"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes.
Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
03 janvier 2015
Russie: Reconnaissance des nouveaux saints Porphyrios et Nikephoros (Romfea.gr)
Lundi 29 décembre 2014 - L'Église de Russie incorpore les saints Porphyrios et Nicéphore dans son Calendrier ecclésial.
http://www.romfea.gr
Au cours de sa dernière réunion de 2014, le Saint Synode de l'Église de Russie s'est rassemblé le 25 décembre sous la présidence du patriarche Kyril de Moscou au monastère de Saint Daniel (Danilov) à Moscou.
Durant la réunion, le Saint Synode a décidé d'inclure dans la liste des Saints à commémorer, saint Porphyrios de Kavsokalyva et saint Nicéphore le Lépreux.
L'Église de Russie célébrera leur mémoire le 2 décembre (saint Porphyrios) et le 4 janvier (saint Nicéphore), comme cela a été établi par le Patriarcat de Constantinople, et cela bien que l'Église de Russie suive le calendrier Julien.
Sainte Geneviève: poème et office d'intercession
MOLEBEN – OFFICE D'INTERCESSION A SAINTE GENEVIÈVE
http://ndjasg.club.fr/MolebenSG.html
Le prêtre :
Béni est notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.Le choeur :
Amen.
(Ton 6) Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor des biens et donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi qui es bonté.Le lecteur :
Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous (3 fois),
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Très Sainte Trinité, aie pitié de nous,
Seigneur, purifie-nous de nos péchés,
Maître, pardonne nos iniquités,
Saint, visite et guéris nos infirmités à cause de Ton Nom.
Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,
et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Notre Père Qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donne-nous aujourd'hui notre pain substantiel. Remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer dans l'épreuve, mais délivre-nous du Malin.
Car c'est à Toi qu'appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours pour les siècles des siècles.Le lecteur :
Amen. Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons le Roi notre Dieu.
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et Dieu.
Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ Lui-même notre Roi et notre Dieu.
Psaume 142
Seigneur, exauce ma prière,
prête l'oreille à ma supplication, en ta vérité,
exauce-moi en ta justice.
Et n'entre pas en jugement avec ton serviteur,
car nul vivant ne sera trouvé juste devant toi.
Car l'ennemi a poursuivi mon âme,
il a humilié ma vie jusqu'à terre.
Il m'a fait habiter dans les ténèbres,
comme les morts des jours anciens.
Et en moi mon esprit a été saisi d'abattement,
mon coeur a été troublé au-dedans de moi.
Je me suis souvenu des jours d'autrefois,
j'ai médité sur toutes tes oeuvres,
sur l'ouvrage de tes mains je méditais.
J'ai étendu mes mains vers toi,
mon âme est devant toi comme une terre sans eau.
Hâte-Toi, Seigneur de m'exaucer,Le diacre : Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
mon esprit défaille
Ne détourne pas de moi Ta Face
Que je ne sois pas semblable à ceux qui descendent dans la fosse,
Fais-moi entendre au matin Ta Miséricorde,
Parce que j'ai mis en Toi mon espérance,
Fais-moi connaître la voie où je dois marcher,
Car vers Toi j'ai élevé mon âme.
Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur,
Auprès de Toi j'ai cherché refuge,
Apprends-moi à faire Ta volonté,
Car Tu es mon Dieu,
Ton Esprit bon me conduira
Dans la terre de rectitude.
A cause de Ton Nom, Seigneur, Tu me feras vivre,
En Ta justice, Tu tireras mon âme de la perdition
Et dans Ta Miséricorde, Tu détruiras mes ennemis.
Tu feras périr tous ceux qui oppriment mon âme,
Car je suis Ton serviteur.
Alléluia, Alléluia, Alléluia, gloire à Toi, ô Dieu (3 fois)
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le choeur : Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le diacre : Confessez le Seigneur car Il est bon,
Car éternelle est Sa Miséricorde.
Le choeur : Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le
diacre : Toutes
les nations m'ont entouré,
Mais au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
Le
choeur : Le
Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
Mais au Nom du Seigneur, je les ai repoussées.
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le diacre : Non, je ne mourrai pas, mais je vivrai,
Et je raconterai les oeuvres du Seigneur.
Le choeur : Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur.
Le diacre : La pierre qu'avaient rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d'angle ;
C'est par le Seigneur que cela s'est fait,
et c'est chose admirable à nos yeux.
Le choeur : Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu,
Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur
Tropaire, ton 1 :
Tes larmes abondantes ont arrosé et fécondé le désert des coeurs stériles,Le prêtre : Sainte mère Geneviève, prie Dieu pour nous.
Tes prières et tes soupirs ont fait des produits au centuple,
Prie, pour ta cité ô sainte Geneviève, //
Et pour ceux qui vénèrent avec amour ta sainte mémoire.
Le choeur : Sainte mère Geneviève, prie Dieu pour nous.
Le prêtre : Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
Le choeur : Et maintenant et toujours et pour les siècles des sièces, Amen.
Prie Dieu pour nous, sainte mère Geneviève, car avec ferveur, nous avons recours à toi comme à une aide prompte, // comme à celle qui intercède pour le salut de nos âmes.
Le
diacre :
|
Encore et
encore, en paix, prions le Seigneur.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison.
|
Le
diacre :
|
Secours-nous,
sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par Ta
Grâce.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison.
|
Le
diacre :
|
Faisant
mémoire de notre très sainte, immaculée, toute bénie et
glorieuse Souveraine, la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie,
ainsi que de tous les saints, confions-nous nous-mêmes les uns
les autres, et toute notre vie au Christ notre Dieu.
|
Le
choeur :
|
A Toi,
Seigneur.
|
Le
prêtre :
|
Car à Toi
appartient la Force, et à Toi le Règne, la Puissance et la
Gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et
pour les siècles des siècles.
|
Le
choeur :
|
Amen.
|
Le
diacre :
|
Soyons
attentifs !
|
Le
prêtre :
|
Paix à tous
!
|
Le
choeur :
|
Et à ton
esprit !
|
Le diacre : | Sagesse ! |
Le lecteur : | Prokimenon, ton 4 : |
Psaume 67,36
|
Dieu est
admirable dans Ses Saints, Lui, le Dieu d'Israël !
|
Le
choeur :
|
Dieu est
admirable dans Ses Saints, Lui, le Dieu d'Israël !
|
Le
lecteur :
|
Dieu est
admirable dans Ses Saints,
|
Le
choeur :
|
Lui, le Dieu
d'Israël !
|
Le
diacre :
|
Sagesse !
|
Le
lecteur :
|
Lecture de la
lettre du saint apôtre Paul aux Ephésiens.
|
Le
diacre :
|
Soyons
attentifs !
|
Le
lecteur :
|
Frères,
|
Eph. 6,10-17
|
C'est dans le
Seigneur et dans Sa force souveraine qu'il faut puiser vos
énergies. Revêtez l'armure de Dieu pour pouvoir résister aux
manoeuvres du Diable. Car ce n'est pas contre les adversaires de
chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les
Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce
monde de ténèbres, contre les Esprits du Mal qui habitent les
espaces célestes. C'est pour cela qu'il vous faut endosser
l'armure de Dieu, afin qu'au jour mauvais vous puissiez résister
et, après avoir tout mis en oeuvre, rester fermes. Tenez-vous
donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour
cuirasse, et pour chaussures le Zèle à propager l'Evangile de la
paix ; ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel
vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ;
enfin, recevez le casque du Salut et le glaive de l'Esprit, c'est
à dire la Parole de Dieu.
|
Le
prêtre :
|
Paix à toi
qui as lu.
|
Le
lecteur :
|
Et à ton
esprit.
|
Le
diacre :
|
Sagesse !
|
Le
lecteur :
|
Alléluia,
ton 1.
|
Le
choeur :
|
Alléluia,
alléluia, alléluia.
|
Le diacre : | Sagesse, debout ! |
Ecoutons le
Saint Evangile !
|
|
Le
prêtre :
|
Paix à tous
!
|
Le
choeur :
|
Et à ton
esprit.
|
Le
prêtre :
|
Lecture du
Saint Evangile selon Saint Matthieu.
|
Le
choeur :
|
Gloire à
Toi, Seigneur, gloire à Toi !
|
Le
prêtre :
|
Soyons
attentifs.
