"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

24 mai 2014

2 Papes à Jérusalem le 25 mai 2014? Bartholomeos & François!


Révélez vos saints, et vous révélerez votre Église
http://onbehalfofall.org/reveal-your-saints-and-you-reveal-your-church/
19 Mai 2014, par Gabe Martini


Certes, il y a eu nombre d'articles, de podcasts, de communiqués de presse, de vidéos, et d'autres diffusions médiatiques au cours des récentes semaines à propos de la rencontre entre le patriarche oecuménique Bartholomeos et le pape François, l'actuel archevêque de la ville de l'Ancienne Rome.

Le Patriarcat de Constantinople n'a pas lésiné sur la dépense pour la promotion de cet événement, qui commémore le 50ème anniversaire d'une rencontre similaire à Jérusalem entre le patriarche oecuménique Athenagoras et le pape Paul VI (Janvier 1964).

Pour beaucoup, cet événement est un peu plus qu'une commémoration bien ficelée d'une branche d'olivier tendue entre ces 2 anciennes foi chrétiennes. Pour d'autres, c'est le centre de leur préoccupation sur le futur de leurs églises respectives. Est-ce que cet événement sera utilisé comme moteur pour des compromis doctrinaux? Est-ce que l'avenir de l'Orthodoxie ou du catholicisme-romain va se retrouver en déséquilibre suite à ce prochain échange d'amabilités?


Mais ce qui me tracasse le plus, ce n'est pas cet événement en particulier, mais le vocabulaire et les déclarations de ceux qui sont des deux côtés de la proverbiale "barrière" oecuménique. Je suis totalement en faveur d'un "dialogue dans l'amour" et d'un respect mutuel entre les deux Romes - Ancienne et Nouvelle. Mais lorsqu'on en vient à des compromis doctrinaux ou même au dialogue, nous devons être plus que prudents. L'attitude post-doctrinale de la Rome de Vatican II n'est pas celle de la "costaude" Eglise du Concile de Trente - mais cela signifie qu'elle est plus que "dérapante."

Le scénario derrière ce dialogue n'est pas neuf. Remontant aux conciles de Bâle, Ferrara et Florence, au milieu du 15ème siècle, la tentative de réunification des églises orthodoxes de l'Est et le Siège de Rome a un passé tumultueux. Mais à chaque époque, et à chaque changement, un saint est apparu pour préserver la Foi apostolique malgré les tentatives frénétiques de l'amener à sa fin. Tandis que certains en cette époque de de pluralisme pourraient préférer les oublier, l'Église honore trois de ces Saints comme "les Piliers de l'Orthodoxie."

Malgré tous ses meilleurs efforts pour parvenir au contraire, les Portes de l'Hadès / Enfer n'ont jamais réussi jusqu'à présent à prévaloir contre l'Église de Jésus-Christ. Et si on veut bien croire le Fils de Dieu, elles n'y parviendront jamais. C'est une conviction importante, fondamentale de la Foi Chrétienne - ce n'est pas contingentiel ou secondaire. Notre ecclésiologie est Christologie, et lorsque nous commençons à séparer les deux, nous commençons à séparer l'Église de sa Tête et de sa Vie même. Ce n'est pas une position extrémiste - c'est la position du Christianisme originel. C'est notre confession Baptismale.


En septembre 2000, l'éminent professeur Alexey Osipov (Académie théologique de Moscou) a donné un exposé sur les "fondamentaux de la théologie". Au cours de l'exposé, le professeur Osipov a mis l'accent sur les différences entre Rome et l'Orthodoxie et ce qui nous sépare aujourd'hui - nous connaissons ce qui nous a séparés aux 10ème, 13ème et même 19ème siècles. Mais qu'en est-il aujourd'hui?

