"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

05 juillet 2008

sainte Élisabeth la néo-martyre, grande duchesse et infirmière

Pour la Grande Duchesse Élisabeth de Moscou, néo-martyre (+ 1918), voici la brève notice (modifiée) que j'ai rédigée pour une institutrice donnant cours de religion dans l'école de nos filles, en 2004.


Le visage de la bonté incarnée


5 juillet : Élisabeth, Elsa, Eliane, Lisa, Lysianne, etc
Hébreu : "El-Yah-beth", "maison de Dieu"
Sainte martyre et Grande Duchesse Élisabeth (Ella), Moscou, Jérusalem (+ 1918)
La Grand Duchesse Élisabeth Feodorovna (aussi connue sous le nom d'Ella) est née le 20 Octobre 1864. Petite-fille de la reine Victoria d'Angleterre, elle était la soeur de l'impératrice Alexandra Feodorovna de Russie. Elle épousa son impériale altesse le Grand Duc Sergei Alexandrovich, qui sera assassiné par la bombe d'un terroriste le 4 Février 1905. Elle entendra le bruit de la bombe et viendra recueillir le corps de son défunt mari..
Mais portée par une Foi en Christ à soulever les montagnes, elle se relèvera et deviendra, comme la sainte impératrice Alexandra durant la guerre, la main de la Providence pour les pauvres et les malades de son pays.
Cette noble et belle dame au regard si doux malgré les épreuves adressait ces paroles d'encouragement : "La Sainte Russie sans peur ni reproche est complètement détruite maintenant. L'Église contre laquelle les portes de l'enfer ne peuvent prévaloir existe, et existe comme jamais avant. Et ceux qui croient, qui n'ont pas de doutes, ont un soleil intérieur qui illumine l'obscurité de l'orage tonitruant. Sentons la présence du Saint-Esprit qui illumine notre chemin. Alors le bonheur devient éternel, même quand nos pauvres coeurs humains si limités doivent traverser des moments qui semblent terribles. Prions, travaillons, espérons. Et chaque jour nous sentons la miséricorde de Dieu. En fait, nous faisons l'expérience d'un miracle constant."
Luthérienne allemande, petite-fille de la reine Victoria, elle épouse, en même temps que son grand-duc Serge, la Russie puis l'Orthodoxie. Celui-ci assassiné, elle devient l'ange consolatrice de toutes les misères, fonde l'hôpital des pauvres aux technologies de pointe, et cette étonnante communauté de moniales-infirmières, le couvent Marthe-et-Marie. Quand Lénine s'apprête à l'arrêter, refusant d'être sauvée par le Kaiser, elle choisit librement de partager la Passion de son peuple tant aimé. Le 17 juillet 1917, jetée au fond d'un puits, on l'entend chanter les tropaires de la Résurrection et l'hymne des Chérubins. Elle célèbre son propre martyre comme une procession d'offrandes de la Divine Liturgie. Ni les grenades ni la terre lancée ne peuvent étouffer sa voix chantante.
Ainsi part-elle rejoindre le choeur des Chérubins. Son corps repose au Mont des Oliviers. Elle est immensément populaire.
Élisabeth a aussi bouleversé la vie de celui qui l'a assassinée. C'est par son témoignage qu'on connaît les derniers instants de sa vie terrestre. Il était horrifié d'entendre que ceux qu'il tuait chantaient les louanges de Dieu. Sainte Élisabeth est une des plus grandes saintes de la Russie moderne, et sa sainte icône est partout présente.



Une prière aux saintes Élisabeth et Barbara.
O douces saintes, Élisabeth et Barbara, de même que vous ne vous êtes pas détournées des plus viles tâches durant votre séjour terrestre, ne vous détournez pas de notre indignité. Priez le Seigneur afin qu'Il nous accorde la guérison de notre corps et âme, et abondante Miséricorde. Aidez-nous, empêtrés que nous sommes dans les vains plaisirs de la vie, à imiter votre vertu en méprisant les choses d'ici bas. Priez Dieu pour nous afin que nous puissions vous retrouver dans le Royaume des Cieux.

Tropaire de sainte Élisabeth la néomartyre, ton 4)
Imitant l'abaissement volontaire du Seigneur sur terre,
Tu quitta tes demeures royales pour servir le pauvre et de méprisé,
Débordante de compassion pour le souffrant.
Et prenant la croix du martyre,
Dans ta douceur,
tu perfectionna l'image du Sauveur en toi.
C'est pourquoi, avec Barbara,
supplie le Christ de nous sauver tous, O sage Élisabeth
.


La sainte Tsarine et martyre Alexandra (fête 4 juillet), ici en uniforme d'infirmière, comme servira aussi la sainte grande duchesse et martyre Élisabeth

.

Roumanie: non à l'exhibition contre-nature!



Si en Roumanie, les intellectuels, les eurocrates et autres dégénérés - car c'est bien de ça qu'il s'agit, de la décadence européenne - tous ces gens qui sont majoritaires à la direction des grandes villes, ont voté depuis longtemps pour l'abandon de toute dignité, de toute notion de normalité et moralité, il n'en est Dieu merci pas de même partout ailleurs.. La jeunesse et les campagnes n'acceptent pas que l'abjection soit considérée comme normalité et qu'elle ait tous les droits, y compris celui de nous forcer à la subir. Ils ne sont pas d'accord et ils le font savoir. C'est rassurant pour l'avenir.






Alors peu importe le soutien des libéraux à un apostat comme Nicolas Corneanu, les Roumains pour finir
ne les suivront jamais. Car le peuple sait bien qu'historiquement une majorité des dirigeants, tant religieux que politiques, n'a jamais été du côté de Dieu et a toujours agit contre son peuple. Ils savent que ce sont les saints comme p.ex. le père Ilie Cleopa qui sont la véritable voix de la Foi salutaire. Deo gratias!

04 juillet 2008

Saints protomartyrs d'Afrique du Nord (2ème siècle)


fêtés le 4 juillet

Un autre épisode merveilleux est rattaché à la même époque, celui de la "Légion fulminante", que Tertullien et Eusèbe ont rapporté. La 12ème légion romaine, isolée au coeur d'un désert et menacée de périr de soif, fut, historiquement le fait est sûr, sauvée par un orage inattendu. La tradition Chrétienne assura que ce miracle avait été dû aux prières de soldats Chrétiens, nombreux dans ce corps recruté surtout en Syrie, que le titre de "Fulminata" serait venu de là et que Marc-Aurèle, impressionné, aurait promulgué un rescrit de clémence envers les Chrétiens. Mais les païens attribuèrent le miracle à Jupiter et rien ne montre un tel retournement de l'empereur aux derniers temps du règne.



EN AFRIQUE : LES HUMBLES MARTYRS DE SCILI
Pourtant, aux amplifications littéraires de la "Passio" de Cécile, n'est-on pas en droit de préférer un document qui, lui, n'est pas de basse époque, qui, au contraire, fut établi au moment même où l'événement venait de se produire, qui, par son caractère presque sténographique, fait penser à un compte rendu officiel, et dont le style dépouillé a quelque chose de bouleversant? Il s'agit du Procès des martyrs scilitains, tel qu'il se déroula à Carthage, tout au début du règne de Commode, en 130 sans doute. On s'est demandé si nous n'aurions pas là, à peine transposé, le rapport du proconsul sur l'affaire; en tout cas, c'est un des textes les plus irrécusables de tous les martyrologes : il sonne la vérité.
Quand l'Afrique avait-elle été touchée par l'Évangile? On ne le sait pas plus exactement que pour la Gaule. Des catacombes trouvées à Sousse, l'ancienne Hadrumète, et comptant plus de 5.000 tombes, ont prouvé que, dès le temps des Antonins, le Christianisme était déjà florissant dans l'actuelle Tunisie. Carthage, qui était un très grand centre commercial, dût certainement recevoir, de très bonne heure, les messagers de la Bonne Nouvelle. Vers 130, l'Evangile avait dû pénétrer dans toute l'Afrique du Nord puisque le drame se passa à Scili, minuscule bourgade de Numidie. C'est là que furent arrêtés pour être envoyés en jugement à Carthage, 12 fidèles dont 5 femmes; certainement de petites gens, des humbles : d'aucun d'entre eux nous ne savons rien. Il faut citer sans aucun commentaire les 2 pages de ce procès pour sentir ce que la Foi pouvait alors déposer dans les âmes d'héroïsme et de sainteté.
"A Carthage, sous le 2ème consulat de Presens et le premier de Claudianus, le 16 des calendes d'août, comparaissaient dans la salle d'audience Speratus, Natzalus, Cittinus, Donata, Secunda, Vestia.
Le proconsul Saturninus commença l'interrogatoire :
Saturninus : Vous pouvez obtenir le pardon de l'empereur notre maître, si vous revenez à de meilleurs sentiments.
Speratus : Nous n'avons jamais rien fait de mal, ni commis d'injustice. Nous n'avons souhaité de mal à personne. Et même, quand on nous maltraitait, nous avons répondu par des bénédictions. Nous sommes donc de fidèles sujets de notre empereur.
Saturninus : C'est entendu. Mais nous avons une religion et vous devez l'observer. Nous jurons par la divinité impériale et nous prions pour le salut de l'empereur. C'est une religion toute simple, comme vous le voyez.
Speratus : Voulez-vous m'écouter, je vous prie et je vous dévoilerai un mystère de simplicité.
Saturninus : Et tu nous expliqueras une religion qui insulte la nôtre. Je ne veux pas l'entendre. Jure plutôt par la divinité de l'empereur.
Speratus : Je ne connais pas l'empereur divinisé de ce monde, et je préfère servir Dieu que personne n'a vu et ne peut voir avec des yeux de chair. Et si je ne suis pas un voleur, et si je paie la taxe dans mes achats, c'est que je connais mon Seigneur, le Roi des rois et l'Empereur de tous les peuples.
Saturninus, aux autres : Abandonnez ces croyances.
Speratus : Les croyances sont mauvaises quand elles poussent au meurtre et au parjure.
Saturninus, aux autres : Ne partagez pas sa folie.
Cittinus : Nous ne craignons personne, si ce n'est le Seigneur notre Dieu, qui est au Ciel.
Donata : Nous respectons César comme il le mérite. Nous ne craignons que Dieu.
Veslia : Je suis Chrétienne.
Secunda : Je suis Chrétienne aussi. Je veux le rester.
Saturninus à Speratus : Persistes-tu à te dire Chrétien?
Speratus : Je suis Chrétien.
Et tous firent la même déclaration.
Saturninus : Voulez-vous du temps pour réfléchir?
Speratus : On ne discute pas une décision si sage.
Saturninus : Qu'y a-t-il dans ce coffret?
Speratus : les livres saints et les lettres de Paul, un juste.
Saturninus : Prenez un délai de 30 jours. Réfléchissez.
Speratus répète : Je suis Chrétien.
Et tous firent de même.
Alors, le proconsul Saturninus lut sa sentence sur la tablette :
"Speratus, Natzalus, Cittinus, Donata, Vestia, Secunda et tous les autres ont avoué qu'ils vivaient selon les pratiques Chrétiennes. On leur a offert de rentrer dans la religion romaine. Ils ont refusé avec obstination. Nous les condamnons donc à périr par le glaive."
Speratus : Nous rendons grâces à Dieu.
Natzalus : Aujourd'hui, martyrs, nous serons au Ciel. Grâces à Dieu.
Le proconsul Saturninus fit proclamer par le hérault :
"J'ordonne de conduire au supplice Speratus, Natzalus, Cittinus, Veturius, Félix, Aquilinus, Letantius, Januaria, Generosa, Vestia, Donata, Secunda."
Tous dirent grâces à Dieu.
C'est ainsi qu'ils reçurent tous ensemble la couronne du martyre. Et ils sont dans le Royaume avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit, pour tous les siècles des siècles. Amen."
extrait de : Daniel-Rops, "Au lions, les Chrétiens!", les Actes des premiers martyrs.
Librairie Arthème Fayard, 1948, p.45-47




