"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

18 juillet 2009

mariage: comment trouver le bon conjoint (1/2 - Orthodox Life)


Le mariage du tsar saint Nicolas II (Aleksandrovich) et de la tsarine sainte Aleksandra Fyodrovna
Tableau d'Ilya Repin, 1894.

ORTHODOX LIFE: Se trouver un conjoint Orthodoxe
http://www.asna.ca/articles/200609-04.html


Il n'est pas un seul choix dans notre vie séculière qui n'ait autant d'impact sur nos vies que le choix d'un conjoint. Un tel choix est intimement lié à la manière dont nous vivrons, notre métier, notre vie de famille, notre régime alimentaire, nos loisirs, et enfin, notre bonheur. C'est peut-être aussi le facteur le plus critique dans notre vie spirituelle. Les Écritures nous enseignent que mari et femme ne forment plus qu'une seule chair, et dès lors, l'unité de notre mariage et la pratique de notre foi en sont profondément liées.
Dans l'Évangile, la parabole du serviteur malicieux nous rappelle qu'en tant que Chrétiens, nous manquons souvent d'envisager avec le sérieux requis les questions vraiment importantes dans la vie. Le Seigneur loue le serviteur peu scrupuleux dans la parabole, car malgré le fait qu'il soit profondément malhonnête, il est suffisamment habile pour comprendre ce qui est important pour sa vie sur le long terme.
Comme Orthodoxes, nous devrions au moins être aussi sérieux que le serviteur de la parabole lorsqu'on en vient à la question critique du choix d'un conjoint. La foi Orthodoxe nous présente 2 voies alternatives pour notre vie : la vie dans la communauté d'une famille mariée, ou la vie dans la communauté d'un monastère. Contrairement à la pensée moderne, il n'y a pas de concept Chrétien de vie célibataire. Pourquoi en faudrait-il un? Pour le dire tout simplement, la vie esseulé est bien trop difficile, trop remplie de tentations, manque trop des influences correctives qu'apportera la vie en communauté, que ce soit de mariage ou monastique. Même les moines et moniales ne reçoivent pas la bénédiction pour devenir ermite avant qu'ils n'aient atteint un profond état de sainteté, ce que la plupart n'atteignent jamais. Notre vie ensemble nous fournit une école idéale pour gagner notre salut, avec l'aide d'autres. Que signifie cela pour ceux qui cherchent un conjoint?



1. Priez. Cela semble aller de soi, et pourtant, il est surprenant de voir combien de gens oublient de demander à Dieu de leur donner un conjoint. Lorsque nous prions, nous demandons à Dieu de nous placer sur le bon chemin; cela nous apporte comme bénéfice supplémentaire d'éviter de se retrouver sur les mauvais chemins, de nous sauver d'innombrables erreurs et coeurs brisés. Nous devrions de même solliciter pour cette recherche les prières d'autres fidèles, de moines, et des saints – en particulier sainte Xénia de Saint-Petersbourg.

2. Allez là où il y a des Orthodoxes. C'est un principe qui nous semble facile à comprendre lorsque nous voulons acheter des chaussures, de la viande, de la nourriture pour animaux, et pourtant c'est incroyable de voir comment nous oublions rapidement ça quand il s'agit de chercher un conjoint. Les signaux envoyés par les media sont si forts à cet égard, que c'est une idée répandue et partagée qu'on pourrait se trouver un conjoint Orthodoxe dans un bar, ou dans une fête nocturne d'université, ou dans un dortoir mixte à l'école. Il est bien plus probable que nous puissions trouver quelqu'un qui partage notre foi, nos buts, et notre vision de la vie – en bref, tout le sens de notre existence – dans un pèlerinage, à l'église, dans une retraite ou une visite à un monastère, ou en visitant d'autres paroisses. Un prêtre que je connais disait que la meilleure raison pour laquelle nous pourrions avoir des retraites et camps pour jeunes Orthodoxes, c'est pour permettre aux jeunes Orthodoxes de se rencontrer, d'apprendre à s'apprécier, et ensuite de se marier. Il était fou ou il avait raison?

