"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

23 juillet 2011

Dieu, matérialisme, spiritualité, athéisme et catastrophes naturelles (hiéromoine Tryphon, EORHF)

http://morningoffering.blogspot.com/2011/05/friday-may-13-2011-april-30-2011-third.html


Si nous nous soumettons à la vie matérialiste, et ne nous adonnons pas à une vie en Christ, pour finir, nous serons nous aussi sujet à l'affliction, l'acédie, le désespoir, la crainte de perdre les biens, et l'aliénation.

J'ai beaucoup médité sur les désastres qui ont frappé divers endroits de notre planète. Nous voyons de terribles tremblements de terre, des inondations et tempêtes dantesques, la rapide fonte des calottes glaciaires, et de nouvelles maladie que la science médicale n'avait jamais rencontrées. Nous qui vivons sur cette planète Terre, nous recevons une leçon d'humilité, en découvrant que toute notre science, toute notre technologie, finalement, sont incapables de résister face aux ravages de la nature. Nos digues ne parviennent pas à contenir les inondations, nos bâtiments ne résistent pas aux énormes tremblements de terre, notre technique de lutte contre les incendies ne parvient pas à maîtriser les gigantesques feux qui ravagent tout, et alors même que nous pensions être capables de guérir toute maladie, nous en découvrons des nouvelles qui semblent défier l'expertise médicale. Avec la chute de l'Union Soviétique, nous avions annoncé fièrement qu'une nouvelle ère de paix allait régner. Nous nous sommes bien trompés.

Que signifie donc tout cela? Pourquoi Dieu permet-Il à toutes ces calamités de nous frapper? Notre plus jeune moine, père Moïse, un natif du Mississippi, faisait remarquer hier que les pires des catastrophes qui avaient frappé notre nation semblaient concentrées sur ce qu'on appelle la "Bible Belt" (*). Alors où donc est Dieu dans tout ça?

La bonne question devrait plutôt être celle-ci : où donc en sommes-nous avec Dieu? À une époque d'omniprésence du matérialisme, de l'athéisme et de l'égocentrisme, est-il si étonnant que la nature soit en rébellion conte nous? C'est un peu comme si la planète essayait de nous en expulser, comme un vomissement. Créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous nous sommes dressés contre Lui. Nous L'avons enlevé de la place centrale dans nos communautés, et dans notre vie de famille. Pour peu que nous croyions encore en Lui, nous avons donné à Dieu une place secondaire dans notre vie quotidienne. Où est Dieu? Nous Lui avons demandé de nous laisser tranquiles!

Seigneur, prends pitié

Higoumène Tryphon

21 juillet 2011

Dieu Incarné, des larmes d'Enfant à la Résurrection (Origène, Peri Archon livre 2)

Il est au delà de la capacité de la faiblesse du mortel de comprendre ou ressentir comment l'incommensurable puissance de la divine Majesté, le Verbe même du Père et la Sagesse même de Dieu, en Qui toutes choses visibles et invisibles furent créées, peut être imaginé comme ayant existé dans les limites de cet homme venu de Judée.
Impossible d'imaginer comment la Sagesse de Dieu peut être entrée dans le sein d'une femme, et être née en un enfant, et avoir poussé des gémissements comme les petits enfants!
Et qu'après cela il faudrait en dire qu'Il fut profondément troublé par la mort, au point d'en dire que "Mon âme est peinée à en mourir", et que finalement Il fut mis à mort de la manière la plus humiliante pour l'homme, et rescussita le 3ème jour...
En à présent quand nous pensons à Dieu, nous voyons un mortel; et si nous pensons à un homme, nous Le contemplons sortant du tombeau, chargés des marques après avoir vaincu l'empire de la mort.
Il convient de contempler cela avec crainte et respect, car on peut clairement montrer la vérité des deux natures dans ce seul et même Être, de sorte que rien d'indigne ou inconvenant ne puisse être perçu en cette substance divine et ineffable, ni tout ce qui s'est passé ne puisse être supposé être une illusion d'apparitions imaginaires.
Origène d'Alexandrie, Traité des Principes, livre 2

19 juillet 2011

S'occuper des péchés d'autrui ou se repentir des siens (saint Maxime le Confesseur)


Celui qui passe son temps à s'occuper des péchés d'autrui, ou juge et soupçonne son frère, n'a pas encore commencé à se repentir ou à s'examiner lui-même pour découvrir ses propres péchés.
Saint Maxime le Confesseur
3ème centurie sur la charité, n.55

17 juillet 2011

Science et religion ne sont pas antinomiques (p. Seraphim Rose)


Nul ne pourra oser affirmer que les saints Pères, et les Chrétiens Orthodoxes en général, sont "contre la science", à savoir opposés à la connaissance scientifique, en ce sens qu'il s'agit là de la connaissance de la nature. Comme Dieu est l'auteur à la fois de la révélation et de la nature, il ne saurait y avoir de réel conflit entre théologie et science, aussi longtemps que chacune reste vraie et se cantonne à la sphère à laquelle elle appartient par nature.
Père Seraphim Rose, de bienheureuse mémoire