(Le 4 juillet est aussi, entre autres, jour de commémoration du martyre de la sainte famille impériale de Russie)


03 juillet 2008

saint Rombaut de Malines, hiéromartyr en Belgique mérovingienne

Verae divitiae sunt paupertas cupiditatum.
Les vrais riches sont ceux qui sont pauvres en désirs.
Saint Clément d'Alexandrie, Le Pédagogue, livre 2

Voilà où mène l'absence volontaire de l'Orthodoxie sur la place publique en Belgique : nous sommes affligés de spectacles pareils, où un grand saint Orthodoxe du pays est présenté en bouffon du vatican statufié comme pour jouer dans un film hollywoodien...

Car Saint Rombaut (Rombout, Rumbold, Reimbaud, Rombaud, Grimbaut, Ramwold, Rumwold, Rumoldus) est un des grands saints martyrs Orthodoxes de la Belgique mérovingienne.
Très mauvais point pour nous, hélas classique : pas d'Icône à trouver dans nos paroisses. Si un iconographe me lit et qu'il est en manque d'inspiration et en a assez de repeindre la 29.000ème copie d'une Icône d'un saint oriental existant au moins en 20 versions différentes dans chaque paroisse, voilà une piste intéressante.

Ensuite, comme pour la quasi totalité des saints Orthodoxes occidentaux d'alors, ce sont les hétérodoxes qui détiennent ses saintes reliques & lieux de pèlerinage. Il n'y a pas qu'à Constantinople, en 1204, que le catholicisme-romain a été un prédateur. Les objets ainsi volés n'ont jamais été restitués à la sainte Église. On ne le répétera jamais assez.
Et qu'en font-ils?
Du contenu doctrinal des documents volés, ils ne font strictement rien, et au mieux, c'est gardé dans des musées, hors de portée de l'Église. (Et puis nombre de nos hiérarques sont tellement épris d'oecuménisme qu'ils ne vont pas gâcher leurs mamours à exiger la restitution des biens volés par leurs chers amis, hum...)
Et les reliques? Parfois ils ont de vagues idées de ce que ça vaut, spirituellement parlant, et ils vont y demander un peu de tout – mais le matraquage anti-Chrétien est si puissant dans leur groupe que ça s'est quasiment perdu. D'où bien souvent, comme vous le voyez parfois à la télévision, quand ils ne les vendent pas en fragments, ils les laissent pourrir dans des musées, dans des églises délabrées... ou ils font des manifestations folkloriques pendant lesquelles ces saintes reliques sont traînées entre échoppes de merguez et étals de faux souvenirs médiévaux.

Une fois n'est pas coutume, je me réjouis de lire une nouvelle de "chez ces gens-là" :

Les reliques de saint Rombout sont plus anciennes qu'on ne le croyait
(RELIEK ST.-ROMBOUT OUDER DAN GEDACHT)
http://www.kerknet.be/actua/nieuws_detail.php?nieuwsID=80364

"Bruxelles (KerkNet/Pastoralia) – Vendredi 20 juni 2008 – L'archevêché [hétérodoxe] de Mechelen fête en 2009 le 450ème anniversaire de sa fondation, mais l'évangélisation de la ville avait eu lieu bien plus anciennement, et même plus anciennement que ce qui était communément admis. C'est ce qui ressort de "Pastoralia," la revue de l'archevêché de Mechelen-Bruxelles, après examen des reliques de saint Rombaut (Rumoldus), le saint patron de la ville, fêté le week-end prochain. "A la demande du département des Monuments et des Sites de la Communauté flamande, l'Institut Royal pour le Patrimoine artistique a mené entre 2004 et 2005 une nouvelle étude sur les reliques de saint Rombout." Ces analyses apportent un nouvel éclairage sur la date de son décès. Il est généralement admis, comme en atteste également l'abbé Theodorus de Sint-Truiden par ce qu'il écrit dans 'La vie de saint Rombout' (Vita Rumoldi), que le saint a été assassiné vers 775 par deux maçons. Mais l'étude de 2005 faite avec la méthode du C14 avance que cet événement se serait produit déjà entre 580 et 665 après Jésus-Christ. "C'est-à-dire que l'évangélisation de nos régions par le moine Irlandais saint Rombout n'a pas eu lieu durant la période carolingienne, mais à l'époque mérovingienne, donc avant saint Willibrord." Cela signifie donc aussi que saint Rombout a été un contemporain de Grégoire le Grand qui fut pape de Rome de 590 à 604."



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Tropaire de saint Rombaud ton 4
Venu des brumes de la verte Irlande
Pour dissiper les brumes de l'impiété
Tu évangélisas, père Rombaut,
Et reçus le don des miracles.
Et si les méchants auxquels tu reprochais
Leurs méfaits et leurs vices
Finirent par tuer ton corps
Ils ne purent tuer ta grande âme
Qui fut reçue par Dieu dans le sein d'Abraham



SAINT ROMBAUD, ÉVÊQUE ET MARTYR (+ 775 ?)
Le martyrologe romain mentionnait ceci :
"A Malines, en Brabant, la passion de saint Rombaud, évêque de Dublin et martyr, fils d'un roi d'Ecosse (+ 775)"
Le 24 juin est son "Dies Natalis", il est aussi fêté les 1er et 3 juillet. Notons aussi que c'est une version du martyrologe réalisée par Baronius, donc 4 siècles après le Schisme. On ne doit jamais faire confiance à ces gens-là, on ne peut pas s'y fier, et la science vient à nouveau de nous le démontrer. Soit dit en passant, c'est là aussi que gît le problème des "paterikon" qui ont été réalisés en prenant pour argent comptant ce que contiennent les ouvrages catholiques-romains parlant de saints Orthodoxes, d'Occident comme d'Orient.

L'abbé Theodorus (Thierry) de Saint-Trond (+ 25 avril 1107) nous a laissé une courte Vie de saint Rombaud qui est la source la plus complète que nous possédions sur ce saint (Vita S. Rumoldi martyris ou Vita Rumoldi Mechliniensis). D'après la préface, Thierry composa cette biographie à la prière d'un certain Gérard et d'autres moines de Saint-Trond;
et il ne fit que se servir de 2 anciens documents dont il changea le style, en introduisant cependant dans le corps de l'ouvrage des faits que repousse une bonne chronologie, et des extraits de l'Écriture Sainte; le chartreux (hétérodoxe) Surius en a donné son édition, ainsi que les jésuites bollandistes et les bénédictins (hétérodoxes). Nul monastère Orthodoxe n'en possède le manuscrit original. C'est donc une source qui est postérieure au Schisme romain que nous avons, et il n'est pas du tout innocent, au vu de la découverte scientifique de la nette antériorité du saint, que de voir qu'après ce Schisme maudit, on ait fait de saint Rombaut un Carolingien "sous les ordres de saint Willibrord" – car en effet ce dernier avait fait allégeance contre nature à un empereur qui n'était déjà plus Orthodoxe. Il fallait donc placer fictivement la Belgique sous dominium hétérodoxe... l'hagiographie est très pratique pour ce faire... quand les siècles se sont écoulés, il n'y a plus moyen d'interroger les témoins, et la destruction systématique des anciennes sources vient achever le travail funeste. Heureusement que des pièces ont échappé de ci de là, qui nous ont permis de savoir le passé intégralement Orthodoxe de nos ancêtres!

