métropolite de Pireaus de diviser la hiérarchie de l'Église de Grèce, parce qu'il avait exprimé des vues qui différaient des leurs en matière de papisme et d'oecuménisme; de plus, qu'il était aussi en opposition directe avec les positions de l'archevêque (Christodoulos), que ce dernier avait exprimées alors qu'il était à l'hôpital.
Dans cette même lettre – et en véritable enfant du Vatican – il "dévoile" la diplomatie "d'amour" projetée pour l'unification, et il prône tout ce qui est observé ecclésiastiquement et théologiquement sur l'île de Tinos. Il affirme aussi que tout ce que le métropolite de Pireaus affirme provient de préjugés multi-séculaires, de vues erronées concernant les enseignements des papistes, et d'un manque de bonne connaissance les concernant.
La réponse du métropolite est "dynamique", elle est documentée et profondément patristique. Cela indique que le métropolite de Pireaus ne sacrifiera pas la Vérité de la Foi Orthodoxe pour le bien de la "diplomatie de l'amour", restant donc fidèle à l'héritage de nos saints et de nos pères théophores. Dans sa réponse, le métropolite de Pireaus :
* Défend le quotidien Orthodoxos Typos pour les positions qu'il tient contre le papisme et l'oecuménisme, en soulignant que l'évêque papiste est gravement injuste envers notre quotidien; et aussi parce qu'Orthodoxos Typos maintient tout ce sur quoi l'Église Orthodoxe a dogmatisé.
* proclame que le papisme est une hérésie – et non pas une Église – et que l'évêque papiste est dans l'erreur.
* fait remarquer que l'amour sans la vérité est vide de son essence et rendu insensé.
* pose une série de questions, montrant pourquoi le papisme est devenu une hérésie.
* lui rappelle les hécatombes commises, tous les meurtres commis par "votre hérésie", tant durant la période de la "sainte Inquisition", les Croisades et les guerres, mais aussi en Croatie, où le Vatican a été entièrement responsable pour le bain de sang où ont péri 800.000 Serbes Orthodoxes.
* lui rappelle aussi les autres actes criminels du papisme, qui a tué jusqu'à Dieu.
* cite par l'exemple quelques cacodoxies papistes.
* démontre que le papisme altère l'ethos personnel, qu'il déforme le Nouveau Testament et perverti le Salut, que "le Fils sacrifié et Logos du Père avait apporté, avec ses dogmes non-théologiques."
* souligne les "perversions" du papisme, qui en ont fait une hérésie.
* appelle l'évêque papiste lui-même ainsi que sa prétendue "église" à revenir au sein de "l'Unique Corps du Christ, Uni, et il y trouvera miséricorde et pardon."
Lettre de l'évêque papiste
Ci-après l'échange de correspondance entre l'évêque papiste et le métropolite de Pireaus. Voici tout d'abord la lettre du papiste:
Evéché Catholique de Syros Protocole No.17007 Ano Syros, 25 Juillet 2007. Au révérend m. Seraphim, métropolite de Pireaus, Piraeus Révérend frère, C'est avec une profonde douleur que j'ai vue publiée dans le quotidien Orthodoxos Typos du 6 juillet de cette année votre lettre où vous parlez de "l'oecuménisme" et du "papisme", et par conséquent de l'Église Catholique. Le quotidien en question est bien connu pour ses positions extrêmes, avec ses critiques dirigées contre les hiérarques et parfois contre le Saint-Synode de l'Église de Grèce, à chaque fois que les décisions de "ceux que l'Esprit a placé comme évêques pour administrer l'Église du Seigneur, qu'Il S'est acquise par Son propre Sang" (Actes 20,28) ne plaisent pas aux éditeurs du journal. Plus encore, le journal précité garde des positions extrêmes à chaque fois qu'il se réfère aux autres églises et confessions chrétiennes, et en particulier l'Église Catholique. Mais c'est la première fois – si ma mémoire ne me trompe pas (car je suis 20 ans plus âgé que vous) – que j'ai lu un texte d'un évêque Orthodoxe qui a agit d'une manière aussi hostile envers l'Église Catholique (p.ex. : "le papisme a posé les fondements pour l'athéisme" – je crois que nul n'avait jamais écrit une telle chose). Mon révérend frère, il n'y a en moi pas la moindre trace de rivalité hostile. Permettez-moi, avec beaucoup d'amour, de vous exprimer ma propre opinion dans une franchise toute fraternelle. 