"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

19 mars 2009

Laïcité: attention aux e-mails, "arobase" vient des moines!

Ce matin, acte de charité : donnons un coup de main à nos grands amis de la religion laïque et débusquons-leur un signe religieux omniprésent, afin qu'ils puissent purifier l'environnement de cette atteinte honteuse à la sacro-sainte laïcité et sa déesse Raison
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moine copiste, enluminure


D'OU VIENT LE SIGNE @ UTILISE DANS LES ADRESSES E-MAIL ? ET COMMENT DOIT-ON L'APPELER ?

Les moines copistes du Moyen Age étaient loin de s'imaginer le succès de ce petit signe lorsqu'ils l'inventèrent comme abréviation graphique de la préposition latine ad (à, vers). Le d à cette époque était un rond terminé par une courbe vers la gauche. En écriture cursive, le a ET le d ont fini par se rapprocher et par ne plus former qu'un seul signe.
Plus tard, au 19ème siècle, les États-Unis l'ont récupéré pour noter le prix unitaire des marchandises : "2 chairs @ $ 20", d'où son appellation parfois de "a commercial." Petit à petit, il a cependant perdu son sens, et c'est précisément pour cette raison que les informaticiens ont commencé à l'utiliser dans leur langage. Comme le "at" américain servait aussi à localiser les choses, il a été choisi par Ray Tomlinson en 1971 pour indiquer la localisation des serveurs (ou boîte aux lettres) de courrier électronique. Son nom réel français est arobase, déformation de "a ron bas (de casse)", c'est-à-dire "a minuscule entouré d'un rond." Les Anglais, eux, l'appellent "at" (traduction littérale du ad italien). En néerlandais, on dit apestraart (queue de singe) et en suédois kanelbulle (bâton de cannelle).

in : trimestriel de la section "Brabant" de l'International Police Association (IPA), mars 2009, page 39


moine copiste, enluminure