SAINT MONON
Cet ami que saint Jean l'Agneau avait rencontré sur les routes des Gaules était, nous l'avons dit, originaire d'Ecosse. Il était né vers 600 et avait été quelque temps ermite en Ecosse.
Quand il était encore dans son pays, il arriva qu'ayant passé une nuit en prières, il s'endormit et eut un songe mystérieux. Un Ange lui apparut et lui ordonna, de la part de Dieu, de passer en Gaule et d'aller s'établir dans les Ardennes, en un lieu appelé "Niedier", arrosé d'un petit ruisseau. Monon, étonné de ce procédé, pria le Seigneur de lui répéter plusieurs fois cet avertissement si telle était Sa volonté. Le même rêve revint à 3 reprises, et Monon, ne doutant dès lors plus de la volonté divine, se mit en route. Nous avons dit comment, ayant traversé la mer, il rencontra Saint Jean l'Agneau qui revenait de Rome. Jean connaissait l'emplacement du lieu que Dieu lui avait révélé, ce lieu qui devait devenir la ville de Nassogne, et il y conduisit son compagnon. Arrivé à l'endroit voulu, il vit un sanglier qui déterrait une petite clochette de fer, et décida de construire à cet endroit son oratoire. Monon défricha à la sueur de son front cette terre ingrate et sauvage, et jeta les fondements d'une petite église que le zèle des habtants acheva. Monon menait une vie de pénitence, en ermite au milieu de la forêt, dans une cellule qu'il avait bâtie de ses mains. Lorsqu'il sortait de sa solitude, il prêchait la vraie Foi dans les villages des environs et se dévouait au service du prochain.
Sa sainteté fut bientôt connue dans les environs, et on venait de loin pour s'entretenir avec l'homme de Dieu, écouter ses enseignements, et souvent, recevoir de Dieu la guérison de maux physiques et moraux par l'intercession et la prière du Saint
homme. Monon profitait de l'influence qu'il avait acquise sur la population du lieu pour fustiger les vices, blâmer les conduites malhonnêtes, exhorter à la vertu et à la pratique de la sainte Foi.
Mais ce zèle lui attira la hargne de quelques bûcherons du pays: furieux d'entendre blâmer leurs vices et de voir certains de leurs complices convertis par Monon, ils se précipitèrent sur lui et le massacrèrent dans son ermitage à coups de silex le 18 octobre 635. Une grande désolation s'empara à cette nouvelle de cette partie de l'Ardenne. Très vite, des miracles eurent lieu sur son tombeau, et Jean l'Agneau, son ex-compagnon de route, fit construire sur sa tombe une égulise qui sera plus tard enrichie par la munificence de Pépin le Bref.
Sa fête se célèbre le 18 octobre. Il est honoré dans le diocèse de Namur. Monon est considéré comme le protecteur des fermiers, des animaux de la ferme et des récoltes. La collégliale de Nassogne lui est dédliée, ainsi que le chapelle élevée sur les lieux de son martyre. Ses reliques se trouvent dans une châsse conservée à la collégiale de Nassogne.
Un pélerinage a lieu une fois par an, le dimanche après l'Ascension. Il rassemble surtout des fermiers. Après la Liturgie, la châsse est transportée en procession de la collégiale à la chapelle Saint Monon.
texte : Saints et Saintes de Belgique au premier millénaire, 1ère édition, par le sous-diacre Jean Hamblenne (ouvrage épuisé, en cours de réédition)
On apprend de plus dans la Vie de saint Hubert que ce dernier, durant le temps où il vécut en ermite près du monastère d'Andage fondé et dirigé par saint Bérégise, il se rendait à la Liturgie dans une chapelle dédiée à saint Monon (après 688)
Tropaire de saint Monon ton 4
Tu nous as révèlé les trésors de la vie de solitaire, O père Monon,
Et ne redoutant rien, tu reprochas aux sans-lois leur vie sans Dieu.
