Parce qu'au plus longtemps vous attendrez pour rechercher le pardon, au plus vous permettrez au diable de s'enraciner en vous. Ne le laissez pas prendre racine, ce serait à votre détriment.
Ancien Joseph l'Hésychaste
because the longer you wait to seek forgiveness, the more you allow the evil one to spread his roots within you. Don’t let him make roots to your detriment.
Elder Joseph the Hesychast
"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes.
Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
17 janvier 2015
16 janvier 2015
Pratiquer mais douter quand même (p. John)
Q: J'essaie de pratiquer ma foi, mais parfois je traverse des périodes de doutes. Quel conseil auriez-vous pour moi?
R: Avoir la foi et professer la foi sont souvent 2 question séparées. C'est parce qu'il est bien plus facile de dire ce que vous croyez, que de réellement avoir cette croyance en votre coeur.
Saint Paul définit la foi comme étant "la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas" (Héb 11,1). Dès lors, de par sa définition même et son intangibilité complète, la foi implique presque que nous subissions des moments (ou des périodes) de doute au long de notre vie.
Gardez à l'esprit que garder la foi n'implique pas la suppression du doute, mais plutôt le fait de surmonter le doute et personne ne peut surmonter le doute à moins qu'ils ne le traverssent. On pourrait même aller plus loin et dire que quelqu'un qui n'a jamais éprouvé de doute n'est pas vraiment un croyant, parce que les deux sont si étroitement et mystérieusement liés.
Cependant, il n'y a en fait aucune réponse simple à votre question, et il n'y a las non plus de solution rapide au problème. La foi n'est pas tant une marche triomphale qu'un voyage marqué par la lutte quotidienne et la souffrance, c'est pourquoi notre Seigneur l'a assimilé "au port de sa propre croix par chacun." Il semble que nous tous, tout comme les saints avant nous, devons traverser les mêmes déserts secs et arides du doute pour atteindre l'oasis luxuriante et fertile de la foi.
P. John
Q: I try to practice my faith, but sometimes I go through periods of doubt. Can you offer any advice?
A: Having faith and professing faith are often two separate issues. This is because it is far easier to state what you believe as opposed to actually having this belief in your heart.
St. Paul defines faith as being, "the assurance of things hoped for, the conviction of things not seen" (Hebrews 11:1). Therefore, by its very definition and utter intangibility, faith almost mandates that we
undergo moments (or periods) of doubt throughout life. Keep in mind that maintaining faith doesn't involve suppression of doubt, but rather the overcoming of doubt, and no one can overcome doubt unless they go through it. One might even go as far to say that anyone who has never experienced doubt is really not a person of faith, because the two are so closely and inexplicitly linked.
In the end, however, there is no easy answer to your question, nor is
there a quick solution to the problem. Faith is not so much a triumphal march as it is a journey marked by daily struggle and suffering, this is why our Lord likened it to the "bearing of ones cross." It seems that all of us, just as those saints before us, must traverse the same dry and arid deserts of doubt in order to reach a lush and fertile oasis' of faith.
Fr. John
R: Avoir la foi et professer la foi sont souvent 2 question séparées. C'est parce qu'il est bien plus facile de dire ce que vous croyez, que de réellement avoir cette croyance en votre coeur.
Saint Paul définit la foi comme étant "la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas" (Héb 11,1). Dès lors, de par sa définition même et son intangibilité complète, la foi implique presque que nous subissions des moments (ou des périodes) de doute au long de notre vie.
Gardez à l'esprit que garder la foi n'implique pas la suppression du doute, mais plutôt le fait de surmonter le doute et personne ne peut surmonter le doute à moins qu'ils ne le traverssent. On pourrait même aller plus loin et dire que quelqu'un qui n'a jamais éprouvé de doute n'est pas vraiment un croyant, parce que les deux sont si étroitement et mystérieusement liés.
Cependant, il n'y a en fait aucune réponse simple à votre question, et il n'y a las non plus de solution rapide au problème. La foi n'est pas tant une marche triomphale qu'un voyage marqué par la lutte quotidienne et la souffrance, c'est pourquoi notre Seigneur l'a assimilé "au port de sa propre croix par chacun." Il semble que nous tous, tout comme les saints avant nous, devons traverser les mêmes déserts secs et arides du doute pour atteindre l'oasis luxuriante et fertile de la foi.
P. John
Q: I try to practice my faith, but sometimes I go through periods of doubt. Can you offer any advice?
A: Having faith and professing faith are often two separate issues. This is because it is far easier to state what you believe as opposed to actually having this belief in your heart.
St. Paul defines faith as being, "the assurance of things hoped for, the conviction of things not seen" (Hebrews 11:1). Therefore, by its very definition and utter intangibility, faith almost mandates that we
undergo moments (or periods) of doubt throughout life. Keep in mind that maintaining faith doesn't involve suppression of doubt, but rather the overcoming of doubt, and no one can overcome doubt unless they go through it. One might even go as far to say that anyone who has never experienced doubt is really not a person of faith, because the two are so closely and inexplicitly linked.
In the end, however, there is no easy answer to your question, nor is
there a quick solution to the problem. Faith is not so much a triumphal march as it is a journey marked by daily struggle and suffering, this is why our Lord likened it to the "bearing of ones cross." It seems that all of us, just as those saints before us, must traverse the same dry and arid deserts of doubt in order to reach a lush and fertile oasis' of faith.
