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Les moines copistes du Moyen Age étaient loin de s'imaginer le succès de ce petit signe lorsqu'ils l'inventèrent comme abréviation graphique de la préposition latine ad (à, vers). Le d à cette époque était un rond terminé par une courbe vers la gauche. En écriture cursive, le a ET le d ont fini par se rapprocher et par ne plus former qu'un seul signe.
Plus tard, au 19ème siècle, les États-Unis l'ont récupéré pour noter le prix unitaire des marchandises : "2 chairs @ $ 20", d'où son appellation parfois de "a commercial." Petit à petit, il a cependant perdu son sens, et c'est précisément pour cette raison que les informaticiens ont commencé à l'utiliser dans leur langage. Comme le "at" américain servait aussi à localiser les choses, il a été choisi par Ray Tomlinson en 1971 pour indiquer la localisation des serveurs (ou boîte aux lettres) de courrier électronique. Son nom réel français est arobase, déformation de "a ron bas (de casse)", c'est-à-dire "a minuscule entouré d'un rond." Les Anglais, eux, l'appellent "at" (traduction littérale du ad italien). En néerlandais, on dit apestraart (queue de singe) et en suédois kanelbulle (bâton de cannelle).
in : trimestriel de la section "Brabant" de l'International Police Association (IPA), mars 2009, page 39