"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

31 décembre 2014

Sainte Mélanie & le Nouvel An - qui suivre, le Christ ou le monde? (+ tropaire & Synaxaire)

Tropaire de Sainte Mélanie la Jeune, ton 8:
En toi, vénérable diaconesse, la divine image se reflète exactement;* afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ,* et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair qui passe et disparaît,* pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par delà;* c'est ainsi que ton esprit se réjouit,* sainte Mélanie, avec les Anges dans le ciel.

Kondakion de Sainte Mélanie la Jeune, ton 2:
Sainte Mélanie, pour l'amour du Seigneur * tu t'efforças d'apaiser tout autre désir * et amena ton mari sur la voie de l'ascétisme * fondatrice de monastère, illuminant par le jeûne ton esprit,* tu remportas une éclatante victoire sur le dragon;* fais donc échouer les complots de l'ennemi * par ton intercession devant le Christ notre Dieu.

prière au Christ
"Je T'ai consacré tout mon être, et Toi, me prennant de Ta Main droite, Tu m'as guidée par Tes conseils. Mais dans ma faiblesse humaine, j'ai péché, en paroles comme en actes, nombre de fois, contre Toi, contre Toi qui seul est pur et sans péché. Dès lors, accepte ma prière avec ces larmes que je T'offre par l'entremise de Tes saints, les victorieux de l'arêne. Purifie-moi, la pauvre petite créature de Tes mains, afin qu'en partant vers Toi, mon passage soit hâté."
Sainte Mélanie la Jeune, patricienne romaine et ascète.
traduction FR http://www.amdg.be Philippeville, 23 janvier 2005,
 


Le 31 décembre, clôture de la Nativité et mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine

Au moment où l'Eglise prenait rang parmi les institutions officielles de l'empire romain, certaines dames de la haute aristocratie de Rome, conquises par les récits des exploits ascétiques des moines d'Egypte et par les exhortations enflammées de Saint Jérôme [1], renoncèrent aux vanités du monde pour embrasser la voie étroite qui mène au Royaume des cieux. Saintes Asella, Fabiola, Marcelle, Sainte Paule et sa fille Eustochium, Sainte Métanie l'Ancienne et sa petite-fille Mélanie la Jeune dont nous célébrons la mémoire le 31 décembre [2], ont toutes abandonné richesses, gloire et vie délicate pour se consacrer aux oeuvres de bienfaisance et aux travaux de l'ascèse, soit à Rome même, soit en Terre Sainte.

Née en 383, Valéria Mélania dut épouser contre son gré un de ses proches parents, Pinien, alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Sitôt la cérémonie des noces achevée elle proposa à son jeune époux de vivre dans la continence ; celui-ci résista un peu et proposa d'assurer d'abord leur postérité en ayant deux enfants et de renoncer ensuite ensemble au monde. Il leur naquit d'abord une fille, qu'ils consacrèrent à Dieu immédiatement. Tout en gardant les apparences de la vie mondaine d'une riche aristocrate, la jeune Mélanie commençait pourtant à porter un tissu rugueux sous ses robes de soie et à mener en secret une vie de mortification. En 403, elle mit prématurément au monde un fils qui mourut peu après, et elle n'échappa elle-même à la mort qu'après avoir fait jurer à son époux de ne pas différer davantage son désir. Sa grand-mère, Mélanie l'Ancienne, était revenue d'Orient l'année précédente, au bout de trente-sept ans d'absence, pour la soutenir et encourager sa sainte résolution. Finalement libérés de toute attache à la suite de la mort de leur fille et du père de Pinien les deux époux quittèrent leur somptueuse demeure pour se retirer dans une de leurs propriétés des environs de Rome et se consacrer aux soins des voyageurs et au secours des malades et des prisonniers. Mélanie confectionna elle-même une grossière tunique pour Pinien, et, méditant l'exemple de Celui qui, de riche qu'Il était en Sa divinité, s'est fait pauvre et a assumé notre nature misérable afin de l'enrichir par Sa pauvreté (cf. II Cor. 8, 9), elle s'employa à liquider son immense fortune; car Pinien et elle avaient vu en rêve qu'il leur faudrait franchir un mur élevé avant de passer par une porte étroite pour parvenir au Royaume de Cieux. Mais la tâche n'était pas si aisée : leurs propriétés s'étendaient dans tout l'empire, de la Bretagne à l'Afrique et de l'Espagne à l'Italie, leurs demeures étaient si splendides que seul l'empereur pouvait en être l'acquéreur. La distribution de telles richesses remettait en question l'économie même de l'état, et certains de leurs parents, membres influents du Sénat, faisaient tout pour les empêcher de réaliser leur projet. Toutefois, grâce à l'intervention de l'impératrice, Mélanie commença par affranchir 8000 de ses esclaves, en donnant à chacun trois pièces d'or ; puis, par l'intermédiaires d'hommes de confiance, elle fit couler des flots-d'or d'Occident en Orient: églises et monastères furent fondés un peu partout; or, pierreries, vaisselles et tissus précieux furent consacrés au Service Divin ; des territoires entiers furent cédés à l'Eglise ou le produit de leur vente distribué en aumônes. Les Goths d'Alaric ayant pris Rome en 410 et semant partout la terreur en Italie, les deux époux passèrent en Sicile avec soixante vierges et trente moines, puis de là en Afrique du Nord, où ils achevèrent la liquidation de leurs biens en fondant des monastères et en portant secours aux victimes de l'invasion barbare.

 « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux, puis viens et suis-moi » (Mat. 19, 21). Contrairement au jeune homme riche de l'Evangile, Mélanie se dépouilla avec joie de tout pour suivre le Seigneur. Dès lors libérée, elle s'engagea dans l'arène de l'ascèse. Âgée d'à peine trente ans, l'amour de Dieu brûlait si fort en elle qu'elle se soumit à une discipline digne des plus rudes combattants du désert, sans s'accorder aucun accommodement, sous prétexte des habitudes délicates acquises depuis sa jeunesse. Elle portait toujours sur elle un cilice rugueux, et, après un entraînement progressif, elle passa toute sa vie dans le jeûne complet cinq jours par semaine, ne prenant une sobre réfection que le samedi et le dimanche. Ce n'est que sur les instances de sa mère, Albine, qui l'accompagnait partout, qu'elle consentit à prendre un peu d'huile les trois jours qui suivent la fête de Pâques. Elle trouvait tous ses délices dans la méditation de l'Ecriture, des vies des Saints et des oeuvres des Pères de l'Eglise, qu'elle lisait en latin et en grec. Après un bref repos de deux heures, elle veillait en prière toutes les nuits et enseignait aux vierges qui l'avaient suivie à joindre la veille et l'attente ardente de l'Epoux à la chasteté. Malgré son désir croissant de ne vivre que pour Dieu et de consacrer tout son temps à la prière sans distraction, elle ne pouvait se retirer à cause de ses nombreuses obligations, aussi trouva-t-elle la solution en consacrant ses journées à la charité et à la direction de ses disciples, et en réservant ses nuits pour Dieu seul, en s'enfermant dans une sorte de coffre, où elle ne pouvait même pas s'allonger. Aux assauts du démon de la vaine gloire, elle répliquait avec une méprisante ironie et cultivait envers tous un tel esprit de douceur qu'à la veille de sa mort elle pouvait dire qu'elle ne s'était jamais endormie avec une pensée de rancune.

Au bout de sept ans en Afrique, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte avec sa mère et son époux, devenu son frère spirituel, en s'arrêtant à Alexandrie pour rendre visite à Saint Cyrille. A Jérusalem, elle passait toutes ses journées dans la basilique de la Résurrection et, quand on fermait les portes au coucher du soleil, elle se rendait au Golgotha pour y passer la nuit. Après un nouveau voyage en Egypte, auprès des Saints solitaires des déserts de Nitrie, elle s'installa sur le Mont des Oliviers dans une petite cellule en planches, que sa mère avait faite construire en son absence. Elle y demeura pendant quatorze ans (417-431). Chaque Carême, de la Théophanie à Pâques, elle s'y enfermait strictement, revêtue d'un cilice et couchant sur la cendre, et n'y recevait que sa mère, Pinien et sa jeune cousine Paule, fille de Sainte Paule. Cette austère réclusion ne l'empêchait pas pour autant de porter son attention sur la vie de l'Eglise.

