"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

21 mai 2011

Bienheureux ceux qui aiment la paix (Origène)


Ensuite, vous remarquerez une troisième sorte de pacifiques, ceux qui restent familiers de l'Écriture voient la paix qui l'imprègne, et la communique à ceux qui cherchent vraiment la vérité et sont vraiment avides d'apprendre.
Origène d'Alexandrie, Commentaire sur Matthieu

19 mai 2011

Clergé & connaissance nécessaire des saintes Écritures (saint Tikhon de Zadonsk)



Certains diacres et prêtres semblent incapables de lire convenablement les Écritures. Il est évident que soit ils ne possèdent pas de Bible, ou ne sont pas familiers avec la Bible et ne la lisent pas, négligeant ainsi leur propre salut et celui du peuple qui leur est confié. La volonté du Père Céleste nous est révélée dans le Nouveau Testament, par Son Fils bien-aimé. Sans connaître cela, impossible d'accomplir cette volonté.

saint Tikhon de Zadonsk

18 mai 2011

Motards en prière: Russie, le motoclub "Loups de Nuit" à la Liturgie patriarcale



Le clergé bénit les motards de Moscou pour la nouvelle saison de route
Des motards ont reçu la Communion du Patriarche à l'Office du Grand Jeudi
http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=8397

Moscou, 21 Avril 2011, 17:07, Interfax - Les motards de Moscou ont déplacé l'ouverture de leur saison de route du Carême vers Pâques, le 24 avril.
"Cette décision résulte de l'attachement croissant de nombre de motards envers l'Église," a déclaré le président du groupe des motards "Nochnye Volki" ("Loups de Nuit"), Alexader Zaldostanov (Khirurg), ce jeudi à Interfax-Religion.
Les prêtres Orthodoxes invités à la cérémonie d'ouverture s'adresseront aux motards et béniront leurs motos.
Zaldostanov et ses copains ont participé à l'Office patriarcal à la cathédrale du Christ Sauveur, le Grand Jeudi. Les motards ont reçu la Communion et la bénédiction du patriarche Kirill.

Les Loups de Nuit et le premier ministre Putin (2009)
http://02varvara.wordpress.com/2009/07/08/prime-minister-putin-and-the-nochnye-volki-night-wolves-m-c-a-rally-for-the-russian-black-sea-fleet/

Le premier ministre Vladimir Putin avec Aleksandr Zaldostanov ("Le chirurgien"), président des "Nochnye Volki" (Loups de Nuit), le club motard de Moscou. Les ailes de cuir font survoler la route!




Moleben pour l'ouverture de la saison moto 2008
http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=24066

Les membres du club motard "Loups de Nuit" ont demandé un moleben (office d'intercession) pour l'aide de Dieu au cour de la nouvelle saison de route, à célébrer devant l'icône Hodigitria de la Mère de Dieu, le Dimanche des Rameaux, dans l'église de la Sainte Trinité, dans le faubourg Khoroshevo à Moscou. Quelque 50 motards ont prié pendant l'Office qui a été célébré après la Divine Liturgie, afin que Dieu leur accorde une nouvelle saison favorable. Le moleben a été célébré par le père Georgy Ryabykh, secrétaire du département des affaires extérieures du patriarcat de Moscou pour les relations entre Église et société civile.
Le p. Georgy a comparé les motards aux "bogatyrs", les héros épiques russes. "Mon voeux le plus sincère est que vous serez de cette race d'hommes qui n'ont pas peur de se lever pour ce qui est juste et bon. Ce n'est qu'alors que puissance et force ont leur justification, sinon elles sont destructives," dit p. Georgy. Il a aussi insisté qu'il était impossible de protéger le bon sans l'aide de Dieu, rapporte le site internet du patriarcat de Moscou.
A la fin du moleben, le président du club motard, Aleksandr (surnommé "le chirurgien") a déclaré "nous savons que le bonheur, l'argent et la prospérité ne sont vraiment rien sans la bénédiction de Dieu et l'aide du Seigneur. Si nous n'avons pas Dieu, nous coulerons dans l'abîme comme le Titanic. Nous voulions venir à l'église pour prier et recevoir les bénédictions divines avant l'ouverture de la saison, afin que nous évitions les accidents, si possible. Dès lors, nous avons choisi le Dimanche des Rameaux comme premier jour de notre saison de route cette année."
Le club de motard "Loups de Nuit" a été fondé en Russie vers la fin des années 1980. En 1999, le club a établi un centre motard à Moscou. Il y a des sections du club dans 32 régions (oblasts) de Russie, en Ukraine, Biélorussie, Lettonie et Allemagne.



Ukraine, USA, etc, un peu partout, le clergé Orthodoxe célèbre des offices de bénédiction pour des groupes de motards




Un hiéromoine motard

Le père Peter Prebble, du St. Columba of Iona Orthodox Monastery



en pèlerinage le 11/9/2010 à Asten (NL), avec ma vieille bécane de 1981 - le cuir est quand même plus sûr et confortable pour rouler que le sakkos, surtout sur 600km :-)




Un vieil Orthodoxe Grec de la région de Charleroi me racontait qu'avant de devenir métropolite, mgr Panteleimon y était prêtre de paroisse et allait parfois comme passager de moto de maison en maison pour les bénédictions, visites de malades, etc.