C'est pouquoi, prie Dieu pour nous
Afin que nous ayons le courage d'affronter le mal,
Même si comme toi
Nous devions dès lors en recevoir la couronne du martyre,
Afin que nous puissions être trouvés dignes du Salut éternel.
La statue (hétérodoxe) de saint Monon ci-dessus se trouve dans la chapelle Notre-Dame de Walcourt, de 1750, à Lesse, en descendant de Redu (Libin)
"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes.
Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
18 octobre 2014
17 octobre 2014
Le Royaume des Cieux n'est pas une récompense (saint Marc l'ascète)
Le Royaume des Cieux n'est pas une récompense pour les bonnes oeuvres, mais un don de la grâce, préparé par le Maître pour Ses fidèles serviteurs.
saint Marc l'Ascète
saint Marc l'Ascète
14 octobre 2014
Hymne Acathiste pour ceux qui sont seuls - car la solitude non-voulue est un enfer sur terre
Source image (c) Deviantart
Kondakion 1: O Jésus-Christ, chef vainqueur dans la guerre contre Satan, ressuscité hors du tombeau, viens Toi-même au secours de ceux qui T'invoquent avec larmes, courbés sous le joug de la solitude, et qui pourtant ne cessent de Te chanter: Alléluia
Ikos 1 : Toi qui diriges la cohorte des anges, pour les envoyer au service des hommes, pour en faire les messagers de la paix et de la joie ; Toi qui, du sein du ciel, suis le déroulement de toutes choses, souviens-Toi de ceux que le sort a placés dans la solitude et qui, dans la nuit qu'est leur vie, T'appellent avec leur âme Jésus, bannière de ceux qui espèrent, cuirasse de ceux qui croient ; Jésus, abri de ceux qui fuient Jésus ; bouclier de ceux qui craignent, aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 2 : Agar autrefois chassée par le patriarche, pleurait avec son fils, ne trouvant point de puits. Tu envoyas ton ange et lui donnas à boire, et elle Te chantait : Alléluia.
lkos 2 : La raison est près de sombrer quand elle veut comprendre pourquoi il faut subir certaines destinées. Voici d'abord l'enfant privé de père. Toi qui as dit : je ne vous laisserai point orphelins, Jésus, n'oublie pas celui qui sentira toute sa longue vie le vide dans son cœur. C'est ainsi qu'il s'adresse à Toi : Jésus, remède des malades ; Jésus, force des faibles ; Jésus, pacificateur des tempêtes ; Jésus, défenseur des esclaves ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 3 : Job, le puissant et riche seigneur, est dévasté par le souffle du diable. Cependant il demeure ferme et dit à l'Eternel malgré tout : Alléluia.
lkos 3 : Le plus triste spectacle que nous offre le monde, c'est la mère assistant à la mort de son fils. Consumé par la maladie ou frappé par la guerre, fusillé par l'ennemi ou écrasé sous la machine, lapidé pour sa foi comme Etienne, auréolé comme lui d'amour pour celui que nous supplions : Jésus, myrrhe dans la souffrance Jésus, baume des plaies ; Jésus, coussin où reposer sa tête ; Jésus, manteau où réchauffer son être aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 4 : Jérémie le prophète, mélancoliquement médite sur la ruine de son pays natal. Il vit seul, entouré de railleurs, et pourtant clame : Alléluia.
Ikos 4 : Lourde est la vie pour la veuve ou le veuf. Pour eux, le jour n'a plus qu'une demi-lumière et les soirs sont difficiles, quand il faut, une fois de plus, coucher avec une ombre. Aussi, entends leurs voix, qui Te disent : Jésus, confident des incompris ; Jésus, raison de ceux qui manquent de conseil ; Jésus, gardien de ceux qui sont tentés ; Jésus, phare de ceux qui se noient ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 5 : Jésus abandonné sur la croix, qu'est-ce ceci ? Jésus mourant, puis mort, puis mis dans un linceul, Jésus enseveli ! Oh ! crions, nous, fidèles, crions avec les saintes femmes : Alléluia.