Elle nourrissait un zèle ardent pour la Foi Orthodoxe et s'opposa avec force aux partisans de Pélage qui donnait une trop grande part au libre arbitre de l'homme, en suivant l'enseignement de Saint Jérôme, rencontré à Béthléem, et de Saint Augustin qui lui portait une grande admiration et lui avait dédié son ouvrage Sur la Grâce du Christ et le péché originel (418).
A la mort de sa mère, en 431, Mélanie sortit de sa réclusion et fonda sur le Mont des oliviers un monastère suivant les usages liturgiques de Rome, qui fut bientôt peuplé de quatre-vingt-dix vierges, grâce à la diligence de Pinien. Dans son extrême humilité, la Sainte refusa d'en assurer la direction ; elle nomma une autre supérieure et se contenta de leur délivrer un enseignement spirituel, tant par ses paroles que par l'exemple de sa conduite. Comme le Seigneur, elle se faisait la servante de toutes, venait soulager en secret les soeurs malades et prenait sur elle les besognes les plus répugnantes. Elle leur enseignait à sanctifier leur âme et leur corps par la sainte virginité, leur recommandait sans relâche d'user de la sainte violence recommandée par le Seigneur (Mat. 11, 12) pour renoncer à leur volonté propre et fonder le temple spirituel des vertus sur l'obéissance. En prenant des exemples dans la vie des Pères, elle les exhortait à la persévérance dans le combat spirituel, à la vigilance contre les pièges du malin, au zèle et à la concentration de l'intelligence dans la prière nocturne, et surtout à la charité. « Toutes vertus et toutes ascèses sont vaines sans la charité, disait-elle. Le diable peut aisément imiter toutes nos vertus, il est vaincu seulement par l'humilité, et la charité ». Son frère spirituel Pinien mourut à son tour en 432. Elle le fit ensevelir avec Albine, près de la grotte où le Christ avait prédit à ses disciples la ruine de Jérusalem, et demeura là pendant quatre ans, dans une cellule sans ouverture, complètement isolée du monde; puis elle chargea son disciple et biographe, le Prêtre Gérontios, d'y installer un monastère d'hommes, dont elle assura aussi la direction spirituelle - cas exceptionnel dans l'histoire de l'Eglise. Vers la fin de 436, elle se rendit à Constantinople à la demande de son oncle, le puissant Volusien, qui était resté attardé dans le paganisme. En arrivant, elle le trouva gravement malade et réussit, avec l'aide du Saint Patriarche Proclus, à le décider de recevoir le Saint Baptême avant de mourir. Ayant trouvé la capitale agitée par les querelles concernant la doctrine hérétique de Nestorius, elle fit campagne pour le Dogme Orthodoxe avant de regagner en hâte son Monastère du Mont des Oliviers. L'année suivante, l'impératrice Eudocie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte sur les recommandations de Sainte Mélanie, avec qui elle avait sympathisé à Constantinople et qu'elle considérait comme sa mère spirituelle. Outre son enseignement et le spectacle édifiant de sa communauté, la souveraine lui demanda ses conseils avisés pour les nombreuses fondations et riches donations qu'elle fit alors aux Eglises et aux Monastères.

Dieu accordait sans retard à sa servante les guérisons qu'elle lui demandait; mais, avertie des pièges du démon de la vaine gloire, Mélanie donnait toujours à ceux qui venaient demander son intercession soit de l'huile tirée des veilleuses placées au-dessus des tombeaux des Martyrs, soit quelque objet ayant appartenu à un saint personnage, de sorte qu'on ne crût pas que la guérison était due à sa propre vertu.

Après avoir menée une telle course, constamment tendue en avant à la poursuite de l'Epoux céleste, elle n'avait plus pour désir que d'être déliée de cette vie pour être avec le Christ (Phil. 1, 23). Tombée malade en fêtant la Nativité à Bethléem (439), elle rassembla ses religieuses dès son retour à Jérusalem pour leur délivrer son testament spirituel. Elle les assura qu'elle serait toujours invisiblement présente parmi elles, à condition qu'elles restent fidèles à ses prescriptions et qu'elles gardent avec crainte de Dieu leurs lampes allumées, telles des vierges sages (Mat. 25, 1-13), dans l'attente de la venue du Seigneur. Au bout de six jours de maladie, elle fit ses dernières recommandations aux moines et désigna Gérontios comme supérieur et père spirituel des deux communautés, puis elle s'endormit doucement, avec une joie confiante, en prononçant ces paroles: « Comme il a plu au Seigneur, voilà ce qui est advenu ». Des moines venus des monastères, des déserts et de toutes les extrémités de la Palestine célébrèrent une vigile de toute la nuit et, au moment de l'ensevelir, au petit matin, les uns et les autres la recouvrirent de vêtements, ceintures, cuculles et de maints autres objets qu'ils avaient reçus en bénédiction de la part de saints personnages. Le monastère de Sainte Mélanie fut détruit en 614, lors de l'invasion perse, mais on vénère encore sa grotte au Mont des Oliviers.

haut
NOTES:

[1] Saint Jérôme quitta la vie mondaine et intellectuelle de la capitale pour se faire moine et devenir l'ardent avocat de la vie ascétique. C'est à lui que l'on doit la biographie de plusieurs de ces saintes femmes.

[2] Ces saintes romaines ne sont pas commémorées par les synaxaires orientaux. Sainte Asella († 385) est célébrée le 6 décembre en Occident, Sainte Fabiola († 399), le 27 décembre, Sainte Paule et sa fille Eustochium, le 26 janvier, sainte Marcelle († 410) le 31 janvier, Sainte Mélanie l'Ancienne n'est mentionnée ni par les martyrologes ni par les synaxaires, peut être à cause de sa mésentente finale avec Saint Jérôme, mais elle est cependant fort louée par Pallade (Histoire Lausiaque, chap. 46 et 54).

[Synaxaire. Vie des Saints de l’Église orthodoxe - par le hiéromoine Macaire. Monastère de Simonos-Petra, Mont Athos]

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Quelques anciens articles sur le sujet :

31/12 - Est-ce vraiment un jour festif pour nous?
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/est-ce-vraiment-un-jour-festif-pour.html

Sainte Mélanie la Jeune, Couronne de l'année civile (avec traduction des données des fouilles archéologiques!)
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/sainte-mlanie-la-jeune-couronne-de_31.html

Sainte Mélanie la Romaine, ultime perle spirituelle de l'année civile
http://stmaterne.blogspot.com/2007/12/sainte-mlanie-la-romaine-ultime-perle.html

Et last but not least, sainte Mélanie ayant été ordonnée diaconesse..
Ordination et historique de la diaconesse dans l'Église Orthodoxe (Mega Evchologion, rite oriental)
http://stmaterne.blogspot.com/2012/07/ordination-et-historique-de-la.html


30 décembre 2014

Nous devons traiter notre église comme un "lieu saint" (Mc 11,17 / P. John)

Lectures du jour : Héb. 9,8-10; 15-23 & Mc 11,11-23

"Ma maison sera appelée maison de prière!" (Mc 11,17)

Lorsque notre Seigneur entra dans le Temple à Jérusalem et vit tous les changeurs de monnaie, les vendeurs d'animaux à sacrifier, et les colporteurs, Il fut prit d'une colère pleine de zèle et les chassa tous, du fait que leurs activités et l'atmosphère qu'ils créaient était impropre pour le culte véritable. Les assemblées Chrétiennes doivent veiller à ce que l'atmosphère dans leurs églises soit à même de conduire les gens à faire l'expérience de Dieu.
Cela signifie que nous devons traiter notre église comme un "lieu saint" et ne pas permettre au monde extérieur d'empiéter en ce lieu. Et cette responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules du clergé, mais aussi sur les laïcs. Si nous ne regardons pas et ne traitons pas la Maison de Dieu avec le plus grand respect, elle perdra sa solennité et sa profondeur, et elle deviendra un endroit comme un autre pour n'importe quelle réunion. Dès lors, si nous désignons l'église comme étant un lieu saint, Dieu fera en sorte qu'elle le soit.

P. John



Prêtre John Memorych, auteur de ces chroniques quotidiennes, et sa famille
Archangel Michael Orthodox Church


Today's Scripture Readings:
Hebrews 9:8-10, 15-23 & St. Mark 11:11-23

"My house shall be called a house of prayer..." (Mark 11:17)

When our Lord entered the Jerusalem Temple and saw all of the money changers, animal sellers, and hawkers, He was overcome with zealous anger and chased them all out because their activities and the atmosphere created were counter productive to true worship. Christian congregations must ensure that the atmosphere within their temple is conducive to people experiencing God. This means that we are to treat our temple as a "holy space" and not allow the outside world to encroach upon it. And this responsibility does not rest solely upon the shoulders of the clergy, but the laity also. If we do not hold and treat the House of God with the utmost of respect, it will lose its solemnity and awe and simply become another place for gatherings. Therefore, if we so designate the temple as being holy, God will deign it to be.

Fr. John

Nous ne croyons pas au Christ pour des questions de moralité (p. Epiphanios Theodoropoulos)

Certes, les autres croyances ont aussi des enseignements moraux. Naturellement, les enseignements moraux du Christianisme sont incomparablement supérieurs. Mais nous ne croyons pas au Christ à cause de Ses enseignements moraux. Ou pour Son appel à "nous aimer les uns les autres", ou pour Ses sermons sur la paix et la justice, la liberté et l'égalité.
Nous croyons en Christ parce que Sa présence sur Terre était accompagnée d'événements surnaturels, lesquels étaient le signe qu'Il est Dieu.
Ancien Epiphanios Theodoropoulos, père spirituel et prêtre Grec du 20ème siècle





I agree, that other beliefs also have moral teachings. Naturally, Christianity’s moral teachings are incomparably superior. But, we do not believe in Christ because of His moral teachings. Or for His prompting to “Love one another”, or for His sermons on peace and justice, freedom and equality. We believe in Christ, because His presence on earth was accompanied by supernatural events, which was a sign that He is God."
Elder Epiphanios Theodoropoulos, 20th Century Greek priest and elder

29 décembre 2014

Persistez dans vos suppliques adressées à Dieu! (Mc 10 / P. John)

Lectures du jour : Héb. 8,7-13 & Mc 10,46-52

Lorsque le mendiant Bar-Timée entendit que Jésus de Nazareth passait devant, il commença à L'appeler à l'aide. Et lorsque ceux qui étaient présent voulurent le faire taire, l'Écriture nous rapporte qu'il cria encore plus fort (Mc 10,48).