Theodorus n'a bien entendu pas tout inventé, et la vénération existante pour tout martyr était valable pour saint Rombaut et datait déjà de longtemps avant. Voici ce qu'il nous en dit : il nous présente saint Rombaut comme un Scot, à savoir à l'époque un Irlandais, ce dont doutent certains historiens modernes, pensant qu'il était Anglo-Saxon. Saint Rombaut quitta le monde dès sa jeunesse pour embrasser la pauvreté volontaire; convaincu que tout ce qui excède les besoins de la nature est un fardeau pesant et dangereux, il s'interdit l'usage de tous les plaisirs. Entraîné par le désir du martyre blanc – le martyre de l'éloignement, partir prêcher au loin sans espoir de retour sur la terre natale chérie - , il partit pour Rome en annonçant l'Évangile sur sa route. Après avoir vénéré le tombeau des Apôtres – but "classique" chez les saints d'Irlande - , il fut poussé en songe à revenir via la Gaule française jusqu'en Belgique et se fixa dans un ermitage auprès de Mechelen (Malines). Il s'y trouva sous la protection du comte Adon, dont la femme se désolait de ne pas avoir d'enfant. Rombaud lui promit qu'elle aurait un fils. Quand il naquit, Rombaut le baptisa et lui donna le nom de Libert – futur saint Libert de Mechelen, martyr. Un jour que cet enfant jouait sur le bord de l'eau, il glissa et se noya. Rombaud le ressuscita et le rendit à ses parents qui, en reconnaissance, donnèrent à l'ermite un domaine dans lequel il fonda un monastère. Rombaut établit la Foi du Christ à Malines et dans les lieux du voisinage, avec tant de zèle et de fatigues, qu'il a mérité d'être nommé l'apôtre de Malines. Souvent il interrompait les activités extérieures de son ministère pour aller se recueillir dans la solitude. Son apostolat fut interrompu brusquement : 2 scélérats, dont un adultère, auxquels il avait reproché leurs vices, l'assassinèrent le 24 juin 775 et, pour cacher leur crime, le jetèrent à la rivière. On sait à présent que penser de l'année mentionnée. Le corps fut cependant miraculeusement découvert et enterré par les soins du comte Adon, dans l'église de Saint-Étienne, l'église abbatiale, qui reçut bientôt le nom de Saint-Rombaud, témoignage de l'ancienneté du culte et de son fondement. On transféra par la suite ses reliques dans une église qui lui est dédiée à Malines. Le monastère devint une collégiale, puis on quitte l'Orthodoxie et le Salut, on passe au catholicisme-romain. Après usurpation et annihilation des occupants légitimes des lieux, les nouveaux maîtres y sont encore de nos jours, 10 siècles plus tard.
Quant aux saintes reliques, après la disparition de l'Orthodoxie en nos régions, elles ont connu divers sorts.
Le 3 avril 1369, elles furent déposées dans une châsse d'argent doré. Mechelen fut érigée en "métropole" par le chef du vatican Paul 4, en 1559, qui créa un "archevêché" de Malines. La châsse de 1369 fut fondue en 1578 pendant les guerres inter-hétérodoxes qui ensanglantèrent la Belgique et les Pays-Bas. Cette perte fut réparée en 1631, au moyen d'une seconde châsse en argent; elle fut enlevée en 1794, à la seconde invasion des armées françaises, et portée à la monnaie de Bruxelles pour satisfaire aux exactions de l'ennemi athée. Enfin, en 1825, à l'occasion du jubilé semi-séculaire hétérodoxe qui fut célébré à Malines, le diocèse hérétique contribua par des dons "volontaires" (récoltés grâce aux "indulgences" pour ne pas aller en enfer ou au "purgatoire"...) à la confection d'une nouvelle châsse d'argent qui existe encore aujourd'hui.


L'anniversaire de la mort du saint tombant le jour de la fête de saint Jean le Baptiste et Précurseur, on reporta sa fête au jour octave. Au 9ième siècle, les litanies de Cologne, Bavière et Paris mettent saint Rombaud au nombre des saints, mais s'il ne figure dans aucun des anciens martyrologes, la dédicace du monastère combinée à ces Litanies sont garantes de la réalité et de la sainteté du personnage.
En iconographie, on le représentait :
1° ayant une couronne sur la tête, parce qu'il serait le fils d'un seigneur Scot (écossais ou irlandais);
2° rendant la vie au jeune comte de Mechelen qui était noyé depuis 3 jours;
3° prêchant dans un bois;
4° venant en France et guérissant un aveugle;
5° guérissant un possédé;
8° faisant bâtir un monastère;
9° protégeant par ses prières une moniale enlevée par des pirates (vikings?);
10° faisant sortir de la terre, en la frappant de sa crosse, une source d'eau vive;
11° assommé à coup de pioche, de pic, de hache et de massue par des ouvriers qu'il employait à la construction de son église et qu'il avait blâmés pour leur inconduite;
12° retrouvé dans l'eau par suite d'une lumière miraculeuse qui s'était élevée au-dessus de la place où son corps avait été jeté par ses meurtriers.


Liturgie pour la fête de Saint Rombaut (ancien rite romain)
Collecte

Que la glorieuse intercession du bienheureux Rombaut, Ton évêque et martyr, Seigneur, attire sur nous la faveur de Ta majesté, en sorte que nos incessantes fautes de faiblesse soient couvertes par sa prière continuelle. Par notre Seigneur.

02 juillet 2008

Saint Jean Maximovitch, archevêque de Bruxelles, Shangaï et San Francisco

saint Jean Maximovitch, souriant

"Né en 1896 dans le village d'Adamovka de la province de Kharkov, le bienheureux hiérarque Jean appartenait à la famille noble des Maximovitch. Baptisé sous le nom de Michel, il reçut son éducation secondaire à l'école militaire de Poltava et étudia ensuite le droit à l'Université de Kharkov. Lors de la guerre civile, qui suivit la Révolution (1921), sa famille fut évacuée à Belgrade, où il acheva ses études de théologie. En 1926, il fut tonsuré moine par le métropolite Antoine Khrapovitsky, un des plus brillants hiérarques russes qui avait pu échapper à la tourmente révolutionnaire. Recevant le nom de son saint parent, Jean de Tobolsk, il fut bientôt placé comme tuteur et professeur au séminaire serbe de Bitol, où il influença grandement ses étudiants par sa vie ascétique et sa paternelle sollicitude. Après avoir inspecté les dortoirs, il passait la nuit en prière et ne s'accordait finalement qu'une heure ou deux de repos, assis ou prosterné devant les icônes. Il reconnaissait par la suite lui-même que, depuis sa consécration monastique, il ne s'était jamais étendu pour dormir. Il ne mangeait qu'une fois par jour, un peu avant minuit, et pendant le Grand Carême il ne se nourrissait que du pain de l'autel, passant la première et la dernière semaine complètement à jeun.

En 1934, il fut ordonné évêque, malgré ses réticences, et envoyé à Shanghai, où il se dépensa tout entier pour le soutien et la consolation des multiples réfugiés russes. Il commença par réconcilier les orthodoxes de différentes nationalités, qui étaient divisés par des querelles de juridictions, et organisa l'assistance aux plus pauvres. Par tous les temps, il parcourait lui-même les rues, pour recueillir les enfants malades et les orphelins, aussi bien russes que chinois. L'orphelinat qu'il fonda, placé sous la protection de saint Tikhon de Zadonsk, commença avec huit enfants et en abritait enfants 3.005 quand l'arrivée des communistes obligea la communauté à se réfugier, d'abord dans une île des Philippines, puis aux États-Unis.

Malgré ses charges pastorales, saint Jean poursuivait - et étendait même sa vie ascétique - et il célébrait quotidiennement la Divine Liturgie. Atteint d'ulcères aux jambes, il refusait d'être opéré, et quand il se soumit finalement aux pressions de ses paroissiens, le soir même de l'intervention chirurgicale, il se trouvait dans l'église pour célébrer la vigile de l'Exaltation de la Croix. Se contentant des vêtements les plus humbles, il n'était chaussé que de sandales légères, qu'il cédait souvent à un pauvre, et célébrait toujours pieds nus, au grand dam de certains. Ainsi tendu vers Dieu par l'ascèse, avec la même rigueur que les Pères de jadis, il avait reçu de Dieu le don de clairvoyance, qu'il exerçait, avec discernement, pour le salut et l'édification des âmes. Il passait le plus clair de son temps à visiter les malades, pour leur porter la sainte Communion et leur procurer la consolation de la présence de Dieu, et ne dédaignait ni les prisonniers, ni les malades mentaux, qui le recevaient avec calme et joie et écoutaient avec attention ses sermons.

Durant l'occupation japonaise, alors que la colonie russe de Shanghai se trouvait constamment menacée, le courageux prélat en assuma, au péril de sa vie, la direction et continua à rendre visite à ses ouailles, même au coeur de la nuit, dans les quartiers les plus dangereux. Avec l'arrivée des communistes, en 1949, les réfugiés russes de Shanghai furent évacués, au nombre de 5.000, dans une île des Philippines, fréquemment soumise à des typhons. Mais, protégé par les prières de son pasteur, le camp de réfugiés fut épargné pendant les 27 mois de leur séjour. Et peu après le départ de la majorité des réfugiés, un terrible typhon détruisit totalement le camp.

Ayant réussi à obtenir l'autorisation d'émigration aux États-Unis pour son troupeau, l'infatigable pasteur fut nommé archevêque de l'Eglise russe hors frontières pour l'Europe occidentale (1951). Ayant son siège d'abord à Paris, il résida ensuite à Bruxelles. Loin de se limiter aux besoins pastoraux des émigrés russes, il montrait un vif intérêt pour la restauration de l'orthodoxie en Occident et manifestait une profonde dévotion pour les saints occidentaux antérieurs au Schisme, dont il s'efforça de rétablir la mémoire liturgique. En Europe, comme en Chine, et par la suite aux États-Unis, le bienheureux continuait de régler sa conduite uniquement sur la Loi divine, sans considération des conventions sociales, ce qui lui attirait la critique des uns, mais le faisait considérer avec admiration comme un "fou pour le Christ" de notre temps par les autres. Un jour, un prêtre catholique, voulant assurer à ses fidèles que la sainteté n'est point chose du passé, s'écria dans un sermon : "Voilà que dans les rues de Paris, circule aujourd'hui un saint Jean Nu-Pieds !"