1. Vous êtes conscient, révérend, que c'est le commandement de notre Seigneur Jésus-Christ que Ses disciples doivent tous être "un", comme Lui est "un" avec le Père (Jean 17,1). Hélas, nous, Ses disciples, nous ne sommes pas "un." Concernant tout ce qui a pu se produire dans le passé, je ne ressens personnellement aucune responsabilité, ni je ne pense que vous ou qui que ce soit de notre temps se sente responsable. Cependant, en tant que Chrétien, et plus encore en tant qu'évêque de l'Église, nous ressentons une responsabilité face au présent et à l'avenir, et par conséquent, je fais tout ce que je peux pour contribuer à l'union des Chrétiens. Ce n'est pas mon propre choix, mais le commandement que le Seigneur m'a imposé. Dans notre travail pour l'unité, l'amour est une nécessité. J'ai servi l'Église comme évêque pendant 33 années complètes; je n'ai jamais cessé de dire à mes fidèles que rien ne prévalait jamais sur l'amour – pas même la défense de la Vérité elle-même. 2. Je suis profondément convaincu que les difficultés qui existent dans le travail en vue de l'unification des Chrétiens trouve son origine dans un manque de connaissance entre nous; votre lettre m'a confirmé cette opinion. Révérend, nous devons admettre que nous Chrétiens, nous ne sommes pas bien habitués les uns aux autres. Ce manque de familiarité a créé dans le passé et préservé dans le présent tous les préjugés qu'un a envers l'autre, sans qu'ils ne soient fondés. Bien souvent, il y a eu des enseignements qui ont été attribués à "l'autre" église, qui ne sont que des conjectures. Permettez-moi de vous dire que ce que vous avez écrit et présenté comme étant l'enseignement de l'église catholique n'est pas enseigné par l'église catholique, de même que cela n'a pas – et encore à présent – enseigné tout ce qui a été écrit dans les livres scolaires pour les études religieuses et l'histoire au cours d'un récent passé, choses qui ont empoisonné les innocentes âmes d'étudiants et ont entretenu l'intolérance. Vous avez pu entendre parler des bonnes relations qui existent entre les Orthodoxes et les catholiques sur l'île de Syros. C'est n'est pas mon oeuvre, ou celle du révérend métropolite, ou des deux ensemble. C'est le fruit de la familiarité qui existe entre Orthodoxes et catholiques à Syros. Nous, les évêques de l'île, nous nous empêchons de donner le témoignage de l'amour à nos fidèles, de même que le respect mutuel. Vivant ensemble dans un petit lieu contribue à la connaissance mutuelle, pas seulement sociale, mais aussi religieuse. La moitié de nos familles sont des familles mixtes. Que le malheur nous advienne si nous pasteurs, nous devions prêcher la haine et cultiver le fanatisme! Les familles sur notre île seraient transformées, de nids d'amour en nids de fanatisme, et cela les briserait. Nos fidèles, entendent nos dogmes à tous deux (soit parce qu'ils sont présents dans nos églises, ou par la télévision locale), et ils observent nos activités, de sortent qu'ils savent, qu'ils jugent, et ils vivent heureux ensemble. En effet, la connaissance mutuelle, Révérend, peut détruire les préjugés et créer l'union. 