Fr. John
15 janvier 2015
SAINT PAUL L'ERMITE (saint Jérôme)
Plusieurs ont douté quel a été celui d'entre tous les solitaires qui a le premier habité les déserts; et il y en aqui, remontant bien loin jusque dans les siècles passés, veulent que les premiers auteurs d'une si sainte retraite soient le bienheureux Elie et saint Jean-Baptiste; dont l'un me semble devoir plutôt être considéré comme un prophète que comme un solitaire, et l'autre a commencé à prophétiser avant même que de naître. D'autres assurent, et c'est la commune opinion, que saint Antoine doit être considéré comme le maître de ce projet; ce qui est vrai en partie puisque, bien qu'il n'ait pas été le premier de tous les solitaires qui en fuyant le monde ait passé dans le désert, il a été le premier qui par son exemple a montré le chemin et excité l'ardeur de tous ceux qui se sont portés à embrasser une vie si sainte; car Amatas et Macaire, 2 de ses disciples dont le premier l'a mis en terre, nous assurent encore aujourd'hui qu'un nommé Paul Thébéen a été celui qui a commencé à vivre de cette sorte, en quoi je suis bien de leur avis. Il y en a aussi d'autres qui, feignant sur cela tout ce qui leur vient en fantaisie, voudraient nous faire croire que Paul vivait dans un antre souterrain, et que les cheveux lui tombaient jusque sur les talons; à quoi ils ajoutent d'autres semblables contes faits à plaisir, et que je n'estime pas devoir prendre la peine de réfuter, puisque ce sont des mensonges ridicules et sans apparence.
Or, d'autant que l'on a écrit très exactement, tant en grec qu'en latin, la vie de saint Antoine, j'ai résolu de dire quelque chose du commencement et de la fin de celle de saint Paul, plutôt à cause que personne ne l'a fait jusqu'ici que par la créance d'y pouvoir bien réussir; car quant à ce qui s'est passé depuis sa jeunesse jusqu'à sa vieillesse, et aux tentations du diable qu'il a soutenues et surmontées, personne n'en a connaissance.
Du temps de la persécution de Dèce et de Valérien, lorsque le pape Corneille à Rome et saint Cyprien à Carthage répandirent leur sang bienheureux, cette cruelle tempête dépeupla plusieurs Eglises dans l'Egypte et dans la Thébaïde. Le plus grand souhait des Chrétiens était alors d'avoir la tête tranchée pour la confession du Nom de Jésus-Christ. Mais la malice de leur ennemi le rendait ingénieux à inventer des supplices qui leur donnassent une longue mort, parce que son dessein était de tuer leurs âmes et non pas leurs corps; ainsi que saint Cyprien, qui l'a éprouvé en sa propre personne, le témoigne lui-même par ces paroles: "On refusait de donner la mort à ceux qui la désiraient." Et afin de faire connaître jusqu'à quel excès allait cette cruauté, j'en veux rapporter ici 2 exemples pour en conserver la mémoire.
Un magistrat païen, voyant un martyr demeurer ferme et triompher des tourments au milieu des chevalets et des lames de fer sortant de la fournaise, commanda qu'on lui frottât tout le corps de miel, et qu'après lui avoir lié les mains derrière le dos on le mit à la renverse, et qu'on l'exposât ainsi aux plus ardents rayons du soleil, afin que celui qui avait surmonté tant d'autres douleurs cédât à celles que lui feraient sentir les aiguillons d'une infinité de mouches.
Il ordonna que l'on menât un autre qui était en la fleur de son âge dans un jardin très délicieux, et que là, au milieu des lys et des roses, et le long d'un petit ruisseau qui avec un doux murmure serpentait à l'entour de ces fleurs, et où le vent en soufflant agréablement agitait un peu les feuilles des arbres, on le couchât sur un lit, et qu'après l'y avoir attaché doucement avec des rubans de soie pour lui ôter tout moyen d'en sortir, on le laissât seul. Chacun s'étant retiré, il fit venir une fort belle courtisane qui se jetta à son cou avec des embrassements lascifs, et, ce qui est horrible seulement à dire, porta ses mains en des lieux que la pudeur ne permet pas de nommer, afin qu'après avoir excité en lui le désir d'un plaisir criminel, son impudence victorieuse triomphât de sa chasteté. Ce généreux soldat de Jésus-Christ ne savait en cet état ni que faire ni à quoi se résoudre, car se fût-il laissé vaincre par les délices après avoir résisté à tant de tourments? Enfin par une inspiration divine il se coupa la langue avec les dents, et en la crachant au visage de cette effrontée qui le baisait, il éteignit, par l'extrême douleur qu'il se fit à lui-même, les sentiments de volupté qui eussent pu s'allumer dans sa chair fragile.
Au temps que ces choses se passaient Paul, n'étant âgé que de 15 ans et n'ayant plus ni père ni mère mais seulement une soeur déjà mariée, se trouva maître d'une grande succession en la basse Thébaïde. Il était fort savant dans les lettres grecques et égyptiennes, de fort douce humeur et plein d'un grand amour de Dieu. La tempête de cette persécution éclatant de tous côtés, il se retira en une maison des champs assez éloignée et assez à l'écart.
Son beau-frère se résolut de découvrir celui qu'il était si obligé de cacher, sans que les larmes de sa femme, les devoirs d'une si étroite alliance ni la crainte de Dieu, qui du haut du Ciel regarde toutes nos actions, fussent capables de le détourner d'un si grand crime; et la cruauté qui le portait à cela se couvrait même d'un prétexte de religion.