En 1963, il fut envoyé d'urgence à San Francisco, pour restaurer la paix au sein de la communauté russe, divisée à propos de la construction de la cathédrale. Supportant sans murmure les calomnies, sans jamais juger autrui ou perdre sa paix intérieure, il accepta même de comparaître, contrairement aux saints canons, devant un tribunal civil pour répondre des accusations de détournement de fonds qu'on lui imputait. Il était certes strict en ce qui concernait la morale de ses fidèles et la préservation de la tradition ecclésiastique, mais il répandait à profusion l'amour divin sur tous ceux qui recouraient à lui, en montrant toujours une sollicitude enjouée pour les enfants. Ayant prédit longtemps à l'avance, le jour de son trépas, il s'endormit en paix, le 19 juin (2 juillet du calendrier civil) 1966, à Seattle. Ses funérailles dans la cathédrale de San Francisco furent un triomphe de l'orthodoxie réconciliée, et parmi les milliers de fidèles qui, pendant 6 jours, vinrent vénérer sa dépouille, nombreux furent ceux qui remarquèrent qu'elle ne montrait aucun signe de corruption et dégageait un suave parfum. Depuis, le bienheureux hiérarque a témoigné à maintes reprises son assistance céleste envers les fidèles de toute "juridiction" qui l'invoquaient."
supplément juin 1997 au Synaxaire grec.

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On regrettera la brièveté de la partie "Orthodoxie occidentale," comme c'est hélas systématique quand les notices sont rédigées en Orient ou par des convertis à l'orientalisme. Saint Jean Maximovitch a fait bien plus que simplement restaurer la vénération liturgique des grands saints Orthodoxes de l'Occident : il a oeuvré à ce que même la Liturgie de ces saints le soit aussi. Le lecteur trouvera quantité d'informations à cet égard sur ce blog-ci, nottament dans le menu déroulant tout en bas de page, consacré à l'Orthodoxie de rite occidental, et à son actualité. Car le primat de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, mgr Hilarion de Sydney, a présidé il y a un an d'ici une Divine Liturgie en Rite Orthodoxe occidental (romain), dans le cadre du centenaire de l'autorisation de réintroduction des vénérables liturgies de l'Occident Orthodoxe....


Saint Jean Maximovitch, reconnu saint par le peuple des fidèles Chrétiens, élevé à l'honneur des saints Autels par l'Église locale de Serbie et l'Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières (reconnu tel par le patriarcat de Moscou depuis ce 15/6/2008). Sa croix pectorale pend devant cette icône à Pervijze (Belgique), où jamais la lampe ne cesse de brûler, et par laquelle le saint évêque répand les grâces célestes sur les fidèles qui l'en prient avec foi et ferveur.

la cathédrale qu'il a fait bâtir à San Francisco :

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Acathiste adaptée de celle publiée dans : "L'Église Orthodoxe Russe et ses Missions," éditions saint Jean le Roumain, monastère Orthodoxe de l'Archange Saint-Michel, F-47230 Lavardac, 1994.

ACATHISTE - Au bien-aimé de Dieu thaumaturge et saint de notre temps, le bienheureux et toujours présent archevêque Jean de Shangaï, de Bruxelles et de San Francisco. Canonisé en 1994 à San Francisco par l'Église Russe hors frontières, et fêté le 19 juin / 2 juillet

KONTAKION I

Thaumaturge élu et serviteur exemplaire du Christ, qui en ces derniers temps répands sur nous des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de miracles, nous te louons avec amour et vers toi nous nous écrions : Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.

IKOS I

Tu apparus en ces derniers temps comme un ange dans la chair, par la Grâce du Dieu ami des Hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :

Réjouis-toi, toi qui vécus dans la vertu depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-toi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la grâce de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi, toi qui fus rempli d'amour pour ton prochain et qui fis tout pour son salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec foi et amour.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.



KONTAKION II

Voyant l'abondance et la variété de tes vertus, ô Saint Hiérarque, nous voyons en toi la source vivante des miracles de Dieu pour notre temps . Tu consoles de ton amour et de tes miracles tous ceux qui crient vers Dieu : Alléluia


IKOS II

Père saint, étant rempli d'amour, tu le fus aussi de théologie. En toi, la connaissance de Dieu surgit à nouveau, débordante d'amour pour l'humanité souffrante. Apprends-nous aussi à connaître par l'amour le Dieu véritable tandis que nous nous écrions avec admiration :

Réjouis-toi, précieux vaisseau des dons du Saint Esprit.
Réjouis-toi, citadelle inébranlable de la vérité orthodoxe.
Réjouis-toi, juste accusateur de l'impiété et de la fausse doctrine.
Réjouis-toi, ardent observateur des commandements de Dieu.
Réjouis-toi, ascète rigoureux qui ne s'accorda nul répit.
Réjouis-toi, pasteur aimant du troupeau du Christ.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION III

Par la grâce de Dieu, tu fus un père pour les orphelins et un instructeur pour les jeunes gens, les élevant dans la crainte de Dieu et les préparant pour son service. Ainsi tous tes enfants te considèrent avec amour et s'écrient vers Dieu avec gratitude : Alléluia

IKOS III

Les hôtes célestes plutôt que nous sur terre devraient t'honorer, car nos paroles sont faibles comparées à tes oeuvres. Pourtant offrant à Dieu ce que nous avons, nous nous écrions ainsi :

Réjouis-toi, toi qui as protégé tes enfants par ta prière constante.
Réjouis-toi, toi qui as toujours préservé ton troupeau par le Signe de la Croix.
Réjouis-toi, toi dont l'amour ignorait les frontières des pays ou des races.
Réjouis-toi, étincelant luminaire aimé de tous.
Réjouis-toi, modèle d'humilité spirituelle.
Réjouis-toi, toi qui apportas la consolation spirituelle à ceux qui étaient dans la détresse.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION IV

Déconcertés par tes actes de piété et d'amour, nous ne savons comment te louer dignement, ô Hiérarque Jean. Tu as voyagé jusqu'aux confins de la terre pour ton peuple et prêché l'Évangile à ceux qui étaient dans les ténèbres. Remerciant Dieu pour ton labeur apostolique nous nous écrions vers Lui : Alléluia

IKOS IV

Les gens de nombreux pays ont contemplé ta vie et se sont émerveillés de la miséricorde de Dieu, même en ces derniers temps. Et nous aussi, émerveillés nous écrions avec crainte et respect:

Réjouis-toi, toi qui as suivi ton peuple à l'Orient et à l'Occident.
Réjouis-toi, fontaine de miracles répandus par Dieu.
Réjouis-toi, qui corrigeait avec amour ceux qui s'égaraient.
Réjouis-toi, prompte consolation de ceux qui se repentent de leurs péchés.
Réjouis-toi, appui de ceux qui sont sur le droit chemin.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


 

KONTAKION V

Tu fus manifesté comme un canal du pouvoir de Dieu pour arrêter les forces destructrices de la nature déchue. O saint archevêque, sur une île tu préservas ton peuple de la mortelle tempête par ta prière et par le Signe de la Croix. Préserve-nous aussi, nous qui nous écrions émerveillés vers Dieu : Alléluia
IKOS V

Tous ceux qui se sont fiés à ton intercession dans le malheur et l'adversité ont été délivrés, ô hardi intercesseur devant le Trône de Dieu. C'est pourquoi nous plaçons nous aussi notre espoir en toi afin que par tes prières à Dieu, tu nous protèges du danger, tandis que nous nous écrions vers toi:

Réjouis-toi, toi qui empêchas les forces de la nature de nuire à ton troupeau.
Réjouis-toi, qui par ta prière réponds à ceux qui sont dans le besoin.
Réjouis-toi, pain inépuisable des affamés.
Réjouis-toi, abondante richesse de ceux qui vivent dans la pauvreté.
Réjouis-toi, consolation des affligés.
Réjouis-toi, secours prompt de ceux qui sont tombés.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION VI

Tu te révélas comme un nouveau Moïse, conduisant ton peuple hors de l'esclavage, ô archevêque Jean. Délivre-nous aussi de l'esclavage du péché et de l'ennemi de Dieu tandis que nous nous écrions vers Lui : Alléluia!