|
Matth. 25, 1-13
|
En ce temps
là, le Seigneur dit cette parabole :
"Il en sera du Royaume des Cieux comme de dix vierges qui s'en allèrent, munies de leurs lampes, à la rencontre de l'Epoux. Or cinq d'entre elles étaient folles et cinq étaient sages. Les folles, en effet, prirent leurs lampes, mais sans se munir d'huile, tandis que les sages, en même temps que leurs lampes, prièrent de l'huile dans des fioles. Comme l'Epoux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Mais à minuit, un cri retentit : "Voici venir l'Epoux ! Sortez à sa rencontre !" Alors toutes ces vierges se réveillèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les folles de dire aux sages : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent." Mais les sages leur répondirent : "Il n'y en n'aurait pas assez, sans doute, pour nous et pour vous. Allez plutôt chez le marchand et achetez-en pour vous !" Les vierges folles étaient sorties pour acheter de l'huile quand arriva l'Epoux : celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et la porte fut fermée. Finalement, les vierges folles arrivèrent à leur tour et dirent : "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !" Mais l'Epoux répondit : "En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas." Veillez donc, car vous ne connaissez ni le jour ni l'heure. |
Le
choeur :
|
Gloire à
Toi, Seigneur, gloire à Toi !
|
Le
diacre :
|
Aie pitié de
nous, ô Dieu, selon Ta grande miséricorde, nous Te prions,
écoute-nous et aie pitié de nous.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
diacre :
|
Nous prions
encore pour notre saint père le patriarche [...], pour son
éminence notre (arch)evêque [...] et toute notre fraternité
dans le Christ.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
diacre :
|
Nous prions
encore pour notre roi Philippe, pour notre pays, et ceux qui le
gouvernent, afin que chacun des enfants de ce peuple et des
habitants de cette terre puisse trouver ici dans la paix, selon la
volonté de Dieu, l'accomplissement de sa vie.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
diacre :
|
Nous prions
encore pour nos frères, les prêtres, les diacres, les moines, et
toute notre fraternité dans le Christ.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
diacre :
|
Nous prions
encore pour les serviteurs de Dieu les habitants de cette ville,
qu'ils obtiennent miséricorde, vie, paix, santé, salut,
protection, pardon et rémission des péchés.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
diacre :
|
Nous prions encore pour les saints patriarches orthodoxes de bienheureuse mémoire, pour les bienheureux fondateurs de nos saintes églises, et pour tous nos pères et frères qui reposent ici et en tout lieu. |
Le choeur : | Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison. |
Le
diacre :
|
Nous prions
encore pour les bienfaiteurs de ce saint et vénérable temple,
pour ceux qui y apportent des dons, pour tous ceux qui y
travaillent et y chantent et pour tout le peuple ici présent qui
attend de Toi grande et abondante miséricorde.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
choeur :
|
Kyrie
eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.
|
Le
prêtre :
|
Car
Tu es un Dieu de miséricorde et Ami des hommes, et nous Te
rendons gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et
toujours et pour les siècles des siècles.
Nous prions
encore pour notre roi Philippe, pour notre pays, et ceux qui le
gouvernent, afin que chacun des enfants de ce peuple et des
habitants de cette terre puisse trouver ici dans la paix, selon la
volonté de Dieu, l'accomplissement de sa vie.
|
Le
choeur :
|
Amen.
|
Le
prêtre :
|
Sainte mère
Geneviève, prie Dieu pour nous.
|
Le
choeur :
|
Sainte mère
Geneviève, prie Dieu pour nous.
|
Le
prêtre :
|
Sainte
Geneviève, patronne de Paris, garde ta Cité de tout danger,
comme tu l'a protégée jadis contre l'invasion des barbares.
Par tes prières à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, protège cette ville des inondations, des tremblements de terre, de la famine et des épidémies. Éloigne de ce pays la guerre, l'invasion et la guerre civile, les combats et les bombardements. Ô Sainte Geneviève, tu es la patronne de Paris et tu accueille les étrangers, les exilés et les travailleurs immigrés. Prie Dieu pour eux afin qu'ils trouvent dans ta Cité et toutes villes l'accomplissement de leur vie, selon la volonté de Dieu. Prie pour tous ceux qui souffrent dans cette ville : pour les prisonniers, les malades, ceux qui sont dans les hôpitaux et les asiles. Prie pour ceux qui sont sans travail, sans abri, pour ceux qui peinent sous le poids de travaux trop lourds pour eux. Prie pour ceux qui sont dans le désespoir. Bénis ceux qui sont dans la joie. |
Le
prêtre :
|
Appelle sur
nous tous la Bénédiction de Dieu, afin qu'Il protège nos
familles, nos enfants, nos malades et nos vieillards : qu'Il nous
accorde de vivre en pais et de Le glorifier tous les jours de
notre vie.
Protège, par tes prières, notre paroisse. Garde-nous, unis-nous en un seul troupeau, fidèle à l'Église du Christ, afin de chanter d'une seule voix et d'un seul coeur le Père, le Fils et le Saint Esprit ! O Sainte Geneviève, prie Dieu pour ceux qui sont morts et reposent dans l'attente de la Résurrection : Pour les fondateurs de notre paroisse, fidèles à ta mémoire et pour tous nos paroissiens décédés :
[...]
et pour tous ceux qui sont morts dans cette ville dans l'espoir de la Résurrection. |
Le
prêtre :
|
O Sainte
Geneviève qui, par tes prières et tes jeûnes a ramené de
nombreux pécheurs dans la voie du Salut, prie Dieu pour nous
tous, afin qu'Il ait pitié de nous et nous accorde le pardon de
nos fautes, et qu'il accepte nos prières.
|
Le
choeur :
|
Amen.
|
Le
prêtre :
|
Sainte mère
Geneviève, prie Dieu pour nous.
|
Le
choeur :
|
Sainte mère
Geneviève, prie Dieu pour nous.
|
Le
prêtre :
|
Gloire au
Père et au Fils et au Saint Esprit.
|
Le
choeur :
|
Et maintenant
et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
Il est digne en vérité de te glorifier, ô Mère de Dieu, Bienheureuse et toujours vierge, Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse incomparablement que les séraphins, qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, Toi véritablement Mère de Dieu, nous Te magnifions. |
Le
diacre :
|
Sagesse !
|
Le
choeur :
|
Père
(Maître), bénis.
|
Le
prêtre :
|
Que nous bénisse le Christ notre Dieu, Lui qui est béni en tout temps, maintenant et pour les siècles des siècles. |
Le choeur : | Amen. |
Le
prêtre :
|
Très Sainte
Mère de Dieu, sauve-nous !
|
Le
choeur :
|
Toi plus
vénérable que les chérubins et plus glorieuse incomparablement
que les séraphins, qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, Toi
véritablement Mère de Dieu, nous Te magnifions.
|
Le
prêtre :
|
Gloire à
Toi, Christ Dieu, notre espérance, gloire à Toi.
|
Le
choeur :
|
Gloire au
Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et
pour les siècles des siècles. Amen.
Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison. Père (Maître), bénis. |
Le
prêtre :
|
Que le Christ
notre vrai Dieu, par les prières de Sa Mère toute-pure, de
Sainte Geneviève et de tous les saints, ait pitié de nous et
nous sauve, car Il est bon et Ami des hommes
|
Le choeur : | Amen. |
A Sainte
Geneviève (Péguy)
Comme elle avait gardé les moutons
à Nanterre,
On la mit à garder un bien autre troupeau,
La plus énorme horde où le loup et l’agneau
Aient jamais confondu leur commune misère.
Et comme elle veillait tous les soirs solitaire
Dans la cour de la ferme ou sur le bord de l’eau,
Du pied du même saule et du même bouleau
Elle veille aujourd’hui sur ce monstre de pierre.
Et quand le soir viendra qui fermera le jour,
C’est elle la caduque et l’antique bergère,
Qui ramassant Paris et tout son alentour
Conduira d’un pas ferme et d’une main légère
Pour la dernière fois dans la dernière cour
Le troupeau le plus vaste à la droite du père.
On la mit à garder un bien autre troupeau,
La plus énorme horde où le loup et l’agneau
Aient jamais confondu leur commune misère.
Et comme elle veillait tous les soirs solitaire
Dans la cour de la ferme ou sur le bord de l’eau,
Du pied du même saule et du même bouleau
Elle veille aujourd’hui sur ce monstre de pierre.
Et quand le soir viendra qui fermera le jour,
C’est elle la caduque et l’antique bergère,
Qui ramassant Paris et tout son alentour
Conduira d’un pas ferme et d’une main légère
Pour la dernière fois dans la dernière cour
Le troupeau le plus vaste à la droite du père.
