"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

14 avril 2012

AFP : Le Saint Feu descend sur le Tombeau du Christ à Jérusalem - 14-4-2012 (Agence France Presse!)




JERUSALEM - Plus de 10.000 chrétiens d'Orient ont afflué samedi dans la Vieille ville de Jérusalem pour participer à la traditionnelle cérémonie du feu nouveau, le samedi de lumière de la Pâque orthodoxe.

Ce rite millénaire, un des moments forts du christianisme oriental, marque la résurrection de Jésus selon la tradition chrétienne et symbolise l'éternité, la paix et le renouveau.

Près de 10.000 fidèles ont assisté à la cérémonie dans l'Eglise du Saint-Sépulcre, et des milliers d'autres à l'extérieur, dans les ruelles de la Vieille ville, selon une porte-parole de la police israélienne, Louba Samri. L'an dernier, la foule avait été estimée à quelque 20.000 pèlerins.

Nous craignons de voir disparaître, d'année en année, la tradition chrétienne à Jérusalem, a déclaré à l'AFP Hind Khoury, ancienne déléguée générale de Palestine en France, en déplorant que de jeunes chrétiens de Bethléem (Cisjordanie), à 7 km de la Ville sainte, aient à nouveau été empêchés d'assister à la cérémonie.

Comme chaque année, Israël a limité à environ 20.000 les permis spéciaux délivrés aux chrétiens de Cisjordanie occupée et de Gaza pour venir à Jérusalem pendant les fêtes de Pâques. L'Autorité palestinienne dénonce régulièrement ces restrictions.

Le patriarche grec orthodoxe, Theophilos III, est sorti de la basilique en portant un cierge allumé sous les cris de Axios (Il est digne).

Au milieu des acclamations de joie, les fidèles se sont pressés pour recueillir la flamme qui, transmise de cierge en cierge, a parcouru la Vieille ville de Jérusalem selon une tradition qui remonte au moins au 4e siècle.

"Nous sommes la jeunesse chrétienne! Vierge Marie, Saint Elias (saint de Palestine, ancien patriarche de Jérusalem), protégez-nous!", chantaient de jeunes Palestiniens, brandissant des bouquets de cierge allumés et des crucifix, dans une rare expression de liesse identitaire chrétienne à Jérusalem.

Les processions se sont déroulées sans incident majeur, à l'exception de quelques échauffourées aux barrières installées par les forces de sécurité israéliennes.

Trois mille policiers et garde-frontières avaient été déployés pour l'occasion aux abords du Saint-Sépulcre et dans la Vieille ville de Jérusalem.

La tradition situe au Saint-Sépulcre, le haut-lieu de la chrétienté, les derniers épisodes de la Passion du Christ, sa crucifixion, sa mise au tombeau et sa résurrection.

Le feu nouveau --ou feu sacré-- devait ensuite être porté en procession à Bethléem (Cisjordanie), lieu de naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, tandis que d'autres flammes devaient partir par un avion pour la Grèce et les autres pays orthodoxes. La majorité des chrétiens de Terre sainte est de rite grec-orthodoxe.

Le Saint-Sépulcre est géré par six Eglises chrétiennes, les Grecs orthodoxes, les Catholiques de rite latin, les Arméniens apostoliques, les Coptes égyptiens, les Syriaques orthodoxes et les Ethiopiens orthodoxes. Chacune des Eglises contrôle une partie soigneusement délimitée de l'édifice.

Dans le passé, la cérémonie du feu nouveau a été plusieurs fois gâchée par des échauffourées entre fidèles des différentes communautés à l'intérieur du Saint-Sépulcre.

Cette année, les Eglises occidentales, catholiques et protestantes, ont célébré Pâques une semaine plus tôt. Les festivités de la Pâque juive se sont quant à elles achevées vendredi soir.

Les chrétiens représentaient plus de 18% de la population de Terre sainte en 1948, lors de la création de l'Etat d'Israël, mais ils sont aujourd'hui moins de 2%.

(©AFP / 14 avril 2012 17h44)




http://www.pravoslavie.ru/english/52945.htm

Des milliers de Chrétiens Orthodoxes se sont rassemblés à Jérusalem dans l'antique église du Saint-Sépulcre, une foule remontant par les rues étroites ce samedi pour la cérémonie du "Saint Feu" en cette veille de la Pâques Orthodoxe, rapporte l'AFP

[...] Comme le veut la tradition, le patriarche Theophilos III fait sa grande entrée à la tête d'une procession de moines, chantres, dignitaires, entourés d'iconophores vêtus rouge et or portant des icônes.
[...]
Avant d'entrer, le patriarche est toujours fouillé pour s'assurer qu'il n'emporte rien permettant d'allumer les cierges, comme des allumettes ou un briquet.
Entouré et pressé par un peuple en liesse, le patriarche transmet la flamme aux cierges qui sont tendus vers lui. Le feu parcourt toute la foule, rayonnant un halo orange sur les murs gris et les hautes colonnes de pierre, et remplissant l'air de fumée.