3. Mais ce qui m'a le plus affligé dans votre lettre, c'était le fait qu'elle trahi un état de rupture entre les hiérarques de l'Église de Grèce. Le contenu de votre lettre est en opposition directe avec sa béatitude l'archevêque d'Athènes et de Grèce, mgr Christodoulos, qui vous a ordonné évêque en vous imposant les mains. J'ai sous la main tous les discours et déclarations que sa Béatitude a faits à Rome en décembre dernier. En comparant les textes de sa Béatitude avec votre lettre, j'en suis venu à me demander quelle était l'ecclésiologie de l'Église Orthodoxe, car la question de savoir si l'église catholique est une église ou une hérésie, ce n'est pas simplement une différence d'opinion (phénomène naturel entre les gens), mais un bouleversement de foi. 4. Et un dernier point. Votre lettre a été publiée alors que sa Béatitude était encore à l'hôpital, sa santé étant encore en très mauvais état. Une lettre pareille, avec un contenu aussi sérieux, je ne crois pas qu'il en était au courant, avant qu'elle n'ait été publiée dans le journal. Révérend frère, je ne sais pas si je vous ai attristé, mais je veux que vous soyez certain que j'ai écrit avec un immense amour pour l'Église. Je vous prie d'accepter ma salutation fraternelle et mes voeux d'un pastorat fructueux dans votre éparchie ecclésiastique de Pireaus. †Franciscus évêque catholique de Syros, Thera et Crète |
Le métropolite de Pireaus, Seraphim Piraeus, 25 octobre 2007. A son éminence l'évêque Franciscus Papamanolis, A Syros. Votre éminence, Votre lettre m'est parvenue en une période où les bureaux de la métropole de Pireaus étaient fermés, et dès lors je suis désolé pour mon retard à y répondre. Je vous demande dès lors de m'en excuser. Parce que je vous aime vraiment, de même que tout autre être humain, je vous écrit ceci avec beaucoup d'humilité, en présence du Bâtisseur de l'Église, Jésus-Christ, non pas de sorte que je puisse justifier les positions pour lesquelles vous m'avez critiqué - parce que ce ne sont pas les miennes, ce sont les positions de l'Église Indivise de Dieu, que moi, le moindre de tous, j'ai simplement écrites sur papier, lorsque cela me fut demandé par le journaliste de la vigilante Fraternité de l'Union Orthodoxe Pan-Hellénique, dont vous avez grandement médit lorsque vous les avez décrits comme étant des supposés "extrémistes", quand en fait ils adhèrent simplement à tout ce que l'Église Une, Sainte, Indivisible, Catholique et Apostolique a dogmatisé et proclamé au cours des 20 derniers siècles – mais de sorte que je puisse vous dire ce qui est bien sous-entendu : que l'Église du Christ, "sur laquelle le Saint-Esprit a constitués des évêques pour paître l'Église de Dieu qu'Il S'est acquise par Son propre sang" (Actes 20,28) est l'Église Indivise des 1.000 premières années; dont le prolongement historique ininterrompu est dans notre Église Orthodoxe Catholique, et qu'en se séparant d'elle, votre communauté religieuse, par le Schisme bien connu, a perdu la Grâce du Dieu Vivant et a chuté d'hérésie en hérésie, et d'indécence en outrage, ayant déformé le message salutaire du Fils incarné de Dieu, et foulé aux pieds en paroles et en actes les structures établies de ce monde déchu, auxquelles le Fils et Verbe de Dieu avait contribué, par Son insondable sacrifice sur la Croix et Son Sang Immaculé. Dès lors, il est à comprendre que la théorie des "églises soeurs" et la "théorie des branches" subséquente, que vous avez épousée dans le texte de votre lettre, et le "dogme de Pierre" que votre communauté religieuse a récemment proclamé par sa lettre encyclique "Dominus Christ", ne sont en rien associés avec l'Église Indivise des Apôtres, des Pères universels et des sept saints Conciles Oecuméniques. Par conséquent, vous pouvez facilement percevoir comment, en suivant les décisions de l'Église Indivise, dont s'est séparée votre communauté religieuse tombée dans l'hérésie, je ne suis pas à même d'adhérer à votre erreur, et, dans un amour fraternel, de m'abstenir de vous dire que vous vous trompez en vous considérant vous-même comme étant un "évêque de l'Église de Dieu." Vous vous êtes personnellement défini de la sorte, quand la vérité est que vous êtes spirituellement responsable pour les fidèles de votre communauté qui restent dans le schisme et l'hérésie. L'Amour, sans la Vérité, est de même vide de toute essence, c'est pourquoi semble vraiment inexplicable votre déclaration où vous dites: "je n'ai jamais cessé de dire à mes fidèles que rien ne