3. Cultivez les amitiés orthodoxes. Qu'une telle amitié avec une autre personne Orthodoxe comme vous mène au mariage ou à la rencontre avec un futur conjoint, ou que cela ne le fasse pas, peu importe, cela vous confrontera de manière réelle à votre comportement et à vos attentes. Le monde nous remplit d'illusions à propos de "l'amour" (p.ex. envie, sexualité débridée, romantisme, ..); les amitiés Orthodoxes nous apportent un contrepoids à ces illusions. Saint Antoine le Grand, dans son désert d'Égypte, disait que viendrait un temps où le monde serait si démentiel que les gens voyant un homme normal le traiteraient de fou. Les Chrétiens Orthodoxes vivant isolés ressentent cela parfois, et cela peut être une tentation de désespoir, qui pousse à se cloîtrer (quand bien même on sait que ça ne rend pas heureux), ou de tomber dans l'illusion spirituelle. Sortir pour aller boire un café avec un ou deux amis fidèles peut, à cet égard, vraiment faire la différence.

4. Ne louvoyez pas. Nous devrions maintenir notre intégrité, et ne pas perdre de vue les buts que nous nous sommes assignés, car basés sur nos principes les plus profondément ancrés, les principes de notre Foi. Si se marier à un conjoint Orthodoxe est notre attente – de même que se marier avec quelqu'un parlant notre langue pourrait l'être – alors nous ne devons pas laisser cette priorité de côté en faveur de quelqu'un qui semble bien à première vue – un peu comme pour dire "ok, marrions-nous et vivons à l'autre côté de la planète! Marrions-nous quand bien même nous ne parlons pas la même langue, de sorte que nous ne savons pas communiquer mais nous trouverons bien un traducteur.. Si nous sollicitons la prière des saints et d'autres fidèles, demandons régulièrement conseil à notre père spirituel, et Communion souvent aux saints Mystères, le temps que ça prend importe peu : seul le résultat final compte.

Cette méthodologie s'applique aussi de manière différente à ceux qui sont mariés à des non-Orthodoxes : besoin de nos prières, nos pèlerinages, et les Saints Mystères. Mais c'est pour un autre article...

Fr G+


14 juillet 2009

Saint Nicodème de la sainte Montagne (vie, écrits, icônes)

Nicodème de la Sainte Montagne (OrthodoxWiki)
http://orthodoxwiki.org/Nikodemus_of_the_Holy_Mountain




Notre vénérable et Théophore père Nicodème de la Sainte Montagne – ou Nikodemos l'Hagiorite – fut un grand théologien et docteur de l'Église Orthodoxe, restaurateur de l'hésychasme, canoniste, hagiologue, et compositeur de poésie liturgique.

Saint Nicodème est né Nikolaos Kallivourtzis vers 1749 à Naxos, Grèce. En 1775, il devint moine à Dionysiou sur le Mont Athos. En 1777, saint Macaire de Corinthe lui rendit visite et lui donna 3 textes à éditer et réviser : la Philocalie, oeuvre magistrale sur la spiritualité monastique, un traité "Sur la Communion fréquente," et l'Evergetinos. Il composa aussi nombre d'oeuvres originales, telles que des vies de saints [..].
Saint Nicodème s'est endormi dans le Seigneur le 14/7/1809, et fut glorifié par l'Église Orthodoxe en 1955. Il est un saint local de la métropole de Paronaxia et de la Sainte Montagne de l'Athos. Son jour de commémoration est le 14 juillet.


source alopsis.gr



http://en.wikipedia.org/wiki/Nicodemus_the_Hagiorite
http://en.wikipedia.org/wiki/Nicodemos_the_Hagiorite

Saint Nicodème l'Hagiorite est un saint de l'Église Grecque Orthodoxe. Ce fut un moine qui composa de la littérature ascétique sur la prière, et influença la redécouverte de l'hésychasme, une méthode de prière contemplative datant de la période de l'empire romain d'Orient.