17 mai 2011

Dieu S'est fait pauvre pour nous enrichir (Origène)

"Et Moi, pauvre et dans la misère!" (Psaume 70,6). C'est le Christ qui prononce ces paroles. Le Christ qui S'est librement fait pauvre par amour de l'humanité, afin de nous rendre riches.
Origène d'Alexandrie, fragment du Commentaire sur les Psaumes

16 mai 2011

800.000 visiteurs pour le blog Saint-Materne au 15/5/2011


merci pour votre fidélité depuis mars 2006. Ce blog me demande beaucoup d'énergie, et mon manque de sagesse se remarque dans mes commentaires ou le choix des articles à traduire. J'essaie de faire de mon mieux, mais n'y arriverai pas sans vos prières.

En attendant, malgré les tempêtes qui n'en finissent pas de secouer ma vie depuis 2007


cette barque flotte encore, et j'ai pu reprendre le gouvernail de ce blog depuis quelques mois

gloire à Dieu en toutes choses

15 mai 2011

Dimanche du Paralytique (Archimandrite Panteleimon P. Lampadarios, vicaire patriarcal d'Alexandrie)

http://www.orthodoxresearchinstitute.org/resources/sermons/lampadarios_sunday_paralytic.htm




La vie du paralytique, qui attendait à la piscine aux brebis, appelée Bethesda en hébreu, était dramatique. Durant 38 ans, il s'était trouvé là, paralysé et abandonné. Seul, au milieu de tant de malades et de compatriotes, attendant patiemment le mouvement miraculeux des eaux, qui guérissait la première personne qui alors s'y baignait. Dans cet environnement, le Christ rencontre le paralytique. Dieu rencontre Sa créature. Le Dieu-homme rencontre l'homme.

Le Christ l'approche avec une intention philanthropique et demande au paralytique : "veux-tu guérir?" Le Seigneur demande avec discrétion, afin de guérir. Avec amour Il le cherche, afin de sauver.

Le paralytique attendait patiemment depuis 38 ans, et ses espoirs ne s'étaient jamais évanouis, il n'avait jamais cessé de croire, il n'avait jamais abandonné. Il attendait, bien que tous ses amis et proches l'avaient abandonné. Tout le monde était reparti, vers sa maison, son travail, sa famille, parce qu'ils voyaient que rien ne se produisait. Ils avaient probablement essayé en vain de l'aidé, de le jeter à la piscine. Mais d'autres, plus empressés, avaient été guéris, et lui il restait malade. Leur foi et leur espérance s'étaient évanouies, et ils l'avaient abandonné. Le paralytique exprime sa complainte au Christ en disant "Seigneur, je n'ai personne pour m'aider."

Seigneur, je n'ai personne! Pas de parents! Pas d'amis! Pas de compatriote qui voudrait bien rester auprès de moi! Je suis resté seul, dans la solitude de ma maladie et de mes souffrances, et pas moyen de trouver quelqu'un qui voudrait m'aider!

Chaque jour, les 5 galeries de la piscine de Bethesda étaient pleines de foules et d'invalides, mais peu importe, personne ne voulait compatir aux souffrances du paralytique. Comme de nos jours, des millions de gens souffrent de diverses maladies corporelles ou spirituelles, et tous d'une seule voix s'écrient "Seigneur, je n'ai personne pour m'aider!" Les maladies, qui tourmentent l'homme et lui apportent dépression et affliction; isolement et solitude; et l'homme s'écrie d'une voix forte : "Seigneur, je n'ai personne pour m'aider!"

L'affliction et la douleur sont entrelacées avec notre vie. La richesse et les biens matériels n'empêchent pas leur invasion de notre vie. Elles nous arrivent par les malaises et maladies de ceux qui nous sont chers. Elles nous arrivent par l'ingratitude des amis et des proches. Elles nous arrivent par la calomnie et les moqueries endurées. Elles nous arrivent par la suspicion et les incompréhensions. Elles nous arrivent quand notre travail et nos services rendus ne sont pas reconnus. Par des sentiments repoussés, et des espoirs jamais comblés. L'affliction et la douleur se présentent à la vie de tout un chacun, et frappent à nos portes. Elles ne font pas la différence entre qui que ce soit, ou quelque société, condition ou statut social. Elles ne font pas de distinction entre le pauvre et le riche, l'érudit ou l'illettré.

Le paralytique de la péricope évangélique de ce jour, a mené une vie pécheresse. Le Seigneur ne Se satisfait pas de seulement le guérir physiquement. Les péchés du paralytique l'ont ruiné. Il serait bon de le guérir, mais avec un préalable, qu'il ne pèche plus.