Ce jeune garçon qui était très sage, ayant appris ce dessein et se résolvant à faire volontairement ce qu'il était obligé de faire par force, s'enfuit dans les déserts des montagnes pour y attendre que la persécution fût cessée; et en s'y avançant peu à peu, et puis encore davantage, et continuant souvent à faire la même chose, enfin il trouva une montagne pierreuse au pied de laquelle était une grande caverne dont l'entrée était fermée avec une pierre, qu'il retira; et, regardant attentivement de tous côtés par cet instinct naturel qui porte l'homme à désirer de connaître les choses cachées, il aperçut au-dedans, comme un grand vestibule qu'un vieux palmier avait formé de ses branches en les étendant et les entrelaçant les unes dans les autres, et qui n'avait rien que le ciel au-dessus de soi. Il y avait là une fontaine très claire d'où il sortait un ruisseau, qui à peine commençait à couler qu'on le voyait se perdre dans un petit trou, et être englouti par la même terre qui le produisait. Il y avait aussi aux endroits de la montagne les plus difficiles à aborder diverses petites maisonnettes où l'on voyait encore des burins, des enclumes et des marteaux dont on s'était autrefois servi pour faire de la monnaie; et quelques mémoires égyptiens portent que cela avait été une fabrique de fausse monnaie, durant le temps des amours d'Antoine et de Cléopâtre.
Notre saint, concevant de l'attrait pour cette demeure qu'il considérait comme lui ayant été présentée de la main de Dieu, y passa toute sa vie en oraisons et en solitude; et le palmier dont j'ai parlé lui fournissait tout ce qui lui était nécessaire pour sa nourriture et son vêtement; ce qui ne doit pas passer pour impossible, puisque je prends à témoin Jésus-Christ et Ses Anges que, dans cette partie du désert qui en joignant la Syrie tient aux terres des Arabes, j'ai vu parmi des solitaires un frère qui, étant reclus, il y avait 30 ans, ne vivait que de pain d'orge et d'eau bourbeuse, et un autre qui, étant enfermé dans une vieille citerne, vivait de 5 figues par jour. Je ne doute pas néanmoins que cela ne semble incroyable aux personnes qui manquent de foi, parce "qu'il n'y a que ceux qui croient, à qui telles choses soient possibles."
Mais pour retourner à ce que j'avais commencé de dire, il y avait déjà 113 ans que le bienheureux Paul menait sur la terre, une vie toute céleste; et Antoine, âgé de 90 ans (comme il l'assurait souvent), demeurant dans une autre solitude, il lui vint en pensée que nul autre que lui n'avait passé dans le désert la vie d'un parfait et véritable solitaire; mais lorsqu'il dormait il lui fut, la nuit, révélé en songe qu'il y en avait un autre, plus avant dans le désert, meilleur que lui, et qu'il se devait hâter d'aller voir.
Dès la pointe du jour ce vénérable vieillard, soutenant son corps faible et exténué avec un bâton qui lui servait aussi à se conduire, commença à marcher sans savoir où il allait; et déjà le soleil, arrivé à son midi, avait échauffé l'air de telle sorte qu'il paraissait tout enflammé, sans que néanmoins il se pût résoudre à différer son voyage, disant en lui-même:
"Je me confie en mon Dieu, et ne doute pas qu'Il ne me fasse voir Son serviteur ainsi qu'Il me l'a promis." Comme il achevait ces paroles il vit un homme qui avait en partie le corps d'un cheval, et était comme ceux que les poètes nomment Hippocentaures. Aussitôt qu'il l'eut aperçu il arma son front du Signe salutaire de la Croix et lui cria: " Holà! en quel lieu demeure ici le serviteur de Dieu?" Alors ce monstre, marmottant je ne sais quoi de barbare et entrecoupant plutôt ses paroles qu'il ne les proférait distinctement, s'efforça de faire sortir une voix douce de ses lèvres toutes hérissées de poil, et, étendant sa main droite, lui montra le chemin tant désiré; puis en fuyant il traversa avec une incroyable vitesse toute une grande campagne, et s'évanouit devant les yeux de celui qu'il avait rempli d'étonnement. Quant à savoir si le diable pour épouvanter le saint avait pris cette figure, ou si ces déserts si fertiles en monstres avaient produit celui-ci, je n'en saurais rien assurer.
Antoine, pensant tout étonné à ce qu'il venait de voir, ne laissa pas de continuer son chemin; et à peine avait-il commencé à marcher qu'il aperçut dans un vallon pierreux un fort petit homme qui avait les narines crochues, des cornes au front et des pieds de chèvre. Ce nouveau spectacle ayant augmenté son admiration, il eut recours, comme un vaillant soldat de Jésus-Christ, aux armes de la foi et de l'espérance; mais cet animal, pour gage de son affection, lui offrit des dattes pour le nourrir durant son voyage. Le saint s'arrêta et lui demanda qui il était. Il répondit : "Je suis mortel et l'un des habitants des déserts que les païens, qui se laissent emporter à tant de diverses erreurs, adorent sous le nom de Faunes, de Satyres et d'Incubes. Je suis envoyé vers vous comme ambassadeur par ceux de mon espèce, et nous vous supplions tous de prier pour nous celui qui est également notre Dieu, lequel nous avons su être venu pour le salut du monde, et dont le nom et la réputation se sont répandus par toute la terre."