Dans son exposé, le professeur examine de manière singulière la question des saints glorifiés (ou "canonisés"). Dans la reconnaissance de saints, l'Église révèle moins à propos des personnages glorifiés qu'elle n'en révèle à propos d'elle-même. En dévoilant au fidèle une personne digne à la fois de vénération et de ferventes demandes, l'Église révèle son propre être profond. Elle révèle ce qu'elle croit à propos de Dieu Lui-même:

"En effet, toute Église orthodoxe locale ou église non-orthodoxe peut être jugée par ses saints. Dites-moi qui sont vos saints, et je vous dirai ce qu'est votre église. Tout église n'appelle saint que ceux qui ont accompli en leur vie l'idéal chrétien, tel que l'Église le comprend. C'est pourquoi la canonisation d'un certain saint n'est pas seulement un témoignage de l'Église à propos de ce Chrétien, qui est selon son jugement digne de la gloire et qu'elle suggère comme exemple à suivre. Il est en même temps un témoignage de l'Église à propos d'elle-même. Par les saints, nous sommes parfaitement à même de juger à propos de la sainteté réelle ou imaginaire de ladite Eglise."

Osipov continue en décrivant en détail tant les écrits que les actions de plusieurs "saints" occidentaux chrétiens, à savoir de l'église catholique-romaine.



Dans cette évaluation exempte de toute apologétique, il trace une ligne de démarcation entre l'Orthodoxie et le catholicisme-romain. Lorsqu'il examine certains "docteurs" de la foi romaine, tels que Catherine de Sienne (14ème siècle) et Thérèse d'Avila (16ème siècle), nous voyons - grâce au professeur Osipov - de l'illusion spirituelle, une porte ouverte aux tromperies démoniaques, et une assurance de gloire qui rivalise avec le Christ Lui-même.

Parlant de Thérèse, le psychologue William James écrivit :

"Sa compréhension de la religion était réduite à un incessant flirt entre le fidèle et la divinité."

Ce n'est pas exagéré, la Madre Teresa révélant elle-même les innombrables "embrassades":
 

"Dès ce jour, tu sera Mon épouse.. A partir de maintenant, je ne suis plus seulement ton Créateur, Dieu, mais aussi l'Époux.. Le Bien-aimé appelle mon âme d'un murmure si pénétrant que je ne sais pas ne pas l'entendre. Cet appel touche tant l'âme qu'elle s'en brise de désir."  (Spanish Mystics, p. 88)

Par contraste, Osipov énumère de grands ascètes de la tradition Orthodoxe qui ont passé leur vie entière à demander un jour de plus pour se repentir. A la fin de sa vie, François d'Assise disait "Je ne connais pas une seule de mes transgression pour laquelle je n'aie expié par la repentance et la confession," alors que saint Sisoës d'Égypte se lamentait, "en vérité, je ne sais pas si j'ai seulement commencé à me repentir."

Les théologiens mystiques de "l'Orient" Orthodoxe ont condamné de manière très habituelle cette illusion ou ce "flirt" spirituel, tellement mis en avant par les docteurs et les saints de Rome. Par exemple dans les écrits de saint Nil le Sinaïte:

"Ne désirez pas voir physiquement Anges ou Puissances ou le Christ, sinon vous deviendrez fou, et prendrez le loup pour le berger, et vous prosternerez devant les démons-ennemis" (153 chapitres sur la prière, 115, Philocalie)

Et aussi avec saint Grégoire le Sinaïte:

"Quand, travaillant à l'oeuvre, tu vois une lumière ou un feu en dehors de toi ou en toi, ou la soi-disant figure du Christ, ou d'un ange, ou d'un saint, ne l'accepte pas, afin de n'être pas lésé. Veille aussi à ne pas permettre à permettre à ton intelligence d'imaginer de telles figures. Tout ce qui se forme ainsi à contre-temps de l'extérieur ne peut, en effet, qu'égarer l'âme. [..] Les Pères disent que tout ce qui vient dans l'âme de sensible ou d'intellectuel, et que le coeur met en doute et n'accepte pas, n'est pas de Dieu et est envoyé par l'adversaire."
De l'hésychia, Philocalie vol II (éd. Olivier Clément), p. 421

Osipov conclut:

"Hélas, l'église catholique a perdu l'art de distinguer le spirituel du sensuel, et la sainteté de la rêverie, et dès lors aussi le Christianisme du paganisme."