prévalait jamais sur l'amour – pas même la défense de la Vérité elle-même." Car si nous aimons vraiment quelqu'un, nous n'abandonnons pas celui que nous aimons à son misérable état de vie dans l'illusion, lui permettant de toujours plus s'enfoncer en croyant qu'il n'est pas dans l'erreur. Durant un millénaire complet, nous avons partagé la même Foi, la même organisation, la même Eucharistie, les mêmes Dogmes, la même spiritualité et ascèse tournée vers Dieu, avec les Conciles Oecuméniques et la Pentarchie comme autorité commune. Alors, que s'est-il exactement passé, qui a tout bouleversé? Pourquoi donc est-ce que ce problème ne vous a pas préoccupé durant les 33 années où vous avez été évêque de votre confession religieuse? Pourquoi donc, durant mille ans, ces affirmations concernant la primauté de juridiction du pape de l'Ancienne Rome, son infaillibilité, le purgatoire, les indulgences, le "thesaurus meritorum", l'immaculée conception, etc, etc, n'existaient tout simplement pas? Pourquoi donc, lors du Synode apostolique à Jérusalem, c'est le Conseil des Apôtres et des Presbytres qui a décidé, et non pas (selon vous) le "président du Collège" des Apôtres, le divin Apôtre Pierre (Actes 15,22)? Pourquoi donc les 7 Conciles Oecuméniques se sont rassemblés en Orient, en communion et en unité avec l'évêque de l'Ancienne Rome, qui était alors Orthodoxe? Pourquoi le 28ème Canon du 4ème Concile Oecuménique de l'Église Indivise accorde-t'il égalité d'honneur au trône de l'Ancienne Rome comme à celui de la Nouvelle Rome? Quand et pourquoi est-ce que tout cela a été bouleversé? Est-ce que cela ne vous a pas préoccupé, si pas comme clergé, au moins comme personne réfléchissant, se trouvant dans l'attente du "Huitième Jour", et qui sait que la fin de l'humanité est proche, pour chacun d'entre nous? Et je me demande ce que vous pourriez bien avoir à dire au Bâtisseur de l'Église, le Seigneur, à propos des hécatombes de peuples qui ont été massacrés par votre Hérésie ("Sainte Inquisition", "Guerres Saintes", "Croisades") au nom d'une supposée pureté de foi, quand vous y êtes condescendant et ne séparez pas votre position de tous ces crimes – mais même encore plus important – du renversement du message de liberté, d'amour et d'altruisme du Fils de Dieu Qui fut sacrifié sur la Croix afin que le blasphémateur ne soit plus mis à mort? Récemment, vous avez béatifié le cardinal Augustin Stepinac de Zagreb, Croatie – l'auteur moral se trouvant derrière les hordes fascistes d'Oustachis d'Ante Pavelic (que le Vatican aida à faire évader vers l'Amérique Latine) et le bain de sang de 800.000 Serbes Orthodoxes. Je ne vous vois pas protester, ni vous séparer de votre position, quand bien même vous auriez administré "l'église du Christ" durant 33 ans. Si ce meurtrier insensible et sans pitié est reconnu comme "bienheureux," alors le "Dieu" qui le reconnaîtrait comme tel est – pour nous – entièrement inutile; il ne sert à rien; il ne nous intéresse pas. C'est pourquoi j'ai écrit ce qui vous a aigri, étant bien conscient de ce que j'ai écrit; à savoir que "le papisme a mené à l'athéisme." Initialement, il a mené au Protestantisme, et ensuite à l'athéisme, parce qu'il en était venu à adorer un Dieu qui était l'auteur moral de crimes, de guerres religieuses, d'hécatombes sanglantes et de souffrances. Dois-je vous rappeler les 29.000 Huguenots massacrées en la tragique nuit de la Saint-Barthelemy? Dois-je vous rappeler les hécatombes de la soi-disante guerre religieuse de Cent Ans? Par quoi devrais-je commencer? Qui a brûlé Jeanne d'Arc sur le bûcher? La Sainte Inquisition – c'est-à-dire le trône du pape de Rome – l'a brûlée comme étant quelqu'un de possédée du démon, et par la suite, l'a béatifiée. Je répéterai – en la modifiant légèrement – la question posée par mon bienheureux prédécesseur, le précédent archevêque Seraphim : est-ce que ceci sont les actions d'une église qui agit comme gérant