Nombre de gens appellent Dieu à l'aide, mais lorsqu'aucune réponse immédiate ne leur est donnée, bien vite leur espoir devient silence. Et pourtant, ceux qui persistent à supplier Dieu montrent une bien plus grande foi, et finiront par recevoir récompence à leur engagement. Dieu aime ceux qui n'abandonnent pas!

P. John





Today's Scripture Readings:
Hebrews 8:7-13 & St. Mark 10:46-52

When the blind beggar Bartimaeus heard that Jesus of Nazareth was
passing by, he began calling out for help. When those around him warned him to be quiet, the scriptures state that Bartimaeus "cried out all the more" (Mark 10:48).

Many people call out to God for help, but when no immediate response is given, quickly lose hope become quiet. Yet those who persist in entreating God show greater faith and will receive a reward for their commitment. God loves those most who don't give up!

Fr. John

Origines du chant polyphonique découvertes "par hasard" (Cambridge)

Le hasard apporte un regard neuf sur les origines du chant polyphonique
Maev Kennedy
Mercredi 17 Décembre 2014 00.01 GMT
http://www.theguardian.com/music/2014/dec/17/polyphonic-music-fragment-origins-rewritten
Un étudiant PhD a découvert dans la British Library un fragment qui suggère que la musique polyphonique moderne aurait une évolution bien plus ancienne que ce qu'on ne croyait.

Quelques lignes de musique écrites il y a 1.100 ans d'ici, découvertes par hasard par un étudiant en postgraduat dans un manuscrit de la British Library, s'avèreraient être le plus ancien exemple de musique polyphonique chorale, où les voix chantent diverses mélodies combinées pour former une seule composition.

Le morceau de musique, qui ne devait pas durer plus de quelques secondes, était écrit au bas d'une page d'un portrait d'un saint et a été daté des alentours de l'an 900 apJC. Bien qu'il existe de très antiques traités sur une telle musique, la découverte est le plus ancien exemple concret prévu pour être utilisé par des chantres - le plus ancien connu jusqu'alors étant d'une collection appelée le Winchester Troper, originellement composé pour la cathédrale de Winchester et daté des alentours de l'An Mil.

Cette courte composition dans une louange à saint Boniface a été découverte par hasard par Giovanni Varelli, un étudiant en licence du St John’s College, Cambridge, alors qu'il était interne à la British Library. Varelli, qui se spécialise dans l'ancienne notation musicale, a remarqué que ce morceau était écrit pour deux voix. Il croit que son importance n'avait pas été remarquée par les autres érudits à cause de la notation, qui prédate l'invention de la portée, et est difficile à lire pour le non-spécialiste.

Il dit que l'anonyme compositeur était déjà à expérimenter avec le style, rompant avec les règles d'alors. "Ce qui est intéressant ici, c'est que nous assistons à la naissance de la musique polyphonique, et nous ne voyons pas ce que nous attendions. Typiquement, la musique polyphonique est vue comme s'étant développée d'un ensemble de règles fixes et d'une pratique presque mécanique. Cela change la manière donc nous comprenons ce développement précisément parce que celui qui a écrit ceci rompait ces règles. Cela montre que la musique de l'époque était dans un état de flux et de développement. Les conventions étaient moins des règles à suivre qu'un point de départ d'où l'on pouvait explorer quelques nouveaux chemins de composition."

Bien que le compositeur et l'origine du manuscrit soient inconnus, Varelli, qui a déployé un intense travail de recherche autour de sa découverte, croit que le style de notation, connu comme Paléofranque Orientale, suggère qu'il viendrait d'un monastère de la région de Düsseldorf ou Paderborn, dans le nord-ouest de l'Allemagne contemporaine (*).

Ce morceau avait été écrit sur l'espace libre au bas d'une page de la vie de l'évêque Maternianus de Reims. Un autre scribe a ajouté une inscription en latin au sommet de la page, qui dit ceci "lequel est célébré le 1er décembre." Varelli dit que la date l'a aidé à rechercher l'origine du manuscrit, parce que bien que la plupart des monastères célébraient ce saint le 30 avril, nombreux en Germanie l'indiquaient au contraire au 1er décembre.

Le style allait être afiné et développé pendant des siècles, devenant bien plus élaboré qu'un simple chant pour deux moines.

"Les règles ici appliquées ont posé les fondations pour ceux qui ont développé et gouverné la majorité de l'histoire musicale occidentale du millénaire suivant. Cette découverte montre comemnt ils ont évolué, et comment ils existaient dans un état de constante transformation, aux alentours de l'an 900."

 
Quintin Beer (à gauche) et John Clapham (à droite), tous deux en pré-graduat en musique à St John’s College, Université de Cambridge. Filmé par Ryan Cronin


Ndt : (*) L'on se rappelera que la ré-évangélisation de la Germanie a été (vainement) tentée entre autres depuis l'Allemagne, par des descendants chrétiens orthodoxes des envahisseurs Saxons du milieu du 1er millénaire. Le plus illustre d'entre eux, Saint Boniface (5 juin), évangélisateur, évêque de Mayence et martyr, à qui ce tropaire est dédié, est né à Kirton dans le Devonshire, avant de mourir en Germanie en 734.
 

28 décembre 2014

La tristesse qui produit un repentir salutaire et durable (saint Jean Cassien)

Cette tristesse qui produit un repentir salutaire et durable est obéissante, affable, humble, douce, suave et patiente, parce que l’amour de Dieu en est la source. Elle nous porte sans relâche à embrasser toutes les souffrances du corps et â briser notre cœur, par désir de la perfection. Elle est en quelque aorte joyeuse, et l’espoir d’avancer dans la perfection la rend forte ; aussi conserve-t-elle toujours la douceur de l’affabilité et de la longanimité, et renferme-t-elle tous les fruits du Saint-Esprit qu’énumère l’Apôtre : "Le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi" (Gal. 5,22-23).
L’autre tristesse est aigre, impatiente, dure, remplie d’amertume, d’un chagrin sans profit et d’un douloureux désespoir ; elle brise celui qu’elle étreint et lui enlève toute activité spirituelle et toute douleur salutaire. Car elle n’est pas raisonnable ; et non seulement elle rend nos prières inefficaces, mais elle anéantit encore tous les fruits spirituels dont nous avons parlé et qui viennent de la première.
Saint Jean Cassien, "le combat spirituel"
(IX, 11)







'The sadness that "works repentance unto a lasting salvation," likewise, is obedient, courteous, humble, mild, gracious, and patient, inasmuch as it comes from the love of God. It stretches itself out tirelessly, in its desire for perfection, to every bodily pain and to contrition of spirit. With a kind of joy, and quickened by the hope of its own progress, it retains all its gracious courtesy and forbearance, having in itself all the fruits of the Holy Spirit, which the same Apostle enumerates: "The fruits of the Spirit are love, joy, peace, forbearance, goodness, kindness, faith, mildness, continence". [Galatians 5:22-23] But the other is very harsh, impatient, rough, full of rancor and barren grief and punishing despair, crushing the one whom it has embraced and drawing him away from any effort and from salutary sorrow, since it is irrational. Too, it not only removes the efficacy of prayer but also eliminates all the spiritual fruits that we have spoken of and that the first is capable of bestowing.'

St. John Cassian

27 décembre 2014

Imiter les vertus de saint Étienne (sermon 314 de saint Augustin d'Hippone)