Ikos 5 : Solitaire est l'apatride. En perdant sa patrie, il a perdu comme un nid tiède. Il doit, tel l'oiseau migrateur, toujours refaire ses bagages, toujours partir, toujours essayer de durer, mais l'existence est pour lui provisoire. Il n'attend plus rien que le Christ qu'il prie doucement ainsi : Jésus, bâton de route qui donne du courage ; Jésus, avocat des causes perdues ; Jésus, repas de l'affamé ; Jésus, boisson apaisant le mal du pays ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 6 : Le Christ a connu l'amitié, mais aussi la trahison ; Il a connu l'amour spirituel, mais n'a jamais connu l'amour charnel. Il a connu la solitude humaine, mais Il n'était pas seul, car le Père était avec lui : Alléluia.
Ikos 6 : Elle est là ; c'est sa seule tâche. Elle file et songe ; elle tisse et aime ; elle coud et pleure. Son travail est vain. Ce qu'elle fait n'est pour personne. Son amour reste sans réponse ; sa capacité de donner déborde, certes, mais de misère et non de plénitude. Et parmi ses semblables la plus pauvre est cette femme qui vend son corps pour le plaisir parce que nul n'a voulu de son âme. Jésus, Toi qui as pardonné à la prostituée ; Jésus, Toi qui as conversé avec Marie ; Jésus, Toi qui as souri à ta mère Jésus, Toi qui as aimé Jean ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 7 : Le Christ a guéri le paralytique, Il a ouvert les yeux des aveugles, Il a fait entendre les sourds, Il a purifié les lépreux. Nous chantons avec eux : Alléluia.
lkos 7 : Isolés par le mal incurable, le paralysé et l'infirme sont relégués loin de la société. Le temps pour eux s'écoule goutte à goutte. Dans le sanatorium, le tuberculeux tousse et tousse encore et meurt. Et le vieillard à l'hôpital espère en vain une visite. Ils T'implorent aveuglément : Jésus, à la voix si agréable à entendre ; Jésus, au visage si beau à voir ; Jésus, à la main au toucher si tendre Jésus, au nom si simple à prononcer; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 8 : Jean le Précurseur habita dans le désert, prêcha la repentance, fut conduit en prison, et à la fin fut décapité. Mais en voyant l'agneau porteur de nos Péchés, il s'écria : Alléluia.
lkos 8 : Le prisonnier dans sa cellule regarde avec angoisse vers le petit coin de ciel bleu qui lui reste. Tourmenté par les remords et banni de l'humanité, heureux s'il peut, du fond du désespoir, s'écrier vers le Seigneur : Jésus, Toi qui es venu sauver les pécheurs ; Jésus, Toi qui as ouvert au brigand l'accès du Paradis ; Jésus, Toi qui as brisé les verrous de l'enfer ; Jésus, Toi qui intercèdes pour tous auprès de Dieu aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 9 : Remplis de l'Esprit, les apôtres parcourent la terre ; ils répandent l'Evangile et réunissent l'Eglise, chantant : Alléluia.
lkos 9 : Mais Tu les connais, Jésus, les vies de Tes serviteurs ! Que de luttes cachées ! En eux-mêmes, combien d'âpres discussions entre Ta volonté et leur volonté propre ! Que d'efforts pour surmonter tout désir de vengeance quand l'hostilité les entoure ! Quels travaux inouïs quand ils sont les premiers à porter Ton message dans un pays nouveau ! Pionniers poussés par l'Esprit, ils souffrent des douleurs indicibles de l'Esprit. Aussi souviens-Toi d'eux et de leurs prières ; Jésus, sagesse des fous pour Toi ; Jésus, pardon à ceux qui outragent ; Jésus, science des ignorants ; Jésus, joie de sauver des âmes ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 10 : Jean à Patmos est retiré dans la caverne, et là, contemplant les mystères, apprend de Toi les dernières révélations ; émerveillés avec lui, chantons : Alléluia.