Charles Péguy
02 janvier 2015
Pourquoi avons-nous besoin d'aller à l'église? Quid si on n'en ressent rien? (P. John)
Pourquoi avons-nous besoin d'aller à l'église? Quid si on n'en ressent rien? (P. John)
Lectures du jour: Héb 11,8, 11-16 & Mc 12,1-12
Q: Pourquoi avons-nous besoin d'aller à l'église et de célébrer Dieu? Et qu'en est-il si on n'en retire rien?
R: Les Chrétiens Orthodoxes se rassemblent pour louer Dieu afin d'entrer en union avec Lui et Son peuple (l'Église) à travers l'Eucharistie (sainte Communion) et les autres Sacrements ou Mystères. Par eux, nous recevons la force qui nous donne l'audace pour continuer sur le chemin du Salut et anticiper "la vie du monde à venir." Dans notre culte liturgique, nous nous tenons devant le Trône de Dieu (l'Autel), nous aimant les uns les autres "afin que d'un même esprit nous confessions le Père, le Fils et le Saint Esprit, Trinité consubstancielle et indivisible." Et dans notre culte liturgique, en particulier la Divine Liturgie, nous reconnaissons et participons à tout ce que le Christ a fait pour nous - Son Incarnation, Sa vie, Passion, mort, ensevelissement, Résurrection et Ascension - tout en anticipant Sa seconde et glorieuse venue. [Parousie, ndt]
Le but fondamental des offices liturgiques de l'Église, c'est le culte rendu à Dieu. Le culte Chrétien Orthodoxe est toujours Théocentrique, "centré sur Dieu", plutôt que sur l'homme. En d'autres termes, ce n'est pas à propos de vous, mais à propos de Dieu. Le culte n'est pas là pour apporter un divertissement, mais pour inspirer (ce qui signifie "dans l'esprit"), et il nous permet un unique avant-goût de Son Royame Céleste. Dans notre culte, nous nous efforçons de plaire à Dieu, pas à nous-mêmes - et c'est un grand honneur. En essence, le culte liturgique ne se déroule pas par rapport à ce que vous pourriez ou non "en ressentir", mais tourne autour de tout ce que vous pourriez "donner" à Dieu
P. John
Today's Scripture Readings:
Hebrews 11:8, 11-16 & St. Mark 12:1-12
Q: Why do we need to go to church and worship God? What if we don’t get anything out of it?
A: Orthodox Christians gather together to worship God in order to enter into union with Him and His People (The Church) through the Eucharist (Holy Communion) and other Sacraments, or Mysteries. Through these we receive strength to embolden us as we continue on the road of salvation and anticipate “the life of the world to come.” In our worship, we stand before the throne of God (the Altar), loving one another so “that with one mind we might confess Father, Son, and Holy Spirit, the Trinity one in essence and undivided.” And in our worship, especially in the Divine Liturgy, we acknowledge and participate in all that Christ has done for us – His incarnation, life, passion, death, burial, resurrection, and ascension – while anticipating His second and glorious coming.
The fundamental purpose of the Church’s liturgical services is the worship of God. Orthodox Christian worship is always “God-centered,” rather than “man-centered;” in other words, it’s not about you, but about God. Worship is not meant to entertain, but to inspire (meaning “in the spirit”) and allows us a unique foretaste of His Heavenly Kingdom. In our worship we strive to please God, not ourselves – and this is a great honor. In essence, worship doesn’t revolve around what you might or might not “get out of it,” it’s all about what you “give” to God.
Fr. John
Lectures du jour: Héb 11,8, 11-16 & Mc 12,1-12
Q: Pourquoi avons-nous besoin d'aller à l'église et de célébrer Dieu? Et qu'en est-il si on n'en retire rien?
R: Les Chrétiens Orthodoxes se rassemblent pour louer Dieu afin d'entrer en union avec Lui et Son peuple (l'Église) à travers l'Eucharistie (sainte Communion) et les autres Sacrements ou Mystères. Par eux, nous recevons la force qui nous donne l'audace pour continuer sur le chemin du Salut et anticiper "la vie du monde à venir." Dans notre culte liturgique, nous nous tenons devant le Trône de Dieu (l'Autel), nous aimant les uns les autres "afin que d'un même esprit nous confessions le Père, le Fils et le Saint Esprit, Trinité consubstancielle et indivisible." Et dans notre culte liturgique, en particulier la Divine Liturgie, nous reconnaissons et participons à tout ce que le Christ a fait pour nous - Son Incarnation, Sa vie, Passion, mort, ensevelissement, Résurrection et Ascension - tout en anticipant Sa seconde et glorieuse venue. [Parousie, ndt]
Le but fondamental des offices liturgiques de l'Église, c'est le culte rendu à Dieu. Le culte Chrétien Orthodoxe est toujours Théocentrique, "centré sur Dieu", plutôt que sur l'homme. En d'autres termes, ce n'est pas à propos de vous, mais à propos de Dieu. Le culte n'est pas là pour apporter un divertissement, mais pour inspirer (ce qui signifie "dans l'esprit"), et il nous permet un unique avant-goût de Son Royame Céleste. Dans notre culte, nous nous efforçons de plaire à Dieu, pas à nous-mêmes - et c'est un grand honneur. En essence, le culte liturgique ne se déroule pas par rapport à ce que vous pourriez ou non "en ressentir", mais tourne autour de tout ce que vous pourriez "donner" à Dieu
P. John
Today's Scripture Readings:
Hebrews 11:8, 11-16 & St. Mark 12:1-12
Q: Why do we need to go to church and worship God? What if we don’t get anything out of it?
A: Orthodox Christians gather together to worship God in order to enter into union with Him and His People (The Church) through the Eucharist (Holy Communion) and other Sacraments, or Mysteries. Through these we receive strength to embolden us as we continue on the road of salvation and anticipate “the life of the world to come.” In our worship, we stand before the throne of God (the Altar), loving one another so “that with one mind we might confess Father, Son, and Holy Spirit, the Trinity one in essence and undivided.” And in our worship, especially in the Divine Liturgy, we acknowledge and participate in all that Christ has done for us – His incarnation, life, passion, death, burial, resurrection, and ascension – while anticipating His second and glorious coming.
The fundamental purpose of the Church’s liturgical services is the worship of God. Orthodox Christian worship is always “God-centered,” rather than “man-centered;” in other words, it’s not about you, but about God. Worship is not meant to entertain, but to inspire (meaning “in the spirit”) and allows us a unique foretaste of His Heavenly Kingdom. In our worship we strive to please God, not ourselves – and this is a great honor. In essence, worship doesn’t revolve around what you might or might not “get out of it,” it’s all about what you “give” to God.
Fr. John
Dieu n'a pas de colère (Origène)
"Ou bien méprises-tu ses richesses de bonté, de patience, de longanimité, sans reconnaître que cette bonté de Dieu te pousse au repentir? Par ton endurcissement et l’impénitence de ton coeur, tu amasses contre toi un trésor de colère, au jour de la colère où se révélera le juste jugement de Dieu" (Rom 2,4-5). Ces mots séparent Dieu de la colère. Car en fait la colère est quelque chose d'étranger à Dieu. Elle ne Lui est pas liée comme quelque chose d'intrinsèque..
Origène, homélies sur Ezéchiel
'Or do you despise the riches of His goodness and His gentleness and patience, not knowing that the goodness of God leads you to repentance?' 'But according to your hardness and impenitent heart you are storing up wrath for yourself' (Rom2:4-5). These words separate wrath from God. For in fact wrath is something alien to God. It is not connected to Him as something innate.
Origen, Homilies on Ezekiel
Origène, homélies sur Ezéchiel
'Or do you despise the riches of His goodness and His gentleness and patience, not knowing that the goodness of God leads you to repentance?' 'But according to your hardness and impenitent heart you are storing up wrath for yourself' (Rom2:4-5). These words separate wrath from God. For in fact wrath is something alien to God. It is not connected to Him as something innate.
Origen, Homilies on Ezekiel
01 janvier 2015
Circoncision du Seigneur: pourquoi la commémorons-nous? (P. John)
Gloire à Jésus-Christ!
Bonne année!
Lectures du jour : Col 2,8-12 & Lc 2,20-21, 40-52
Q: Pourquoi commémorons-nous la Circoncision du Seigneur le 1er janvier?
