Si nous nous soumettons à la vie matérialiste, et ne nous adonnons pas à une vie en Christ, pour finir, nous serons nous aussi sujet à l'affliction, l'acédie, le désespoir, la crainte de perdre les biens, et l'aliénation.
J'ai beaucoup médité sur les désastres qui ont frappé divers endroits de notre planète. Nous voyons de terribles tremblements de terre, des inondations et tempêtes dantesques, la rapide fonte des calottes glaciaires, et de nouvelles maladie que la science médicale n'avait jamais rencontrées. Nous qui vivons sur cette planète Terre, nous recevons une leçon d'humilité, en découvrant que toute notre science, toute notre technologie, finalement, sont incapables de résister face aux ravages de la nature. Nos digues ne parviennent pas à contenir les inondations, nos bâtiments ne résistent pas aux énormes tremblements de terre, notre technique de lutte contre les incendies ne parvient pas à maîtriser les gigantesques feux qui ravagent tout, et alors même que nous pensions être capables de guérir toute maladie, nous en découvrons des nouvelles qui semblent défier l'expertise médicale. Avec la chute de l'Union Soviétique, nous avions annoncé fièrement qu'une nouvelle ère de paix allait régner. Nous nous sommes bien trompés.
Que signifie donc tout cela? Pourquoi Dieu permet-Il à toutes ces calamités de nous frapper? Notre plus jeune moine, père Moïse, un natif du Mississippi, faisait remarquer hier que les pires des catastrophes qui avaient frappé notre nation semblaient concentrées sur ce qu'on appelle la "Bible Belt" (*). Alors où donc est Dieu dans tout ça?
La bonne question devrait plutôt être celle-ci : où donc en sommes-nous avec Dieu? À une époque d'omniprésence du matérialisme, de l'athéisme et de l'égocentrisme, est-il si étonnant que la nature soit en rébellion conte nous? C'est un peu comme si la planète essayait de nous en expulser, comme un vomissement. Créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous nous sommes dressés contre Lui. Nous L'avons enlevé de la place centrale dans nos communautés, et dans notre vie de famille. Pour peu que nous croyions encore en Lui, nous avons donné à Dieu une place secondaire dans notre vie quotidienne. Où est Dieu? Nous Lui avons demandé de nous laisser tranquiles!
Seigneur, prends pitié
Higoumène Tryphon