A ces paroles ce sage vieillard et cet heureux pèlerin trempa son visage des larmes que l'excès de sa joie lui faisait répandre, en abondance, et qui étaient des marques évidentes de ce qui se passait dans son coeur; car il se réjouissait de la gloire de Jésus-Christ et de la destruction de celle du diable, et admirait en même temps comment il avait pu entendre le langage de cet animal et être entendu de lui. En cet état, frappant la terre de son bâton, il disait: "Malheur à toi, Alexandrie, qui adores des monstres en qualité de dieux! malheur à toi, ville adultère qui es devenue la retraite des démons répandus en toutes les parties du monde. De quelle sorte t'excuseras-tu maintenant? Les bêtes parlent des grandeurs de Jésus-Christ, et tu rends à des bêtes les honneurs et les hommages qui ne sont dus qu'à Dieu seul!" A peine avait-il achevé ces paroles que cet animal si léger s'enfuit avec autant de vitesse que s'il avait eu des ailes. Et s'il se trouve quelqu'un à qui cela semble si incroyable, qu'il fasse difficulté d'y ajouter foi, il en pourra voir un exemple dont tout le monde a été témoin et qui est arrivé sous le règne de Constance; car un homme de cette sorte, ayant été mené vivant à Alexandrie, fut vu avec admiration de tout le peuple; et, étant mort, son corps, après avoir été salé de crainte que la chaleur de l'été ne le corrompit, fut porté à Antioche pour le faire voir à l'empereur.
Mais, pour revenir à mon discours, Antoine, continuant à marcher dans le chemin où il s'était engagé, ne considérais autre chose que la piste des bêtes sauvages et la vaste solitude de ce désert, sans savoir ce qu'il devait faire ni de quel côté il devait tourner.
Déjà le second jour était passé depuis qu'il était parti, et il en restait encore un 3ème afin qu'il acquit par cette épreuve une entière confiance de ne pouvoir être abandonné de Jésus-Christ. Il employa toute cette seconde nuit en oraisons, et à peine le jour commençait à poindre qu'il aperçut de loin une louve qui, toute haletante de soif, se coulait le long du pied de la montagne. Il la suivit des yeux et, lorsqu'elle fut fort éloignée, s'étant approché de la caverne et voulant regarder dedans, sa curiosité lui fut inutile, à cause de son obscurité était si grande que ses yeux ne la pouvaient pénétrer; mais, comme dit l'Écriture, "le parfait amour bannissant la crainte," après s'être un peu arrêté et avoir repris haleine, ce saint et habile espion entra dans cet antre en s'avançant peu à peu et s'arrêtant souvent pour écouter s'il n'entendrait point de bruit. Enfin, à travers l'horreur de ces épaisses ténèbres, il aperçut de la lumière assez loin de là. Alors, redoublant ses pas et marchant sur des cailloux, il fit du bruit. Paul l'ayant entendu, il tira sur lui sa porte qui était ouverte, et la ferma au verrou.
Antoine, se jetant contre terre sur le seuil de la porte, y demeura jusqu'à l'heure de Sexte et davantage, le conjurant toujours de lui ouvrir et lui disant : "Vous savez qui je suis, d'où je viens, et le sujet qui m'amène. J'avoue que je ne suis pas digne de vous voir, mais je ne partirai néanmoins jamais d'ici jusqu'à ce due j'aie revu ce bonheur. Est-il possible que, ne refusant pas aux bêtes l'entrée de votre caverne, vous la refusiez aux hommes? Je vous ai cherché, je vous ai trouvé; et je frappe à votre porte afin qu'elle me soit ouverte : que si je ne puis obtenir cette grâce, je suis résolu de mourir en la demandant; et j'espère qu'au moins vous aurez assez de charité pour m'ensevelir."
"Personne ne supplie en menaçant et ne mêle des injures avec des larmes," lui répondit Paul "vous étonnez-vous donc si je ne veux pas vous recevoir, puisque vous dites n'être venu ici que pour mourir?" Ainsi Paul en souriant lui ouvrit la porte; et alors, s'étant embrassés à diverses fois, ils se saluèrent et se nommèrent tous 2 par leurs propres noms. Ils rendirent ensemble grâces à Dieu; et, après s'être donné le saint baiser, Paul, s'étant assis auprès d'Antoine, lui parla en cette sorte :
"Voici celui que vous avez cherché avec tant de peine, et dont le corps flétri de vieillesse est couvert par des cheveux blancs tout pleins de crasse; voici cet homme qui est sur le point d'être réduit en poussière; mais, puisque la charité ne trouve rien de difficile, dites-moi, je vous supplie, comment va le monde : fait-on de nouveaux bâtiments dans les anciennes villes? qui est celui qui règne aujourd'hui ? et se trouve-t-il encore des hommes si aveuglés d'erreur que d'adorer les démons?"
Comme ils s'entretenaient de la sorte ils virent un corbeau qui, après s'être reposé sur une branche d'arbre, vint de là, en volant tout doucement, apporter à terre devant eux un pain tout entier. Aussitôt qu'il fut parti Paul commença à dire : "Voyez, je vous supplie, comme Dieu, véritablement tout bon et tout miséricordieux, nous a envoyé à dîner. Il y a déjà 60 ans que je reçois chaque jour de cette sorte une moitié de pain; mais depuis que vous êtes arrivé Jésus-Christ a redoublé ma portion, pour faire voir par là le soin qu'Il daigne prendre de ceux qui, en qualité de ses soldats, combattent pour Son service."
