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Ceux qui utilisent des abortifs commettent un homicide." Saint Clément
Le récent meurtre d'une New Yorkaise qui avait été aspergée d'essence et brûlée vive dans un ascenseur a causé un choc à travers tout le pays. Ce crime haineux, commis avec une cruauté si abjecte et dans un mépris absolu de la vie d'un autre humain, nous a tous choqués. Comment quelqu'un pourrait être aussi dépravé pour en arriver à tuer quelqu'un de la sorte, lui causant de telles souffrances, c'est au delà de la compréhension des gens civilisés, partout. Et pourtant, il y existe une autre forme de meurtre, aussi cruelle et dépravée, c'est la mise à mort des bébés encore à naître, qui sont dans le sein maternel.
Nous vivons en une époque de l'Histoire qui a vu la cause des droits humains s'imposer partout comme jamais auparavant. Nous sommes les champions de la cause de l'égalitarisme avec notre loi pour les minorités, et nous continuons à nous battre pour l'égalité de droits et de salaire pour les femmes, mais nous ignorons les droits des plus vulnérables d'entre nous, les enfants dans le sein maternel. Nous préférons tuer l'enfant dans le sein maternel que de nous priver d'un confort de vie qui serait gêné par un bébé. La satisfaction sexuelle prend la priorité par rapport au droit à la vie de l'enfant non-désiré, qui n'est que le résultat de notre désir non-raisonné. Nous nions toute humanité à l'enfant à naître en niant la réalité de la vie, en décidant que l'enfant n'est pas une vraie personne jusqu'à ce qu'il soit né. Nous disposons de que Dieu a créé, à travers le don de notre sexualité, en préférant la satisfaction charnelle effrénée à la chasteté. L'idée de se préserver pour le mariage et le lit conjugal est considérée comme une antiquité.
Nous objectons que l'avortement serait un infanticide, alors que même notre système pénal peut condamner comme coupable de meurtre quelqu'un qui aurait attaqué une femme enceinte avec pour résultat le décès de son enfant à naître. Nous ne sommes pas gênés de priver de vie un autre être humain, tout en menant pour nous-mêmes une vie de plaisir débridée.
Saint Basile le grand disait "la femme qui détruit volontairement son enfant en son sein est coupable de meurtre. Pour nous, c'est du coupage de cheveux en 4 que ces arguties quant au fait que l'enfant serait déjà ou pas totalement formé, ça ne fait aucune différence."
Si nous voulons être un ami de Dieu, nous devons respecter les lois de Dieu. Un enfant à naître a reçu le don de la vie, même si dans des circonstances qui sont le résultat de notre péché. C'est inconcevable que l'enfant puisse être privé de sa vie rien que pour arranger les affaires de parents égocentriques. Le péché d'avoir des relations sexuelles hors du mariage est infiniment dépassé par la gravité du péché d'avortement. La femme qui voudrait avorter son enfant pour éviter la pauvreté amènera son âme à elle à un état de pauvreté absolue.
A une époque où nombre d'entre nous remettent en question la moralité d'exécutions de criminels sous l'égide de l'Etat, ou la question de la justification de la guerre, il est hors de question que nous puissions penser que nous aurions le droit de tuer un enfant à naître. Nous devons nous demander, comme le fit saint Jean Chrysostome "
pourquoi avez-vous semé là où le champs se languit de détruire le fruit? Où il y a des médications stérilisantes? Où il y a meurtre avant naissance? Vous ne vous contentez pas de laisser une courtisane être une courtisane, mais vous en faites en plus une meurtrière. En fait, c'est même quelque chose de pire qu'un meurtre et je ne sais pas comment appeler cela. Car ce n'est même pas tuer ce qui est former qu'elle fait, mais empêcher qu'il se forme. Et alors? Vous condamnez les dons de Dieu et combattez Ses lois? Ce que vous pensez être une bénédiction pour vous est en fait une malédiction. Vous construisez l'anti-chambre du massacre? Vous apprenez à la femme qui vous a été donnée pour la procréation d'une descendance à accomplir un crime?"
Levons-nous et soyons fermes pour les droits de tous, en particulier des plus vulnérables, ceux d'entre eux qui sont le plus sans défense, les enfants encore à naître. Le Sixième Commandement de Dieu nous dit que nous ne devons pas tuer. Et il ne fait pas de distinction entre tuer une autre personne, se tuer par suicide, ou tuer l'enfant à naître. L'Église a confessé depuis les débuts que chaque vie est crée par Dieu, que la vie humaine est le don suprême du Créateur. La vie humaine ne nous est pas donnée sans condition, mais elle est donnée à condition que nous voulons être responsable de sa préservation. Le témoignage que Dieu respecte la vie par dessus tout est contenu dans ces paroles de l'Évangile :
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Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croie en lui ne périsse pas, mais aie la vie éternelle" (Jean 3,16).
Dans la mesure où la perfection de Dieu est au delà de notre compréhension humaine, par Sa grâce et miséricorde, nous sommes appelés à la déification, la theosis, ce processus nous amenant à devenir comme Dieu. La déification commence dès l'instant de notre conception, et continue jusqu'à l'heure même de notre mort. Nul n'a le droit d'interférer dans ce processus qui a commencé lorsque Dieu nous a créés.
Dans l'amour du Christ
hiéromoine Tryphon
traduit en la fête des Saints Innocents, ces milliers d'enfants victimes du roi Hérode