Depuis les années 1970 et en particulier depuis la chute du Rideau de Fer, le dialogue entre Rome et l'Orthodoxie a accéléré vers un niveau attendu et même profitable. Le Vatican a fait nombre de concessions, par exemple à propos du Filioque, alors que la redécouverte des Pères Grecs a influencé des théologiens tels que Benoît 16, le (rare) pape émérite. Une transformation complète est encore loin, mais la "direction" théologique de Rome est plus vers l'Orient que jamais.

Néanmoins, les murs qui séparent sont bien réels. Ils ne sont ni de simples fantaisies "d'extrémistes", ni les chevaux de bataille de "traditionnalistes radicaux." Une division entre Rome et l'Orthodoxie est palpable; elle est définissable; elle peut être clairement établie et expliquée. Malgré toutes les avancées récentes dont on se souvient, il y a des distinctions réelles, significatives et importantes entre le catholicisme romain et l'Église Une, Sainte, Apostolique, Orthodoxe-Catholique de "l'Orient" Chrétien.

Nombreux citeraient immédiatement ces distinctions en regardant ces signes si anciens : la clause du Filioque, l'obligation de célibat du clergé, le pain azyme au lieu du pain levé du Nouveau Testament, la suprématie et l'infaillibilité papale, et ainsi de suite. Mais je tends à croire que les différences sont plus subtiles, et dès lors, plus infectieuses.

La difference entre à la fois doctrine et piété ne se trouve pas seulement dans des Credo altérés et des Conciles disputés, mais dans notre affirmation de qui représente le mieux nos Foi respectives.

Révélez vos saints, et vous révèlerez votre Église. Et dans cet échange, on ne saurait trouver de différence plus prononcée entre "Orient" et "Occident".


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A propos de l'auteur, Gabe Martini:
"Je sers comme sous-diacre et catéchiste à la paroisse St. Sophia Greek Orthodox Church à Bellingham, Washington."


Article cité aussi sur le site internet russe Pravmir :
http://www.pravoslavie.ru/english/70879.htm






Patriarche de Constantinople Bartholomeos I et Pape de Rome Francois I, mars 2013, messe d'installation du nouveau président de l'Etat-Cité du Vatican
(Photo: Ravagli/Infophoto)
Source: http://www.pravoslavie.ru/english/70664.htm


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Trois réflexions me viennent.

- Une grande réunion avec le vatican à Jérusalem. Et le patriarche de Jérusalem, on en fait quoi, juste de la tapisserie? Au 1er Concile Apostolique, rapporté par les Actes d'Apôtres, ch. 15, c'est saint Jacques, premier évêque de Jérusalem, qui présidait, comme chef de l'Église locale, quant bien même Pierre, Jean, etc, étaient tous présents, eux les Apôtres. S'il doit y avoir quoi que ce soit de majeur à Jérusalem - a fortiori quand on annonce qu'ils compteraient même concélébrer l'Eucharistie!! ["The two leaders will celebrate Mass together at the Church of the Holy Sepulchre" - Pravmir] - il n'est pas normal que le chef de l'Église locale soit considéré comme un simple invité. Le patriarche de Constantinople n'a aucun droit juridictionnel hors de ce que le Canon 28 de Chalcédoine lui donne, à savoir l'Asie Mineure. Et Jérusalem c'est "juste un peu plus loin". On ne ramène pas la paix dans l'Église en méprisant ses règles de fonctionnement les plus basiques. Se promener ainsi partout sur terre comme il le fait, c'est agir comme un "pape Orthodoxe" surpassant toute juridiction, comme infaillible. Air (malsain) connu.