Ikos 10 : L'âme vierge fuit le monde, se cache dans la solitude, théologise et prie, dans un tête-à-tête avec Dieu. Le silence est son frère, et la paix s'établit dans le cœur qui loue avec attendrissement. Jésus, désiré de mon âme ; Jésus, aimé de mon esprit ; Jésus, trésor de ma vie ; Jésus, pourpre de mon être ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 11 : Le Christ au tombeau repose. Trois jours et trois nuits, il dort, confiant en la délivrance de Pâques, où éclatera sa gloire : Alléluia.
Ikos 11 : Celui qui va mourir sent s'approfondir l'espace. Il entrevoit l'infinité des mondes. Le temps commence à s'effacer, et l'éternité à s'éclairer. Quittant la terre, l'âme s'envoie, éprouvant, à l'instant de la mort, une solitude totale ; délaissant en effet les siens et n'ayant pas touché encore l'héritage céleste. Destinés comme elle à mourir, disons de toute notre âme, disons : Jésus, sérénité de l'abandon entre Tes mains ; Jésus, consolation des endeuillés ; Jésus, certitude de la Résurrection ; aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 12 : Il y aura, dans la suite des temps, un grand concours de tous les peuples, à Sion, la ville du grand Roi. Et l'Eglise servant le Christ avec les anges chantera : Alléluia.
Ikos 12 : Donne, Seigneur, aux solitaires, à ceux que leurs nations vomissent, à ceux que leurs douleurs éloignent des satisfaits, donne à tous ceux dont les souffrances sont doublées par la solitude, donne le repos dès ce monde, donne ta paix plus forte que le monde. Leur faisant découvrir en Toi le plus solitaire des hommes, donne-leur ta compagnie au long de leur chemin terrible. S'ils sont en croix, accorde-leur de se savoir crucifiés avec Toi ; et de même que le Père demeurait par amour avec Toi, parce que Tu lui obéissais, donne à Tes serviteurs mutilés dans leur âme de connaître eux aussi la solitude avec le Père, dans l'obéissance à leur Croix. Jésus sauveur, sauve-moi Jésus Roi, règne sur moi ; Jésus Maître, instruis-moi ; Jésus, Fils de l'Homme, sois un frère pour moi aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 13 (répéter 3x) : Jésus, Fils de Dieu descendu dans le monde pour chercher la brebis perdue, pour la mettre sur Tes épaules et la ramener au bercail, entends et exauce notre plainte, à nous qui souffrons à mourir; délivrés de la souffrance, nous Te chanterons, unanimes, un exultant : Alléluia.
Ikos 1 : Toi qui diriges la cohorte des anges, pour les envoyer au service des hommes, pour en faire les messagers de la paix et de la joie ; Toi qui, du sein du ciel, suis le déroulement de toutes choses, souviens-Toi de ceux que le sort a placés dans la solitude et qui, dans la nuit qu'est leur vie, T'appellent avec leur âme Jésus, bannière de ceux qui espèrent, cuirasse de ceux qui croient ; Jésus, abri de ceux qui fuient Jésus ; bouclier de ceux qui craignent, aie pitié, Jésus, pour les solitaires.