Les pèlerins affirment que le Saint Feu ne brûle pas leurs cheveux, visages, vêtements ou quoi que ce soit durant les 33 premières minutes de son apparition, et un site internet montre quantité de films tournés sur place montrant des fidèles qui sont au contact prolongé avec les flammes sans être brûlés. (http://www.holyfire.org)

Le Saint Feu parvient vite aux foules qui attendent dehors, d'où il est apporté à la toute proche Bethléem, dans l'église de la Nativité, où Jésus est né, et de là bien plus loin encore.
Il sera apporté par avion à Athènes, et de là partagé vers les pays à majorité chrétienne-orthodoxe.

Cette église, appelée par les Chrétiens Orthodoxes "église de la Résurrection", est construite sur le lieu du Calvaire, l'emplacement où Jésus fut crucifié.

14 / 04 / 2012


Un des nombreux films amateurs tourné par un fidèle, ici en 2012

Le Feu Sacré à Jérusalem (Pâques 2012) par BlogCopte

Que s'est-il passé sur la Croix? (saint Jean Damascène)


Catavassie de l'Ode 8 de l'Office des Myrophores, ou Matines du Samedi Saint
chantées en la Vigile de Pâques
paroisse des saints Anargyres, Péronnes-lez-Binche, 14.4.2012




Par la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, ce n'est rien d'autre que la mort qui a été vaincue et,

Le péché de notre premier parent, détruit,
L'Hadès [Enfer], vidé
La Résurrection, accordée
Le pouvoir de mépriser les choses de ce monde, donné,
Même [à mépriser] la mort;
Le chemin de retour vers l'antique béatitude, rendu facile,
Les portes du Paradis, ouvertes,
Notre nature, assise à la droite de Dieu,
et nous, devenus enfants et héritiers de Dieu.

Par la Croix, toutes ces choses ont été restaurées..

Elle est un sceau nous marquant pour empêcher le destructeur de nous frapper,
les relevailles de ceux qui gisent tombés,
un soutien pour ceux qui tiennent bon,
une canne pour l'infirme,
une crosse pour le berger,
un guide pour l'égaré,
un perfectionnement pour l'avancé,
le Salut pour l'âme et le corps,
elle dévie tous les méfaits,
elle est source de tout bien,
une destruction du péché,
un germe de Résurrection,
et l'arbre de Vie éternelle.


Saint Jean de Damas


Samedi Saint - le Noble Joseph


Le noble Joseph descendit du bois ton Corps très pur, l'enveloppa d'un linceul immaculé, et couvert d'aromates, il le déposa dans un sépulcre neuf.

Photo : paroisse des saints Anargyres, Péronnes-lez-Binche, 13 avril 2012


13 avril 2012

Crucifie-Le! (Ivan Glazunov)



"Crucifie-Le!
tableau d'Ivan Glazunov, 1994

La voie de la vérité, si ardue (Khomiakov)


"Que d'obstacles se rencontrent sur le chemin de ceux qui tendent vers la vérité, tandis que les chemins menant dans la direction opposée sont souvent d'une largeur et d'une facilité désespérante!"
Dmitri Alexeievitch Khomiakov
lettre du 11 janvier 1909 à Albert Gratieux op, in "le mouvement slavophile à la veille de la Révolution" (soviétique), p. 57
(collection Unam Sanctam n°25, 1953)

12 avril 2012

Trahison et arrestation du Christ



Accorde-moi, O Seigneur, de ne pas être compté au rang de ceux qui Te livrent jour après jour jusqu'à la fin de ce monde..

La voie de la vie et la voie de la mort (Evangile, Didachè)

"Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent" (Mt 7, 13-14).