- Et le 8ème Concile Oecuménique, auquel le pape Jean VIII de Rome a souscrit et dont les Canons dogmatiques ont condamné à l'anathème quiconque croit ou professe le "FILIOQUE", tout d'un coup on aurait des patriarches qui seraient supérieurs aux Conciles Oecuméniques et pourraient balayer tout ça d'un revers de la main? Ce ne sont pas des "théologoumènes", des "opinions théologiques", que de professer avec vigueur et dogmatiquement le contraire de ces Canons oecuméniques! Et ignorer ce que les "autres" ont proclamé comme dogmes contraires à la Foi, c'est normal? Et nos frères et soeurs Coptes & autres Ethiopiens, admirables martyrs de la Foi vraiment commune (cfr Syndesmos 1992), dont nous sommes injustément séparés, on en fait quoi, pour eux juste de beaux discours de soutien théorique?

- A chaque Liturgie & Office, nous proclamons dans le Credo que nous croyons que l'Église EST UNE. En quoi est-elle divisée - sinon humainement, comme on l'a vu avec la récente rupture de communion entre 2 patriarches orientaux (nil novi sub sole, snif..) pour des questions de lutte de territoire, pour de la théocratie au lieu de Foi. Division due au péché humain. Mais elle est UNE en matière de Foi. Et cette Foi ne comporte aucun de ces éléments inventés hors de son sein et proclamés "dogmes" ailleurs. Aimer tout le monde, prier pour tout le monde, oui, mais vouloir nous voir prier pour marier l'eau et le feu, c'est quoi cette histoire?

Ces trois points devraient au moins faire réfléchir. Mon opinion sur le sujet est connue, je n'insisterai pas.


Et pour le restant, comme le dit l'auteur de l'article ci-dessus, c'est pas la première fois que ça se passe. Ceux qui le font croient toujours poser un acte prophétique. Ceux qui les soutiennent y croient aussi. Une majeure partie d'entre eux agissent "bona fide". Mais ces pseudo-prophètes et leurs soutiens n'agissent cependant jamais en paix avec leurs propres frères et soeurs qui ne sont pas d'accord avec ces étranges arrangements sur le dos de la Foi. Quel triste paradoxe, chercher l'union à l'extérieur et pas d'abord la paix à l'intérieur! Cependant, à chaque fois, Dieu suscite des saints pour sauver Son Église. Restons confiants - Gamaliel, le grand rabbin ayant formé le futur saint Paul et lui-même futur martyr de l'Église, le disait déjà dans les Actes "si ça vient de Dieu, rien ne pourra le renverser, mais si ça ne vient pas de Dieu, ça s'effondrera de soi-même". Deo gratias.

Pax vobiscum, fratres & sorores
.








23 mai 2014

Ô mort, comment t'échapper? Méditation sur le transitoire de la gloire terrestre (saint Sisoes le grand, + 429)


La célèbre icône représenterait un événement historique perdu sous forme de document, mais préservé dans la tradition iconographique. Après la chute de Constantinople en 1452, apparu là-bas parmi les Grecs nouvellement soumis une image d'un saint ascète du 4ème siècle, se lamentant sur la tombe d'un empereur païen encore plus ancien : Alexandre le Grand. Cette icône, "L'effarement de Sisoes", est une contemplation de la mort, mais pas seulement de la mort d'un homme, mais de celle d'un empire terrestre.

