"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

24 juin 2010

Rome: découverte des plus anciennes fresques connues des saints Apôtres Paul, Pierre, André et Jean.

http://www.ilmessaggero.it/articolo.php?id=107675



Photo AP/Pier Paolo Cito
Catacombes de Santa Tecla: découvertes plus anciennes images des apôtres - ce sont les premières représentations de visages de Pierre, Paul, André et Jean


ROME (Juin 22) - «Ce sont les plus anciennes images des apôtres, elles sont de la fin du quatrième siècle." Ainsi, Fabrizio Visconti, surintendant des travaux archéologiques dans les catacombes de sainte Thècle à Rome a annoncé la découverte de fresques de Pierre, Paul, André et Jean, les premières représentations du visage des quatre apôtres.

Dans les catacombes de Saint-Thècle - avait écrit l'Osservatore Romano le 27 Juin 2009, quelques jours seulement après la découverte, - a été découverte plus ancienne image de saint Paul. La découverte a été faite grâce à l'utilisation des lasers, lors de la restauration des décors de la voûte d'un cubiculum (chambre funéraire, ndt), de même que les nouvelles images ont été trouvées, datant autour de la fin du quatrième siècle.

Cachées pendant des siècles sous une cave située dans un bâtiment datant des années 50'. Fabrizio Bisconti, surintendant des travaux archéologiques dans les catacombes de Santa Tecla à Rome, affirme que «Pour André et Jean ce sont les toutes premières représentations iconographiques, tandis que l'on avait déjà des représentations pour Pierre et Paul, mais jamais seuls et jamais comme icône."

Comme indiqué, les quatre tableaux se trouvent dans un cubiculum construit par une noble de la fin de l'Empire romain, qui a commandé la décoration de la tombe uniquement fondée sur des thèmes bibliques. La pièce et la structure de l'ensemble des catacombes sont situées dans un bâtiment datant des années 50', dont la construction n'a pas endommagé les vestiges archéologiques. "Comment peut-on être sûr qu'il s'agit des saints apôtres? Nous avons comparé les images avec des représentations des apôtres qui se trouvent à Ravenne, qui remontent à quelque temps après, et sont avec leur légende complète. Pierre, par exemple, est représenté avec une image stéréométrique et une calvitie naissante.

Comme souligné par Visconti, ces oeuvres sont une découverte archéologique majeure, mais "celui qui les a réalisées n'était sûrement pas un peintre très raffiné, au contraire, je dirais très amateur." Sur la vôute du cubiculum, il y a aussi des représentations d'une matrone romaine et "et d'un coffre qui semble imiter celui de la basilique de Saint-Paul, dont on sait qu'à la fin du quatrième siècle a été reconstruit un 'martyrium Paulinien', et d'autres sources nous disent que le plafond avait des poutres et une couverture de feuilles d'or."

"Le cubiculum - continue surintendant Visconti – imite un mausolée ou une basilique. On y trouve aussi l'image du collège apostolique avec le Christ au centre, au milieu des apôtres, comme cela a été souvent représenté dans les absides des basiliques de Rome. La matrone apparaît couverte de bijoux, elle est en prière avec sa fille."
"À la fin du quatrième siècle à Rome vivait saint Jérôme, qui fit promotion une sorte de quasi-ascèse monastique, y amenant plusieurs matrones de la ville. La femme qui a été enterrée dans ce cubiculum pourrait être une de ces aristocrates qui se sont converties au christianisme, puis se sont rendues en Terre Sainte pour voir les lieux des Apôtres. Puis, au retour, ont fait reproduire leurs images sur le tombeau. En tous cas, ces icônes sont les plus anciennes montrant l'entière figure de Pierre et Paul et, globalement, les plus anciennes de André et Jean. "



(fautes de traduction: courtesy by your host :-)

Découverte à Rome des plus anciennes icônes des apôtres
http://trendstop.rnews.be/fr/belga/1068/102524/decouverte-a-rome-des-plus-anciennes-icones-des-apotres.aspx
http://fr.news.yahoo.com/64/20100623/tcu-dcouverte-des-plus-anciennes-icnes-r-968b4de.html


Les icônes les plus anciennes représentant les apôtres, datant de la fin du IVe siècle, ont été découvertes dans les catacombes de Santa Tecla à Rome, a révélé mardi le surintendant des fouilles archéologiques de ce site, Fabrizio Visconti.

