
(Введение во храм Пресвятой Богородицы)
Les deux Tabernacles
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Épître pour la Fête de l'Entrée de la Theotokos dans le Temple - Hébreux 9,1-7:
La première Alliance avait donc un rituel pour le culte et un temple terrestre. En effet, une tente fut installée, une première tente appelée le Saint, où étaient le chandelier, la table et les pains d’offrande. Puis, derrière le second voile, se trouvait une tente, appelée Saint des Saints, avec un brûle-parfum en or et l’Arche de l’Alliance toute recouverte d’or ; dans celle-ci un vase d’or qui contenait la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri et les tables de l’Alliance. Au-dessus de l’Arche, les chérubins de gloire couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais il n’y a pas lieu d’entrer ici dans les détails. L’ensemble étant ainsi installé, les prêtres, pour accomplir leur service, rentrent en tout temps dans la première tente. Mais, dans la seconde, une seule fois par an, seul entre le grand prêtre, et encore, ce n’est pas sans offrir du sang pour ses manquements et pour ceux du peuple. Le Saint Esprit a voulu montrer ainsi que le chemin du sanctuaire n’est pas encore manifesté, tant que subsiste la première tente. C’est là un symbole pour le temps présent : des offrandes et des sacrifices y sont offerts, incapables de mener à l’accomplissement, en sa conscience, celui qui rend le culte.
Les 2 Tabernacles, Héb 9,1-9, en particulier les versets 8-9 : "la première tente [..] est [..] un symbole pour le temps présent : des offrandes et des sacrifices y sont offerts, incapables de mener à l’accomplissement, en sa conscience, celui qui rend le culte."
Ouvrant la Fête, l'Église chante : "Aujourd'hui le monde entier déborde d'allégresse en cette radieuse Fête de la Mère de Dieu, élevant la voix et clamant : 'C'est celle qui est le tabernacle céleste!" Dans les 2 versets de l'épître aux Hébreux ci-dessus, l'Apôtre parle d'un sanctuaire ou tabernacle dans le désert (v. 1, 2), le premier arrangé par Moïse comme ordonné par Dieu : "Ils Me feront un sanctuaire, et Je demeurerai parmi eux" (Ex. 25,8). En donnant naissance à Dieu le Fils dans la chair, la Theotokos dévoile que tout comme elle, le sanctuaire du désert était un "type", une image du sanctuaire éternel, le tabernacle céleste.
Dans l'hébreux original, littéralement, tabernacle c'est une tente. L'Apôtre nous décrit les 3 divisions à l'intérieur de ce sanctuaire du désert : 1) une cour en plein air devant le tabernacle, où le Peuple de Dieu se rassemblait; 2) ensuite, derrière une tenture en protégeant l'entrée, se trouvait un espace dans la tente pour les prêtres et les lévites, espace dans lequel se trouvaient le chandelier, la table et les pains d'offrande, endroit appelé le sanctuaire ou lieu saint (Héb 9,2); et 3) tout au bout, séparé par une autre tenture, se trouvait la tente la plus intérieure, appelée le Saint des Saints (v. 3).
Cet antique agencement a influencé le plan du sol typique de la plupart des églises Orthodoxes, où le narthex est divisé en 2 parties devant une nef. Aux débuts du Christianisme, la partie intérieure et extérieure du narthex étaient séparées de la nef par une porte. Le narthex intérieur offrait un espace pour les catéchumènes, afin qu'ils puissent être séparés de l'assemblée lorsque le diacre proclamait "les portes, les portes..." La nef, où le Peuple de Dieu célèbre, et le Saint des Saints, où les prêtres officient, derrière l'iconostase et devant le trône, correspondent aux 2 parties intérieures de l'ancien tabernacle.
L'ancien Saint des Saints contenait "...un brûle-parfum en or et l’arche de l’alliance toute recouverte d’or ; dans celle-ci un vase d’or qui contenait la manne, le bâton d’Aaron qui avait fleuri et les tables de l’alliance...." (v. 4). Cet endroit très sacré et son équipement sont traités avec grand respect sur base de la théologie de la présence, qui amène à un vocabulaire qui enrichit notre vénération de la Mère de Dieu comme ultime tabernacle. Par elle, Celui Qui EST vient, Se présente, Se révèle aux fidèles. Celui que rien ne saurait contenir aime demeurer parmi les hommes. D'où la Vierge est appelée Platytera, celle dont le sein est plus grand que les cieux, celle que Dieu a sanctifiée, qui a contenu Dieu le Verbe, Lui que rien ne pouvait contenir.
Dans les rites du culte mosaïque, la fumée de l'encensoir en or était offerte par le Grand Prêtre, elle devait recouvrir le propitiatoire, au dessus des tables de témoignage, et préserver le Prêtre de la mort en présence de Dieu (Lév. 16,13). De la même manière, dans l'humanité reçue de la Vierge, Jésus le suprême Grand Prêtre offre Sa vie et embrasse la mort afin de vaincre notre mort éternelle et de nous gagner la vie.
La Mère de Dieu est elle-même appelée l'Arche. Anciennement, l'Arche, un coffre, contenait un pot en or dans lequel on trouvait de la manne, aliment périssable, mais la Vierge contient la Nourriture dont il est dit : "c’est Mon Père qui vous donne le véritable Pain du ciel. Car le Pain de Dieu, c’est Celui qui descend du Ciel et qui donne la vie au monde" (Jn 6,32-33).
Le bâton d'Aaron était fait de bois d'amandier – en hébreux, "le réveilleur", car c'est le premier arbre à fleurir au printemps. De Marie vient Jésus, la première floraison de la nouvelle Vie.
Les tables de l'Alliance, se trouvant aussi dans l'Arche, avaient été reçues par Moïse, et on y trouvait ce que littéralement en hébreux on lit "Les Dix Paroles" – l'Alliance de Dieu avec Son Peuple. Marie elle-même, étant l'Arche, contient Celui Qui est l'Ultime Alliance, le Verbe Vivant et Éternel de Dieu.
Exaltons tous Marie, celle que les prophètes avaient annoncée, un récipient, un bâton, une table, la sainte Arche.