IKOS VI

Tu fis l'impossible pour persuader les autorités de ce monde d'avoir pitié de ton troupeau, ô bon pasteur. Prie pour nous maintenant pour que nous vivions dans la paix et la quiétude, que nous sauvions nos âmes, tandis que nous nous écrions vers toi avec gratitude :

Réjouis-toi, aide de tous ceux qui font appel à toi avec foi.
Réjouis-toi, toi qui peux délivrer de la mort et du désastre.
Réjouis-toi, toi qui préserves des mensonges et de la calomnie.
Réjouis-toi, toi qui protèges les innocents des envoûtements.
Réjouis-toi, toi qui déjoues les attaques des iniques.
Réjouis-toi, destructeur du mensonge et héraut de la vérité.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION VII

O admirateur des Saints orientaux et occidentaux, tu réintroduisis dans l'Église Orthodoxe les saints de l'Occident originaires de contrées qui avaient apostasié la vérité. Maintenant avec eux, tu pries Dieu pour nous, tandis que sur terre nous nous écrions vers Lui : Alléluia


IKOS VII

O fervent vénérateur des saints Apôtres des Gaules, tu te révélas en ces derniers temps comme l'un d'entre eux, exhortant ton troupeau à conserver la même Foi orthodoxe qu'ils confessaient et étonnant les peuples de l'Occident par ta sainte vie. Préserve-nous maintenant dans la même foi tandis que nous nous écrions vers Toi :

Réjouis-toi, nouveau Martin par tes miracles et tes exploits ascétiques.
Réjouis-toi, nouveau Germain par ta confession de la foi orthodoxe.
Réjouis-toi, nouvel Hilaire par ta divine théologie.
Réjouis-toi, nouveau Grégoire par ton amour pour les Saints de Dieu.
Réjouis-toi, nouveau Feuillen pour ton noble amour et ta ferveur monastique.
Réjouis-toi, nouveau Lambert par ta conduite ferme mais pleine d'amour de l'Église de Dieu.
Réjouis-toi, nouveau Materne par tes labeurs incessants d'évangélisation.
Réjouis-toi, nouvel Etienne par ton amour pour les saintes Liturgies orthodoxes d'Occident.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION VIII

A la fin de ta vie, ô saint archevêque, tu fus appelé au Nouveau Monde, pour y témoigner du Christianisme des origines et souffrir la persécution pour ta droiture, préparant ainsi ton âme pour le Ciel. Emerveillés maintenant par ta patience et ta longanimité, nous nous écrions vers Dieu : Alléluia

IKOS VIII

Ouvrier de la vigne du Christ qui ne connus nul repos même à la fin de ta vie de labeur, aide-nous dans nos épreuves tandis que nous nous efforçons d'être fidèles au Christ, nous écriant vers toi pour te louer :

Réjouis-toi, toi qui as persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le salut.
Réjouis-toi, toi qui fus reconnu digne de mourir devant l'icône de la Mère de Dieu.
Réjouis-toi, toi qui as gardé ta foi et ton courage au sein d'injustes persécutions.
Réjouis-toi, toi qui as oeuvré jusqu'à la fin pour ton troupeau et qui as attendu la mort assis comme un hiérarque.
Réjouis-toi, toi qui est revenu par la voie des airs pour être enterré parmi ton troupeau.
Réjouis-toi, toi qui accomplis des merveilles pour ceux qui viennent à ton sépulcre avec foi et amour.
Réjouis-toi, ô saint Hiérarque Jean thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION IX

Tous les choeurs angéliques se réjouirent lors de la montée de ton âme vers leur demeure céleste, s'émerveillant des miracles que tu accomplis sur terre par l'action du Saint-Esprit, à Qui nous chantons : Alléluia


IKOS IX

Les hagiographes trouvent impossible de décrire ta vie de sainteté par des mots nombreux et éloquents, ô juste Jean, car tu es devenu le vivant séjour du pouvoir du Dieu ineffable. Aussi, incapables de faire silence devant le prodige manifesté à notre âge de faible foi, nous te glorifions :

Réjouis-toi, divin palais d'où part le conseil du Bon Roi,
Réjouis-toi, petit et humble logis contenant la beauté spacieuse des demeures angéliques,
Réjouis-toi, toi qui as acquis une maison non faite de main d'homme, éternelle dans les cieux,
Réjouis-toi, havre où toutes sortes de maladies sont divinement guéries,
Réjouis-toi, lieu de prédilection du mystérieux labeur de la prière,
Réjouis-toi, temple béni du Saint-Esprit,
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.



KONTAKION X

Souhaitant sauver le monde, le Sauveur de tous a envoyé un nouveau saint parmi nous et par lui nous a arrachés aux sombres replis du péché. Entendant cet appel à la pénitence, les indignes que nous sommes se tournent vers Dieu en Lui criant : Alléluia

IKOS X

Tu es un mur nous mettant à l'abri de l'adversité, ô archevêque Jean, car par tes intercessions célestes nous sommes délivrés des attaques des passions démoniaques et des afflictions terrestres. Devant la ferme assise de ta prière, nous crions avec foi :

Réjouis-toi, qui rend la vue aux aveugles,
Réjouis-toi, qui redonne force et vie aux agonisants,
Réjouis-toi, secours divin des victimes du doute et du trouble,
Réjouis-toi, rosée pour ceux que consume l'affliction,
Réjouis-toi, père bienveillant pour les isolés et les délaissés,
Réjouis-toi, saint maître de ceux qui cherchent la Vérité,
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


 

KONDAKION XI

Ta vie fut un hymne à la Très Sainte Trinité, elle surpasse nos vies en pensées, paroles et actes, o bienheureux Jean. Car avec beaucoup de sagesse tu as expliqué les préceptes de la vraie Foi, nous apprenant à chanter avec foi, espérance et amour, au Dieu Un dans la Trinité: Alléluia


IKOS XI

Tu es pour nous le flambeau rayonnant de l'Orthodoxie au sein des ténèbres de l'ignorance, ô pasteur élu du troupeau du Christ, notre père Jean, car même après ton trépas, tu proclames la vérité aux ignorants et instruis ceux qui cherchent à être guidés et tous ceux qui s'écrient vers toi :

Réjouis-toi, éclat de la Sagesse divine pour ceux qui sont dans l'ignorance.
Réjouis-toi, arc-en-ciel de joie paisible pour les doux.
Réjouis-toi, foudre qui tombe sur les pécheurs invétérés.
Réjouis-toi, éclair du zèle divin.
Réjouis-toi, torrent d'explication des dogmes de Dieu.
Réjouis-toi, inspirateur de pensées théologiques.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION XII
La grâce a été épanchée dans les derniers jours sur nous tous. A la vue de celle qui provient d'un saint archevêque qui marcha jadis parmi nous, recevons-la avec vénération et action de grâces, criant à Dieu : Alléluia

IKOS XII

Dans ses hymnes à Dieu, le choeur céleste des saints se réjouit qu'il n'ait pas oublié le monde déchu et sans foi, mais ait manifesté Son pouvoir tout-puissant en toi, son doux et humble serviteur. O bienheureux Jean, avec tous les saints nous te rendons grâces et t'honorons :

Réjouis-toi, nouvel astre de justice brillant au firmament,
Réjouis-toi, nouveau prophète envoyé avant l'assaut final du démon,
Réjouis-toi, nouveau Jonas prévenant tous les hommes des salaires du péché.
Réjouis-toi, nouveau Baptiste appelant tous les pécheurs à une vie de prière et de pénitence,
Réjouis-toi, nouveau Paul souffrant pour prêcher l'Évangile en esprit de vérité,
Réjouis-toi, nouvel apôtre dont les miracles instillent en nous foi et crainte,
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


KONTAKION XIII
O notre très saint et très merveilleux hiérarque Jean, consolation de tous les affligés, accepte maintenant notre offrande pieuse, pour que par tes prières à notre Seigneur, nous soient épargnés les tourments éternels et que par ton intercession agréable à Dieu, nous puissions te crier éternellement : Alléluia


IKOS I
Tu apparus en ces derniers temps comme un ange dans la chair, par la grâce du Dieu ami de l'hommes. Voyant la beauté de tes vertus, nous tes enfants nous nous écrions vers toi :

Réjouis-toi, toi qui vécus dans la rectitude depuis ta plus tendre enfance.
Réjouis-toi, toi qui a persévéré jusqu'à la fin pour atteindre le Salut.
Réjouis-toi, toi qui as manifesté par des vertus sans nombre la grâce de Dieu.
Réjouis-toi, qui entendais mystiquement la prière lointaine de ceux qui étaient en détresse.
Réjouis-toi qui fus rempli d'amour pour ton prochain et qui fis tout pour son salut.
Réjouis-toi, toi qui donnes la joie véritable à tous ceux qui s'adressent à toi dans la prière avec foi et amour.
Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps

KONTAKION I

Thaumaturge élu et serviteur exemplaire du Christ, qui en ces derniers temps répands sur nous des flots d'inspiration inépuisables et une multitude de miracles nous te louons avec amour et vers toi nous nous écrions: Réjouis-toi, saint archevêque Jean, thaumaturge de ces derniers temps.


PRIÈRE A NOTRE SAINT PÈRE THÉOPHORE ET THAUMATURGE JEAN DE SHANGHAI, DE BRUXELLES ET DE SAN FRANCISCO

O bien-aimé hiérarque Jean, tandis que tu vivais parmi nous, tu vis en vérité le futur comme s'il s'agissait du présent, les choses éloignées étaient proches pour toi et les coeurs et les esprits étaient comme les tiens propres. Nous savons qu'en cela tu étais illuminé par Dieu avec Qui tu fus toujours en communion mystique de prière et en Qui tu demeures éternellement à présent. Comme tu pouvais entendre les suppliques mentales de ton troupeau dispersé au loin avant même qu'il ne puisse te parler, ainsi, écoute maintenant nos prières, et portes-les auprès du Seigneur. Tu as été transféré à la vie sans fin, dans l'autre monde et pourtant tu n'es pas loin de nous en vérité, car le ciel nous est plus proche que nos propres âmes. Montre envers nous qui sommes effrayés et seuls, la même compassion que tu montras un jour aux orphelins tremblants. Donne-nous à nous qui sommes tombés dans le péché, la confusion et le désespoir, le même enseignement strict mais affectueux que tu donnas jadis à ton troupeau élu. En toi nous voyons la ressemblance vivante de notre Créateur, l'esprit vivant de l'Evangile et le fondement de notre foi. Dans la vie pure que tu menas à notre époque pécheresse, nous voyons un modèle de vertu, une source d'enseignement et d'inspiration. Considérant la grâce qui te fus
accordée, nous savons que Dieu n'a pas abandonné Son peuple. C'est plutôt nous qui nous sommes séparés de Lui et nous devons retrouver la ressemblance de la Divinité comme tu le fis toi-même. Par ton intercession, ô bienheureux, accorde-nous d'accroître notre effort pour cheminer vers la céleste patrie, établissant nos penchants vers les choses d'En-Haut, oeuvrant dans la prière et la rectitude, combattant enfin les attaques de notre nature déchue. Invoque pour nous la miséricorde de Dieu, afin que nous nous joignions à toi un jour dans Son royaume. Car notre plus profond désir est de vivre à jamais avec Lui, avec le Père et le Fils et le Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen


d'après l'Hymne Acathiste composée par le bienheureux hiéromoine Séraphim Rose (+ 1982)


  

(livre & Icône à commander au monastère de Pervijze, patriarcat de Moscou)



Office à saint Jean Maximovitch (Église Orthodoxe Russe Hors Frontières) :
http://pagesperso-orange.fr/stranitchka/VO20/office_St_Jean_Chg.html



TROPAIRE DE SAINT JEAN MAXIMOVITCH DE SHANGAI, BRUXELLES ET SAN FRANCISCO, Ton 5
Comme un soleil spirituel dans le ciel du firmament, tu as éclairé le monde entier et tu as illuminé les âmes des hommes. C'est pourquoi ton nom est glorifié à l'Orient et à l'Occident, car tu brilles de la grâce du Soleil de Justice, ô Jean notre pasteur bien-aimé. Aussi ne cesse pas de supplier le Christ afin qu'il ait pitié de nos âmes.

