"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

27 mai 2011

26 mai 2011

Vicariat de Rite Orthodoxe Occidental officialisé au Synode EORHF 2011 (patriarcat de Moscou)



http://www.russianorthodoxchurch.ws/synod/eng2011/20110517_ensoborconclusion.html



Le Synode de l'Église Orthodoxe russe hors frontières, qui a commencé le 10 mai 2011, s'est achevé ce jour par la célébration de la Divine Liturgie à la cathédrale synodale de la "Vierge du Signe" à New York (USA), marquant le 4ème anniversaire de la signature de l'Acte de Communion Canonique, et le proche anniversaire de l'intronisation de son éminence le métropolite Hilarion d'Amérique de l'Est et de New York, premier hiérarque de l'Église Orthodoxe hors frontières. A la fin de cette Liturgie, son éminence l'archevêque Marc de Berlin et d'Allemagne a félicité vladyka Hilarion, lui souhaitant l'aide divine dans ses tâches pastorales.

Le Synode épiscopal a étudié les propositions d'une commission spéciale, consistant en mgr Marc, le protopresbytre Valery Lukianov et le diacre André Psarev, et apporté quelques amendements aux règles de fonctionnement de l'Église Orthodoxe russe hors frontières.

Après avoir écouté un rapport de l'archevêque Marc, superviseur de la Mission ecclésiastique russe à Jérusalem, le Synode a nommé l'igoumène Tikhon (Amelchenya) comme chef de la mission.
Après avoir écouté la lecture d'une lettre de son éminence le métropolite Kliment de Kaluga, le Synode a établi un Conseil de Publication pour l'Église Hors Frontières, nommant sa grâce l'évêque Agapit comme président.

Le Synode a reçu une lettre de son éminence le métropolite Alexander d'Astanai et Kazakhstan, demandant que l'icône miraculeuse Kursk-Root de la Mère de Dieu y soit amenée. Le Synode a accédé à la requête de son éminence et offert qu'une délégation de l'EORHF accompagnera l'icône à Semirechiye du 19 au 23 septembre 2011. Après quoi, elle visitera le diocèse de Kursk le 23 octobre 2011.



Sa grâce l'évêque Peter de Cleveland a été relevé de sa charge de trésorier du Synode des Evêques. Le Synode a exprimé sa reconnaissance pour tout son travail accompli, et a recommandé que l'évêque Peter rester conseiller auprès du conseil financier du Synode des Évêques. Eugene Grigoriak a été nommé trésorier du synode.

A la demande du président du conseil des évêques, sa grâce l'évêque Gabriel de Montréal et du Canada a été élevé au rang d'archevêque.

L'appartenance au Synode des Évêques a aussi été fixée : en plus du métropolite Hilarion comme président, l'archevêque Mark de Berlin et d'Allemagne a été nommé premier vice-président; son éminence l'archevêque Kyrill de San Francisco et d'Amérique de l'Ouest, secrétaire; l'archevêque Gabriel et l'évêque Peter. Sa grâce l'évêque Michael de Genève et d'Europe occidentale, et sa grâce l'évêque John de Caracas et d'Amérique du Sud ont été nommés membres auxiliaires du Synode des Évêques.



Sur proposition du président du Synode, un Vicariat de Rite Occidental a été créé. Sa grâce l'évêque Jérôme de Manhattan a été nommé assistant auprès du premier hiérarque de l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières [EORHF] pour administrer ces communautés.

Le Synode a entendu un rapport de chacun des évêques en charge à propos de leurs diocèses. Les vénérables archipasteurs de l'EORHF ont aussi écouté un rapport de son éminence l'archevêque Justinian, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis d'Amérique.

Comme de coutume dans l'EORHF, à la fin du Synode des Évêques de 2011, une réunion plus large a eu lieu, où l'on a discuté de questions administratives, les hiérarques présentant des requêtes pour des distinctions honorifiques pour des membres du clergé et des laïcs de l'Église.

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L'évêque Jérôme de Manhatan.

Habituellement revêtu en habits épiscopaux de rite oriental puisqu'il a fait tout son cursus et été ordonné dans ce rite, le voici dans son nouveau rôle de superviseur des communautés canoniques de Rite Occidental dans l'EORHF, c-à-d sous omophore du Patriarcat de Moscou.

25 mai 2011

Les enfants à l'église (p. Schmemann)


http://www.pravmir.com/children-and-church/


En règle générale, les enfants aiment venir à l'église, et cette attirance instinctive, cet intérêt pour les offices religieux, est le fondement sur lequel nous devons construire notre éducation religieuse. Lorsque des parents s'inquiètent que des enfants puissent se lasser parce que les offices religieux seraient longs et ennuyeux pour eux, habituellement et inconsciemment, c'est leur propre préoccupation qu'ils expriment, et non pas ce qui concerne leurs enfants. Car les enfants pénètrent bien plus facilement que les adultes dans le monde du rituel, du symbolisme liturgique. Ils ressentent et apprécient l'atmosphère de nos offices liturgiques. L'expérience de la sainteté, le sens de la rencontre avec Quelqu'Un Qui est au delà de la vie quotidienne, ce mystère trépidant qui est à la racine de toute religion et qui est au coeur de nos offices, tout cela est bien plus accessible à nos enfants qu'à nous. "A moins de redevenir tels des petits enfants," ces paroles s'appliquent à la réceptivité, à l'ouverture d'esprit, au naturel, que nous perdons lorsque nous grandissons et quittons l'enfance.