Nous célébrions hier la naissance du Seigneur ; nous célébrons aujourd'hui la naissance de Son serviteur. Mais cette naissance du Seigneur était son avènement miséricordieux, et celle du serviteur, son couronnement. Celle du Seigneur a consisté, pour Lui, à se revêtir de notre chair; celle du serviteur, à se dépouiller de la sienne; celle du Seigneur, à Se rendre semblable à nous, celle du serviteur à se rapprocher du Christ; car si le Christ en naissant s'est uni à Etienne, Etienne en mourant s'est réuni au Christ. Pourquoi dans l'Eglise une double fête ? Pourquoi solenniser tout à la fois la naissance et la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? C'est que l'une et l'autre sont pour nous un remède. Car, s'Il est né, c'est pour nous faire renaître; et s'Il est mort, c'est pour nous faire vivre éternellement. Quant aux martyrs, comme ils avaient contracté la faute des origines, leur naissance les destinait à lutter contre le mal ; mais en mettant en eux un terme à tout péché, la mort les a mis en possession des biens les plus solides.
D'ailleurs, s'ils n'eussent été soutenus, au milieu des persécutions, par l'espoir de la félicité future, comment auraient-ils pu endurer tant de supplices divers? Comment le bienheureux Etienne aurait-il pu souffrir la grêle de pierres qui l'accablait, s'il n'eût pensé à la récompense à venir? Ah ! il avait à coeur d'obéir à Celui qu'il voyait présent au ciel; et embrasé pour lui d'un ardent amour, il brûlait de laisser au plus tôt sa chair et de prendre vers lui son essor. Il ne craignait plus la mort parce qu'il voyait plein de vie le Christ qu'il savait être mort pour lui ; aussi, pour vivre avec lui, s'empressait-il de mourir pour lui. Vous savez effectivement ce que voyait ce bienheureux martyr au moment de ce terrible combat ; puisque vous vous rappelez sans aucun doute ces paroles que relatent de lui les Actes des Apôtres : "Voici, je vois les cieux ouverts, et le Christ debout à la droite de Dieu" (Act. 7, 5). Il voyait donc Jésus debout; et si lui-même demeurait ferme, ferme sans chanceler, c'est qu'en se tenant debout au Ciel et en voyant sur la terre son soldat combattre, le Christ lui communiquait une force invincible pour l'empêcher de succomber. "Voici, disait-il, je vois les cieux ouverts" : heureux mortel dont le regard plongeait dans le Ciel ! Mais qui lui avait ouvert ce Ciel ? Celui dont il est dit dans l'Apocalypse: "Il ouvre et nul ne ferme; il ferme, et personne n'ouvre" (Apoc. 3, 7). Quand après avoir commis le premier péché, son horrible péché, Adam fut chassé du Paradis, le Ciel fut fermé au genre humain : le bon larron fut le premier qui y entra, après la Passion du Christ; Etienne ensuite le vit ouvert. Pourquoi nous en étonner alors ? Il l'indiquait fidèlement comme le lui montrait sa foi, et il y pénétra avec énergie.
2. Allons, mes frères, suivons-le; car si nous marchons à la suite d'Etienne, nous serons couronnés. C'est surtout en aimant nos ennemis que nous devons le suivre et l'imiter. Il vous en souvient, lorsqu'entouré de la foule serrée de ses ennemis, il était frappé par les coups précipités des pierres qui pleuvaient sur lui, il demeurait à la fois calme et intrépide, doux et tranquille sous les chocs qui lui arrachaient la vie, et l'oil fixé sur Celui pour qui il recevait la mort, il ne dit pas: "Seigneur, sois juge du meurtre dont je suis victime"; mais : "Reçois mon esprit". Il ne dit pas : "Seigneur Jésus; venge Ton serviteur, que Tu vois en proie à ce supplice mortel"; mais : "Ne leur imputes pas ce péché" (Act. 7, 58-59).
C'est ainsi qu'en rendant constamment témoignage à la vérité et en respirant, comme vous le savez bien, les ardeurs de la charité, ce bienheureux martyr parvint à la fin la plus glorieuse; pour avoir persévéré jusqu'au terme dans sa vocation, il obtint enfin ce que désignait son nom même, Etienne (Stéphanos, le couronné), il reçut la couronne céleste. Aussi quand, le premier de tous les martyrs, le bienheureux Etienne versa son sang pour le Christ, la couronne sembla descendre du Ciel; elle s'offrait comme récompense à quiconque marcherait sur les traces de ce généreux combattant. De fréquentes immolations de martyrs ont depuis couvert la terre ; et ceux qui pour confesser le Christ ont répandu leur sang, ont placé sur leur tête cette couronne, tout en la laissant intacte à ceux qui devaient les suivre. Maintenant encore, mes frères, elle est accrochée au Ciel; quiconque la convoite prendra vers elle un rapide essor. D'ailleurs, pour y exciter brièvement et clairement votre sainteté, il n'est pas besoin d'insister : qu'il suive Etienne, celui qui souhaite cette couronne!
Amen!
+ Augustin, évêque d'Hippone





martyre de saint Etienne, crypte de saint Germain d'Auxerre, fresque d'avant 859

26 décembre 2014

Dieu a assumé toute notre nature (saint Jean Damascène)

Dieu le Verbe a prit (sur Lui) tout ce qu'Il avait mis dans notre nature lorsqu'Il nous a formés au commencement. Car ce qui n'a pas été assumé ne saurait être guéri.
Saint Jean Damascène



"God the Word took all the things that He implanted in our nature when He formed us in the beginning. For what has not been taken cannot be healed."
St. John of Damascus

25 décembre 2014

homélie de Noël (mgr Antoine Bloom)


Au Nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit.

L'amour impuissant est autant Salut que jugement, impuissance qu'amour qui s'abandonne dans les mains d'hommes, c'est la seule chose qui peut finalement parler aux coeurs durcis, apporter aux âmes brutes de personnalités coupables la dernière étincelle possible de réponse. Si nous sommes incapables de répondre à l'amour qui se rend impuissant, qui accepte d'être vulnérable, qui s'abandonne entre nos mains, alors nous ne sommes pas capables de répondre à quoi que ce soit, alors quelque chose de tragique doit nous arriver, pour que notre vie en devienne capable de répondre à l'appel de l'amour. Et à cet égard, l'amour impuissant qui est le Salut est aussi un test, un moment critique dans notre vie - et le mot grec "crise" signifie le jugement.

La venue du Christ dans ce monde est notre Salut, l'arrivée du Christ dans ce monde c'est le Jugement Dernier déjà commencé; c'est notre Salut parce que l'Amour Divin Se rend présent, tangible, visible dans le monde, parce qu'Il Se rend sans défense et vulnérable, parce qu'Il nous appelle à la miséricorde, parce que l'Amour Divin fait chair est ou reçu ou rejeté. Mais c'est aussi notre Jugement parce que si nous sommes incapables de répondre à la faiblesse par la miséricorde, si nous sommes incapables d'accepter Celui Qui refuse le pouvoir qui est le Sien, de Se défendre contre nous, alors nous sommes jugés et  condamnés.

C'est de cette manière-ci que le message de l'Incarnation nous parvient; c'est sévère et en même temps c'est ainsi infiniment tendre et chaleureux et plein d'amour. Oublions la sévérité du message sans pour autant la négliger, mais en réalisant à quel point il est tragique et critique, et en répondant par toute la sensibilité, avec toute la capacité de perception qu'il y a dans notre coeur et ensuite le Salut sera vraiment le nôtre.

Mais le Salut que Christ nous offre de la sorte n'est pas simplement l'acceptation du Nouveau-Né, de Sa faiblesse, avec charité et amour et tendresse, c'est aussi quelque chose qui nous implique plus profondément et peut-être plus fortement parce qu'Il dit, "Je vous ai donné un exemple que vous devriez suivre". Si nous sommes au Christ, nous devons apprendre à devenir les porteurs d'un amour sans défense qui ainsi désarme, d'un amour sans défense qui est prêt à se voir blessé, d'un amour sans défense qui se fait sacrifice vivant pour le Salut d'entre ceux qui sont prêts à le recevoir et pour l'expiation des péchés de ceux qui le rejettent parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.

Telles sont les pensées que je vousdrais vous adresser en ce jour de Noël, qui est aussi temps de préparation, car toute votre vie et toute l'histoire du monde est un temps de préparation, c'est un Avent, car le Christ Qui est venu en ce monde est aussi en train de revenir en ce monde. Le premier Avent, c'était dans l'humilité, l'impuissance, pour le Salut; la seconde Venue, ça sera dans la gloire et la puissance, mais aussi pour le Salut, si seulement nous pouvons voir toute notre vie et toute l'histoire humaine comme un Avent, le temps de la venue du Christ, et si sincèrement, un jour nous saurons aspirer à ce Jour du Seigneur, et dire ensemble avec l'Église et dans l'Esprit "Viens, Seigneur Jésus!"

+ Antoine, évêque de Sourozh

24 décembre 2014

Gaudete! Réjouissez-vous (hymne latine)

SRC

Une hymne du Haut Moyen-Age en plein-chant, reprise et transformée en polyphonie au 16ème siècle. Et ne pinaillons pas vu la date de transformation - l'origine est pré-schisme et de toute manière.. le texte est "kasher"! ;-)

R/ Gaudete, gaudete! Christus est natus
Ex Maria virgine, gaudete!    

R/ Réjouissez-vous, réjouissez-vous! Le Christ est né
de la Vierge Marie, réjouissez-vous!



Tempus adest gratiæ
Hoc quod optabamus,
Carmina lætitiæ
Devote reddamus.    

Le temps de la Grâce est arrivé,
Celui que nous avons espéré,
Par des chants de joie
Répondons fidèlement.


Deus homo factus est
Natura mirante,
Mundus renovatus est
A Christo regnante.    

Dieu S'est fait homme,
La Nature s'émerveillant,
Le monde a été renouvellé
Par le Christ Qui règne.


Ezechielis porta
Clausa pertransitur,
Unde lux est orta
Salus invenitur.

La porte fermée d'Ezéchiel
Est franchie,
D'où s'est levée la lumière,
Le Salut est trouvé.


Ergo nostra contio
Psallat iam in lustro;
Benedicat Domino:
Salus Regi nostro.    

Dès lors que notre assemblée
Chante à présent radieusement
Qu'elle loue le Seigneur :
Saluons notre Roi.