R: La Circoncision, qui vient du latin "couper autour", est le retrait chirurgical du prépuce, ou peau qui recouvre l'avant du pénis. La Loi de Moïse prescrivait que tout nouveau-né des Hébreux devait subir cette ablation comme rite d'entrée dans l'Alliance forgée entre Dieu et Abraham. C'était le prérequis pour appartenir à et être membre de la race élue de Dieu telle que le rapporte la Genèse : "tous vos mâles seront circoncis, de génération en génération" (Gen. 17,12).
Selon une coutume vétéro-testamentaire, la circoncision d'un mâle nouveau-né avait lieu le 8ème jour de sa naissance. C'était aussi au cours de cette cérémonie que le mâle nouveau-né recevait son prénom. Dès lors, nous célébrons la fête de la Circoncision de notre Seigneur le 8ème jour en reconnaissance de Son initiation dans la Foi, l'accomplissement de la Loi, et Sa réception du Nom de Jésus - une translitération en araméen du nom hébreux Joshua, qui signifie "sauveur".
P. John
Glory to Jesus Christ!
Happy New Year!
Today's Scripture Readings:
Colossians 2:8-12 & St. Luke 2:20-21, 40-52
Q: Why do we celebrate the Lord's circumcision on January 1st?
A: Circumcision, meaning "to cut around" in Latin, is the surgical
removal of the prepuce or foreskin from the penis. Mosaic Law prescribed that all newborn Hebrew males undergo this external procedure as a rite of entry into the Covenant that was forged between God and Abraham. It was a prerequisite in belonging to and being part of God's chosen race as stated in the Book of Genesis: "Every male among you shall be circumcised" (Gen 17:12).
Per Old Testament custom, the circumcision of a newborn male took place upon the eighth day of birth. It was also during this ceremony that the newborn male received his name. Therefore, we celebrate the feast of our Lord's circumcision upon the eighth day in recognition of His initiation into the Faith, the fulfillment of the Law, and Him being given the name Jesus – the Aramaic transliteration of the Hebrew name Joshua, meaning "Savior."
Fr. John
Archangel Michael Orthodox Church
Bonne année!
Lectures du jour : Col 2,8-12 & Lc 2,20-21, 40-52
Q: Pourquoi commémorons-nous la Circoncision du Seigneur le 1er janvier?
R: La Circoncision, qui vient du latin "couper autour", est le retrait chirurgical du prépuce, ou peau qui recouvre l'avant du pénis. La Loi de Moïse prescrivait que tout nouveau-né des Hébreux devait subir cette ablation comme rite d'entrée dans l'Alliance forgée entre Dieu et Abraham. C'était le prérequis pour appartenir à et être membre de la race élue de Dieu telle que le rapporte la Genèse : "tous vos mâles seront circoncis, de génération en génération" (Gen. 17,12).
Selon une coutume vétéro-testamentaire, la circoncision d'un mâle nouveau-né avait lieu le 8ème jour de sa naissance. C'était aussi au cours de cette cérémonie que le mâle nouveau-né recevait son prénom. Dès lors, nous célébrons la fête de la Circoncision de notre Seigneur le 8ème jour en reconnaissance de Son initiation dans la Foi, l'accomplissement de la Loi, et Sa réception du Nom de Jésus - une translitération en araméen du nom hébreux Joshua, qui signifie "sauveur".
P. John
Glory to Jesus Christ!
Happy New Year!
Today's Scripture Readings:
Colossians 2:8-12 & St. Luke 2:20-21, 40-52
Q: Why do we celebrate the Lord's circumcision on January 1st?
A: Circumcision, meaning "to cut around" in Latin, is the surgical
removal of the prepuce or foreskin from the penis. Mosaic Law prescribed that all newborn Hebrew males undergo this external procedure as a rite of entry into the Covenant that was forged between God and Abraham. It was a prerequisite in belonging to and being part of God's chosen race as stated in the Book of Genesis: "Every male among you shall be circumcised" (Gen 17:12).
Per Old Testament custom, the circumcision of a newborn male took place upon the eighth day of birth. It was also during this ceremony that the newborn male received his name. Therefore, we celebrate the feast of our Lord's circumcision upon the eighth day in recognition of His initiation into the Faith, the fulfillment of the Law, and Him being given the name Jesus – the Aramaic transliteration of the Hebrew name Joshua, meaning "Savior."
Fr. John
Archangel Michael Orthodox Church
Le Nouvel An civil (St Jean de Cronstadt, metr. Philarète de NYC)
En ce qui nous concerne, le Nouvel An n'est qu'une question de nombre d'années, et non pas de changement réel, car nous restons vieux, avec le vieux levain des passions, des inclinaisons et des habitudes - et nous n'avons pas revêtu le nouvel homme.
Saint Jean de Cronstadt
Et pour les lecteurs qui suivent l'Ancien Calendrier :
En ce qui concerne le Nouvel An, il faut faire remarquer - dans la mesure où c'est la date conventionnelle par laquelle commence le nouveau cycle de toutes les affaires pour les citoyens et autres lorsque cette date est célébrée comme externe et civile, qu'il n'y a pas de problème pour un Chrétien Orthodoxe de prendre part à cette célébration, pourvu qu'il se rappelle qu'il s'agit d'un jour de jeûne, et qu'il est un enfant de l'Église, laquelle décide des carêmes, et qu'il se souvienne de ce à quoi cela l'oblige.
Métropolite Philarète de New York.
Saint Jean de Cronstadt
Et pour les lecteurs qui suivent l'Ancien Calendrier :
En ce qui concerne le Nouvel An, il faut faire remarquer - dans la mesure où c'est la date conventionnelle par laquelle commence le nouveau cycle de toutes les affaires pour les citoyens et autres lorsque cette date est célébrée comme externe et civile, qu'il n'y a pas de problème pour un Chrétien Orthodoxe de prendre part à cette célébration, pourvu qu'il se rappelle qu'il s'agit d'un jour de jeûne, et qu'il est un enfant de l'Église, laquelle décide des carêmes, et qu'il se souvienne de ce à quoi cela l'oblige.
Métropolite Philarète de New York.
31 décembre 2014
Sainte Mélanie & le Nouvel An - qui suivre, le Christ ou le monde? (+ tropaire & Synaxaire)
Tropaire de Sainte Mélanie la Jeune, ton 8:
En toi, vénérable diaconesse, la divine image se reflète exactement;* afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ,* et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair qui passe et disparaît,* pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par delà;* c'est ainsi que ton esprit se réjouit,* sainte Mélanie, avec les Anges dans le ciel.
Kondakion de Sainte Mélanie la Jeune, ton 2:
Sainte Mélanie, pour l'amour du Seigneur * tu t'efforças d'apaiser tout autre désir * et amena ton mari sur la voie de l'ascétisme * fondatrice de monastère, illuminant par le jeûne ton esprit,* tu remportas une éclatante victoire sur le dragon;* fais donc échouer les complots de l'ennemi * par ton intercession devant le Christ notre Dieu.
prière au Christ
"Je T'ai consacré tout mon être, et Toi, me prennant de Ta Main droite, Tu m'as guidée par Tes conseils. Mais dans ma faiblesse humaine, j'ai péché, en paroles comme en actes, nombre de fois, contre Toi, contre Toi qui seul est pur et sans péché. Dès lors, accepte ma prière avec ces larmes que je T'offre par l'entremise de Tes saints, les victorieux de l'arêne. Purifie-moi, la pauvre petite créature de Tes mains, afin qu'en partant vers Toi, mon passage soit hâté."
Sainte Mélanie la Jeune, patricienne romaine et ascète.
traduction FR http://www.amdg.be Philippeville, 23 janvier 2005,
Le 31 décembre, clôture de la Nativité et mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine
Au moment où l'Eglise prenait rang parmi les institutions officielles de l'empire romain, certaines dames de la haute aristocratie de Rome, conquises par les récits des exploits ascétiques des moines d'Egypte et par les exhortations enflammées de Saint Jérôme [1], renoncèrent aux vanités du monde pour embrasser la voie étroite qui mène au Royaume des cieux. Saintes Asella, Fabiola, Marcelle, Sainte Paule et sa fille Eustochium, Sainte Métanie l'Ancienne et sa petite-fille Mélanie la Jeune dont nous célébrons la mémoire le 31 décembre [2], ont toutes abandonné richesses, gloire et vie délicate pour se consacrer aux oeuvres de bienfaisance et aux travaux de l'ascèse, soit à Rome même, soit en Terre Sainte.