la Divine Révélation? Ceux qui vous aiment en vérité ont l'obligation de vous expliquer la vérité à propos de l'Église, sinon ils vous laisseront dans la fausseté de vos croyances, sans avoir le moindre souci à propos de votre futur éternel. Pour cette raison, je crois inébranlablement que la participation de l'Église dans vos réunions en Europe et ailleurs, de même que les soi-disants "dialogues théologiques," vous nuisent en premier lieu, ainsi qu'à vos fidèles, car cela vous donne la fausse impression qu'une reconnaissance présumée, de même que cela camoufle vos erreurs, et cela vous laissera dans les ténèbres de vos vains dogmes. Vous soutenez dans votre lettre que les positions dogmatiques qui sont discernées dans ma lettre à votre communauté religieuse sont – soi-disant – des "conjectures", en écrivant : "Permettez-moi de vous dire que ce que vous avez écrit et présenté comme étant l'enseignement de l'église catholique n'est pas enseigné par l'église catholique, de même que cela n'a pas – et encore à présent – enseigné tout ce qui a été écrit dans les livres scolaires pour les études religieuses et l'histoire au cours d'un récent passé, choses qui ont empoisonné les innocentes âmes d'étudiants et ont entretenu l'intolérance." Au lieu de toute autre forme de réponse à – permettez-moi de le dire – vos allusions inexactes et dès lors péjoratives à l'égard de ma modeste personne, je vais me contenter de citer 2 paragraphes tirés de l'infinie cacodoxie de votre communauté religieuse, extraits du "Catéchisme de l'Église Catholique" (Vatican-Cactos Publications 1996 – Cactos – Liberia Editrica Vaticana – Fidei Depositum) tel qu'en circulation. En page 332 il est affirmé : "III. La purification finale ou Purgatoire 1030 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel." et en page 454 il est écrit: "X. Les indulgences 1471 La doctrine et la pratique des indulgences dans l’Église sont étroitement liées aux effets du sacrement de Pénitence. L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints " (Paul VI, const. ap. " Indulgentiarum doctrina ", Norme 1). " L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché " (ibid, Norme 2). " Tout fidèle peut gagner des indulgences pour soi-même ou les appliquer aux défunts " (CIC, can. 994)." Reconnaissez-vous, oui ou non, qu'à travers ces positions dogmatiques, l'élément juridique a été introduit dans l'église? Que l'oeuvre salvifique du Seigneur de Gloire est présentée comme un cas de concessions mutuelles entre l'Homme et son Créateur? N'est-ce pas le Seigneur de miséricorde – Qui n'a besoin de rien et n'est pas affecté par les passions et est au-delà de l'influence matérielle – Qui est ainsi ouvertement insulté, en étant représenté comme un juge sévère et cruel? Tout l'ethos a été altéré; le Nouveau Testament – cette Nouvelle Alliance entre Dieu, le monde et l'Homme – a été déformé; de même que le Salut, qui avait été introduit par le Fils sacrifié et Verbe du Père; tout cela à cause de ces enseignements anti-théologiques. Ainsi donc, mes références à vos cacodoxies ne seraient que pures "conjectures"? Savez-vous expliquer (sur base des déductions de vos tragiques croyances citées ci-avant) pourquoi le percepteur d'impôts et le fils prodigue furent justifiés, et non pas le Pharisien et le fils aîné de ces paraboles? De plus, comment se fait-il que sans que la moindre forme de satisfaction ne soit d'application, ni aucun acte de repentance, la femme adultère qui avait été prise sur le fait fut acquittée de la punition légale de lapidation? Et comment se fait-il que le premier habitant du Paradis fut un des bandits sur la croix? Et plus important encore, comment pourrait-il y avoir la moindre place pour une notion juridique pour celui qui travaille à Sa Vigne? Avez-vous oublié Ses propres paroles concernant les "mauvais serviteurs?" Cette lettre que je vous adresse n'est pas une diatribe, ou une étude