KONDAKION, ton 8
A toi, le pasteur et le protecteur d'une immense multitude d'orphelins sans abri, de veuves, de pauvres et d'affligés, nous offrons des hymnes d'amour et de reconnaissance. Mais comme un hiérarque empli de la grâce et du zèle de la piété, tu nous sauves des ennemis de la Vérité Apostolique, car nous nous écrions vers toi :
Réjouis-toi, ô Jean grand thaumaturge
.



Quelques icônes en ligne
http://www.rocor.org.au/lives/stjohnsanfranciscoshanghai
http://sspp-tucson.org/john_maximovich1.jpg

splendide page d'Icônes de saint Jean Maximovitch :
http://www.saintjohnwonderworker.org/icon.htm
et de photos :
http://www.saintjohnwonderworker.org/photos/photos_1.html


Acathiste en anglais :
https://www.christthesavioroca.org/stjohnmaximovitch


Partitions pour l'Office en anglais & slavon ton kiévain (19 juin):
https://music.russianorthodox-stl.org/june

PRIÈRE
"O Seigneur Jésus-Christ, Qui a appelé le simple et l'humble à porter la lumière de l'Évangile au monde; et dans ces jours qui sont les derniers, a suscité Ton saint serviteur saint Jean (Maximovitch) pour encourager et bénir la mission et le ministère de l'Orthodoxie en Occident, répand Ta sagesse et Ta grâce sur ceux qui cherchent à répandre la Parole de Ta Vérité en apportant une vision plus large de la Foi et de la mission Orthodoxe; que l'Occident puisse se relever de son apostasie et de ses profondes divisions, et que ses anciens rites soient restaurés dans leur plénitude pour Ta sainte Église Orthodoxe. Ouvre les esprits et les coeurs de tous les peuples et hiérarques Orthodoxes, afin que les efforts de saint Jean puissent porter du fruit et que Ton Église puisse être une. Voici la demande que nous T'adressons, Seigneur Jésus-Christ, Qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, Dieu Un, pour les siècles des siècles. Amen."



01 juillet 2008

Deux papes ensemble pour "l'Église" de demain? Oui, dit Bartholomeos 1er! Et en Russie, on purge...

source & (c) news.yahoo.com


Le dirigeant Orthodoxe suggère la "double appartenance" pour les Uniates ("catholiques" de rite byzantin)
http://southern-orthodoxy.blogspot.com/2008/06/uh-oh-orthodoxy.html


"Constantinople, 19 Juin 2008 (CWNews.com) – Le patriarche Orthodoxe de Constantinople a répondu favorablement à une suggestion du chef de l'église catholique ukrainienne pour un système de "double appartenance" par lequel les églises catholiques byzantines seraient en pleine communion à la fois avec Constantinople et avec Rome.
Le patriarche Bartholomeos 1er de Constantinople a salué cette proposition au cours d'une entrevue avec le magazine "Cyril & Methodius," rapporte le service de presse RISU. Le chef reconnu du monde Orthodoxe a suggéré que l'approche de "double appartenance" pourrait produire quelque chose ressemblant à la situation du monde chrétien du 1er millénaire, avant la séparation entre Rome et Constantinople.
Le cardinal Lubomyr Husar de Kiev, archevêque majeur de l'église catholique ukrainienne – la plus grande des églises catholiques byzantines – a offert la possibilité que les catholiques byzantins puissent rechercher la communion avec le patriarcat oecuménique, sans abandonner leur communion avec le saint siège. Le patriarche Bartholomeos a exprimé un intérêt distinct pour cette idée, disant que "la mère église à Constantinople garde la porte ouverte pour le retour de tous ses anciens fils et filles."
Le patriarche Bartholomeos a reconnu qu'une restauration de l'unité nécessiterait de la préparation, et qu'il y aurait d'importantes différences à surmonter. Cependant, il a fait remarquer que des étapes majeures ont déjà été prises pour résoudre les désaccords – la plus importante étant la révocation des décrets mutuels d'excommunication publiés par Rome et Constantinople l'un contre l'autre en 1054.
Alors que les théologiens catholiques et orthodoxes continuent leurs efforts pour parvenir à un accord sur les questions doctrinales, le patriarche Bartholomeos a dit que "les gens, au niveau de la base, sont déjà revenus ensemble." Il a mis en avant cette idée de "double appartenance" comme une étape possible vers l'unité pratique."

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En traduisant cet article hallucinant et scandaleux, j'ai laissé tels quels les titres dont ils s'affublent. Mais bien entendu, le vatican n'étant pas une église, tout au plus une méga-secte, et Bartholomeos et ses sbires de facto excommuniés pour tous les Canons qu'ils n'ont cessé d'enfreindre, toutes les énormissimes prétentions qui sont liés à ces gens sont vaines, car tout ce qui est excessif est vain.

Si dans son introduction (que je n'ai pas traduite), le p. Joseph parle de son attachement aux coopérations & échanges, etc, avec les hétérodoxes, cependant, il est à noter qu'il est très clair dans ses commentaires sur ce même article, il sait où est l'Église et où elle n'est pas:

"Be that as it may, I believe the Orthodox Church is the Catholic Church; I reject the false papal claims and innovations. I do pray (in God's time) for unity; but, until the false papal claims and innovations are corrected, I pray there shall be no compromise on matters of Faith -- no matter how administratively disorganized Orthodoxy is or seems."
"Quoi qu'il en soit, ma conviction est que l'Église Orthodoxe est l'Église Catholique; je rejette les fausses prétentions et innovations papistes. Je prie pour que vienne l'unité (au temps voulu par Dieu); mais tant que les fausses prétentions et innovations papistes n'auront pas été corrigées, je prie pour qu'il n'y ait pas le moindre compromis en matière de Foi – peu importe la désorganisation administrative de l'Orthodoxie, prétendue ou réelle."
Prêtre Joseph Huneycutt"

Pour Bartholomeos 1er, ça n'est pas (plus?) du tout le cas. Sa récente nouvelle concélébration à la "messe" des hétérodoxes au vatican est là pour le rappeler : pour ce "cardinal Turc" à peine caché, il n'est que trop visible que l'Orthodoxie n'est qu'un outil lui permettant d'accéder au pouvoir temporel, le seul qui intéresse vraiment le loustic. Il est à remarquer qu'il n'était pas seul "Orthodoxe" présent au Vatican, et ses complices connaissent eux aussi les Canons qu'ils bafouent sans cesse. On remarquera aussi le paradoxe – ils ne sont pas à un près – d'aller fêter saint Paul avec des hérétiques, des gens qui ont déchiré la Tunique sans coutûre, ce même saint Paul qui s'entendit dire par le Christ que s'attaquer à l'Église, c'était s'attaquer directement au Christ, car le Christ et l'Église ne sont qu'Un. Et ils prétendent aimer l'un et l'autre, et représenter l'un et l'autre, tout en s'attaquant aux deux...


"Le pape Benoît 16 (à dr.) et le patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomeos 1 (2ème à d.) arrivent pour présider la cérémonie des vêpres à la basilique St Paolo à Rome, 28 juin 2008. Le pape Benoît a appelé à l'unité chrétienne quand il a rejoint le chef spirituel des chrétiens orthodoxes, le samedi, pour inaugurer une année dédiée à saint Paul, l'évangéliste de l'antique Église, né il y a 2 millénaires d'ici. Le pape a présidé la cérémonie à Rome en la basilique de saint-Paul-hors-les-murs, qui a un sarcophage que l'on pense contenir les restes de l'apôtre du 1er siècle. REUTERS/Tony Gentile (Italie)"
source des photos & (c) news.yahoo.com









"Le pape Benoît 16 donne l'accolade au patriarche oecuménique Bartholomeos, au cours de la Messe célébrée à la basilique Saint-Pierre, dimanche 29 juin 2008. La Messe, marquant la fête des saints Pierre et Paul, comprenait des lectures des Évangiles en latin et en grec, faites par des clercs catholiques et orthodoxes. Benoît et Bartholomeos ont aussi prié ensemble en grec. (AP Photo/Pier Paolo Cito)"