Née en 383, Valéria Mélania dut épouser contre son gré un de ses proches parents, Pinien, alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Sitôt la cérémonie des noces achevée elle proposa à son jeune époux de vivre dans la continence ; celui-ci résista un peu et proposa d'assurer d'abord leur postérité en ayant deux enfants et de renoncer ensuite ensemble au monde. Il leur naquit d'abord une fille, qu'ils consacrèrent à Dieu immédiatement. Tout en gardant les apparences de la vie mondaine d'une riche aristocrate, la jeune Mélanie commençait pourtant à porter un tissu rugueux sous ses robes de soie et à mener en secret une vie de mortification. En 403, elle mit prématurément au monde un fils qui mourut peu après, et elle n'échappa elle-même à la mort qu'après avoir fait jurer à son époux de ne pas différer davantage son désir. Sa grand-mère, Mélanie l'Ancienne, était revenue d'Orient l'année précédente, au bout de trente-sept ans d'absence, pour la soutenir et encourager sa sainte résolution. Finalement libérés de toute attache à la suite de la mort de leur fille et du père de Pinien les deux époux quittèrent leur somptueuse demeure pour se retirer dans une de leurs propriétés des environs de Rome et se consacrer aux soins des voyageurs et au secours des malades et des prisonniers. Mélanie confectionna elle-même une grossière tunique pour Pinien, et, méditant l'exemple de Celui qui, de riche qu'Il était en Sa divinité, s'est fait pauvre et a assumé notre nature misérable afin de l'enrichir par Sa pauvreté (cf. II Cor. 8, 9), elle s'employa à liquider son immense fortune; car Pinien et elle avaient vu en rêve qu'il leur faudrait franchir un mur élevé avant de passer par une porte étroite pour parvenir au Royaume de Cieux. Mais la tâche n'était pas si aisée : leurs propriétés s'étendaient dans tout l'empire, de la Bretagne à l'Afrique et de l'Espagne à l'Italie, leurs demeures étaient si splendides que seul l'empereur pouvait en être l'acquéreur. La distribution de telles richesses remettait en question l'économie même de l'état, et certains de leurs parents, membres influents du Sénat, faisaient tout pour les empêcher de réaliser leur projet. Toutefois, grâce à l'intervention de l'impératrice, Mélanie commença par affranchir 8000 de ses esclaves, en donnant à chacun trois pièces d'or ; puis, par l'intermédiaires d'hommes de confiance, elle fit couler des flots-d'or d'Occident en Orient: églises et monastères furent fondés un peu partout; or, pierreries, vaisselles et tissus précieux furent consacrés au Service Divin ; des territoires entiers furent cédés à l'Eglise ou le produit de leur vente distribué en aumônes. Les Goths d'Alaric ayant pris Rome en 410 et semant partout la terreur en Italie, les deux époux passèrent en Sicile avec soixante vierges et trente moines, puis de là en Afrique du Nord, où ils achevèrent la liquidation de leurs biens en fondant des monastères et en portant secours aux victimes de l'invasion barbare.
« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux, puis viens et suis-moi » (Mat. 19, 21). Contrairement au jeune homme riche de l'Evangile, Mélanie se dépouilla avec joie de tout pour suivre le Seigneur. Dès lors libérée, elle s'engagea dans l'arène de l'ascèse. Âgée d'à peine trente ans, l'amour de Dieu brûlait si fort en elle qu'elle se soumit à une discipline digne des plus rudes combattants du désert, sans s'accorder aucun accommodement, sous prétexte des habitudes délicates acquises depuis sa jeunesse. Elle portait toujours sur elle un cilice rugueux, et, après un entraînement progressif, elle passa toute sa vie dans le jeûne complet cinq jours par semaine, ne prenant une sobre réfection que le samedi et le dimanche. Ce n'est que sur les instances de sa mère, Albine, qui l'accompagnait partout, qu'elle consentit à prendre un peu d'huile les trois jours qui suivent la fête de Pâques. Elle trouvait tous ses délices dans la méditation de l'Ecriture, des vies des Saints et des oeuvres des Pères de l'Eglise, qu'elle lisait en latin et en grec. Après un bref repos de deux heures, elle veillait en prière toutes les nuits et enseignait aux vierges qui l'avaient suivie à joindre la veille et l'attente ardente de l'Epoux à la chasteté. Malgré son désir croissant de ne vivre que pour Dieu et de consacrer tout son temps à la prière sans distraction, elle ne pouvait se retirer à cause de ses nombreuses obligations, aussi trouva-t-elle la solution en consacrant ses journées à la charité et à la direction de ses disciples, et en réservant ses nuits pour Dieu seul, en s'enfermant dans une sorte de coffre, où elle ne pouvait même pas s'allonger. Aux assauts du démon de la vaine gloire, elle répliquait avec une méprisante ironie et cultivait envers tous un tel esprit de douceur qu'à la veille de sa mort elle pouvait dire qu'elle ne s'était jamais endormie avec une pensée de rancune.
Au bout de sept ans en Afrique, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte avec sa mère et son époux, devenu son frère spirituel, en s'arrêtant à Alexandrie pour rendre visite à Saint Cyrille. A Jérusalem, elle passait toutes ses journées dans la basilique de la Résurrection et, quand on fermait les portes au coucher du soleil, elle se rendait au Golgotha pour y passer la nuit. Après un nouveau voyage en Egypte, auprès des Saints solitaires des déserts de Nitrie, elle s'installa sur le Mont des Oliviers dans une petite cellule en planches, que sa mère avait faite construire en son absence. Elle y demeura pendant quatorze ans (417-431). Chaque Carême, de la Théophanie à Pâques, elle s'y enfermait strictement, revêtue d'un cilice et couchant sur la cendre, et n'y recevait que sa mère, Pinien et sa jeune cousine Paule, fille de Sainte Paule. Cette austère réclusion ne l'empêchait pas pour autant de porter son attention sur la vie de l'Eglise.
Elle nourrissait un zèle ardent pour la Foi Orthodoxe et s'opposa avec force aux partisans de Pélage qui donnait une trop grande part au libre arbitre de l'homme, en suivant l'enseignement de Saint Jérôme, rencontré à Béthléem, et de Saint Augustin qui lui portait une grande admiration et lui avait dédié son ouvrage Sur la Grâce du Christ et le péché originel (418).
A la mort de sa mère, en 431, Mélanie sortit de sa réclusion et fonda sur le Mont des oliviers un monastère suivant les usages liturgiques de Rome, qui fut bientôt peuplé de quatre-vingt-dix vierges, grâce à la diligence de Pinien. Dans son extrême humilité, la Sainte refusa d'en assurer la direction ; elle nomma une autre supérieure et se contenta de leur délivrer un enseignement spirituel, tant par ses paroles que par l'exemple de sa conduite. Comme le Seigneur, elle se faisait la servante de toutes, venait soulager en secret les soeurs malades et prenait sur elle les besognes les plus répugnantes. Elle leur enseignait à sanctifier leur âme et leur corps par la sainte virginité, leur recommandait sans relâche d'user de la sainte violence recommandée par le Seigneur (Mat. 11, 12) pour renoncer à leur volonté propre et fonder le temple spirituel des vertus sur l'obéissance. En prenant des exemples dans la vie des Pères, elle les exhortait à la persévérance dans le combat spirituel, à la vigilance contre les pièges du malin, au zèle et à la concentration de l'intelligence dans la prière nocturne, et surtout à la charité. « Toutes vertus et toutes ascèses sont vaines sans la charité, disait-elle. Le diable peut aisément imiter toutes nos vertus, il est vaincu seulement par l'humilité, et la charité ». Son frère spirituel Pinien mourut à son tour en 432. Elle le fit ensevelir avec Albine, près de la grotte où le Christ avait prédit à ses disciples la ruine de Jérusalem, et demeura là pendant quatre ans, dans une cellule sans ouverture, complètement isolée du monde; puis elle chargea son disciple et biographe, le Prêtre Gérontios, d'y installer un monastère d'hommes, dont elle assura aussi la direction spirituelle - cas exceptionnel dans l'histoire de l'Eglise. Vers la fin de 436, elle se rendit à Constantinople à la demande de son oncle, le puissant Volusien, qui était resté attardé dans le paganisme. En arrivant, elle le trouva gravement malade et réussit, avec l'aide du Saint Patriarche Proclus, à le décider de recevoir le Saint Baptême avant de mourir. Ayant trouvé la capitale agitée par les querelles concernant la doctrine hérétique de Nestorius, elle fit campagne pour le Dogme Orthodoxe avant de regagner en hâte son Monastère du Mont des Oliviers. L'année suivante, l'impératrice Eudocie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte sur les recommandations de Sainte Mélanie, avec qui elle avait sympathisé à Constantinople et qu'elle considérait comme sa mère spirituelle. Outre son enseignement et le spectacle édifiant de sa communauté, la souveraine lui demanda ses conseils avisés pour les nombreuses fondations et riches donations qu'elle fit alors aux Eglises et aux Monastères.