L'icône a commencé à apparaître dans les monastères grecs, et rapidement s'est répandue dans les autres monastères de l'ancien empire romain d'Orient, à présent empire Turc Ottoman. Le saint ascète agenouillé sur l'icône est Sisoes le Grand, représenté en plus grand au dessus des ossements se trouvant dans la tombe ouverte du défunt d'Alexandre le Grand. L'inscription sur l'icône originale explique la scène :

"Sisoes, le grand ascète, devant la tombe d'Alexandre, roi des Grecs, qui fut autrefois couvert de gloire. Effrayé, il se lamente sur les vicissitudes de l'époque et l'état transitoire de la gloire, et en larme il s'exclame :

'La simple vue de toi, ô tombe, me consterne
et provoque mon coeur à verser des larmes,
lorsque je contemple la dette que nous tous, hommes, avons.
Comment pourrais-je le supporter?
O mort, comment puis-je t'échapper?
' "

Fresque du monastère Daskalot, Météores, Grèce

 

22 mai 2014

L'amour de ses ennemis est le grand test de son état de christianisme (soeur Magdalen)





Le grand test, c'est l'amour des ennemis. L'amour n'est pas juste un bon sentiment quand je suis avec certaines personnes avec lesquelles je me trouve bien. Il est très dur d'aimer ceux qui sont injustes envers nous, ou sont injustes envers ceux que nous aimons, ou injustes envers l'Église. Et pourtant, comme disait saint Silouane, "le critère du vrai Chrétien c'est l'amour des ennemis." C'est cela que l'on trouve au coeur de l'Évangile.
Soeur Magdalen, monastère Saint John the Baptist, Maldon, Essex, UK

21 mai 2014

Se contrôler au lieu d'être controlé (p. John)

Lectures du jour : Actes 13,13-24 & Jn 6,5-14

Quelques pensées : Les disciplines de l'Église (prière, jeûne, aumône, etc) sont là pour nous aider à la croissance et au développement spirituel. Lorsqu'elles sont mises en pratique par le fidèle, elles établissent aussi une sorte d'exemple pour le monde qui nous entoure. Ces disciplines - en particulier le jeûne - deviennent des évidences éprouvées qui enseignent les valeurs de l'auto-discipline et du contrôle de soi, attributs qui peuvent nous aider toute notre vie durant. Dès lors, de telles disciplines sont fondamentales dans tous les domaines du succès spirituel. Elles deviennent les moyens par lesquels nous parvenons au contrôle de soi, au lieu d'être contrôlé, car leur bénéfice réel ne peut être découvert que lorsqu'elles sont pratiquées dans une liberté de choix.

XB!
P. John









Today's Scripture Readings:
Acts 13:13-24 & St. John 6:5-14

Random musings:
The disciplines of the Church (prayer, fasting, almsgiving, etc) help us to achieve spiritual growth and development. When they are practiced by the faithful, they also set a type of external example to the world around us. These disciplines - and especially fasting - become a proving ground which teaches the value of self-discipline and self-control, attributes that can help us throughout life. Therefore, disciplines such as these are fundamental to all areas of spiritual success. They become the means by which we gain self-control as opposed to being controlled, because their actual benefit can only be found when they are practiced with freedom of choice.

XB!
Fr. John

Serbie & Bosnie sous eau - appels de l'Église pour l'aide urgente



en Belgique, la paroisse serbophone de Bruxelles centralise les dons, en nature comme en argent.
Contactez sans hésiter mon ami le diacre Dusan Markovic si vous voulez aider mais ne savez comment faire parvenir des biens matériels jusque Bruxelles.
IBAN: BE 78-3630-5158-9286 BIC: BBRUBEBB
PAROISSE SAINT SAVA
RUE DES ETANGS NOIRS 110
1080 BRUXELLES
http://www.svetisava.be






Pour les lecteurs hors d'Europe :

For my friends outside of Europe, the International Orthodox Christian Charities (IOCC) organises help for Serbia & other Balkan victims. Please give wherever possible, thank you.

http://www.iocc.org

"Support IOCC Relief for Victims of Serbia and Bosnia Floods

The worst flooding in 100 years has devastated Serbia and Bosnia, leaving dozens dead and thousands homeless and stranded. IOCC is working with Philanthropy, the humanitarian arm of the Serbian Orthodox Church, to respond to urgent needs of flood survivors.
Donate Now :
"
https://www.sagepayments.net/sagenonprofit/shopping_cart/forms/donate.asp?M_id=785466237868

 thank you


Also worth reading :
http://deathtotheworld.com/homenews/iocc-responds-as-serbia-and-bosnia-brace-for-more-flooding/