Pour rajouter à la confusion et garantir (= but maçonnique) que le monde ne parvienne jamais à savoir où est l'Église et où elle n'est pas "malgré les apparences si trompeuses" et donc qu'un maximum de gens ne puissent pas entrer dans l'arche du Salut, voilà qu'un évêque de Russie ayant marqué sa verte opposition à toute forme d'oecuménisme et exigé la déposition des prélats russes ayant ne fut-ce qu'assisté à des cérémonies religieuses hétérodoxes (participation formellement interdite par les saints Canons de l'Église, sur lesquelles lesdits prélats ne cessent de s'asseoir), cet évêque donc s'est retrouvé... déposé par le Synode. Des histoires politiques se rajouteraient à l'ensemble – aurait-il choisit le "mauvais camp," on peut se le demander, quand on se souvient du soutien public si marqué du patriarche pour les choix de l'ancien président Poutine. Car l'évêque déposé est partisan du retour à la monarchie, avec un souverain revêtu de l'onction sacrée, plutôt que de rester à un système originaire des athées occidentaux...
On notera aussi la rapidité de la réaction dans le cas de cet évêque Diomède, et l'absence de réaction des patriarches Orthodoxes orientaux suite aux diverses concélébrations hérétiques du patriarche Bartholomeos 1er, qui, en d'autres époques, aurait été déposé, réduit à l'état de laïc, et vu son excommunication signifiée une bonne fois pour toutes – et du temps de Byzance, été exilé le plus loin possible afin qu'il ne nuise plus à personne et ait l'occasion de réfléchir à sa déchéance et peut-être de prendre le chemin du repentir.
Il est aussi intéressant d'apprendre les différences abyssales existantes entre les informations des sites Orthodoxes officiels en Occident, et ce qui a été publié en Russie voire sur des sites anglophones non-soumis à la hiérarchie. On est là aussi en présence d'une campagne de manipulation des Occidentaux digne des grandes années du KGB.
A lire sur "l'affaire de l'évêque Diomède d'Anadyr et Chutotka :
http://orthodoxie-libre.over-blog.com/article-20798985.html
http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?p=15783#15783
http://orthodoxie-libre.over-blog.com/article-20809189.html
http://orthodoxie-libre.over-blog.com/article-20891540.html


Benoît XVI et Bartholomée Ier discutent du dialogue avec l'Eglise orthodoxe russe

ATHÈNES, 30 juin
2008 - 16:03 - RIA Novosti. Le pape Benoît XVI a reçu au Vatican le patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée Ier pour examiner, entre autres, les relations avec l'Eglise orthodoxe russe, a annoncé lundi le journal grec Ethnos.
Dimanche, le souverain pontife a célébré une messe aux côtés du patriarche de Constantinople, qui contrairement au pape n'a qu'une prééminence honorifique sur les autres Eglises orthodoxes. Les deux dignitaires religieux ne se sont pas séparés pendant l'office malgré les fortes divergences dogmatiques qui persistent entre catholiques et orthodoxes.
Selon le journal grec, Benoît XVI et Bartholomée Ier se sont ensuite retirés dans la bibliothèque du Palais apostolique du Vatican pour examiner les relations tendues avec l'Eglise orthodoxe russe.
"Les discussions ont porté essentiellement sur les difficultés auxquelles se heurte le dialogue oecuménique en raison de la position du Patriarcat de Moscou. On sait que l'Eglise orthodoxe russe entretient des relations tendues avec le Patriarcat oecuménique et qu'elle ne participe pas de facto au dialogue avec l'Eglise catholique", écrit l'Ethnos.
Toujours selon l'Ethnos, le pape s'est déclaré optimiste sur l'avenir des relations avec l'Eglise orthodoxe russe et s'est félicité des signaux positifs venant de Moscou au sujet de la possibilité d'une rencontre avec le patriarche Alexis II.
L'oecuménisme, mouvement pour la réunification des Eglises chrétiennes, est la politique officielle appliquée par le Patriarcat de Constantinople qui bénéficie du soutien des catholiques.
L'Eglise orthodoxe russe et le Vatican ont antérieurement déclaré leur intention d'élargir la coopération en matière de promotion des valeurs chrétiennes en Europe, sans évoquer explicitement le dialogue oecuménique.
La semaine dernière, le Concile épiscopal de l'Eglise orthodoxe russe a cependant déchu de sa dignité l'évêque Diomède d'Anadyr et de la Tchoukotka pour ses appels à condamner "l'hérésie de l'oecuménisme".

L'évêque Diomède défroqué refuse de se repentir
http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=4874

Anadyr, 30 Juin 2008, 11:10, Interfax – L'évêque Diomède de Chukotka et Anadyr, que le Synode des évêques de l'Église Orthodoxe de Russie a défroqué jusqu'à repentance, a déclaré à sa paroisse qu'il ne se repentira ni ne changera son point de vue.
"L'évêque Diomède a annoncé aujourd'hui à l'église qu'il ne se repentirait pas, car il ne se considérait pas coupable, et qu'il avait clarifié sa position auprès du patriarche et du métropolite Kyrill," a déclaré à Interfax-Religion m. Alexander Nesterov, neveu de l'évêque et paroissien.
Point important, la Divine Liturgie dominicale à l'église de la Transfiguration à Anadyr a été présidée par l'évêque Diomède, malgré un interdit imposé à cet égard par le Saint-Synode.
Nesterov a dit que l''évêque ne se soumettra à l'interdit du Synode et continuera son ministère.
L'évêque Diomède avait récemment critiqué le patriarche Alexis II et d'autres hiérarques de l'Église, se faisant le partisan du retrait de l'Église Orthodoxe de Russie et du rejet du dialogue avec les autorités et représentants d'autres religions et confessions, et [partisan] de fortes activités missionnaires.
Vendredi, le Synode des évêques a exhorté l'évêque Diomède à se repentir et à cesser son ministère. L'évêque Diomède a jusqu'au prochain Saint-Synode pour se repentir.
La session d'été du Synode a normalement lieu fin juillet, lors de la fête de saint Serge de Radonezh. Si l'évêque Diomède refuse de se repentir avant la réunion, il sera officiellement défroqué.


Idée pour une future couverture d'une gazette religieuse russe, avec mgr Diomède voyant son bâton pastoral brisé?... Les si intolérants "Orthodoxes" libéraux sont en tout cas très silencieux sur cette affaire, surtout par rapport au pétard qu'ils font pour protéger l'apostat de Roumanie (m. Nicolas Corneanu, il faut préciser vu qu'il est loin d'y être le seul dans le cas..). Peut-être parce qu'ils ne sont intolérants qu'envers les Chrétiens, à savoir les vrais Orthodoxes?... Si la Foi est vraiment la cause de la déposition de mgr Diomède, et la politique n'en est que le prétexte, il sera plus que temps pour les partisans d'une certaine "anschluss" de mai 2007 de revoir leurs positions en la matière...

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Update 5 juillet : à Istanbul, publication d'un communiqué de dénégation - Bartholomeos n'aurait pas proposé aux Uniates de faire comme lui, la double appartenance religieuse, pour résoudre un problème d'unité religieuse.
Le plus cocasse étant que le communiqué est publié en anglais et .. en russe :
http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=en&id=952&tla=en
Autrement dit, Moscou, qui n'est pourtant pas en reste en matière d'oecuménisme, aurait eu difficile à avaler cette Xième couleuvre de l'ex-patriarche turc, d'où dénégation maladroite mais bien traduite pour les "bons destinataires"
Qu'il est loin, le temps béni où l'Église avait de saints pasteurs à son service...



29 juin 2008

Les saintes colonnes de l'Église, les Apôtres Pierre et Paul (+ 67)



Homélie de saint Augustin, évêque d'Hippone
http://ocafs.oca.org/FeastSaintsViewer.asp?FSID=101840


Aujourd'hui, la Sainte Église se remémore pieusement les souffrances des saints, glorieux et hautement loués Apôtres Pierre et Paul.

Saint Pierre, le fervent disciple de Jésus-Christ, par sa profonde confession de Sa Divinité : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant", fut trouvé digne par le Sauveur d'entendre en réponse : "Tu es bienheureux, Simon.. Je te le dis, tu es Pierre (Petrus), et sur cette pierre (Petra) Je bâtirai Mon Église" (Mt 16,16-18). Cette "pierre" (petra), c'est celle à propos de laquelle tu as dit: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant", c'est sur ceci, ta confession, que Je bâtirai mon Église. Dès lors "tu es Pierre" : c'est de la "pierre" (petra) que Pierre (Petrus) est, et non de Pierre (Petrus) que la "pierre" (petra) est, de même que le Chrétien vient du Christ, et non pas le Christ du Chrétien. Veux-tu savoir de quel sorte de "rocher" (petra) l'Apôtre Pierre fut appelé? Écoute l'Apôtre Paul : "Frères, je ne veux pas que vous soyez ignorants", dit l'Apôtre du Christ, "nos pères ont tous été sous la nuée, tous ont passé à travers la mer, tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et tous ont bu le même breuvage spirituel-ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher c'était le Christ." (1 Cor 10, 1-4). Voilà de quel "rocher" est Pierre.

Notre Seigneur Jésus-Christ, dans les derniers jours de Sa vie terrestre, pendant les jours de Sa mission auprès de la race humaine, choisissit parmi Ses disciples Ses 12 Apôtres afin de prêcher la Parole de Dieu. Parmi eux, l'Apôtre Pierre, par son caractère enflammé, fut gratifié d'occuper la première place (Mt 10,2) et de devenir comme la personne représentant pour toute l'Église. Dès lors c'est à lui qu'est dit, préférentiellement, après sa confession : "Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux : et tout ce que tu auras lié sur terre, il sera lié aux Cieux; et tout ce que tu auras délié sur terre, il sera délié aux Cieux" (Mt 16,19). Dès lors ce n'était pas l'homme seul, mais plutôt l'Église Une et Universelle, qui reçut ces clés et ce droit de "lier et délier." Que c'est en fait l'Église qui a reçut ce droit, et non pas exclusivement une seule personne, prêtez donc attention à un autre endroit des Écritures, quand notre même Seigneur dit à tous Ses Apôtres, "Recevez l'Esprit-Saint", et ensuite après cela, "Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, et ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus" (Jean 20,22-23); ou : "tout ce que vous lierez sur terre, sera lié dans les Cieux, et tout ce que vous délierez sur terre, sera délié dans les Cieux" (Mt 18,18).
Donc, c'est l'Église qui lie, l'Église qui délie; fondée sur la pierre de fondation, Jésus-Christ Lui-même (Ephésiens 2,20), l'Église lie et délie. Redoutons dès lors tant le "lier" que le "délier" : le déliement, afin de ne pas retomber à nouveau sous ce qui l'a requis; le "lier", afin de ne pas demeurer pour toujours dans cette condition. Dès lors, "Le méchant est pris à ses propres méfaits, dans les liens de son péché il est capturé", dit la Sagesse (Proverbes 5,22); et sauf pour la sainte Église, il n'est nulle part possible d'en être délié.