Dieu accordait sans retard à sa servante les guérisons qu'elle lui demandait; mais, avertie des pièges du démon de la vaine gloire, Mélanie donnait toujours à ceux qui venaient demander son intercession soit de l'huile tirée des veilleuses placées au-dessus des tombeaux des Martyrs, soit quelque objet ayant appartenu à un saint personnage, de sorte qu'on ne crût pas que la guérison était due à sa propre vertu.
Après avoir menée une telle course, constamment tendue en avant à la poursuite de l'Epoux céleste, elle n'avait plus pour désir que d'être déliée de cette vie pour être avec le Christ (Phil. 1, 23). Tombée malade en fêtant la Nativité à Bethléem (439), elle rassembla ses religieuses dès son retour à Jérusalem pour leur délivrer son testament spirituel. Elle les assura qu'elle serait toujours invisiblement présente parmi elles, à condition qu'elles restent fidèles à ses prescriptions et qu'elles gardent avec crainte de Dieu leurs lampes allumées, telles des vierges sages (Mat. 25, 1-13), dans l'attente de la venue du Seigneur. Au bout de six jours de maladie, elle fit ses dernières recommandations aux moines et désigna Gérontios comme supérieur et père spirituel des deux communautés, puis elle s'endormit doucement, avec une joie confiante, en prononçant ces paroles: « Comme il a plu au Seigneur, voilà ce qui est advenu ». Des moines venus des monastères, des déserts et de toutes les extrémités de la Palestine célébrèrent une vigile de toute la nuit et, au moment de l'ensevelir, au petit matin, les uns et les autres la recouvrirent de vêtements, ceintures, cuculles et de maints autres objets qu'ils avaient reçus en bénédiction de la part de saints personnages. Le monastère de Sainte Mélanie fut détruit en 614, lors de l'invasion perse, mais on vénère encore sa grotte au Mont des Oliviers.
haut
NOTES:
[1] Saint Jérôme quitta la vie mondaine et intellectuelle de la capitale pour se faire moine et devenir l'ardent avocat de la vie ascétique. C'est à lui que l'on doit la biographie de plusieurs de ces saintes femmes.
[2] Ces saintes romaines ne sont pas commémorées par les synaxaires orientaux. Sainte Asella († 385) est célébrée le 6 décembre en Occident, Sainte Fabiola († 399), le 27 décembre, Sainte Paule et sa fille Eustochium, le 26 janvier, sainte Marcelle († 410) le 31 janvier, Sainte Mélanie l'Ancienne n'est mentionnée ni par les martyrologes ni par les synaxaires, peut être à cause de sa mésentente finale avec Saint Jérôme, mais elle est cependant fort louée par Pallade (Histoire Lausiaque, chap. 46 et 54).
[Synaxaire. Vie des Saints de l’Église orthodoxe - par le hiéromoine Macaire. Monastère de Simonos-Petra, Mont Athos]
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Quelques anciens articles sur le sujet :
31/12 - Est-ce vraiment un jour festif pour nous?
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/est-ce-vraiment-un-jour-festif-pour.html
Sainte Mélanie la Jeune, Couronne de l'année civile (avec traduction des données des fouilles archéologiques!)
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/sainte-mlanie-la-jeune-couronne-de_31.html
Sainte Mélanie la Romaine, ultime perle spirituelle de l'année civile
http://stmaterne.blogspot.com/2007/12/sainte-mlanie-la-romaine-ultime-perle.html
Et last but not least, sainte Mélanie ayant été ordonnée diaconesse..
Ordination et historique de la diaconesse dans l'Église Orthodoxe (Mega Evchologion, rite oriental)
http://stmaterne.blogspot.com/2012/07/ordination-et-historique-de-la.html
En toi, vénérable diaconesse, la divine image se reflète exactement;* afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ,* et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair qui passe et disparaît,* pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par delà;* c'est ainsi que ton esprit se réjouit,* sainte Mélanie, avec les Anges dans le ciel.
Kondakion de Sainte Mélanie la Jeune, ton 2:
Sainte Mélanie, pour l'amour du Seigneur * tu t'efforças d'apaiser tout autre désir * et amena ton mari sur la voie de l'ascétisme * fondatrice de monastère, illuminant par le jeûne ton esprit,* tu remportas une éclatante victoire sur le dragon;* fais donc échouer les complots de l'ennemi * par ton intercession devant le Christ notre Dieu.
prière au Christ
"Je T'ai consacré tout mon être, et Toi, me prennant de Ta Main droite, Tu m'as guidée par Tes conseils. Mais dans ma faiblesse humaine, j'ai péché, en paroles comme en actes, nombre de fois, contre Toi, contre Toi qui seul est pur et sans péché. Dès lors, accepte ma prière avec ces larmes que je T'offre par l'entremise de Tes saints, les victorieux de l'arêne. Purifie-moi, la pauvre petite créature de Tes mains, afin qu'en partant vers Toi, mon passage soit hâté."
Sainte Mélanie la Jeune, patricienne romaine et ascète.
traduction FR http://www.amdg.be Philippeville, 23 janvier 2005,
Le 31 décembre, clôture de la Nativité et mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine
Au moment où l'Eglise prenait rang parmi les institutions officielles de l'empire romain, certaines dames de la haute aristocratie de Rome, conquises par les récits des exploits ascétiques des moines d'Egypte et par les exhortations enflammées de Saint Jérôme [1], renoncèrent aux vanités du monde pour embrasser la voie étroite qui mène au Royaume des cieux. Saintes Asella, Fabiola, Marcelle, Sainte Paule et sa fille Eustochium, Sainte Métanie l'Ancienne et sa petite-fille Mélanie la Jeune dont nous célébrons la mémoire le 31 décembre [2], ont toutes abandonné richesses, gloire et vie délicate pour se consacrer aux oeuvres de bienfaisance et aux travaux de l'ascèse, soit à Rome même, soit en Terre Sainte.
Née en 383, Valéria Mélania dut épouser contre son gré un de ses proches parents, Pinien, alors qu'elle avait à peine quatorze ans. Sitôt la cérémonie des noces achevée elle proposa à son jeune époux de vivre dans la continence ; celui-ci résista un peu et proposa d'assurer d'abord leur postérité en ayant deux enfants et de renoncer ensuite ensemble au monde. Il leur naquit d'abord une fille, qu'ils consacrèrent à Dieu immédiatement. Tout en gardant les apparences de la vie mondaine d'une riche aristocrate, la jeune Mélanie commençait pourtant à porter un tissu rugueux sous ses robes de soie et à mener en secret une vie de mortification. En 403, elle mit prématurément au monde un fils qui mourut peu après, et elle n'échappa elle-même à la mort qu'après avoir fait jurer à son époux de ne pas différer davantage son désir. Sa grand-mère, Mélanie l'Ancienne, était revenue d'Orient l'année précédente, au bout de trente-sept ans d'absence, pour la soutenir et encourager sa sainte résolution. Finalement libérés de toute attache à la suite de la mort de leur fille et du père de Pinien les deux époux quittèrent leur somptueuse demeure pour se retirer dans une de leurs propriétés des environs de Rome et se consacrer aux soins des voyageurs et au secours des malades et des prisonniers. Mélanie confectionna elle-même une grossière tunique pour Pinien, et, méditant l'exemple de Celui qui, de riche qu'Il était en Sa divinité, s'est fait pauvre et a assumé notre nature misérable afin de l'enrichir par Sa pauvreté (cf. II Cor. 8, 9), elle s'employa à liquider son immense fortune; car Pinien et elle avaient vu en rêve qu'il leur faudrait franchir un mur élevé avant de passer par une porte étroite pour parvenir au Royaume de Cieux. Mais la tâche n'était pas si aisée : leurs propriétés s'étendaient dans tout l'empire, de la Bretagne à l'Afrique et de l'Espagne à l'Italie, leurs demeures étaient si splendides que seul l'empereur pouvait en être l'acquéreur. La distribution de telles richesses remettait en question l'économie même de l'état, et certains de leurs parents, membres influents du Sénat, faisaient tout pour les empêcher de réaliser leur projet. Toutefois, grâce à l'intervention de l'impératrice, Mélanie commença par affranchir 8000 de ses esclaves, en donnant à chacun trois pièces d'or ; puis, par l'intermédiaires d'hommes de confiance, elle fit couler des flots-d'or d'Occident en Orient: églises et monastères furent fondés un peu partout; or, pierreries, vaisselles et tissus précieux furent consacrés au Service Divin ; des territoires entiers furent cédés à l'Eglise ou le produit de leur vente distribué en aumônes. Les Goths d'Alaric ayant pris Rome en 410 et semant partout la terreur en Italie, les deux époux passèrent en Sicile avec soixante vierges et trente moines, puis de là en Afrique du Nord, où ils achevèrent la liquidation de leurs biens en fondant des monastères et en portant secours aux victimes de l'invasion barbare.
« Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux, puis viens et suis-moi » (Mat. 19, 21). Contrairement au jeune homme riche de l'Evangile, Mélanie se dépouilla avec joie de tout pour suivre le Seigneur. Dès lors libérée, elle s'engagea dans l'arène de l'ascèse. Âgée d'à peine trente ans, l'amour de Dieu brûlait si fort en elle qu'elle se soumit à une discipline digne des plus rudes combattants du désert, sans s'accorder aucun accommodement, sous prétexte des habitudes délicates acquises depuis sa jeunesse. Elle portait toujours sur elle un cilice rugueux, et, après un entraînement progressif, elle passa toute sa vie dans le jeûne complet cinq jours par semaine, ne prenant une sobre réfection que le samedi et le dimanche. Ce n'est que sur les instances de sa mère, Albine, qui l'accompagnait partout, qu'elle consentit à prendre un peu d'huile les trois jours qui suivent la fête de Pâques. Elle trouvait tous ses délices dans la méditation de l'Ecriture, des vies des Saints et des oeuvres des Pères de l'Eglise, qu'elle lisait en latin et en grec. Après un bref repos de deux heures, elle veillait en prière toutes les nuits et enseignait aux vierges qui l'avaient suivie à joindre la veille et l'attente ardente de l'Epoux à la chasteté. Malgré son désir croissant de ne vivre que pour Dieu et de consacrer tout son temps à la prière sans distraction, elle ne pouvait se retirer à cause de ses nombreuses obligations, aussi trouva-t-elle la solution en consacrant ses journées à la charité et à la direction de ses disciples, et en réservant ses nuits pour Dieu seul, en s'enfermant dans une sorte de coffre, où elle ne pouvait même pas s'allonger. Aux assauts du démon de la vaine gloire, elle répliquait avec une méprisante ironie et cultivait envers tous un tel esprit de douceur qu'à la veille de sa mort elle pouvait dire qu'elle ne s'était jamais endormie avec une pensée de rancune.
Au bout de sept ans en Afrique, elle partit pour un pèlerinage en Terre Sainte avec sa mère et son époux, devenu son frère spirituel, en s'arrêtant à Alexandrie pour rendre visite à Saint Cyrille. A Jérusalem, elle passait toutes ses journées dans la basilique de la Résurrection et, quand on fermait les portes au coucher du soleil, elle se rendait au Golgotha pour y passer la nuit. Après un nouveau voyage en Egypte, auprès des Saints solitaires des déserts de Nitrie, elle s'installa sur le Mont des Oliviers dans une petite cellule en planches, que sa mère avait faite construire en son absence. Elle y demeura pendant quatorze ans (417-431). Chaque Carême, de la Théophanie à Pâques, elle s'y enfermait strictement, revêtue d'un cilice et couchant sur la cendre, et n'y recevait que sa mère, Pinien et sa jeune cousine Paule, fille de Sainte Paule. Cette austère réclusion ne l'empêchait pas pour autant de porter son attention sur la vie de l'Eglise.
Elle nourrissait un zèle ardent pour la Foi Orthodoxe et s'opposa avec force aux partisans de Pélage qui donnait une trop grande part au libre arbitre de l'homme, en suivant l'enseignement de Saint Jérôme, rencontré à Béthléem, et de Saint Augustin qui lui portait une grande admiration et lui avait dédié son ouvrage Sur la Grâce du Christ et le péché originel (418).
A la mort de sa mère, en 431, Mélanie sortit de sa réclusion et fonda sur le Mont des oliviers un monastère suivant les usages liturgiques de Rome, qui fut bientôt peuplé de quatre-vingt-dix vierges, grâce à la diligence de Pinien. Dans son extrême humilité, la Sainte refusa d'en assurer la direction ; elle nomma une autre supérieure et se contenta de leur délivrer un enseignement spirituel, tant par ses paroles que par l'exemple de sa conduite. Comme le Seigneur, elle se faisait la servante de toutes, venait soulager en secret les soeurs malades et prenait sur elle les besognes les plus répugnantes. Elle leur enseignait à sanctifier leur âme et leur corps par la sainte virginité, leur recommandait sans relâche d'user de la sainte violence recommandée par le Seigneur (Mat. 11, 12) pour renoncer à leur volonté propre et fonder le temple spirituel des vertus sur l'obéissance. En prenant des exemples dans la vie des Pères, elle les exhortait à la persévérance dans le combat spirituel, à la vigilance contre les pièges du malin, au zèle et à la concentration de l'intelligence dans la prière nocturne, et surtout à la charité. « Toutes vertus et toutes ascèses sont vaines sans la charité, disait-elle. Le diable peut aisément imiter toutes nos vertus, il est vaincu seulement par l'humilité, et la charité ». Son frère spirituel Pinien mourut à son tour en 432. Elle le fit ensevelir avec Albine, près de la grotte où le Christ avait prédit à ses disciples la ruine de Jérusalem, et demeura là pendant quatre ans, dans une cellule sans ouverture, complètement isolée du monde; puis elle chargea son disciple et biographe, le Prêtre Gérontios, d'y installer un monastère d'hommes, dont elle assura aussi la direction spirituelle - cas exceptionnel dans l'histoire de l'Eglise. Vers la fin de 436, elle se rendit à Constantinople à la demande de son oncle, le puissant Volusien, qui était resté attardé dans le paganisme. En arrivant, elle le trouva gravement malade et réussit, avec l'aide du Saint Patriarche Proclus, à le décider de recevoir le Saint Baptême avant de mourir. Ayant trouvé la capitale agitée par les querelles concernant la doctrine hérétique de Nestorius, elle fit campagne pour le Dogme Orthodoxe avant de regagner en hâte son Monastère du Mont des Oliviers. L'année suivante, l'impératrice Eudocie entreprit un pèlerinage en Terre Sainte sur les recommandations de Sainte Mélanie, avec qui elle avait sympathisé à Constantinople et qu'elle considérait comme sa mère spirituelle. Outre son enseignement et le spectacle édifiant de sa communauté, la souveraine lui demanda ses conseils avisés pour les nombreuses fondations et riches donations qu'elle fit alors aux Eglises et aux Monastères.
Dieu accordait sans retard à sa servante les guérisons qu'elle lui demandait; mais, avertie des pièges du démon de la vaine gloire, Mélanie donnait toujours à ceux qui venaient demander son intercession soit de l'huile tirée des veilleuses placées au-dessus des tombeaux des Martyrs, soit quelque objet ayant appartenu à un saint personnage, de sorte qu'on ne crût pas que la guérison était due à sa propre vertu.
Après avoir menée une telle course, constamment tendue en avant à la poursuite de l'Epoux céleste, elle n'avait plus pour désir que d'être déliée de cette vie pour être avec le Christ (Phil. 1, 23). Tombée malade en fêtant la Nativité à Bethléem (439), elle rassembla ses religieuses dès son retour à Jérusalem pour leur délivrer son testament spirituel. Elle les assura qu'elle serait toujours invisiblement présente parmi elles, à condition qu'elles restent fidèles à ses prescriptions et qu'elles gardent avec crainte de Dieu leurs lampes allumées, telles des vierges sages (Mat. 25, 1-13), dans l'attente de la venue du Seigneur. Au bout de six jours de maladie, elle fit ses dernières recommandations aux moines et désigna Gérontios comme supérieur et père spirituel des deux communautés, puis elle s'endormit doucement, avec une joie confiante, en prononçant ces paroles: « Comme il a plu au Seigneur, voilà ce qui est advenu ». Des moines venus des monastères, des déserts et de toutes les extrémités de la Palestine célébrèrent une vigile de toute la nuit et, au moment de l'ensevelir, au petit matin, les uns et les autres la recouvrirent de vêtements, ceintures, cuculles et de maints autres objets qu'ils avaient reçus en bénédiction de la part de saints personnages. Le monastère de Sainte Mélanie fut détruit en 614, lors de l'invasion perse, mais on vénère encore sa grotte au Mont des Oliviers.