Ensuite, ayant tous 2 rendu grâces à Dieu, ils s'assirent sur le bord d'une fontaine aussi claire que du cristal, et voulant se déférer l'un à l'autre l'honneur de rompre le pain, cette dispute dura quasi jusqu'à Vêpres, Paul insistant sur ce que l'hospitalité et la coutume l'obligeaient à cette civilité, et Antoine la refusant à cause de l'avantage que l'âge de Paul lui donnait sur lui. Enfin ils résolurent que chacun de son côté, prenant le pain et le tirant à soi, en retiendrait la portion qui lui demeurerait entre les mains. Après, en se baissant sur la fontaine et mettant leur bouche sur l'eau, ils en burent chacun un peu, et puis, offrant à Dieu un sacrifice de louanges, ils passèrent toute la nuit en prières.
Le jour étant venu, Paul parla ainsi à Antoine : "Il y a longtemps, mon frère, que je savais votre séjour en ce désert; il y a longtemps que Dieu m'avait promis que vous emploieriez comme moi votre vie à Son service; mais parce que l'heure de mon heureux sommeil est arrivé, et qu'ayant toujours désiré avec ardeur d'être délivré de ce corps mortel pour m'unir à Jésus-Christ, il ne me reste plus, après avoir achevé ma course, que de recevoir la couronne de justice, notre Seigneur vous a envoyé pour couvrir de terre ce pauvre corps, ou, pour mieux dire, pour rendre la terre à la terre."
A ces paroles Antoine, fondant en pleurs et jetant mille soupirs, le conjurait de ne pas l'abandonner et de demander à Dieu qu'il lui tint compagnie en ce voyage; à quoi il lui répondit : "Vous ne devez pas désirer ce qui vous est plus avantageux, mais ce qui est plus utile à votre prochain : il n'y a point de doute que ce ne vous fût un extrême bonheur d'être déchargé du fardeau ennuyeux de cette chair pour suivre l'Agneau sans tache, mais il importe au bien de vos frères d'être encore instruits par votre exemple. Ainsi, si ce ne vous est point trop d'incommodité, je vous supplie d'aller quérir le manteau que l'évêque Athanase vous donna, et de me l'apporter pour m'ensevelir." Or si le bienheureux Paul lui faisait cette prière, ce n'est pas qu'il se souciât beaucoup que son corps fût plutôt enseveli que de demeurer nu, puisqu'il devait être réduit en pourriture, lui qui depuis tant d'années n'était revêtu que de feuilles de palmier entrelacées, mais afin qu'Antoine étant éloigné de lui, il ressentit avec moins de violence l'extrême douleur qu'il recevrait de sa mort.
Antoine fut rempli d'un merveilleux étonnement de ce qu'il lui venait de dire de saint Athanase et du manteau qu'il lui avait donné; et, comme s'il eût vu Jésus-Christ dans Paul et adorant Dieu résidant dans son coeur, il n'osa plus lui rien répliquer; mais, pleurant sans dire une seule parole, après lui avoir baisé les yeux et les mains il partit pour s'en retourner à son monastère, qui fut depuis occupé par les Arabes; et, bien que son esprit fit faire à son corps affaibli de jeûnes et cassé de vieillesse une diligence beaucoup plus grande que son âge ne le pouvait permettre, il s'accusait néanmoins de marcher trop lentement. Enfin après avoir achevé ce long chemin, il arriva tout fatigué et tout hors d'haleine à son monastère.
Deux de ses disciples qui le servaient depuis plusieurs années ayant couru au-devant de lui et lui disant : "Mon père, où avez-vous demeuré si longtemps?" il leur répondit : "Malheur à moi, misérable pécheur, qui porte si indignement le nom de solitaire! J'ai vu Elie, j'ai vu Jean dans le désert, et, pour parler selon la vérité, j'ai vu Paul dans un paradis." Sans en dire davantage et en se frappant la poitrine il tira le manteau de sa cellule; et ses disciples le suppliant de les informer plus particulièrement de ce que c'était, il leur répondit : "Il y a temps de parler et temps de se taire"; et, sortant ainsi de la maison sans prendre aucune nourriture, il s'en retourna par le même chemin qu'il était venu, ayant le coeur tout rempli de Paul, brûlant d'ardeur de le voir et l'ayant toujours devant les yeux et dans l'esprit, parce qu'il craignait, ainsi qu'il arriva, qu'il ne rendit son âme à Dieu durant son absence.
Le lendemain au point du jour, lorsqu'il y avait déjà 3 heures qu'il était en chemin, il vit au milieu des troupes des Anges et entre les choeurs des prophètes et des apôtres Paul, tout éclatant d'une blancheur pure et lumineuse, monter dans le Ciel. Soudain, se jetant le visage contre terre, il se couvrit la tête de sable et s'écria en pleurant : "Paul, pourquoi m'abandonnez-vous ainsi? pourquoi partez-vous sans me donner le loisir de vous dire adieu? Vous ayant connu si tard, faut-il que vous me quittiez si tôt?"
Le bienheureux Antoine contait, depuis, qu'il acheva avec tant de vitesse ce qui lui restait de chemin qu'il semblait qu'il eût des ailes, et non sans sujet puisque, étant entré dans la caverne, il y vit le corps mort du saint qui avait les genoux en terre, la tête levée et les mains étendues vers le ciel. Il crut d'abord qu'il était vivant et qu'il priait, et se mit de son côté en prières; mais, ne l'entendant pas soupirer ainsi qu'il avait coutume de le faire en priant, il alla se jeter à son cou pour lui donner un triste baiser, et reconnut que par une posture si dévote le corps de ce saint homme, tout mort qu'il était, priait encore Dieu auquel toutes choses sont vivantes.