Discours de Noël de s.m. le roi Philippe de Belgique 24.12.2014


http://monarchie.be/fr
Discours de S.M. le Roi à l’occasion de Noël et du Nouvel An – 2014

Mesdames et Messieurs,

Il y a peu de temps, la Reine Fabiola nous a quittés. Aux côtés du Roi Baudouin, elle a adopté notre pays et l'a aimé de tout son cœur. Par des mots et des gestes simples, elle avait le don d'insuffler de l'espoir à chacun. Elle s'est dévouée sans réserve à ceux que la vie avait durement frappés. Nous sommes très profondément reconnaissants pour tout ce qu'elle a fait, pour tout ce qu'elle a été.  Au nom de notre famille, je voudrais vous dire merci pour les nombreux témoignages de sympathie et d'affection que vous nous avez exprimés à l'occasion de son décès.

La Reine Fabiola nous laisse un grand témoignage d'espoir et d'optimisme. Ce témoignage a une valeur inestimable à une époque marquée par la peur. La peur du lendemain, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de l'autre. Lorsqu'elle se fait  trop envahissante, la peur paralyse, elle engendre le repli sur soi et la solitude, et fait perdre le goût de l'avenir.

Je comprends votre inquiétude et le sentiment de découragement devant l'immensité des défis de notre génération, la faible croissance de notre économie, l'augmentation de la précarité.  Pourtant, refusons de nous laisser gagner par la résignation. Tous ensemble, en partageant les efforts, nous pouvons surmonter la crise. Il faut un certain courage pour réagir à la morosité.

Essayons d'abord de changer notre regard sur le monde. Un vrai regard positif libère l'action et la créativité, chez celui qui porte ce regard mais aussi chez celui sur qui il est porté. Je pense notamment à ces nombreuses personnes que la Reine et moi avons rencontrées et qui puisent dans une difficulté ou un échec la force pour un nouveau départ. Le regard positif mène à l'engagement. Il possède aussi une réelle puissance d'entraînement. Cet état d'esprit renforce les complémentarités et la cohésion dans notre société.  Il sécurise, il sort de l'isolement, il crée des ponts, il donne un souffle à l'avenir.

Ensuite, regardons autour de nous. Nous avons la chance de vivre dans une société où sont à l'œuvre de nombreuses forces positives. Je pense à tous ceux qui s'engagent, souvent bénévolement, en faveur des jeunes, des personnes âgées, des malades, des isolés ou des plus démunis. Je pense à la solidarité dont nous faisons preuve à tous les niveaux, à nos administrations publiques, quotidiennement au service de la population,  à ces entreprises et ces services publics qui allient avec succès efficacité et humanité. Je pense à l'impressionnante capacité d'innovation de nos entreprises et de nos scientifiques. Cette capacité d'innovation aussi est l'expression d'un regard d'espoir et d'optimisme. C'est d'abord par un regard positif que se façonne toute avancée même discrète.

Mesdames et Messieurs,

En cette période de Noël et à l'aube d'une année nouvelle, posons sur nous-mêmes et sur ceux qui nous entourent un regard d'espoir. Ayons le goût de l'avenir. C'est ce que la Reine et moi vous souhaitons, ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers.



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23 décembre 2014

Les paroissiens habituellement absents (grumpy cat)

Noël, c'est cette époque de l'année où des gens qu'on n'a plus vus à l'église depuis des lustres y reparaissent.. malgré tous mes efforts...
 


(et on n'oubliera pas de sitôt l'homélie de feu de notre prêtre à Noël 2013 au sujet de ces paroissiens épisodiques qui ont toujours mieux à fêter que Dieu.. et ça c'est pas de l'humour..)

Nécessité des amitiés Chrétiennes (p. Tryphon, EORHF)

"Un ami aime en tout temps, un frère est engendré en vue de l’adversité."
Proverbes 17,17


La nécessité des amitiés Chrétiennes


En cette époque où le sécularisme est en augmentation, et le matérialisme est devenu la principale voie de distraction loin des quêtes spirituelles, l'amitié Chrétienne n'a jamais été aussi importante. La recherche du développement personnel, des loisirs, des plaisirs de ce monde, et l'acquisition des biens matériels, tout cela est devenu le thème dominant de notre époque. Des familles qui plaçaient autrefois la vie de l'Église au centre de leur semaine, se sont éloignés de Dieu. Ayant pris pour idoles les plaisirs du monde et leur recherche, leur vie de famille est devenue centrée sur des buts transitoires, les laissant dans un état de banqueroute spirituelle. Des parents qui autrefois amenaient autrefois leurs enfants à l'église, ayant eux-mêmes perdu leur propre voie, sont là à regarder leurs enfants s'éloigner loin de la Foi.

Centrée sur des aspirations mondaines, nous avons permis à notre vie spirituelle d'être bousculée par des choses qui sont transitoires par nature, et nous ne pensons plus aux oeuvres de Dieu. Notre maladie spirituelle a infecté notre jeunesse comme un virus, les laissant avec presque rien pour survivre, lorsque les temps se font difficiles. L'instabilité économique, politique et sociale de notre époque requiert que nous soyons en grande forme spirituelle, et pourtant, nous ne donnons virtuellement rien à notre jeunesse qui puisse l'aider à franchir et vaincre les épreuves qui arrivent. Les terribles tempêtes qui ont détruit dans le Midwest (USA) des villes entières, ne semblent qu'être le début de ce que nombre de scientifiques prévoient pour notre avenir, et pourtant, nous continuons à nous comporter comme avant, restant centrés sur les gains matériels, et l'accomplissement personnel. Des éléments qui n'ont aucune possibilité de soutenir le coeur humain durant les désastres, ou les terribles pertes personnelles.

La vie d'un Chrétien n'a jamais été facile, mais dans une période qui se démontre hostile envers les questions de Dieu, l'amitié Chrétienne est plus importante que jamais. Nous avons besoin les uns des autres. Nous avons besoin de l'encouragement qu'une amitié Chrétienne peut nous apporter, alors que nous sommes face à un monde qui a rejeté le Christ. L'unité que nous avons lorsque nous recevons le Corps et le Sang du Sauveur, lors de chaque célébration de la Divine Liturgie, nous donne la force pour tenir bon face à quoi que ce soit qui puisse advenir. Quand tout s'est effondré, et notre culture, notre économie, et notre monde matériel se sont effondrés, tombés en ruines, seule la Foi aura la force pour nous soutenir.

Il n'y a que notre Foi, supportée et renforcée par notre amitié en Christ, qui aura la force durable pour nous préserver de sombrer dans le désespoir, alors que notre monde entre dans des ténèbres qui nous semblent invincibles. Se cacher de la réalité d'un monde qui a perdu la voie, cela ne permettra en rien de rendre l'avenir plus radieux. Nous soutenir les uns les autres, tout en partageant notre Foi en Christ, Qui est venu pour faire toutes choses nouvelles, c'est le seul espoir que nous avons. Ne gâchons pas cette vie que Dieu nous a donnée, mais allons de l'avant dans la Foi, ensemble, conscients qu'à la fin, les portes de l'Hadès / Enfer ne prévaudront pas contre ceux qui aiment Dieu.

Dans l'amour du Christ,
Hiéromoine Tryphon


22 décembre 2014

Les enfants: église ou cadeaux de Noël? (grumpy cat)

Est-ce que les enfants veulent venir à l'église pendant 2 heures le soir de Noël au lieu d'ouvrir des cadeaux?


A en juger par le nombre de crises que j'ai vu ce soir, je dirais "non"..



A (re)lire (c'est pas pour rire!) : Enfants & longs Offices du soir: quelques conseils

Notre âme est un désert en friche, à nous de le travailler (saint Macaire le Grand)

De même, celui qui veut créer un jardin dans un lieu désertique et malodorant, commence par le nettoyer, l'entoure d'une clôture, et creuse des fossés. Alors seulement, il plante. Ce qu'il a planté se développe, et ce n'est qu'avec beaucoup de temps que le jardin produit des fruits. D'une manière semblable, le libre arbitre des hommes, depuis la transgression originelle, est lui aussi en friche, désertique, parsemé d'épines. Car Dieu a dit à l'homme "la terre produira pour toi des ronces et des épines" (Gen. 3,18). Aussi faut-il beaucoup de peines et de fatigues pour trouver l'emplacement des fondations et les établir, jusqu'à ce que vienne dans le coeur des hommes le feu qui commencera à nettoyer les épines. Et ainsi les hommes commencent à être sanctifiés, glorifiant le Père, le Fils et le Saint Esprit, dans les siècles. Amen.
Saint Macaire le Grand, Homélies spirituelles, 15,53





Likewise, for one who wishes to develop a garden in barren or swampy, dirty places, he must first begin to clean up the place and put a fence around it and prepare irrigation and so finally he can begin to plant. And the plants grow, so that after much time the garden bears fruit. In a similar manner the intentions of men, after the fall, are barren, devastated, and thorny. For God said to man: "Thorns and thistle shall the earth bring forth for you "(Gen 3:18). Therefore, there is need of much labor and sweat so as to seek and lay down a foundation until fire comes into mens' hearts which will burn up and get rid of the thorns. And in this way men begin to grow in sanctity, glorifying the Father and the Son and the Holy Spirit forever. Amen
The Macarian Homilies, Homily 15

21 décembre 2014

Le mendiant et le Calice (saint Jean Chrysostome)


Si vous ne parvenez pas à trouver le Christ dans ce mendiant qui est à la porte de l'église, alors vous ne Le trouverez pas non plus dans le Calice.
Saint Jean Chrysostome