Combien n'ont-ils pas consacré leur vie au service de Dieu via l'Église parce que de leur enfance, ils avaient conservé leur amour pour la maison de la prière rituelle et la joie de l'expérience liturgique! Dès lors, le premier devoir des parents et des éducateurs c'est de ne pas empêcher les petits enfants (Mt 19,14) de venir à l'église. C'est à l'église avant tout autre lieu que les enfants doivent entendre la Parole de Dieu. Pendant l'enfance, nous avons la capacité de comprendre, non pas intellectuellement, mais de tout notre être, qu'il n'y a pas de plus grande joie sur terre que d'être à l'église, de participer aux offices liturgiques, de respirer le parfum du Royaume des Cieux, qui est "la joie et la paix du Saint Esprit."



La participation à la vie de l'église devrait être complémentarisée dès les plus jeunes années d'enfance par une atmosphère à la maison qui précède et prolonge celle de l'église. Prenons le dimanche matin. Comment un enfant pourrait-il sentir la sainteté du jour et de ce qu'il verra à l'église si ce matin-là, tout ce qu'il voit à la maison, c'est le brouhaha de la radio et de la télévision, des parents qui furment et lisent la gazette, dans une ambiance globalement profane? La participation liturgique à l'église devrait être précédée par ce sentiment d'être appelés à se rassembler, dans une solennité et une paix palpable. L'allumage de bougies veilleuses devant les icônes, la lecture des textes bibliques de la liturgie, des vêtements propres, une maison mise en ordre et avec un petit air festif – bien trop souvent, les parents ne réalisent pas à quel point tous ces détails forment la conscience religieuse de l'enfant, l'imprégnant à un point tel qu'aucune tribulation future ne pourra plus rien lui en effacer. La veille des dimanches et des jours de fête liturgique, pendant le Grand Carême, les jours où nous nous préparons à la confession et à la Communion, la maison devrait être le reflet de l'Église, elle devrait être illuminée de la lumière que nous ramèneront de la Liturgie.



Voyons à présent la question de la catéchèse. Il me semble évident qu'organiser des cours de soi-disantes "écoles du dimanche" pendant la Divine Liturgie est en contradiction flagrante avec l'esprit de l'Orthodoxie. La Liturgie dominicale est le joyeux rassemblement de la communauté paroissiale, et l'enfant doit connaître et expérimenter cela bien longtemps avant d'être à même de comprendre la profonde signification de ce rassemblement. Il me semble que le choix du dimanche pour la catéchèse ecclésiale n'est pas très opportun. Le dimanche est avant tout un jour liturgique. Dès lors, il devrait être centré sur l'Église et sur la Liturgie. Il serait bien mieux d'organiser la catéchèse le samedi, avant la Vigile ou les Vêpres.



L'argument prétendant que les parents ne savent pas et n'amèneront pas leurs enfants 2 fois par semaine à l'église, c'est tout au plus admettre leur indolence et leur négligence pécheresse face à ce qui est important pour leur enfant. Le samedi soir est le commencement du dimanche, et il devrait être sanctifié liturgiquement autant que le dimanche matin. Pourquoi donc dans toutes les églises Orthodoxes du monde, on célèbre des vêpres ou une vigile le soir de la veille de jours de fêtes et les dimanches? Il n'y a pas de raison que nous ne puissions arranger notre vie ecclésiale selon le principe : école – Vêpres – Liturgie, et où l'école catéchétique serait pour les enfants la préparation essentielle et l'introduction au Jour du Seigneur, à Sa Résurrection.

24 mai 2011

Qu'est-ce qu'un évêque, à quoi sert-il?

A. Un organisateur de festivités à caractère religieux?

Un responsable d'un club ethnique de nostalgiques installés dans un pays "étranger"?


Est-il là pour implanter des centres culturels exotiques?

Est-il là pour inculquer des coutumes culturelles de la Russie du 19ème siècle, ou de la Grèce du 15ème siècle, aux habitants de ces innombrables pays à travers la planète qui n'ont rien à voir avec ces 2 pays-là?

OU

B. Est-il le successeur des disciples des Apôtres, envoyé pour prêcher le saint Évangile et annoncer le Christ Ressuscité au monde ici, où Dieu l'a placé?


Seule la réponse B est bien entendu la bonne. Mais ça ne concerne pas que les évêques : prêtres, diacres, lecteurs, etc, et tous les fidèles, TOUS sont concernés. Ce n'est jamais que le Christ qui le dit – voyez l'évangile, encore et toujours.

23 mai 2011

Les attraits du mensonge déguisé en vérité (saint Irénée de Lyon, p. Joshua)



En effet, l'erreur ne se présente jamais sous sa forme nue, de peur qu'étant ainsi exposée, elle serait reconnue. Mais elle est habilement revêtue d'une apparence de vraisemblance, plus attirante, de sorte que par cette apparence, elle puisse sembler être plus vraie que la vérité aux yeux de l'ignorant.
saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, préface §2




"[..] sois profondément Chrétien Orthodoxe, et étudie, et reste proche de ton prêtre Orthodoxe, et des moines et moniales Orthodoxes, et alors, tu connaitra TOUJOURS ce qu'est l'enseignement Orthodoxe que le Saint Esprit veut partager avec l'humanité toute entière! Apprend à bien connaître l'histoire de l'Orthodoxie! [..]"
Hiéromoine Joshua