des infinies cacodoxies de votre communauté religieuse, dès lors, je me contente d'y faire quelques observations. Parmi vos innombrables erreurs, j'en ai choisi une de plus, que vous avez revêtue d'une validité dogmatique. Je fais référence au nouveau dogme de la prétendue Immaculée Conception de la Theotokos, qui a été proclamé comme dogme par le pape Pie 9 en 1854, et afin que vous n'ayez encore une fois aucun doute qu'il s'agit bien d'un de vos enseignements, je vais le citer tel qu'extrait du Catéchisme cité plus haut, en page 163: "491 Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1, 28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel." Si cette cacodoxie à propos d'une "immaculée conception" de la toujours Vierge Theotokos était vraie, pourriez-vous nous informer comment elle aurait transmis la mortalité humaine à la Personne parfaite incarnée, son fils et à la fois Dieu exempt de péché et parfait? N'avez-vous jamais pensé à considérer que si celle-ci de vos erreurs était vraie, alors la mort même du Fils de Dieu aurait à être "assumée", car la mortalité n'aurait pas été transmise à Sa nature humaine? Êtes-vous capable de percevoir à quel point vos croyances sont tragiques? Vous avez raison de ressentir une poétique responsabilité pour le présent et pour l'avenir. Cependant, vous n'avez fait nulle mention des erreurs du passé, les reconnaissant comme erreurs. Nombre d'entre elles continuent encore. Se pourrait-il qu'en reconnaissant les erreurs du passé, "l'infaillibilité" papale en vacillerait? Hélas, nous sommes condamnés si nous ne reconnaissons pas les erreurs du passé, et aussi si nous les répétons dans l'avenir, pour lequel vous ressentez une responsabilité et sensibilité, comme vous l'avez dit. Pour toutes ces choses précitées, ce qui est recommandé c'est l'humilité, l'amour, et l'illumination divine – toutes choses incompatibles avec la diabolique infaillibilité par laquelle l'ecclésiologie et l'organisation de l'Église Indivise ont été ébranlées. Pour finir, un autre paragraphe de votre lettre était considéré comme inacceptable, comprenant une tentative – par le moyen d'une acrobatie d'interprétation – de semer la discorde et la dissension avec sa béatitude l'archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, mgr Christodoulos, qui est bien connu pour sa courtoisie, son élan de réconciliation et ses vrais sentiments d'amour; dès lors, votre lettre dépasse les bornes, car elle invoque un côté inopportun de notre lettre en la mettant en parallèle avec la maladie de sa béatitude, qui – malgré vos interprétations – demeure inébranlable et ferme dans les paroles de notre père Cosmas d'Étolie, patriarche de la nation néo-Hellénique qu'il évoque fréquemment. Cosmas qui a toujours parlé en connaissance de cause et clairement, comme tant de saints martyrs et Pères de l'Église l'ont fait – depuis saint Marc d'Ephèse et le saint martyr Cyril I Loukareos, jusqu'aux néo-martyrs Serbes du 20ème siècle, qui ont blâmé le trône papal qui s'est affaissé, ainsi que son chef d'Hérésie (vu l'erreur), le primat du trône. Je voudrais refermer ce courrier en vous demandant de quitter la cacodoxie latine, et à revenir à l'Église Catholique Indivise des 1.000 premières années, celle dont la Foi, la théologie, l'ascèse, la spiritualité, l'organisation, la Vérité et la Tradition ont été continuée à travers le temps par son extension historique : l'Église Orthodoxe Catholique. Chassez de votre vue ce brouillard d'un millénaire de vie cacodoxe, et rentrez dans l'Église Une, Sainte, Apostolique, Indivise, Catholique et Orthodoxe, contre laquelle "les portes de l'Hadès ne prévaudront jamais," de sorte que vous puissiez être ainsi rentré dans l'Unique Corps du Christ, et ainsi trouver la miséricorde et le pardon. Dans l'attente de votre retour, je reste sincèrement vôtre, Avec un amour profond et mes meilleurs voeux. Le métropolite † Seraphim de Piraeus |