Se connaître soi-même, un besoin philosophique et théologique (saint Nectaire d'Égine)

Le besoin de se connaître soi-même a été enseigné à la fois par la religion et la philosophie. Thalès de Milésie exposait que le commencement de toutes les vertus, c'était la connaissance de soi. L'Oracle de Delphes appelait cette connaissance "la principale et la meilleure partie de la véritable connaissance." Dès lors, il est clair que la connaissance de soi est le début de toute vertu et toute sagesse. Maintenant si ce précepte du "connais toi toi-même" nous est imposé par notre puissance de réflexion comme une loi divine écrite en notre esprit, nous devons, en tant qu'êtres libres et moraux, la respecter et l'observer.
Saint Nectaire d'Égine, "La connaissance de soi"





The need of knowing ourselves has been taught by both religion and philosophy. Thales the Milesian held that the beginning of all the virtues is self-knowledge. The Oracle at Delphi called self knowledge "the foremost and best part of true knowledge." Clearly, then, self-knowledge is the beginning of all virtue and wisdom. Now if the precept "know thyself" is imposed upon us by our cognitive power as a Divine law written in our mind, we ought, as rational and morally free beings, to respect it and observe it.
St. Nektarios of Aegina, Self-Knowledge

20 décembre 2014

L'Évangile continue de s'écrire (saint Justin Popovic)

L'Évangile s'écrira à jamais. Toute la Création, en tant que création rationnelle, écrit incessament l'Évangile du Logos - du Seigneur Jésus-Christ. Chaque violette l'écrit; chaque feuille d'herbe, chaque insecte, chaque oiseau; et en particulier l'humanité - de par sa ressemblance à Dieu, au Christ.
Saint Justin Popovic, "L'homme et le Dieu-Homme"







"The Gospel is endlessly written. All of creation, as a logical creation, ceaselessly writes the Gospel of the Logos—of the Lord Christ. Every violet writes it; every blade of grass, every insect, every bird; and especially humanity—as a God-like, Christ-like being."
St Justin Popovich, "Man and the God-Man"

19 décembre 2014

Le prêtre guide, mais la conversion reste personnelle (Tite 2 / P. Schmemann / P. John)

Lectures du jour : Tite 1,15-2,10 & Mc 9,33-41

"Pour toi, enseigne ce qui est conforme à la saine doctrine"(Tite 2,1)

En plus d'être son berger et de diriger le culte liturgique, un autre aspect du rôle du prêtre dans l'Église, c'est de prêcher et d'enseigner, pendant que de leurs côtés, les fidèles ont la responsabilité d'écouter et d'apprendre. Cependant, comme l'écrivait un jour le p. Alexandre Schmemann :"La conversion et la Foi ont toujours été personnelles, et cela signifie que bien que le prêtre doive prêcher à tous, il n'y aura jamais que quelques uns qui écouteront et recevront la Parole et y répondront."

Dès lors, face à une si profonde déclaration, qui est mille fois hélas bien trop réaliste, faites tous les efforts pour faire partie de ces "quelques uns!"

P. John







Today's Scripture Readings:
Titus 1:15-2:10 & St. Mark 9:33-41

"But as for you, teach what befits sound doctrine" (Titus 2:10)

Besides being its shepherd and leading worship, another aspect of the priest's role in the Church is to preach and teach while the faithful, on the other hand, have the responsibility to listen and learn. Yet as Fr. Alexander Schmemann once wrote: "Conversion and faith are always personal, and this means that although the priest must preach to all, it is always only some who will hear and receive and accept the Word and respond to it."

Therefore, given such a profound statement, yet all too unfortunate
fact, strive diligently to be part of that "some!"

Fr. John

La prière, expérience de liberté spirituelle (s. Sophrony de Maldon)

La prière permet une expérience de liberté spirituelle qu'ignorent la plupart des gens. Le premier signe d'émancipation est un abandon de vouloir imposer sa volonté aux autres. Le second - la libération intérieure de l'emprise que les autres ont sur nous-même.
Archimandrite Sophrony




Prayer affords an experience of spiritual liberty of which most people are ignorant. The first sign of emancipation is a disinclination to impose one's will on others. The second - an inner release from the hold of others on oneself

Archimandrite Sophrony

18 décembre 2014

L'abeille et la mouche, l'optimiste et le pessimiste (p. Païssios l'Athonite / Tite 1,15)


Lectures du jour : Tite 1,5-2,1 & Mc 9,10-16

"Tout est pur pour les purs. Mais pour ceux qui sont souillés et qui n’ont pas la foi, rien n’est pur. Leur esprit même et leur conscience sont souillés." (Titus 1:15)

L'Ancien Païssios de la Sainte Montagne classait les gens en 2 catégories : les mouches et les abeilles. Il disait que si vous demandiez à une mouche "y-a-t'il des fleurs dans le coin?", elle répondrait "je ne connais rien aux fleurs, mais ici il y a un fameux paquet de détritus et vous pourrez y trouver tous les déchets que vous voulez", et de continuer à décrire et lister tout ce qui est impur. Cependant, si vous demandiez à une abeille "a-tu vu des déchets dans le coin?" elle répondrait "Des détritus? Non, je n'en ai pas vu un seul. Ce champs n'est rempli que des plus belles et odoriférantes fleurs," et elle continuerait à en conter les merveilles.

L'Ancien Païssios avait compris que bien qu'elles vivaient dans le même environnement, la mouche et l'abeille avaient leurs propres centres d'intérêts. Pour les humains, c'est pareil, il y a ceux qui passeront toute la vie à trouver du mal en toutes circonstances, et en seront préoccupés, ne voyant jamais du bien en rien. Et il y a aussi d'autres, qui comme l'abeille, garderont un regard positif, ressentant et se concentrant sur le bon en tout ce qu'ils voient.
P. John






Today's Scripture Readings: Titus 1:5-2:1 & St. Mark 9:10-16

"To the pure all things are pure, but to those who are defiled and unbelieving nothing is pure." (Titus 1:15)

Elder Paisios of Mount Athos likened people into two categories: flies and honey bees. He said that if you ask a fly, "Are there any flowers in the area?" it will say, "I don't know about flowers, but over there is a heap of rubbish and you can find all the filth you want;" and it will go on to list and describe every unclean thing. However, if you ask a
honeybee, "Have you seen any garbage in this area?" it will reply, "Garbage? No, I have not seen any. This meadow is filled only with the most beautiful and fragrant flowers," and it will go on to name them all.

Elder Paisios understood that although they each lived within the same environment, the fly and honey bee has its own focus. As for people, there are those who will go through life finding evil in every circumstance and are preoccupied with it, never seeing the good in anything. Yet there are also others who, like the honeybee, maintain a positive outlook, sensing and focusing the good in all they see.

Fr. John

17 décembre 2014

Le prophète Daniel ou la confiance absolue en Dieu (p. John)

Aujourd'hui, nous commémorons le saint prophète Daniel, qui vécu au 7ème siècle avant Jésus-Christ. En dehors d'être un homme de profonde foi et engagement, la manière dont on se remémore le plus Daniel est probablement pour avoir été jeté dans la fosse aux lions par le roi Darius, parce qu'il refusait de continuer à prier et louer Dieu. Et néanmoins, pour son extrême courage et obéissance, Dieu envoya un Ange pour veiller sur Daniel et le protéger de la gueule des lions. L'histoire de Daniel est un rappel continuel que si nous avons confiance en Dieu et L'honnorons en gardant notre foi, Dieu nous récompensera pour nos efforts et ne nous abandonnera jamais en temps d'épreuves.

P. John
Archangel Michael Orthodox Church



Glory to Jesus Christ!

Today we commemorate the Holy Prophet Daniel who lived during the 7th century BC. Besides being a man of devout faith and commitment, Daniel is probably best remembered for having been sealed in the lion's den by King Darius because he refused to stop worshiping God. However, for his extreme courage and obedience, God sent an angel to watch over Daniel and guard him from the mouths of the lions. Daniel's story is a continual reminder that if we trust in God and honor Him by maintaining our faith, God will reward us for our efforts and never abandon us in times of trouble.

Fr. John
Archangel Michael Orthodox Church

16 décembre 2014

Le Filioque dénoncé par le pape!

Lettre du Pape Jean VIII à Saint Photios-le-grand

"Pour vous rassurer touchant cet article qui a causé des scandales dans les Eglises : non seulement nous n'admettons pas le mot en question, mais ceux qui ont eu l'audace de l'admettre les premiers, nous les regardons comme les transgresseurs de la parole de Dieu, des corrupteurs de la doctrine de Jésus-Christ, des apôtres et des Pères qui nous ont donné le symbole. Nous les mettons à côté de Judas, puisqu'ils ont déchiré les membres du Christ. Mais vous avez une trop haute sagesse pour ne pas comprendre qu'il est très difficile d'amener tous nos évêques à penser ainsi, et de changer en peu de temps un usage qui s'est introduit depuis tant d'années. Nous croyons donc qu'il ne faut obliger personne à renoncer à l'addition faite au symbole, mais les engager peu à peu et avec douceur à renoncer à ce blasphème. Ceux qui nous accusent de l'accepter se trompent ; mais ceux qui affirment qu'il y a parmi nous beaucoup de gens qui l'acceptent, disent la vérité. C'est à vous de travailler avec nous pour ramener par la douceur ceux qui se sont écartés de la sainte doctrine."