Ayant roulé et tiré ce corps dehors, et chanté des hymnes et des Psaumes selon la tradition de l'Eglise, il était fort fâché de n'avoir rien pour fouiller la terre, et pensant et repensant à cela avec inquiétude d'esprit, il disait : "Si je retourne au monastère il me faut 3 jours pour revenir, et si je demeure ici, je n'avancerai rien : il vaut donc beaucoup mieux que je meure et que, suivant Votre vaillant soldat, ô Jésus-Christ, mon cher maître, je rende auprès de lui les derniers soupirs."
Comme il parlait ainsi en lui-même, voici 2 lions qui, sortant en courant du fond du désert, faisaient flotter leurs longs crins dessus le cou. Ils lui donnèrent d'abord de la frayeur, mais, élevant son esprit à Dieu, il demeura aussi tranquille que s'ils eussent été des colombes, ils vinrent droit au corps du bienheureux vieillard, et, s'arrêtant là et le flattant avec leurs queues, ils se couchèrent à ses pieds, puis jetèrent de grands rugissements pour lui témoigner qu'ils le pleuraient en la manière qu'ils le pouvaient. Ils commencèrent ensuite à gratter la terre avec leurs ongles, en un lieu assez proche de là, et, jetant à l'envi le sable de côté et d'autre, firent une fosse capable de recevoir le corps d'un homme; et aussitôt après, comme s'ils eussent demandé récompense de leur travail, ils vinrent, en remuant les oreilles et la tête basse, vers Antoine, et lui léchaient les pieds et les mains. Il reconnut qu'ils lui demandaient sa bénédiction, et soudain, rendant des louanges infinies à Jésus-Christ de ce que même les animaux irraisonnables avaient quelque sentiment de la divinité, il dit: "Seigneur, sans la volonté duquel il ne tombe pas même une seule feuille des arbres ni le moindre oiseau ne perd la vie, donnez à ces lions ce que Vous savez leur être nécessaire"; et après, leur faisant signe de la main, il leur commanda de s'en aller.
Lorsqu'ils furent partis il courba ses épaules affaiblies par la vieillesse sous le fardeau de ce saint corps, et, l'ayant porté dans la fosse, jeta du sable dessus pour l'enterrer selon la coutume de l'Eglise. Le jour suivant étant venu, ce pieux héritier, ne voulant, rien perdre de la succession de celui qui était mort sans faire de testament, prit pour soi la tunique qu'il avait tissée de ses propres mains avec des feuilles de palmier, en la même sorte qu'on fait des paniers d'osier, et retournant ainsi à son monastère, il conta particulièrement à ses disciples tout ce qui lui était arrivé; et aux jours solennels de Pâques et de la Pentecôte il se revêtait toujours de la tunique du bienheureux Paul.
Je ne saurais m'empocher, sur la fin de cette histoire, de demander à ceux qui ont tant de biens qu'ils n'en savent pas le compte, qui bâtissent des palais de marbre, qui enferment dans un seul collier de diamants ou de perles le prix de plusieurs riches héritages, ce qui a jamais manqué à ce vieillard tout nu. Vous buvez dans des coupes de pierres précieuses; et lui avec le creux de sa main satisfaisait au besoin de la nature; vous vous parez avec des robes tissées d'or, et lui n'a pas eu le plus vil habit qu'eût pu porter le moindre de vos esclaves; mais, par un changement étrange, le Paradis a été ouvert à cet homme si pauvre, et vous, avec votre magnificence, serez précipités dans les flammes éternelles; tout nu qu'il était, il a conservé cette robe blanche dont Jésus-Christ l'avait revêtu au Baptême, et vous, avec ces habits somptueux, vous l'avez perdue; Paul, n'étant couvert que d'une vile poussière, se relèvera un jour pour ressusciter en gloire, et ces tombeaux si élaborés et si superbes qui vous enferment aujourd'hui ne vous empêcheront pas de braver misérablement avec toutes vos richesses. Ayez pitié de vous-mêmes, je vous prie, et épargnez au moins ces biens que vous aimez tant. Pourquoi ensevelissez-vous vos morts dans des draps d'or et de soie? Pourquoi votre vanité ne cesse-t-elle pas même au milieu de vos soupirs et de vos larmes? Est-ce que vous croyez que les corps des riches ne sauraient pourrir que dans des étoffes précieuses?
Qui que vous soyez qui lirez ceci, je vous conjure de vous souvenir du pécheur Jérôme, lequel, si Dieu lui en avait donné le choix, aimerait incomparablement mieux la tunique de Paul avec ses mérites due la pourpre des rois avec toute leur puissance.
14 janvier 2015
J'ai tout gagné en devenant Chrétien (p. Seraphim Rose)
Lorsque je suis devenu Chrétien, j'ai volontairement crucifié mon esprit, et toutes les croix que je porte, elles n'ont été qu'une source de joie pour moi. Je n'ai rien perdu, j'ai tout gagné.
bienheureux P. Seraphim Rose
When I became Christian I voluntarily crucified my mind, and all the crosses that I bear have only been a source of joy for me. I have lost nothing, and gained everything.
+ Blessed Fr. Seraphim Rose
Après ces belles paroles du bienheureux Seraphim, en ces temps troublés, encore un peu de paix avec ce reportage historique en français de 1953 sur le Mont Athos. Le reporteur n'y connaissant pas grand chose, les commentaires sont parfois bizarres pour la théologie. Par contre depuis lors, quel changement, on pourrait y refuser du monde.
source
https://www.youtube.com/watch?v=noupT4jEHXo
bienheureux P. Seraphim Rose
When I became Christian I voluntarily crucified my mind, and all the crosses that I bear have only been a source of joy for me. I have lost nothing, and gained everything.