La voie de la lumière
(Διδαχὴ τῶν δώδεκα ἀποστόλων - enseignement des Douze Apôtres, milieu du 1er siècle)

1. Il y a deux voie : l'une de la vie, l'autre de la mort ; mais il est entre ces deux chemins une grande différence. Or le chemin de la vie est le suivant : " D'abord, tu aimeras Dieu qui t'a créé ; en second lieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ; et ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui. "
Et voici l'enseignement signifié par ces paroles : " Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis, jeûnez pour ceux qui vous persécutent. Quel mérite, en effet, d'aimer ceux qui vous aiment ! Les païens n'en font-ils pas autant ? Quant à vous, aimez ceux qui vous haïssent ", et vous n'aurez pas d'ennemis. " Abstiens-toi des désirs charnels " et corporels. " Si quelqu'un te donne une giffle sur la joue droite, présente-lui l'autre aussi, et tu seras parfait; si quelqu'un te requiert de marcher un mille, fais-en deux avec lui ; si quelqu'un t'enlève ton manteau, donne-lui encore ta tunique ; si quelqu'un t'a pris ton bien, ne le réclame pas ", car tu n'en as pas le pouvoir. " Donne à quiconque t'implore, sans rien redemander ", car le Père veut qu'il soit fait part à tous de Ses propres largesses. Heureux celui qui donne, selon le commandement ! Car il est irréprochable. Malheur à celui qui reçoit ! Certes si le besoin l'oblige à prendre, il est innocent; mais, s'i! n'est pas dans le besoin, il rendra compte du motif et du but pour lesquels il a pris ; il sera mis en prison, examiné sur sa conduite et " il ne sortira pas de là qu'il n'ait rendu le dernier quart d'as ". Mais il a été dit également à ce sujet : " Laisse ton aumône se mouiller de sueur dans tes mains, jusqu'à ce qne tu saches à qui tu donnes."

2. Deuxième commandement de la doctrine : " Tu ne tueras pas, tu ne seras pas adultère ", tu ne souilleras point de garçons (homosexualité, ndt), tu ne commettras ni fornication, " ni vol ", ni incantation / magie, ni empoisonnement ; tu ne tueras point d'enfants, par avortement ou après la naissance ; " tu ne désireras pas les biens de ton prochain. Tu ne te parjureras pas, tu ne diras pas de faux témoignage ", tu ne tiendras pas de propos médisants, tu ne garderas pas de rancune. Tu n'auras pas deux manières de penser ni deux paroles : car la duplicité de langage est un piège de mort. Ta parole ne sera pas menteuse ; pas vaine non plus, mais remplie d'effet. Tu ne seras ni avare, ni rapace, ni hypocrite, ni méchant, ni orgueilleux ; tu ne formeras pas de mauvais dessein contre ton prochain. Tu ne dois haïr personne; mais tu dois reprendre les uns, et prier pour eux, et aimer les autres plus que ta vie.

3. Mon enfant, fuis tout ce qui est mal et tout ce qui ressemble au mal. Ne sois pas irascible, car la colère mène au meurtre; pas jaloux, ni querelleur, ni violent, car c'est de là que viennent les meurtres. Mon enfant, ne sois pas convoiteux, car la convoitise mène à la fornication ; ne sois pas répandu en propos obscènes et en regards effrontés, car tout cela engendre les adultères. Mon enfant, n'observe pas le vol des oiseaux, car cela mène à l'idolâtrie ; garde-toi des incantations, des calculs astrologiques, des purifications superstitieuses, refuse même de les voir et de les entendre, car tout cela engendre l'idolâtrie. Mon enfant, ne sois pas menteur, car le mensonge mène au vol; pas avide d'argent ou de vaine gloire, car tout cela engendre les vols. Mon enfant, ne sois pas adonné aux commérages, car ils mènent au blasphème ; ni insolent et malveillant, car tout cela engendre les blasphèmes. Au contraire, sois doux, car " les doux auront la terre en partage ". Sois patient, miséricordieux, sans malice, paisible et bon ; tremble continuellement aux paroles (évangile; ndt) que tu as entendues. Tu ne t'élèveras pas toi-même, tu n'ouvriras pas ton âme à la présomption. Ton âme ne s'attachera pas aux orgueilleux, mais tu fréquenteras les justes et les humbles. Tu accueilleras comme autant de biens les événements qui t'arrivent, sachant que rien ne se fait sans Dieu.