Il s'agissait bien entendu du dernier pape Orthodoxe de Rome ;-)
A savoir celui qui a souscrit au 8ème Concile Oecuménique et a été assassiné pour ça par les Francs le 16 décembre 882, "empoisonné, et, comme le poison n’agit pas assez vite, il a la tête fracassée à coups de marteau" (Annales de Fulda)... In memoriam.

Jean VIII, sceau de la papauté romaine Orthodoxe (+ 16/12/882)

15 décembre 2014

Se purifier pour que la Prière de Jésus devienne cantique en notre coeur (saint Païssios Velichkovsky)

Comme disait l'Apôtre, "j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, pour instruire aussi les autres, que dix mille en langue" (1 Co 14,19). Avant toute autre chose, il est nécessaire de purifier l'esprit et le coeur avec ces quelques paroles, les répétant sans cesse dans le fond du coeur : 'Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi', de sorte que cette prière monte tel un cantique qui est chanté en le comprenant. Quiconque commençant cela, quand bien même il serait tiraillé de passions, peut offrir cette prière par la vigilance de son coeur. Elle ne chantera en lui que lorsqu'il sera purifié par la prière spirituelle.
Saint Paissios Velichkovsky





As the Apostle said: 'I had rather speak five words with my understanding....than ten thousand words in an unknown tongue' (1 Cor 14:19). Before everything else it is necessary to purify the mind and the heart with these few words, repeating them unceasingly in the depth of the heart; 'Lord Jesus Christ, have mercy upon me', so that this prayer ascends as a song that is sung with understanding. Everyone who begins, filled though he may be with passions, can offer this prayer though the vigilance f o his heart. It sings within him only when he is purified by spiritual prayer.
St Paisius Velichkovsky

14 décembre 2014

Aux lions, les Chrétiens! (saint Ignace d'Antioche)

Nil novi sub sole - rien de neuf sous le soleil : voyez l'actualité depuis 2 millénaire..



épître de saint Ignace, évêque d'Antioche, aux Romains (+ 107)

IV

1. Moi, j’écris à toutes les Églises, et je mande à tous que moi c’est de bon cœur que je vais mourir pour Dieu, si du moins vous vous ne m’en empêchez pas. Je vous en supplie, n’ayez pas pour moi une bienveillance inopportune. Laissez-moi être la pâture des bêtes, par lesquelles il me sera possible de trouver Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour être trouvé un pur pain du Christ.

2. Flattez plutôt les bêtes, pour qu’elles soient mon tombeau, et qu’elles ne laissent rien de mon corps, pour que, dans mon dernier sommeil, je ne sois à charge à personne. C’est alors que je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra même plus mon corps. Implorez le Christ pour moi, pour que, par l’instrument « des bêtes », je sois une victime « offerte » à Dieu. Je ne vous donne pas des ordres comme Pierre et Paul : eux, ils étaient libres, et moi jusqu’à présent un esclave (cf. 1Co 9.1). Mais si je souffre, je serai un affranchi de Jésus-Christ (1Co 7.22) et je renaîtrai en lui, libre. Maintenant enchaîné, j’apprends à ne rien désirer.

V
1. Depuis la Syrie jusqu’à Rome, je combats contre les bêtes (cf. #1Co 15.32), sur terre et sur mer, nuit et jour, enchaîné à dix léopards, c’est-à-dire à un détachement de soldats ; quand on leur fait du bien, ils en deviennent pires. Mais, par leurs mauvais traitements, je deviens davantage un disciple, mais « je n’en suis pas pour autant justifié » (1Co 4.4).

2. Puissé-je jouir des bêtes qui me sont préparées. Je souhaite qu’elles soient promptes pour moi. Et je les flatterai, pour qu’elles me dévorent promptement, non comme certains dont elles ont eu peur, et qu’elles n’ont pas touchés. Et, si par mauvaise volonté elles refusent, moi, je les forcerai.
3. Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie, de trouver le Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ.

VI

1. Rien ne me servira des charmes du monde ni des royaumes de ce siècle. Il est bon pour moi de mourir (cf. 1Co 9.15) « pour m’unir » au Christ Jésus, plus que de régner sur les extrémités de la terre. C’est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; lui que je veux, qui est ressuscité pour nous. Mon enfantement approche,

2. Pardonnez-moi, frères ; ne m’empêchez pas de vivre, ne veuillez pas que je meure. Celui qui veut être à Dieu, ne le livrez pas au monde, ne le séduisez pas par la matière. Laissez-moi recevoir la pure lumière ; quand je serai arrivé là, je serai un homme.
3. Permettez-moi d’être un imitateur de la passion de mon Dieu. Si quelqu’un a Dieu en lui, qu’il comprenne ce que je veux, et qu’il ait compassion de moi, connaissant ce qui m’étreint (cf. Php 1.23).

VII
1. Le prince de ce monde veut m’arracher, et corrompre les sentiments que j’ai pour Dieu. Que personne donc, parmi vous qui êtes là, ne lui porte secours ; plutôt soyez pour moi, c’est-à-dire pour Dieu. N’allez pas parler de Jésus-Christ, et désirer le monde.

2. Que la jalousie n’habite pas en vous. Et si, quand je serai près de vous, je vous implore, ne me croyez pas. Croyez plutôt à ce que je vous écris. C’est bien vivant que je vous écris, désirant de mourir. Mon désir terrestre a été crucifié, et il n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais en moi une « eau vive » (cf. Jn 4.10; 7.38; Ap 14.25) qui murmure et qui   dit au-dedans de moi : « Viens vers le Père » (cf. Jn 14.12, etc.).

3. Je ne me plais plus à une nourriture de corruption ni aux plaisirs de cette vie ; c’est le pain de Dieu que je veux, qui est la chair de Jésus-Christ, de la race de David (Jn 7.42; Ro 1.3), et pour boisson je veux son sang, qui est l’amour incorruptible. VIII

1. Je ne veux plus vivre selon les hommes. Cela sera, si vous le voulez. Veuillez-le, pour que vous aussi, vous obteniez le bon vouloir de Dieu.
2. Je vous le demande en peu de mots : croyez-moi, Jésus-Christ vous fera voir que je dis vrai, il est la bouche sans mensonge par laquelle le Père a parlé en vérité.

3. Demandez pour moi que je l’obtienne. Ce n’est pas selon la chair que je vous écris, mais selon la pensée de Dieu. Si je souffre, vous m’aurez montré de la bienveillance ; si je suis écarté, de la haine.

IX

1. Souvenez-vous dans votre prière de l’Église de Syrie, qui, en ma place, a Dieu pour pasteur. Seul Jésus Christ sera son évêque, et votre charité.

13 décembre 2014

Saint Josse (Judoc), le roi qui se fit moine (13/12)

icône monastère de Pervijze http://www.orthodox.be

Saint Josse, le frère de saint Winoc, était plus âgé que Winoc, et lui aussi fut un serviteur exceptionnel de Dieu. Il descendait de la famille royale de Bretagne. Il avait encore un frère plus âgé, Rodichaël. Ces deux frères furent des perles célestes ; ils vécurent au temps de Dagobert, le roi des Francs, qui avait une grande inimitié envers eux, mais ils furent réconciliés par les saints Eloi et Ouen, de  sorte que Dagobert honora Rodichaël par des présents précieux. Le roi Dagobert l'invita aussi pour un grand festin, mais il ne désira pas y aller, puisqu'il ne cherchait pas le raffinement des mets. Au contraire, il alla manger chez saint Ouen, sachant qu'à cette table il pourrait écouter des bonnes choses, par lesquelles il serait édifié.

Après le retour du roi Rodichaël à son palais, il voulut abandonner la royauté pour se faire moine. Pour cela, il avertit son frère Josse qu'il voulait lui céder le règne pour que lui-même puisse s'acquitter de son dessein. Josse, qui avait le même désir, lui demanda huit jours de délibération. Jour et nuit il se soucia de savoir comment il pourrait s'échapper de sa patrie et de la royauté et comment il pourrait le faire sans s'opposer à son frère.

A cet instant, il se trouvait dans le monastère de Lammailmon où il était en train de faire ses études. Il pria pour avoir de l'aide dans cette situation épineuse. Pendant qu'il priait, passèrent auprès du monastère onze pèlerins qui s'acheminaient vers Rome. Le saint se joignit à eux et ensemble ils arrivèrent à Paris. Là, le saint doutait et se demandait s'il allait continuer avec eux, mais le Saint Esprit, qui gouvernait tous ses chemins, lui inspira de se retirer de la grande route et du monde. Il quitta la compagnie avec laquelle il avait quitté sa patrie, et se dirigea vers Pontigny, qui en ce temps était un lieu sauvage, boisé et inhabité.

Il se réjouit de la solitude du lieu et il s'installa auprès de la rivière Altiam. Haimo, le duc de ce lieu, alla à sa rencontre par un ordre de Dieu, et pendant sept ans il empêcha Josse de se retirer dans la solitude. Pendant ces longues années, Josse étudia la Sainte Ecriture et fut ordonné prêtre. Quand il fut prêtre, il baptisa le fils du duc et lui donna le nom d'Ursin, d'après le premier évêque de Bourges, un homme de grande sainteté pour lequel il avait une grande vénération.