Source photos ci-dessous






Repentez-vous tous et Dieu bénira! (Joël 2)

Mais encore à présent - oracle du Seigneur - revenez à Moi de tout votre coeur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil."  Déchirez votre coeur, et non vos vêtements, revenez au Seigneur, votre Dieu, car Il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et Il a regret du mal. Qui sait? S’il revenait? S’il regrettait? S’il laissait après lui une bénédiction, oblation et libation pour le Seigneur, votre Dieu? Sonnez du cor à Sion! Prescrivez un jeûne, publiez une solennité, réunissez le peuple, convoquez la communauté, rassemblez les vieillards, réunissez les petits enfants, ceux qu’on allaite au sein! Que le jeune époux quitte sa chambre et l’épousée son alcôve! Qu’entre l’autel et le portique pleurent les prêtres, serviteurs du Seigneur! Qu’ils disent: "Pitié, Seigneur, pour Ton peuple! Ne livre pas Ton héritage à l’opprobre, au persiflage des nations! Pourquoi dirait-on parmi les peuples: Où est leur Dieu?
Joël 2,12-17

20 mai 2014

Être Chrétien (metr. Antoine de Sourozh)

Être Chrétien, cela signifie être cette sorte de personne qui pourrait, en toute situation ou occupation, porter la lumière de Dieu.
métropolite Antoine de Sourozh

Le hasard et les rencontres (p. Elchaninov)

Il n'existe pas de rencontre au hasard : soit Dieu nous envoie la personne dont nous avons besoin. Soit nous sommes envoyés par Dieu auprès de quelqu'un, qui nous est inconnu.
p. Alexander Elchaninov

19 mai 2014

Rester aux côtés de qui souffre aide à le relever (p. John)



Lectures du jour: Actes 12,12-17 & Jn 8,42-51

Quelques réflexions :
Un jour, l'on a réalisé une étude pour déterminer combien de temps les gens seraient capables de garder leurs pieds dans un bassin d'eau glacée. S'il n'y avait personne dans la pièce, ils avaient tendance à très vite abandonner. Cependant, s'il y avait quelqu'un de présent avec eux dans la pièce, ils étaient capables de soutenir plus longtemps la température glaciale. Dès lors, il semble que la présence d'une personne compassionnée tend à doubler la douleur, la souffrance ou l'angoiosse que quelqu'un sait endurer. Pensez-y la prochaine fois que vous connaissez quelqu'un affligé d'une dépression, blessé ou atteint d'une forte douleur émotionnelle. Vous pourriez bien être celui qui pourrait l'aider à endurer ses souffrances. Comme dit un vieux proverbe russe : Dieu a donné à l'homme une aide afin que ses joies soient doublées et ses afflictions réduites de moitié.

XB!
P. John








Today's Scripture Readings:
Acts 12:12-17 & St. John 8:42-51

Random musings:
A study was once done to determine how long people could keep their feet submerged in a tub of ice-cold water. If no one was in the room with them, the people tended to give up and get out of the water rather quickly. However, if someone was in the room with them, they were able to withstand the cold temperatures much longer. Therefore, it seems that the presence of another caring person tends to double the amount of pain, suffering, or anguish someone can endure. Think about this the next time someone you know is depressed, hurting, or in emotional pain. You just might be the one who can help them endure their suffering. As the old Russian proverb states: God gave man a helpmate so that his joys might be doubled and his sorrows halved.