Ces icônes de Pierre, Paul, André et Jean se trouvent au plafond d'une petite chambre funéraire dans les tons ocres et rouges située dans les catacombes de Santa Tecla, elles-mêmes situées à environ 500 mètres de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, l'une des quatre basiliques majeures de la capitale italienne, où se trouve la sépulture de Saint-Paul. "Cette découverte démontre l'introduction et la diffusion du culte des apôtres aux origines du christianisme", a expliqué à la presse Barbara Mazzei, directrice de la restauration de cette chambre funéraire, au cours d'une visite organisée par le Vatican. "Pour André et Jean, il s'agit des plus anciennes représentations", tandis que l'on connaissait déjà des représentations de l'apôtre Pierre datant de la moitié du IVe siècle, mais "jamais seul sur une icône", a souligné M. Visconti. La découverte de l'icône de Paul, avait, elle, été déjà révélée il y a un an par l'Osservatore romano, le quotidien du Vatican. Les découvertes, réalisées à l'occasion de la restauration de ces catacombes après deux ans de recherches, ont été rendues possibles grâce à l'utilisation d'une technique au laser inédite qui a permis de se débarrasser du dépôt de calcaire recouvrant les fresques. (VIM)






notes sur la dépêche d'agence de presse et l'article italien: D'abord, ce ne sont pas des icônes mais des fresques. Tant le concept que la technique sont radicalement différents.
Ensuite, m. Visconti est emporté par son élan patriotique au point d'en oublier un petit détail : l'origine des Icônes. Ce n'est pas à Rome qu'on la trouve, mais en Terre Sainte. Et dès lors, ceci ne saurait en aucun cas être "les premières icones de saint Pierre, Paul, André et Jean" ou même des 2 derniers, puisque c'était reproduire des sujets déjà existants depuis.. au moins 3 siècles
Et enfin, comme on le voit à nouveau, l'archéologie amène parfois bien des surprises, et il faut à certains des trésors de science de la rhétorique pour arriver à faire croire aux gens autre chose que ce qui se découvre démontre, ou pour éviter que les gens ne se rendent compte qu'on leur avait raconté des bobards jusqu'à présent. Comme cette histoire du culte des Apôtres. Ah qu'il est agréable de lire ce commentaire
sur l'anticité du culte des apôtres, car propos tenus par une dame travaillant pour le compte du vatican! C'est pas mal qu'ils commencent à le découvrir en 2010. Il suffit pourtant de se tourner vers les saints Orthodoxes dont l'Histoire a légué à l'Humanité les Actes de martyre, tels que saint Cyprien de Carthage ou saint Polycarpe de Smyrne ou tant d'autres depuis les Pères Apostoliques. Et de lire l'historique du Canon de la Liturgie de l'Occident Orthodoxe, Canon qui s'est enrichi de saints, depuis ses origines (dont saint Justin le philosophe-martyr parle, au milieu du 2ème siècle, à Rome justement) jusqu'à sa formalisation par saint Grégoire le Grand avant 604. On voit que dès les tous débuts de l'Église, les saints étaient repris dans la vénération cultuelle, liturgique et pas seulement populaire. De fil en aiguille, peut-être qu'ils finiront par comprendre le sens réel et sotériologique de la formule "extra Ecclesiam, nulla salus," qu'ils avaient repiquée à saint Cyprien de Carthage (De l'Unité de l'Église, ch 4; Epistula, 4,4; etc, aussi explicité par saint Cyril d'Alexandrie) pour l'inclure dans leur conciliabule du Latran en 1215 jusqu'à persister avec Lumen Gentium (ch 7) et le "Dominus Iesu" de Ratzinger en 2000, et tant d'autres textes postérieurs. Ils finiront peut-être un jour par découvrir qu'est-ce que le Salut, qui étaient vraiment les Apôtres, et leur mission, et leur place dans l'Église par rapport à la place du Christ... C'est tout le bien qu'on peut et doit leur souhaiter, à ces dirigeants de religion. Car nul ne saurait bâtir une maison sur le sable mouvant, nous rappelle le Christ; et le mensonge et l'erreur, si c'est pas du sable mouvant, qu'est-ce que c'est alors?






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