+ Blessed Fr. Seraphim Rose
Après ces belles paroles du bienheureux Seraphim, en ces temps troublés, encore un peu de paix avec ce reportage historique en français de 1953 sur le Mont Athos. Le reporteur n'y connaissant pas grand chose, les commentaires sont parfois bizarres pour la théologie. Par contre depuis lors, quel changement, on pourrait y refuser du monde.
source
https://www.youtube.com/watch?v=noupT4jEHXo
13 janvier 2015
Glorification de saint Païssios l'Athonite - hymnes + annonce du patriarcat de Constantinople (13.01.15 - Παΐσιος ο Αγιορείτης)
Saint Arsène de Capadoce et son disciple saint Païssios l'Athonite
Annonce du Patriarcat de Constantinople
Sous la présidence de sa sainteté, le saint et sacré Synode s'est rassemblé en session régulière ce jour, mardi 13 janvier 2015, pour l'examen des points qui étaient à l'ordre du jour.
Au cours de ceci, le saint et sacré Synode a
a) accepté à l'unanimité la proposition du Comité Canonique d'ajouter à la Liste des Saints de l'Église Orthodoxe le moine Païssios l'Athonite, et
b) sur proposition de sa sainteté le patriarche Bartholomeos, par vote canonique, le révérend archimandrite Irenaos Avramides a été choisi à l'unanimité pour servir à Paris comme évêque suffrageant avec son éminence le métropolite Emmanuel de France, sous le titre de l'autrefois brillant diocèse de Reggio.
Au patriarcat, le 13 janvier 2015
original en grec : ΑΠΟΚΛΕΙΣΤΙΚΟ: Έγινε η Αγιοκατάταξη του Γέροντος Παϊσίου
Συνῆλθεν, ὑπό τήν προεδρίαν τῆς Α. Θ. Παναγιότητος, ἡ Ἁγία καί Ἱερά Σύνοδος εἰς τήν τακτικήν συνεδρίαν αὐτῆς σήμερον, Tρίτην, 13ην Ἰανουαρίου 2015, πρός ἐξέτασιν τῶν ἐν τῇ ἡμερησίᾳ διατάξει ἀναγεγραμμένων θεμάτων. Κατ᾿ αὐτήν, ἡ Ἁγία καί Ἱερά Σύνοδος: α) ὁμοφώνως ἀποδεχθεῖσα εἰσήγησιν τῆς Κανονικῆς Ἐπιτροπῆς ἀνέγραψεν εἰς τό Ἁγιολόγιον τῆς Ὀρθοδόξου Ἐκκλησίας τόν μοναχόν Παΐσιον Ἁγιορείτην καί β) προτάσει τῆς Α. Θ. Παναγιότητος, τοῦ Οἰκουμενικοῦ Πατριάρχου κ. κ. Βαρθολομαίου, διά ψήφων κανονικῶν ἐξελέξατο παμψηφεί τόν Πανοσιολ. Ἀρχιμανδρίτην κ. Εἰρηναῖον Ἀβραμίδην, διακονοῦντα ἐν Παρισίοις, Βοηθόν Ἐπίσκοπον παρά τῷ Σεβασμιωτάτῳ Μητροπολίτῃ Γαλλίας κυρίῳ Ἐμμανουήλ, ὑπό τόν τίτλον τῆς πάλαι ποτέ διαλαμψάσης Ἐπισκοπῆς Ρηγίου. Ἐν τοῖς Πατριαρχείοις, τῇ 13ῃ Ἰανουαρίου 2015
source http://www.romfea.gr/epikairotita/29503-2015-01-13-11-34-59
Apolytikion de saint Païssios l'Athonite, ton 1
Enfant de Farasa, et ornement de l'Athos,
imitateur des saints anciens, leur égal en honneur,
Ô fidèles, honorons Païssios,
ce vase d'élection de la Grâce,
qui se hâte vers ceux qui s'exclament:
Gloire à Celui Qui t'a donné la force,
Gloire à Celui Qui t'a couronné,
Gloire à Celui Qui par toi opère les guérisons pour tous.
Kondakion, plagal du 4ème ton
Ce fameux ascète de la sainte Montagne,
et luminaire de l'Église nouvellement enflammé,
louons-le de tout notre coeur par des hymnes,
car il guide les fidèles vers une vie parfaite,
les comblant de rivières de dons,
dès lors nous nous exclamons : réjouis-toi, ô père Païssios!
Synaxaire
En ce jour (12 juillet), mémoire de notre vénérable père saint Païssios le Nouveau, de la sainte Montagne, qui reposa en paix en l'an 1994.
Versets
Païssios, l'arbre fruitier du Mont Athos,
Tu t'es montré porteur d'une abondante récolte, ô très vénérable.
Le 12ème de ce mois, Païssios reposa.
Megalynaire
Que celui qui communie se réjouisse avec le vénérable, la fierté de l'Athos, l'ornement des moines. Réjouis-toi, docteur de l'Église, ô Païssios à l'esprit de piété, toi notre fierté.