Après sept ans, comme convenu avec le duc, il se retira dans la solitude à Brahic, un lieu entouré d'eau. Là, il construisit avec ses propres mains une église et une cabane pour se mettre à l'abri.

Entre toutes les grandes ouvres que dieu manifesta par lui, les oiseaux et les poissons venaient auprès de lui et mangeaient dans ses mains. Ils étaient comme apprivoisés par lui. Un moment donné, il n'avait qu'un peu de pain comme subsistance. A cet instant, notre Seigneur Jésus Christ est venu auprès de lui comme un pauvre qui le suppliait d'une aumône. Saint Josse partagea le pain en quatre et donna une part au pauvre. Peu de temps après le pauvre revint, et Josse lui donna la deuxième part. Presque immédiatement le pauvre revint pour la troisième fois et il reçut la troisième part. Pour la quatrième fois le Seigneur vint sous la forme d'un autre pauvre qui désirait une aumône. Le saint donna la quatrième et dernière part du pain. Son serviteur Ulmar dit : « Mais, mon père, est-ce que tu ne garderas donc rien pour nous ? ». « Je veux » - répondit saint Josse - « qu'on donne à ceux qui ont faim, parce que le Seigneur est assez puissant pour pourvoir à nos besoins. » A peine le Seigneur les eut laissés et pendant que Josse consolait son disciple par la distribution du pain, on vit par la fenêtre quatre barques, sans capitaines ou timoniers, arrivant à l'embouchure et chargées d'aliments de toute sorte. Jamais on a su comment ces barques arrivèrent là ni comment elles partirent.

Ce miracle et beaucoup d'autres que Dieu faisait par lui, furent la cause que le peuple commença à le visiter pour que, par ses prières, ils reçussent l'aide de Dieu. Quand il ne put supporter ce va et vient, il se retira, sous l'inspiration de Dieu, dans les profondeurs de la forêt où il demeura huit ans pour être libéré de l'affluence du peuple. Ici il construisit un oratoire en l'honneur de saint Martin. Il dut souffrir beaucoup par l'ennemi méchant qui enviait ses progrès. Il éleva quelques poules qui lui fournissaient des oufs, mais un aigle les vola une par une. Mais au moment de dérober aussi le coq, qui réveillait le saint au temps de la prière, et pendant que le rapace volait déjà dans l'air avec le coq, le saint fit retourner par le signe de la croix son coq sans que le coq souffre du dégât par sa chute.

Presque immédiatement, le diable lui apparut sous la forme d'un serpent qui le mordit au talon. Le Saint Esprit l'exhorta à partir de ce lieu. En compagnie du duc Haimo il parcourut la contrée pour trouver un lieu approprié. Pendant leur recherche, le duc captura un ours sauvage ; très fatigué et assoiffé, il s'endormit. Pendant que le duc faisait son petit somme, l'ami de Dieu, Josse, priait et se levant de sa prière, il enfonça son bâton dans la terre, et comme un nouveau Moïse il fit jaillir une fontaine limpide. Le duc et ses compagnons étanchèrent leur soif de cette eau miraculeuse. Jusqu'à nos jours, cette eau sert à tous ceux qui sont de passage et ils se désaltèrent de cette eau.

Partant de ce lieu, il se dirigea vers la mer où il trouva une petite vallée ombrageuse auprès d'un ruisseau. Ce lieu l'attira et il dit : « Ici se trouve ma chaise, ici je trouve mon repos. » Après le départ du duc, le saint construisit là deux oratoires : un en l'honneur de saint Pierre et l'autre en l'honneur de saint Paul.

Invité par le pape Martin, il voyagea jusqu'à Rome, puisque l'évêque de Rome voulut lui parler. Arrivant à Rome il fut reçu par le pape avec beaucoup d'honneur et de dignité. Mais le Saint Esprit, qui était le guide et le protecteur de Josse, l'exhorta de retourner dans son désert, puisqu'il devait mourir là-bas pour être reçu dans la compagnie des anges.

Après ses entretiens sur les choses célestes avec Martin, il retourna dans son désert avec beaucoup de reliques que le pape lui avait données. Plein de joie il arriva à Pontigny. Quand il alla vers sa demeure, il rencontra une jeune fille emmenée par ses parents. Elle était non seulement aveugle, mais dans son visage
on ne trouvait même pas les cavités de l'oil. La jeune fille prit l'eau avec laquelle le saint avait lavé ses mains selon l'ordre de la révélation qu'elle avait eue pendant la nuit. Elle se lava avec cette eau sainte les fosses orbitaires et son visage. Ainsi elle reçut la vue à l'émerveillement de tous ceux qui avaient vu ce miracle et qui rendaient grâce à Dieu.

Judoc, en présence du duc Haimo et d'une grande foule, montra dans l'église de saint Martin, que le duc avait fait reconstruire, les reliques qu'il avait apportées de Rome et les installa solennellement dans l'église. Après cela il se prépara intensément pour célébrer la divine liturgie. Quand il fut devant l'autel, vêtu d'une étole blanche et d'une chasuble blanche, et pendant qu'il consacrait le précieux corps et le saint sang de notre Seigneur, apparut la main de Dieu, qui bénissait son prêtre avec une bénédiction éternelle. Et on entendit une voix céleste, qui ratifiait ce geste divin : « Comme tu as méprisé les richesses du monde et tu as abandonné la couronne royale de ton père, et puisque sur cette terre tu es devenu pauvre à cause de Moi, vivant dans le désert comme un réprouvé, J'ai préparé ta couronne au milieu des anges. Et ce lieu où tu mourras, Je le garderai et le protégerai pour toujours. »

Le temps qui lui restait dans ce monde, le saint le passa vivant comme un ange dans la chair. Puisqu'il désirait ardemment être délié des liens de cette terre, il mourut six mois après cette révélation et les anges le transportèrent dans la joie et la gloire. Son corps fut enterré avec beaucoup de respect dans l'église.

Il brilla par beaucoup de miracles aussi bien durant sa vie qu'après sa mort. Par cela, nous voyons que saint Josse est placé très haut dans la joie et la gloire par Dieu le Tout-Puissant à Qui convient le pouvoir et l'adoration dans les siècles des siècles. Amen.

Traduction de la Vita Judocus


Tropaire de saint Josse ton 8
En toi, vénérable père, la divine image se reflète exactement; * afin de Lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ, * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà, * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, ** saint Josse, avec les Anges dans le Ciel.

Kondakion de saint Josse ton 2
Armé divinement de spirituelle pureté * et tenant en main fortement * comme lance l'incessante oraison, * tu as transpercé les diaboliques escadrons; * vénérable Josse, père saint, ** prie sans cesse le Christ en faveur de nous tous.

Les autres grands saints de chez nous fêtés ce jour: Lucie (Syracuse), Odile (Alsace) et Aubert (Flandres "cht'i")
http://stmaterne.blogspot.com/2011/12/sainte-odile-sainte-lucie-saint-aubert.html

12 décembre 2014

Le Mont des Oliviers dans la vie de Jésus-Christ (Lc 21 / P. John)

Lectures du jour : 2Tim 1,1-2, 8-18 & Lc 21,37-22,8

"Pendant le jour, Il était dans le Temple à enseigner; mais la nuit, Il S’en allait la passer en plein air sur le mont dit des Oliviers." (Lc 21,37)

Le Mont des Oliviers est une grande élévation rocheuse à l'Est et adjacente à la Vieille Ville de Jérusalem, appelé ainsi pour les nombreux oliviers qui autrefois couvraient ses pentes. La partie sud du Mont était la nécropole (cimetière) de l'ancien royaume de Judée, et avait été utilisé pour les funérailles juives pendant près de 3.000 ans. Plusieurs éléments capitaux de la vie de Jésus rapportés par les Évangiles ont eu lieu sur le Mont des Oliviers (comme Son Ascension aux Ciel), et il semble que c'était un endroit apprécié de Jésus pour faire retraite et aller prier. De par son association avec Jésus et Marie, le Mont a été un lieu de culte Chrétien depuis les temps antiques, et continue d'êtr eun lieu de pélerinage Chrétien. L'église orthodoxe russe de sainte Marie Madeleine se trouve sur ce mont, tout près du Jardin de Getsemani.
P. John






Today's Scripture Readings:
2nd Timothy 1:1-2, 8-18 & St. Luke 21:37-22:8

"And in the daytime He was teaching in the temple, but at night He went out and stayed on the mountain called Olivet." (Luke 21:37)

Mount Olivet or "Mount of Olives" is a high ridge east of and adjacent
to Jerusalem's Old City and named for the olive groves that once covered its slopes. The southern part of the Mount was the necropolis (cemetery) of the ancient Judean kingdom and has been used for Jewish burials for over 3,000 years. Several key events in the life of Jesus as related in the Gospels took place on the Mount of Olives (such as His Ascension into Heaven) and it seems to have been a favorite place of Jesus for retreat and prayer. Because of its association with both Jesus and Mary, the Mount has been a site of Christian worship since ancient times and continues to be a place of Christian pilgrimage. The Russian Orthodox Church of St. Mary Magdalene resides on this Mount, very near the Garden of Gethsemane.

Fr. John