G. Zervos.






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notes (toutes personnelles) du traducteur FR:
Je trouve que le représentant du vatican est bien ingrat, quand on voit toute la diplomatie dont fait preuve mgr Seraphim, puisqu'il va aussi loin qu'appeler son contradicteur "évêque." C'est diplomate puisque pour l'Église, les "ordres" et "sacrements" conférés hors de son sein n'ont aucune valeur, en dehors d'une éventuelle "préparation évangélique" à entrer dans l'Arche du Salut. Voir ce rappel dogmatique par un de nos prêtres :http://stmaterne.blogspot.com/2006/11/oecumnisme-foi-et-validit-des.html
Concernant le criminel de guerre Aloyisius Stepinac, voici un bref aperçu sur le sujet, sur tout ce que leur hiérarchie ne dit jamais à ceux qui sont "catholiques-romains" (sans savoir ce que ça cache réellement)
28/3/1941 : "En fin de compte, les Croates et les Serbes sont de deux mondes différents : Pôle nord et Pôle sud, ils ne seront jamais capables d'être ensemble à moins d'un miracle de Dieu. Le Schisme (Orthodoxie orientale) est la plus grande malédiction en Europe, presque encore plus grande que le protestantisme. Ici il n'y a pas de morale, de principes, de vérité, de justice ou d'honnêteté." Cardinal Stepinac
Notez bien, je vous prie, qu'en 1941, il considérait donc que ce n'était non pas le nazisme et le communisme qui étaient la grande malédiction pour l'Europe - pourtant 2 systèmes athées par "excellence" ayant d'ores et déjà publiquement fait leur terribles "preuves" -, mais bien l'Église du Christ, l'Orthodoxie..
Il demandera certes par la suite à son gouvernement Ustaša de cesser de persécuter Juifs et Tziganes, mais pas un mot pour les fidèles de l'Église du Christ, les Orthodoxes donc - ne demandant de la clémence que pour ceux qui apostasiaient, reniaient le Christ et devenaient catholiques-romains... Et il ne dira jamais un mot à propos des camps de concentrations oustachis, de notoriété publique à l'époque...
Ante Pavelic, chef des Oustachis, avec son mentor Adolf Hitler
Le cardinal Alojzije Stepinac avec son ami le dictateur Ante Pavelic
1945 : en Mai, le dictateur Ante Pavelic est exfiltré de Yougoslavie vers l'Autriche, puis vers le Vatican, où "l'église catholique" l'aidera à se cacher, avant de le faire parvenir 6 mois plus tard en Argentine - exactement comme un certain nombre d'autres grands criminels de guerre nazis... Et pour ce qui concerne Pavelic, les documents militaires américains déclassifiés le prouvent sans aucun doute possible :
http://www.jasenovac-info.com/cd/biblioteka/pavelicpapers/pavelic/
(Et ça ne s'arrêtera pas là puisque quand le gouvernement Argentin acceptera d'extrader le criminel de guerre, il parviendra en 1959 à trouver refuge en Espagne, autre régime pro-vatican à l'époque...)
1946 : La demande de la Yougoslavie adressée en janvier au vatican de le muter ailleurs ayant reçu une fin de non-recevoir, il trouvera enfin en septembre le chemin mérité: le tribunal. On voit ici le cardinal Alois Stepinac entrer sous garde au tribunal de Zagreb, accusé de collaboration avec le régime Oustachi pro-nazi d'Ante Pavelic. Ils seront cléments puisqu'il ne sera pas condamné à mort, au contraire d'autres collaborateurs actifs du nazisme.
3/10/1998, Jean-Paul II, chef de l'État-Cité du Vatican, déclare que le cardinal pro-nazi était mort martyr et le "béatifie"... ça se passe de commentaire...