"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

25 mai 2010

Prière pour aller au Paradis (Marie Laforêt)

Le beau temps me remet l'âme au tempo de la poésie que j'affectionne tant. La chanson française "de variétés" n'a pas produit que des titres mièvres, inutiles, sales ou futiles, elle a aussi quelques perles. En voici une que la météo me rappelle :



Voir aussi ce beau diaporama avec cette chanson

Prière pour aller au Paradis (Marie Laforêt)
de Maïtèna Marie Brigitte Doumenach, dite "Marie Laforêt"



Il est un jardin
Enfoui au creux de ma mémoire
Un jardin bleu dans le matin
Où ont poussé des iris noirs
Un jardin dont j'ai tant rêvé
Oh qu'un jour je puisse y entrer
Me reposer à tout jamais
Près de la tombe abandonnée
De Laura.

Je saurai le seuil
Au bruit de la grille rouillée
L'endroit du puits sous les tilleuls
On y buvait des jours d'été,
En écartant les giroflées,
Les mousses sombres et glacées,
Les scolopendres effrayées,
Près de la tombe abandonnée
De Laura.

Oh je voudrais tant mourir en ce jardin
A l'ombre calme des grands pins
Que s'ouvrent enfin les roses
Closes
Depuis si longtemps.

Il est un jardin
Enfoui au fond de ma mémoire
Un jardin bleu quand vient le soir
Où ont poussé deux lauriers thyms
Un jardin où j'ai tant pleuré
Oh qu'un jour je puisse y entrer
Me reposer à tout jamais
Près de la tombe parfumée
De Clara

Nous aurons des rires
Comme des vols de passereaux
De grands rires clairs de jeunes filles
Des rires frais comme des ruisseaux
Comme des rires de gens heureux
Nous réinventerons le temps
Des jours où l'on avait le temps
De parler de jardins en fleurs
Et des choses du coeur.

Oh je voudrais tant revivre en ce jardin
A l'ombre calme des grands pins
Que s'ouvrent enfin les roses
Closes
Depuis si longtemps



source paroles

Et si le Seigneur ne voulait pour finir pas que je me remarie, à défaut d'achever mon parcours terrestre sous la dent des requins des mers du Sud, j'aimerais au moins qu'une fois mes enfants devenues grandes, Il m'accorde de finir mes jours dans ce paradis (de la lutte spirituelle) qu'est le Mont Athos...


MOUNT ATHOS: RENEWAL IN PARADISE