4. Mon enfant, souviens-toi nuit et jour de celui qui t'annonce la parole de Dieu ; honore-le comme le Seigneur, car là où est annoncée Sa souveraineté, là est aussi le Seigneur. Recherche tous les jours la compagnie des saints, afin de te réconforter par leurs conversations. Tu ne feras pas de schisme, mais tu mettras la paix entre ceux qui se combattent. " Tu jugeras avec justice "; tu ne feras pas acception de la personne en reprenant les fautes. Tu ne demanderas pas avec inquiétude si une chose arrivera ou non. " Ne tiens pas les mains étendues quand il s'agit de recevoir, et fermées quand il faut donner. " Si tu possèdes quelque chose grâce au travail de tes mains, donne afin de racheter tes péchés. N'hésite pas avant de donner, mais donne sans maugréer et tu reconnaîtras un jour qui sait récompenser dignement. Ne repousse pas l'indigent, mets tout en commun avec ton frère et ne dis pas que tu as des biens en propre, car si vous entrez en partage pour les biens immortels combien plus y entrez-vous pour les biens périssables ?
Tu ne retireras pas la main de dessus ton fils et ta fille ; mais dès leur enfance tu leur enseigneras la crainte de Dieu. Tu ne commanderas pas avec aigreur à ton serviteur ou à ta servante qui mettent leur espérance dans le même Dieu que toi, de peur qu'ils ne perdent la crainte de Dieu, qui est au-dessus des uns et des autres ; car Il n'appelle pas suivant la qualité de la personne, mais Il vient à ceux que l'esprit a préparés. Pour vous, serviteurs (esclaves, ndt), vous serez soumis à vos maîtres comme à une image de Dieu, avec respect et avec crainte.
Hais toute hypocrisie et tout ce qui déplaît au Seigneur ; ne mets pas de côté les " commandements du Seigneur, mais observe " ceux que tu as reçus a sans rien ajouter ni rien retrancher ". Dans l'assemblée, tu feras l'aveu de tes péchés et tu n'iras pas à la prière avec une conscience mauvaise.
Tel est le chemin de la vie.




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NB : Quand on vit hors de l'Eglise où ce texte de la Didachè a été composé, on doit faire des études complexes pour le comprendre. Voyez par exemple celle-ci, qui ne manque pas d'intérêt mais que de chipotage pour savoir "quand et où"...
http://www.patristique.org/Les-Peres-apostoliques-V-La-Didache.html
Nous autres Chrétiens Orthodoxes, nous savons que nos ancêtres dans la Foi tenaient cet ouvrage en grande estime. Ca nous suffit pour y faire confiance.

11 avril 2012

La miséricorde divine est infinie (saint Isaac le Syrien)

Jésus et la femme adultère (Jean 8)
Vasily Polenov, 1887, galerie Tretyakov

Comme une poignée de sable tombant dans le grand océan, tels sont les fautes de toute chair, en comparaison de la Providence et de la pitié de Dieu.
Saint Isaac le Syrien

10 avril 2012

Transformation via le parcours du Carême (p. Tryphon, EORHF)



A Constantinople, la cour impériale était pleine de sycophantes, des intrigants qui passaient leur temps à nouer des alliances qui les aideraient à monter en rang et influence. Nombre d'empereurs se laissaient rouler et leur prêtaient l'oreille comme s'il s'agissait de vrais amis, fiables, alors qu'en réalité ils les manipulaient, ces vils flatteurs n'étaient pas leurs amis. Ces sycophantes changeaient facilement d'allégeance si une meilleure opportunité se présentait, et finalement, nombre d'empereurs finissaient trahis par ceux qu'ils pensaient dignes de confiance.

Ces flatteurs n'en manquaient pas moins de courage, et dans leur malhonnêteté simulaient la loyauté à l'empereur, et à la fin, tout l'empire en souffrait. Si ces gens avaient été de vrais citoyens de l'empire, et ne s'étaient pas uniquement préoccupés par leur propre intérêt, l'empereur aurait eu des citoyens loyaux, faisant passer l'intérêt général de l'empire avant le leur. Au contraire, l'empereur finissait trahi, et l'empire était victime de nouveaux complots.

La véritable loyauté n'est jamais basée sur l'obéissance aveugle, car un tel système ne sert que la promotion des flatteurs, et tout le monde finit par en souffrir. L'empereur qui n'aspirait pas aux flatteries mais cherchait d'authentiques conseillers, dirigeait dans la paix et l'harmonie, car ceux qui se servent eux-mêmes ne regardent qu'à eux, et ne font allégeance qu'à eux-mêmes.

Alors que nous arrivons au bout de ce grand et saint Carême, réexaminons nos propres relations. Sommes-nous des sycophantes, ou parlons-nous du coeur, sans nous soucier de nos intérêts? Sommes-nous de vrais amis pour ceux avec qui nous partageons nos vies, ou ne cessons-nous de penser à nous-mêmes? Voulons-nous réellement être des personnes aimables, ou ne sommes-nous intéressés que par nos propres besoins? Sommes-nous tels ces empereurs, ne nous entourant que de flatteurs, de gens qui nous disent uniquement ce que nous voulons entendre, ou sommes-nous prêts à recevoir ce qui nous concerne vraiment et pourrait nous aider à croître spirituellement?