Après Sa Résurrection, le Seigneur confia à l'Apôtre Pierre la guidance de Son troupeau spirituel non parce que, parmi les disciples, seul Pierre aurait pré-mérité de guider le troupeau du Christ, mais le Christ S'adresse surtout à Pierre parce que ce Pierre était le premier parmi les Apôtres et à ce titre le représentant de l'Église; à côté de cela, S'étant tourné dans le cas présent vers Pierre seul, comme prince des Apôtres, en cela le Christ confirmait l'unité de l'Église. "Simon fils de Jean" -- dit le Seigneur à Pierre -- "M'aimes-tu?" -- et l'Apôtre de répondre : "Oui, Seigneur, Tu sais bien que je T'aime"; et une seconde fois cela lui fut demandé, et une seconde fois il répondit ainsi; étant questionné pour la troisième fois, voyant qu'il n'était pas crû, il en fut affligé. Mais comment lui serait-il possible de ne pas croire Celui-là, Qui connaît son coeur? Dès lors Pierre répondit : "Seigneur, Tu sais tout; Tu sais que je T'aime". Et Jésus lui dit les trois fois "nourris Mes agneaux" (Jn 20,15-27).

A côté de cela, le triple appel du Sauveur à Pierre et la triple confession de Pierre devant le Seigneur eurent un but bénéfique particulier pour l'Apôtre. Celui-là, à qui avaient été confiées "les clés du Royaume" et le droit "de lier et de délier", triplement lié de lui-même par sa peur et sa lâcheté (Mt 26:69-75), et le Seigneur le libéra triplement par Sa demande et en réponse à sa confession d'un profond amour. Et, littéralement, la guidance du troupeau du Christ, elle fut acquise par tous les Apôtres et leurs successeurs. C'est pourquoi l'Apôtre Paul recommande vivement aux presbytres de l'Église : "Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Église de Dieu, qu'Il s'est acquise par le sang de Son propre Fils" (Actes 20,28); et l'Apôtre Pierre aux Anciens : "Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec l'élan du coeur; non pas en faisant les seigneurs à l'égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand paraîtra le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas" (1 Pierre 5,2-4).

Il est à remarquer que le Christ, ayant dit à Pierre : "Pais Mes brebis", n'a pas dit "Pais tes brebis", mais plutôt nourris, bon serviteur, les brebis du Seigneur. "Est-ce que le Christ est divisé? Est-ce Paul qui fut crucifié pour vous? Ou avez-vous été baptisés dans le nom de Paul?" (1 Co 1,13). "Pais Mes brebis." Donc pas ces "voleurs voraces, oppresseurs féroces, enseignants mensongers et mercenaires, non-concernés par le troupeau" (Mt 7,15; Actes 20,29; 2 Pi 2,1; Jn 10,12), ayant pillé un troupeau étranger et gaspillant comme si c'était leur propre gain, qui pensent qu'ils font paître leur troupeau. Ceux-là ne sont pas des bons pasteurs, comme le sont les pasteurs du Seigneur. "Le bon berger donne sa vie pour son troupeau" (Jn 10,11), qui lui est confié par le chef Berger en Personne (1 P 5,4). Et l'Apôtre Pierre, répondant à son appel, donna son âme pour le vrai troupeau du Christ, ayant scellé son apostolat par la mort en martyr, et il est à présent glorifié dans le monde entier.

L'Apôtre Paul, auparavant Saul, fut transformé, passant de loup vorace à doux agneau. Au départ ennemi de l'Église, il se manifesta ensuite comme Apôtre. Au départ la pourchassant, puis il la prêcha. Ayant reçu des grands prêtres [du Sanhédrin] l'autorité pour partout faire jeter les Chrétiens aux fers, pour les exécuter, il était déjà en chemin, il respirait "menaces et massacres contre les disciples du Seigneur" (Actes 9,1), assoiffé de sang, mais "Celui qui demeure dans les Cieux rira de lui avec dédain" (Ps 2,4). Quand lui, "ayant persécuté et harassé" à ce point "l'Église de Dieu" (1 Co 15,9; Actes 8,5), il parvint près de Damas, et le Seigneur des Cieux l'appela : "Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu?" et Je suis là, et Je suis là, Je suis partout : voici Ma tête; voici Mon corps. Il n'y a rien de surprenant en cela; nous-mêmes sont membres du Corps du Christ. "Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu; c'est dur pour toi de lutter contre l'aiguillon (Actes 9,4-5). Saul, cependant, "tremblant et effrayé", cria "Qui es-Tu, Seigneur"? Le Seigneur lui répondit, "Je suis Jésus Que tu persécutes".

Et soudainement en Paul se produit un changement : "Que veux-Tu que je fasse" - cria-t-il. Et soudainement, pour lui, il y eut la Voix : "Lève toi et va à la ville, et là il te sera enseigné ce que tu dois faire" (Actes 9,6). Là le Seigneur envoie Ananie: "Lève toi et va dans la rue" vers un homme, "du nom de Saul", et baptise le, "car celui-là M'est un instrument de prédilection, pour porter Mon Nom aux païens, aux rois, et aux enfants d'Israël" (Actes 9,11.15.18). Cet instrument doit être rempli de Ma Grâce. "Ananie, cependant, répondit "Seigneur, j'en ai entendu beaucoup parler de cet homme, combien il a fait de tort à Tes saints à Jérusalem : et là il reçut l'autorité des chefs des prêtres pour enchaîner tous ceux qui invoquent Ton Nom" (Actes 9,13-14). Mais le Seigneur enjoint avec empressement à Ananie : "Recherche-le et rapporte-le, car il est un instrument de prédilection pour Moi : car Je vais lui montrer pour quelles grandes choses il doit souffrir pour l'amour de Mon Nom" (Actes 9,11. 15-16).

Et en effet le Seigneur montra à l'Apôtre Paul les sortes de souffrances qu'il aurait à endurer pour Son Nom. Il lui en expliqua le déroulement; Il ne s'arrêta pas aux chaînes, aux fers, aux prisons et aux naufrages; Il supporta Lui-même ses souffrances, Il le guida vers ce jour. En ce même jour, nous célébrons les souffrances de ces 2 Apôtres ensemble, bien qu'ils aient souffert en des jours [et lieux] séparés, mais par l'esprit et la proximité de leurs souffrances, ils ne font qu'un. Pierre partit le premier, et Paul le suivit peu après. Auparavant appelé Saul, et puis Paul, ayant transformé sa fierté en humilité. Son vrai nom le démontrant, Paulus signifiant "petit, peu, moins". Qu'est l'Apôtre Paul après cela? Demandez-le lui, et il vous répondra lui-même ceci : "Je suis", dit-il, "le moindre des Apôtres.. mais j'ai travaillé plus que tous : cependant non pas moi, mais la grâce de Dieu, qui était avec moi" (1 Cor 15,9-10).

Et ainsi, frères, en célébrant à présent la mémoire des saints Apôtres Pierre et Paul, nous rappelant leurs vénérables souffrances, nous admirons leur vraie Foi et leur sainte vie, nous avons de la considération pour leur innocence dans leurs souffrances et leur pure confession. Et aimant en eux la sublime qualité, et les imitant par de grands exploits, "par lesquels nous pourrons leur ressembler" (2 Thess 3: 5-9), nous atteindrons cette béatitude éternelle qui est préparée pour tous les saints. Le chemin de notre vie d'avant fut plus mauvais, plus épineux, plus dur, mais "nous sommes nous aussi entourés d'une telle nuée de témoins" (Héb 12,1), l'ayant accompli avant nous, et le rendant pour nous plus facile, et plus léger, et plus facilement franchissable. Tout d'abord, ce chemin fut emprunté par "l'Auteur et l'accomplissement de notre Foi", notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même (Héb 12,2); Ses audacieux Apôtres suivirent après Lui; puis les martyrs, enfants, femmes, vierges, et une grande multitude de témoins. Qui a agi en eux et les a aidés sur ce chemin? Celui Qui dit "Sans Moi, vous ne pouvez rien" (Jean 15,5).






à (re)lire sur le sujet :

25/1: Fête Orthodoxe de la Conversion de saint Paul: sa vie dans le NT & la Tradition (R.O.O) - un très grand panorama historico-spirituel de toute la vie de saint Paul, avec riche iconographie (dont la plus ancienne représentation de saint Paul en Belgique, 5ème siècle) et prières antiques


La tombe de saint Paul exhumée à Rome - des archéologues ont extrait le sarcophage caché depuis 1700 ans


Fête des Chaînes de saint Pierre : l'Apôtre Pierre et la conscience Orthodoxe - une relecture spirituelle, scripturaire, de qui était vraiment le saint Apôtre et son importance pour l'Orthodoxie, par mgr Stylianos, archevêque (grec-orthodoxe) d'Australie. Avec une riche iconographie (Sinaï, Saint-Bertin, etc) et un extrait de la Liturgie du Missel gallican de Lorrha-Stowe ("Missel Celtique") spécifique pour saint Pierre et une prière plus générale pour les fêtes des saints.

Saint Pierre a-t'il été le premier pape de Rome? (fête des Saints Pierre et Paul) - Synaxaire; bref article sur l'anachronisme du "Pierre = Pape" et le développement dogmatique; et une étude approfondie "Pierre a-t'il été le premier pape", avec passage en revue de tout ce que la patristique nous en apprend depuis le NT et les écrits des Pères Apostoliques jusqu'aux catalogues du 5ème siècle

(des articles très bien charpentés et documentés!)