Biographie
Nikolaos Kallivourtsis, le futur saint Nicodème, est né en 1749 sur l'île de Naxos, qui faisait partie à l'époque de l'empire ottoman. Selon son biographe, il possédait "une grande acuité d'esprit, une perception profonde, une clarté intellectuelle, et une excellente mémoire," qualités qui furent vite remarquées par ceux qui l'accompagnèrent dans son étude. Il étudia d'abord sous la direction de son prêtre de paroisse puis passa à l'archimandrite Chrysanthos, qui était le frère de saint Cosmas d'Étolie. De là, il partit étudier à Smyrne, l'actuelle Izmir turque, où il étudia à l'académie qui allait plus tard être connue sous le nom d'Evangeliki. Il y étudia la théologie, de même que le grec ancien, le latin, le français et l'italien. Une persécution de la part des Turcs, qui régnaient à l'époque sur le monde grec, écourta ses études, et il rentra en 1770 à Naxos.
Nicolas rencontra saint Macaire Notaras quelques années après son retour à la maison, début d'une amitié de toute une vie. Ce fut peu après qu'il décida d'embrasser la vie monastique, suivant l'exemple de 3 moines qu'il avait rencontrés, Grégoire, Niphon et Arsenios. Ces hommes étaient venus du Mont Athos, qui avait été un important centre monastique durant plus de 700 ans, et ils persuadèrent Nicolas d'y aller lui aussi. Il y arriva en 1775, à l'âge de 26 ans.
Nicolas y prit le nom de Nicodème lorsqu'il fut tonsuré, coutume habituelle pour ceux qui ont abandonné le monde. Il y fut initié à la pratique de la prière hésychaste, une méthode qui implique le silence intérieur, un contrôle de la respiration, et la répétition de la "Prière de Jésus" (Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur). Nicodème s'aligna sur les moines appelés Kollyvades, qui cherchaient à raviver les pratiques Orthodoxes traditionnelles et la littérature patristique, et il passera le restant de sa vie à traduire et à publier ces oeuvres. Il composera lui-même aussi beaucoup d'oeuvres originales.
La plus célèbre de ces oeuvres, celle qu'il réalisa en coopération avec saint Macaire (Notaras) de Corinthe: saint Nicodème compila la Philocalie, qui devint une importante oeuvre de spiritualité monastique. Elle contient certains des enseignements de nombreux des anciens Pères du Désert.
Il publia aussi des éditions modernes d'autres écrits théologiques, tels que ceux de saint Syméon le Nouveau Théologien et saint Grégoire Palamas. De plus, il composa le Pedalion, un traité de droit canon, et l'Exomologetarion, un guide pour les confesseurs.
Une autre célèbre oeuvre de sa composition est le "Enchiridion de Conseils" (ou "Livre de conseils spirituels), de 1801. Ce manuel de vie religieuse, conçu tant pour le clergé que les laïcs, continue à être influent dans la vie spirituelle grecque actuelle. Il fut écrit par Nicodème suite à une suggestion de son cousin Ierotheos, qui venait récemment d'être élu évêque d'Euripos. Ce traité théologico-éthique démontre à la fois beaucoup de vision intérieure et un fin esprit scientifique, c'est un de ses plus importants livres.
Nicodème mourut le 14 juillet 1809 sur le Mont Athos, et fut canonisé par l'Église le 31 mai 1955. Sa fête est le 14 juillet.



à (re)lire : "la guerre invisible," extrait du manuel de vie spirituelle de saint Nicodème
http://stmaterne.blogspot.com/2007/03/s-nicodme-la-guerre-invisible.html

et bien d'autres textes & icônes :
http://stmaterne.blogspot.com/search/label/saint%20Nikod%C3%A8me%20l%27Hagiorite
http://stmaterne.blogspot.com/search/label/saint%20Nicod%C3%A8me%20l%27Hagiorite


Amis de l'Athos, une organisation sous la présidence du métropolite Kallistos (T. Ware) et patronage de s.e. le Prince de Galles
http://www.athosfriends.org

A l'occasion du bicentenaire de sa mort, exposé sur la vie et l'oeuvre de saint Nicodème l'Hagiorite, par Mme Vassa Kontouma-Conticello, maître de conférences à l’École pratique des hautes études et directrice scientifique de la bibliothèque de l’Institut français d’études byzantines