Kondakion 1: O Jésus-Christ, chef vainqueur dans la guerre contre Satan, ressuscité hors du tombeau, viens Toi-même au secours de ceux qui T'invoquent avec larmes, courbés sous le joug de la solitude, et qui pourtant ne cessent de Te chanter: Alléluia
Bulletin de la Crypte N° 270, Février 1999
Communauté orthodoxe française de la Sainte Trinité ("DARU")
source acathiste
PRIÈRE
Seigneur Dieu, Toi Qui es la relation par excellence, l'Amour pur, et Qui nous a créés pour être relationnels. Toi Qui a dit qu'il n'était pas bon que l'homme reste seul. Toi Qui a créé ce merveilleux univers pour que nous puissions y vivre, l'admirer et le partager, et apprendre à Te connaître. Toi Qui a dit qu'il n'y avait pas de vraie joie que dans le partage. Vois donc, Seigneur, le poids de la croix de solitude que doit supporter Ton indigne serviteur. Toutes ces merveilles et cette vie sans pouvoir les partager, cela lui est une vraie souffrance. Tu sais à quel point Ton serviteur aspire à enfin pouvoir (re)partager cela avec quelqu'un qui serait conforme à Ta volonté. Une relation qui, comme le recommande Ton saint hiérarque Jean Chrysostome, serait ancrée dans l'amour et dans la foi, et pas motivée par des buts charnels ou matériels. N'abandonne pas dans cet abîme d'isolement et de froid Ton serviteur qui T'adresse cette humble prière, mais prends-le en pitié. Et permets-lui de rencontrer la personne avec qui (re)fonder cette "petite église domestique" dont Ton saint Apôtre Paul parlait comme cellule de base pour Ta grande Église. Par l'intercession de tous les saints couples dont Tu as gratifié la vie de Ta sainte Église, daigne, Ô Seigneur, exaucer cette modeste prière, afin que le coeur débordant d'une joie retrouvée, Ton serviteur puisse à nouveau se joindre au choeur des Anges qui chantent Tes louanges, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Ô ma bien-aimée Reine, mon espèrance, Ô Mère de Dieu, protectrice des orphelins et de ceux qui sont blessés, sauvegarde de ceux qui périssent, et consolation de tous les affligés : Tu vois ma détresse, tu vois mon affliction et ma solitude. Aide-moi, qui suis incapable d'en sortir. Donne-moi la force. Tu vois à quel point j'en souffre, tu connais tout mon grief. Étends vers moi ta main, car en qui d'autre pourrais-je espérer, toi ma protectrice, celle qui intercède pour moi devant Dieu? J'ai péché devant Dieu et devant toi et devant toute l'assemblée des fidèles. Toi qui es ma Mère, ma consolatrice et mon aide, protège-moi et sauve-moi. Éloigne de moi cette peine, disperse ma ténèbre et mon acédie. Aide-moi, Ô Mère de Dieu! Amen!
Autres prières (source : site disparu Saint Gregory Palamas outreach)
(http://www.saintgregorypalamas.com)
Prière orthodoxe d'une personne célibataire ou non-mariée.
Ô Seigneur tout béni, Qui a établi pour nous un exemple de pureté, renforce-moi, je T'en supplie, lorsque les tentations m'assaillent, et lorsque de fortes passions vont me submerger, afin que je me maintienne constamment dans la vertu et l'innocence en pensée, parole et action, et n'accomplisse que ce qui T'es agréable.
Accorde-moi de grandir dans la sagesse et la compréhension, afin que je puisse Te servir dans la sainteté tous les jours de ma vie. Par l'intercession de Ta toute immaculée Mère et de tous tes saints, et en particulier de mon (ma) saint(e) patron(ne) (nom). Amen.
Prière pour soi-même.
Seigneur, entre les mains de Ta grande miséricorde, je dépose mon corps et mon âme, mes pensées et mes actes, mes désirs et mes intentions, mes besoins corporels et spirituels, mes arrivées et départs, ma foi et mon espérance. A Toi, je recommande la fin de ma vie, le jour et l'heure où j'expirerai, le repos de mon âme et la résurrection de mon corps. Daigne, Ô Dieu Très Miséricordieux, dont la clémence n'est jamais en défaut par les péchés du monde, me prendre, moi qui suis le plus grand de tous les pécheurs, et me garder sous les ailes de Ta protection, et me délivrer de tout mal.