Approchons-nous humblement du Sauveur au cours de ce Grand Carême, aspirant à notre transformation par Sa divine Grâce, et par Sa miséricorde, afin d'être rétablis en plénitude. Ne soyons pas les flatteurs et les traitres les uns des autres, mais de véritables amis, nous plaçant toujours en dernier lieu. Aimons Dieu par dessus tout, et les autres comme nous-mêmes, et avec l'aide de Dieu, ce parcours du Grand Carême aura été le plus profitable spirituellement pour chacun d'entre nous.

Dans l'amour du Christ,
hiéromoine Tryphon, EORHF



La fin de la route est proche!

09 avril 2012

offrir notre bonne volonté à Dieu (saint Grégoire le Grand)

le patriarche Job et ses amis
Polenov, 1869


"Nous ne saurions offrir rien de plus précieux à Dieu que la bonne volonté. Mais qu'est-ce que la bonne volonté? En faire preuve, c'est faire l'expérience de se sentir concerné par les adversités d'autrui, de les ressentir comme siennes, de rendre grâce pour la prospérité de son prochain comme pour la sienne. De croire que les pertes d'autrui sont aussi les nôtres, et que ses gains sont aussi nôtres. D'aimer un ami en Dieu, et de supporter un ennemi par amour. De ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas subir. Et de ne refuser à personne ce que nous considérons à juste titre devant nous arriver. De choisir d'aider un proche qui est dans le besoin, et pas seulement selon la mesure de nos possibilités, mais même au delà de nos moyens. Quelle offrande est plus riche, quelle offrande est plus substantielle que celle-là? Ce que nous offrons à Dieu sur l'autel de nos coeurs, c'est le sacrifice de nous-mêmes.
Saint Grégoire le Grand, pape (orthodoxe) de Rome, +604.

08 avril 2012

recette grecque pour le Dimanche des Rameaux



Recette du Dimanche des Rameaux : morue à l'aïoli
http://greekfood.about.com/od/lentenmaindishes/r/Fried-Salt-Cod-Bakaliaros-Tiganitos.htm



La "Bakaliaros", c'est de la morue qui a été conservée dans du sel. Elle est vendue en gros morceaux, que l'on doit dessaler dans l'eau pendant au moins 12 heures avant cuisson, afin d'éliminer l'excès de sel.

C'est un plat traditionnel pour le Dimanche des Rameaux. Ce plat goûteux peut être cuisiné pané à la poêle à frire ou en sauteuse, il s'accompagne d'une délicieuse sauce à l'aïl appelée skordalia.

Temps de préparation : 12 heures
Temps de cuisson : 25 minutes
Quantités pour 4 à 6 personnes

Ingrédients:
500 à 750g de morue salée
2 tasses de farine fermentante
2 tasses d'eau
Sel, poivre noir moulu frais
Huile végétale pour cuisson

Préparation:
Rincez le poisson sous l'eau froide, enlever les restants d'écailles et arrêtes. Laisser détremper pour au moins 12 heures dans l'eau, en la remplaçant quelques fois.
Couper le poisson en morceaux de 5cm et les réserver.

Préparer la panure:
Verser la farine dans un grand bol. Ajouter l'eau en fouettant lentement. La pâte doit rester épaisse de sorte qu'elle adhère au poisson sans s'en décoller. Généreusement assaisonner la pâte avec sel et poivre.

Dans une grande sauteuse ou poêle à frire, chauffez l'huile sans la faire bouillir, testez en jetant une goutte d'eau dedans et elle doit y sauter (170°)

Trempez les morceaux de poisson dans la pâte et déposez-les avec soin dans l'huile chaude. Faites frire de chaque côté jusqu'à obtention d'une belle couleur dorée, enlevez et placez sur du papier essuie-tout. Placez ensuite le poisson sur une feuille de cuisson sur la grille du four chaud, réservez ainsi jusqu'au moment de servir.
Servez avec la sauce skordalia - kali orexi! Bon appétit.

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NDT : Si on sert avec des frites, préparer une sauce Andalouse maison :
faire sa mayonnaise - un peu de jus de tomate pendant le mixer + épices pimentées + oignons hachés très très fins + sambal oelek