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NOTES:
[1] Saint Jérôme quitta la vie mondaine et intellectuelle de la capitale pour se faire moine et devenir l'ardent avocat de la vie ascétique. C'est à lui que l'on doit la biographie de plusieurs de ces saintes femmes.
[2] Ces saintes romaines ne sont pas commémorées par les synaxaires orientaux. Sainte Asella († 385) est célébrée le 6 décembre en Occident, Sainte Fabiola († 399), le 27 décembre, Sainte Paule et sa fille Eustochium, le 26 janvier, sainte Marcelle († 410) le 31 janvier, Sainte Mélanie l'Ancienne n'est mentionnée ni par les martyrologes ni par les synaxaires, peut être à cause de sa mésentente finale avec Saint Jérôme, mais elle est cependant fort louée par Pallade (Histoire Lausiaque, chap. 46 et 54).
[Synaxaire. Vie des Saints de l’Église orthodoxe - par le hiéromoine Macaire. Monastère de Simonos-Petra, Mont Athos]
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Quelques anciens articles sur le sujet :
31/12 - Est-ce vraiment un jour festif pour nous?
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/est-ce-vraiment-un-jour-festif-pour.html
Sainte Mélanie la Jeune, Couronne de l'année civile (avec traduction des données des fouilles archéologiques!)
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/sainte-mlanie-la-jeune-couronne-de_31.html
Sainte Mélanie la Romaine, ultime perle spirituelle de l'année civile
http://stmaterne.blogspot.com/2007/12/sainte-mlanie-la-romaine-ultime-perle.html
Et last but not least, sainte Mélanie ayant été ordonnée diaconesse..
Ordination et historique de la diaconesse dans l'Église Orthodoxe (Mega Evchologion, rite oriental)
http://stmaterne.blogspot.com/2012/07/ordination-et-historique-de-la.html
30 décembre 2014
Nous devons traiter notre église comme un "lieu saint" (Mc 11,17 / P. John)
Lectures du jour : Héb. 9,8-10; 15-23 & Mc 11,11-23
"Ma maison sera appelée maison de prière!" (Mc 11,17)
Lorsque notre Seigneur entra dans le Temple à Jérusalem et vit tous les changeurs de monnaie, les vendeurs d'animaux à sacrifier, et les colporteurs, Il fut prit d'une colère pleine de zèle et les chassa tous, du fait que leurs activités et l'atmosphère qu'ils créaient était impropre pour le culte véritable. Les assemblées Chrétiennes doivent veiller à ce que l'atmosphère dans leurs églises soit à même de conduire les gens à faire l'expérience de Dieu.
Cela signifie que nous devons traiter notre église comme un "lieu saint" et ne pas permettre au monde extérieur d'empiéter en ce lieu. Et cette responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules du clergé, mais aussi sur les laïcs. Si nous ne regardons pas et ne traitons pas la Maison de Dieu avec le plus grand respect, elle perdra sa solennité et sa profondeur, et elle deviendra un endroit comme un autre pour n'importe quelle réunion. Dès lors, si nous désignons l'église comme étant un lieu saint, Dieu fera en sorte qu'elle le soit.
P. John
Today's Scripture Readings:
Hebrews 9:8-10, 15-23 & St. Mark 11:11-23
"My house shall be called a house of prayer..." (Mark 11:17)
When our Lord entered the Jerusalem Temple and saw all of the money changers, animal sellers, and hawkers, He was overcome with zealous anger and chased them all out because their activities and the atmosphere created were counter productive to true worship. Christian congregations must ensure that the atmosphere within their temple is conducive to people experiencing God. This means that we are to treat our temple as a "holy space" and not allow the outside world to encroach upon it. And this responsibility does not rest solely upon the shoulders of the clergy, but the laity also. If we do not hold and treat the House of God with the utmost of respect, it will lose its solemnity and awe and simply become another place for gatherings. Therefore, if we so designate the temple as being holy, God will deign it to be.
Fr. John
"Ma maison sera appelée maison de prière!" (Mc 11,17)
Lorsque notre Seigneur entra dans le Temple à Jérusalem et vit tous les changeurs de monnaie, les vendeurs d'animaux à sacrifier, et les colporteurs, Il fut prit d'une colère pleine de zèle et les chassa tous, du fait que leurs activités et l'atmosphère qu'ils créaient était impropre pour le culte véritable. Les assemblées Chrétiennes doivent veiller à ce que l'atmosphère dans leurs églises soit à même de conduire les gens à faire l'expérience de Dieu.
Cela signifie que nous devons traiter notre église comme un "lieu saint" et ne pas permettre au monde extérieur d'empiéter en ce lieu. Et cette responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules du clergé, mais aussi sur les laïcs. Si nous ne regardons pas et ne traitons pas la Maison de Dieu avec le plus grand respect, elle perdra sa solennité et sa profondeur, et elle deviendra un endroit comme un autre pour n'importe quelle réunion. Dès lors, si nous désignons l'église comme étant un lieu saint, Dieu fera en sorte qu'elle le soit.
P. John
Prêtre John Memorych, auteur de ces chroniques quotidiennes, et sa famille
Archangel Michael Orthodox Church
Today's Scripture Readings:
Hebrews 9:8-10, 15-23 & St. Mark 11:11-23
"My house shall be called a house of prayer..." (Mark 11:17)
When our Lord entered the Jerusalem Temple and saw all of the money changers, animal sellers, and hawkers, He was overcome with zealous anger and chased them all out because their activities and the atmosphere created were counter productive to true worship. Christian congregations must ensure that the atmosphere within their temple is conducive to people experiencing God. This means that we are to treat our temple as a "holy space" and not allow the outside world to encroach upon it. And this responsibility does not rest solely upon the shoulders of the clergy, but the laity also. If we do not hold and treat the House of God with the utmost of respect, it will lose its solemnity and awe and simply become another place for gatherings. Therefore, if we so designate the temple as being holy, God will deign it to be.
Fr. John
Nous ne croyons pas au Christ pour des questions de moralité (p. Epiphanios Theodoropoulos)
Certes, les autres croyances ont aussi des enseignements moraux. Naturellement, les enseignements moraux du Christianisme sont incomparablement supérieurs. Mais nous ne croyons pas au Christ à cause de Ses enseignements moraux. Ou pour Son appel à "nous aimer les uns les autres", ou pour Ses sermons sur la paix et la justice, la liberté et l'égalité.
Nous croyons en Christ parce que Sa présence sur Terre était accompagnée d'événements surnaturels, lesquels étaient le signe qu'Il est Dieu.
Ancien Epiphanios Theodoropoulos, père spirituel et prêtre Grec du 20ème siècle
I agree, that other beliefs also have moral teachings. Naturally, Christianity’s moral teachings are incomparably superior. But, we do not believe in Christ because of His moral teachings. Or for His prompting to “Love one another”, or for His sermons on peace and justice, freedom and equality. We believe in Christ, because His presence on earth was accompanied by supernatural events, which was a sign that He is God."
Elder Epiphanios Theodoropoulos, 20th Century Greek priest and elder
Nous croyons en Christ parce que Sa présence sur Terre était accompagnée d'événements surnaturels, lesquels étaient le signe qu'Il est Dieu.
Ancien Epiphanios Theodoropoulos, père spirituel et prêtre Grec du 20ème siècle
I agree, that other beliefs also have moral teachings. Naturally, Christianity’s moral teachings are incomparably superior. But, we do not believe in Christ because of His moral teachings. Or for His prompting to “Love one another”, or for His sermons on peace and justice, freedom and equality. We believe in Christ, because His presence on earth was accompanied by supernatural events, which was a sign that He is God."
Elder Epiphanios Theodoropoulos, 20th Century Greek priest and elder
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