Purifie-moi de la grande multitude de mes iniquités, accorde-moi que réformer ma vie mauvaise et endurcie, et empêche-moi toujours d'aller vers les infâmes transgressions, afin que jamais je ne Te courouçe. Abrite ma faiblesse par rapport aux passions et aux êtres mauvais. Garde-moi contre les ennemis visibles et invisibles. Guide-moi sur le chemin du Salut, et vers Toi-même, Qui es mon havre et la céleste demeure de mes désirs. Accorde-moi une future mort sans honte, paisible et Chrétienne, protège-moi des esprits mauvais, sois miséricordieux envers Ton serviteur, et en Ton Jugement dernier, compte-moi au rang de ceux de Ton bienheureux troupeau, siégeant à Ta droite, afin qu'avec eux je puisse à jamais Te glorifier, Toi mon Créateur, amen.
Prière pour trouver un conjoint.
Seigneur de toute Bonté et Miséricorde, je sais que que toute joie dans ma vie dépend de la profondeur de mon amour pour Toi et de mes actions selon Ta sainte volonté en toutes choses. Dès lors, guide mon âme, Ô Dieu, et remplis mon coeur. Je ne cherche qu'à Te plaire, car Tu es mon Créateur et mon Dieu. Préserve-moi de l'orgueil et de l'amour-propre. Que la raison, la modestie et la chasteté soient mon ornement. Et que la paresse source du vice, qui T'es si détestable, s'éloigne; accorde-moi le sentiment pour porter du fruit au travail, et bénis mon oeuvre. Ta Loi a ordonné que l'homme et la femme vivent dans une chaste union matrimoniale. Dès lors, guide-moi, Saint Père, vers ce bienheureux appel, non pour la satisfaction des passions, mais pour l'accomplissement de Ton commandement. Car Tu as dis qu'il n'était pas bon que l'homme vive seul, et dès lors ayant créé la femme pour lui être son aide, Tu les as bénis pour qu'ils portent du fruit et se multiplient pour remplir la Terre. Entends mon humble prière, qui monte vers Toi depuis les profondeurs de mon coeur. Accorde-moi un conjoint honnête et pieux, afin que par notre amour et harmonie, nous puissions ensemble Te louer, notre Dieu plein de compassion, Père, fils et Saint Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen.
A lire aussi :
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http://acathistes-et-offices-orthodoxes.blogspot.ch/2011/03/acathiste-la-sainte-et-bienheureuse.html
http://www.orthodoxwriter.com/2011/04/find-orthodox-spouse.html
13 octobre 2014
Saint Dioscore, martyr en Égypte et sa catéchèse aux bourreaux (+ 303)
Dioclétien ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la destruction des églises et des livres saints, privait les chrétiens de leurs charges, dignités et privilèges, et leur interdisait d'ester en justice. On présuma que les clercs exerçant la fonction de lecteur cachaient des livres saints et ils furent immédiatement traqués par la police. C'est ainsi qu'à Cynopolis, en Egypte, on arrêta Dioscore, fils d'un lecteur et qu'on supposait complice de son père. Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le gouverneur de la province d'Alexandrie. Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs. A ce titre, et comme document est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale.
« Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit : « Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?" - Du greffe on dit « Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, l'a envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial. » - Culcien dit "Qu'on lise ce qui nous est rapporté". Du greffe on lit « A ta Puissance, Seigneur, Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta sincérité, Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les empereurs, etc. "
Culcien dit : « Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux ordres des empereurs. » Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des dieux de cette sorte, mais le seul Dieu, le mien, Jésus-Christ, vrai Dieu."
C. - A quel dieu immoles-tu ainsi?
D. - Au vrai Dieu, qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu lecteur?
D. - Non, je ne le suis pas, mais mon père était lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement. Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. - Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un roi céleste qui appellera en jugement les vivants et les morts, qui règne sur le monde maintenant, et dans tous les siècles. En le croyant je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans sa vérité pour l'éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus qui me soutient est grande. Toi tu as seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. -- Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant mon Dieu Jésus-Christ, quand il viendra juger?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le banquet Céleste.