XB!
Fr. John

Se débarrasser des mauvaises pensées (Amma Syncletica)

De même que le plus amer des médicaments soigne des poisons avalés, ainsi la prière jointe au jeûne éloigne les mauvaises pensées.
Amma Syncletica

Le rouleau dit "Se souvenir des torts subis nuit à la santé spirituelle"


Just as the most bitter medicine drives out poisonous things, so prayer joined to fasting drives evil thoughts away.
Amma Syncletica

Théologiens et philosophes (p. Tryphon, EORHF)

Il n'y a que quelques rares saints Orthodoxes qui ont eu l'honneur d'être appelés « théologiens ». Saint Jean le Théologien et saint Syméon le Nouveau Théologien, pour citer 2 exemples, ont été déclarés théologiens par l'Église, parce que leur théologie était le fruit de leur rencontre avec le Dieu Vivant.

Les théologiens, dans le sens strict du terme, sont ceux qui ont acquis une maîtrise de l'art de la prière. La pure théologie ne vient pas de la recherche humaniste ou philosophique des choses de Dieu, mais au contraire de la rencontre avec le Dieu Vivant. La véritable théologie n'est pas la résulat de rationalisme, et d'une recherche abstraite de Dieu, mais le résultat de la grâce divine donnée par Dieu. Cette grâce divine est le don de Dieu à ceux qui Le cherchent par pureté de coeur, et lutte ascétique. La théologie, ce n'est pas parler de Dieu, mais Le rencontrer.

Dans l'amour du Christ,
higoumène Tryphon

18 mai 2014

Toute la Bible parle du Christ ! (p. John Behr)

La proclamation de la mort et de la Résurrection du Christ (l'Évangile) ne dérive pas de manière directe de l'Écriture (l'Ancien Testament). Au contraire, la mort et la Résurrection du Christ agissent comme un catalyseur. Puisque Dieu a agit en Christ d'une manière définitive et inattendue, refaisant tout à neuf, l'Écriture elle-même doit être relue à neuf... Lues à la lumière de ce que Dieu a accompli en Christ, les Écritures ont fourni les expressions et images, le contexte, dans lesquel les Apôtres ont donné du sens à ce qui se passait, et avec lequel ils l'ont expliqué et prêché, justifiant ainsi l'affirmation que le Christ est mort et ressuscité « conformément aux Écritures. » Il est important de noter que C'EST LE CHRIST LUI-MÊME QUI EST EXPLIQUÉ AU MOYEN DE L'ÉCRITURE, ET PAS L'ÉCRITURE ELLE-MÊME QUI EST EXPLIQUÉE. L'OBJET N'EST PAS DE COMPRENDRE LA « SIGNIFICATION ORIGINALE » D'UN ANCIEN TEXTE, MAIS DE COMPRENDRE LE CHRIST QUI, EN ÉTANT EXPLIQUÉ « CONFORMÉMENT AUX ÉCRITURES, » DEVIENT LE SEUL SUJET DE TOUTES LES ÉCRITURES.
P. John Behr "La Voie vers Nicée"




The proclamation of the death and resurrection of Christ [the Gospel] is not straightforwardly derivable from Scripture [the Old Testament]. Rather, the death and resurrection of Christ acts as a catalyst. Because God has acted in Christ in a definitive, and unexpected, manner, making everything new. Scripture itself must be read anew... Read in the light of what God has wrought in Christ, the Scriptures provided the terms and images, the context, within which the apostles made sense of what happened, and with which they explained it and preached it, so justifying the claim that Christ died and rose "according to the Scriptures." It is important to note that IT IS CHRIST WHO IS BEING EXPLAINED THROUGH THE MEDIUM OF SCRIPTURE, NOT SCRIPTURE ITSELF THAT IS BEING EXEGETED; THE OBJECT IS NOT TO UNDERSTAND THE "ORIGINAL MEANING" OF AN ANCIENT TEXT, BUT TO UNDERSTAND CHRIST WHO, BY BEING EXPLAINED "ACCORDING TO THE SCRIPTURES," BECOMES THE SOLE SUBJECT OF SCRIPTURE THROUGHOUT. - 

Fr. John Behr "The Way to Nicea"