Le péché et la manière prodigue de vivre sont les raisons des différentes tribulations de l'homme. Nos souffrances morales et familiales ont leurs racines dans nos propres désirs. Nous les provoquons par notre propre comportement déraisonnable et nos actions pécheresses. C'est pour cela que notre Seigneur dit au paralytique : "Tu es guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive pire encore," en d'autres termes, à présent que tu es guéri, veille bien à ne plus mener une vie pécheresse, sinon il t'arrivera pire encore.

Hélas, bien que nous tous, nous sachions que ce conseil est logique et vrai, nous tendons à l'enfreindre. Nous permettons à notre orgueil de surpasser notre raison. Nous prenons le risque de participer à des amusements amoraux, de l'alcoolisme, du tabagisme, de longues soirées à taper la carte, des relations sexuelles hors mariage, et nous avons pour calamiteuses fréquentations des gens mauvais.

Bien qu'ayant promis de ne plus pécher, combien de fois ne nous sommes-nous pas retrouvés pris dans les mortelles tentacules du péché? Combien de fois, alors que nous avions la volonté ferme de résister à nos désirs pécheurs, n'avons-nous pas dès les premiers instants abdiqué devant les passions de la chair? Combien de fois ne nous sommes-nous pas crûs forts, mais démontrés faibles?

Si l'âme n'est pas dans la grâce de Dieu, le péché prévaudra toujours. Le péché écrase et humilie l'homme. Le prophète et roi David dit "Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs; si le Seigneur ne garde la ville, en vain la garde veille." (Ps 127,1)

Lorsqu'un homme pèche, il pèche avec une volonté malade, sans force morale. Ainsi l'homme qui devient esclave du péché, est comparé à un navire ingouvernable, qui aurait perdu son gouvernail, son compas, son ancre. Cette condition fait de l'homme un paralytique au plan spirituel et corporel. A la fin, il est écrasé par la mort elle-même. Saint Paul, le grand Apôtre des nations, disait "le salaire du péché, c'est la mort" (Rom. 6,23). "Que je suis misérable, et qui me délivrera de ce corps de mort?", et il répond que cela se passera "par notre Seigneur Jésus-Christ" (Rom. 7,24-25), parce que "la grâce de Dieu est la vie éternelle" (Rom. 6,23).

Et vraiment, mes bien-aimés, le péché ne sait être vaincu qu'avec l'aide de la grâce de Dieu. Notre Seigneur nous en a assurés, en disant "sans Moi, vous ne pouvez rien" (Jn 15,5).

Mes bien-aimés en Christ,

Aujourd'hui, nous ne trouvons pas de mots appropriés pour exprimer la théologie de saint Paul, qui avait proclamé que Dieu nous avait montré Son amour, car alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous (Rom. 5,8) afin de nous offrir l'adoption filiale (Gal. 4,5), pour que nous puissions devenir héritiers de Dieu, co-héritiers de Jésus-Christ (Rom. 8,17). Luttons dès lors pour nous débarrasser de notre vie pécheresse de paralytique vivant dans la mort spirituelle. Et avec la grâce de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, le Ressuscité, recevoir la guérison pour notre âme et notre corps, devenant une personnalité intègre en Christ; et que notre vie toute entière soit une doxologie à la gloire de Dieu.
Amen.
Archimandrite Panteleimon (à l'époque de l'homélie, ensuite il est devenu archevêque du Ghana, d'où la photo ci-dessous)


Évangile pour le 4ème dimanche de Pâques, dimanche du Paralytique : saint Jean 5,1-15
Après cela, il y eut une fête des Juifs et Jésus monta à Jérusalem. Or il existe à Jérusalem une piscine Probatique, qui se dit en hébreu Bethesda et qui a cinq portiques. Sous ces portiques gisaient une multitude d’infirmes, aveugles, boiteux, impotents, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur se lavait par moments dans la piscine et agitait l’eau; le premier alors à y entrer, après que l’eau avait été agitée, recouvrait la santé, quel que fût son mal. Il y avait là un homme qui était infirme depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant étendu et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit: "Veux-tu guérir?" L’infirme lui répondit: "Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine, quand l’eau vient à être agitée; et, le temps que j’y aille, un autre descend avant moi." Jésus lui dit: "Lève-toi, prends ton grabat et marche." Et aussitôt l’homme recouvra la santé; il prit son grabat et il marchait. Or c’était le sabbat, ce jour-là. Les Juifs dirent donc à celui qui venait d’être guéri: "C’est le sabbat. Il ne t’est pas permis de porter ton grabat." Il leur répondit: "Celui qui m’a rendu la santé m’a dit: Prends ton grabat et marche." Ils lui demandèrent: "Quel est l’homme qui t’a dit: Prends ton grabat et marche?" Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était; Jésus en effet avait disparu, car il y avait foule en ce lieu. Après cela, Jésus le rencontre dans le Temple et lui dit: "Voilà tu as recouvré la santé; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire encore." L’homme s’en fut révéler aux Juifs que c’était Jésus qui lui avait rendu la santé.