C. -- Tu es fils de lecteur, tu as donc appris cela de lui?
D. - Mon attention n'était pas là; mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à sa venue; c'est pourquoi moi aussi je le glorifie dans sa gloire. »
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux fers, il n'avait rien senti; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge, mais pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit "Si donc tu es chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des chrétiens.
D. - Ne te souvient-il pas des 3 saints enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi Nabuchodonosor ne put nuire, car survint un vent rafraîchissant comme la rosée. Ton feu ne m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui parlons; ce n'est pas nous, mais le Saint-Esprit de Jésus lui-même, qui est très riche, nous inspire; ceux qui s'attachent à lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais récompensé par celui-ci en celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu?
D. - C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme?
D. - J'explique, comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre-Seigneur..
C. - Paul était-il dieu?
D. - Non, mais il avait l'esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi parce que Paul a été apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. - Je n'immole pas, si ce n'est au seul vrai Dieu; inébranlable, car je suis soutenu par la Foi, je vais vers celui à qui nulle chose ne peut résister et dont la puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. - Je n'immole pas, car je sers le Dieu vivant. Quoique la gloire de ce monde soit surabondante, cependant elle ne peut me détourner du royaume des cieux; ni me déterminer à ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père?
D. - Je ne l'ai pas, mais j'ai un Père, le vrai roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. - Mon père fut Lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand coeur afin que, même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement?
D. - Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : « Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : « Je rends grâce à mon Dieu Jésus-Christ qui me fortifie pour que j'achève ce combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. - L'espérance en Dieu qui dirige ceux qui le veulent dans la vraie vie est plus forte qu'une telle persuasion.
C. - Épargne-toi et immole.
D. Je suis chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois. "
Culcien dit : « Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps. "
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien, mais ses yeux étaient levés vers le ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait, et il criait vers Dieu disant « Ouvre les veux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la lumière et n'errent plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux. »
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la lumière de Dieu vaincre la lumière de ce monde. »
Culcien dit à Dioscore : " Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et fait siéger avec lui dans sa gloire éternelle ceux qui croient en lui.
C. - Puisque tu es fils de Lecteur, donne-nous tes livres, c'est parce que tu es contumace que tu as été envoyé ici.
D. -- Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la joie éternelle et je désire vivement appeler les autres : venez à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et, si tu dois quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que me donnes-tu, puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par crainte de Dieu. Je sais que ma dette est d'offrir mon sang à mon Seigneur Jésus-Christ.
`C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. -- Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne pas obéir aux préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. - Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; et il fut décapité à Alexandrie, au mois de juin, le 15 des calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines infamantes, ainsi que le fait remarquer Culcien; mais ils étaient responsables de la levée des impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La situation de curiale avait de tels inconvénients que, malgré les lois, ils cherchaient à sortir de cette condition, et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout en Egypte. On est amené à penser que Dioscore, durant son supplice, était en extase et restait insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
Le culte de saint Dioscore est très ancien, mais aussi très obscur. On trouve mention d'un Dioscore à différentes dates. Les Latins ont retenu le 18 mai, les Grecs le 13 octobre. La notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des Actes, car elle contient plusieurs erreurs. L'historien arabe Abû Sâlih, au 13ième siècle, signale en Egypte deux églises dédiées à saint Dioscore.
Bibliographie - Nous ne connaissons la "passion" de saint Dioscore que par une traduction latine publiée pour la première fois par Dom Quentin (Anal. boll., t. 24, 1905, p. 321-342) d'après deux manuscrits du British Museum, l'un du 12ième siècle, l'autre du 13ième. Le premier, bien meilleur, est malheureusement en mauvais état, et on doit s'aider du second, maladroitement retouché, pour rétablir le texte. - Comm. martyr. hieron., p. 260. - Synaxaire de Constantinople, p. 136.
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