
Un oisillon par trop courageux
à se remuer tomba de son pieu.
C'était par une nuit d'hiver
Ou un simple duvet ne peut faire l'affaire.
Ne sachant que faire pour se réchauffer
Il se mit à piauler tant qu'il pouvait.
Une vache passant en l'endroit
fut par le malheureux mise en émoi.
Elle était toute attendrie,
Et afin de faire cesser les cui-cui,
D'un geste ample leva la queue,
Lâcha une bouse et non pas deux,
Sur l'oisillon s'égosillant.
Dans ce chaleureux élément,
le poussin réchauffé voulut remercier,
Et de plus belle se remit à gazouiller.
Maître coyote, par les cris averti,
Se présenta bien vite devant le petit.
D'une patte délicate il le souleva,
De la bouse collée le débarrassa,
A l'idée du festin se pourlécha les babines,
Et croqua son repas de toutes ses canines.
La morale qu'il faut tirer de tout cela,
C'est que celui qui vous met dans le caca
Ne le fait pas forcément contre votre bien.
Quant à celui qui vous tire de l'embarras
Vérifiez qu'il ne soit pas le malin.
source de cette version
D'après la parabole racontée par le cow-boy Terence Hill dans le western-spagheti "My name is nobody" ("Mon nom est personne"), d'Ennio Morricone, 1973
en français :
http://www.youtube.com/watch?v=MFkpWECLW3c
original en anglais
http://www.youtube.com/watch?v=zN0eagebNi0