Note: Ceci sont des extraits de l'Office composé en grec par le métropolite Joël d'Edessa. Il existe plusieurs autres Offices & hymnes. Le patriarcat doit encore se prononcer sur l'officiel
Office complet en grec :
http://www.imepa.gr/uploads/1/1/6/2/11622865/akolouthiakaiparaklisisosioupaisiouagioreitoy16.7.14.pdf
Très bel article (en anglais)
http://full-of-grace-and-truth.blogspot.be/2014/07/elder-paisios-of-holy-mountain-1994.html
Et le "wiki":
http://orthodoxwiki.org/Paisios_%28Eznepidis%29
Sa tombe au monastère à Souroti, près de Thessaloniki. Toujours fleurie, toujours visitée par des foules de pèlerins.
Pendant son service militaire, le soldat télégraphiste Arsenios Eznepidis, futur saint Païssios l'Athonite
Saint Hilaire de Poitiers: Office liturgique
Chapelle Saint-Hilaire de Poitiers
Matagne-la-Petite, ancienne "seigneurie d'Ossogne"
construite vers l'An Mil
photo juin 2012
Saint Hilaire de Poitiers
Matagne-la-Petite, ancienne "seigneurie d'Ossogne"
construite vers l'An Mil
photo juin 2012
Saint Hilaire de Poitiers
Stichères, t. 8
Honneur à celui qui n'a pas craint, * en l'assemblée des évêques réunis, * de soutenir l'orthodoxe formulation * de la foi d'Athanase et de Nicée,* selon laquelle le Verbe de Dieu * n'est pas que semblable au Père tel un être créé, mais est véritablement de même nature que Lui.
Inébranlable, malgré les menaces et l'exil, * Hilaire, tu n'as cessé de proclamer * que le Fils du Père n'est pas sorti du néant, * mais que, par éternelle naissance, Il est ce qu'Il est, * non pas une portion de Dieu, mais le tout, * par essence l'unique et suprême divinité: * Une est donc la substance du Père et du Fils.
Luminaire de l'allégresse du Christ, * bienheureux Hilaire, tu as montré * la divinité du Verbe et l'humanité de Jésus: * Celui-ci est mort sur la Croix * et fut mis au tombeau, * mais comme Dieu le troisième jour Il est ressuscité.
Tropaire de saint Hilaire de Poitiers, ton 3
Comme un des piliers de l'Orthodoxie, * tu soutins dans l'Église l'enseignement * d'Athanase, le champion de la vraie Foi : * proclamant toi aussi, le Fils consubstantiel au Père, * de l'arianisme tu as préservé l'Occident. * Intercède, saint Hilaire, auprès de notre Dieu, * pour qu'Il accorde à nos âmes la grande miséricorde.
Le canon du Saint porte en acrostiche: Joyeusement je chante Hilaire de Poitiers. Denis.
Ode 1, t. 4
Je Te chante, Seigneur mon Dieu, * car Tu as délivré Ton peuple de la servitude des Égyptiens, * Tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et Tu as fait sombrer ses puissantes armées.
Oecuménique Docteur, * tu libéras des chaînes de l'hérésie, * Hilaire, les peuples asservis * à la doctrine assombrissant la nature divine du Fils.
Ode 3
Soutien de ceux dont l'espoir * repose en Toi, ô Christ notre Dieu, * affermis-nous dans la vraie Foi, * en Ton amour pour les hommes.
Eponyme de la joie, * Hilaire, tu as confessé le Verbe éternel * engendré, non créé, Celui Qui était là * quand le Seigneur, à l'origine, affermit les cieux.
Ode4
Tel est notre Dieu: * de la Vierge Il a pris chair; * notre nature, Il l'a divinisée; * chantons-Le et disons Lui: * Gloire à Ta puissance, Seigneur.
Jusqu'au bout, divin Prédicateur, * tu glorifias le Verbe* sans commencement * ayant pris un début dans la chair et dans le temps * sans subir changement. * Qui pourrait dire Sa génération?
Ode 5
Avant l'aurore, devant Toi * nous chantons, comme à l'Auteur de l'univers: * sauve-nous, ô Christ notre Dieu, * notre espérance, Seigneur.
Négligeant les menaces, père saint, * tu n'as pas altéré le véritable enseignement * et comme un astre parti de l'Occident * dans tout l'Orient tu as ramené la clarté.
Ode 6
Il a préfiguré les trois jours au tombeau, * le prophète Jonas dans le ventre du poisson; * à la fosse il Te pria de racheter sa vie, * Seigneur de gloire Qui de la mort fais revenir.
La tunique sans couture du Christ, * qu'Arius avait follement déchirée, * saint pontife, tu l'as recousue * grâce au fil de tes sages discours.
Kondakion, t. 3
Sans ménager tes peines et la sueur de ton front, * tu extirpas de ton domaine les ronces de l'hérésie; * et comme un gai laboureur, Hilaire, joyeusement * en bonne terre tu as semé, au souffle de l'Esprit, * la semence de la vraie Foi: * arrosée par l'eau vive du Verbe consubstantiel au Père divin, * elle a nourri les adorateurs de l'indivisible Trinité.
Synaxaire
Le 13 janvier, mémoire de notre Père parmi les Saints, Hilaire, évêque de Poitiers, confesseur de la vraie Foi en la consubstantielle Trinité.
Contre Arius il prêcha, non sans impunité, * le Verbe égal au Père en sa divinité.
Après avoir souffert l'exil, le treize, Hilaire * achève dans la paix une vie exemplaire.
Par ses saintes prières...
Ode 7
Enfants d'Abraham, dans la fournaise des Chaldéens * plus que par l'ardeur du septuple feu * embrasés par votre piété, vous avez chanté* le Seigneur Qui est béni dans le temple de Sa gloire.
Devant la colère du tyran, * Hilaire, tu n'as pas tremblé, * mais de ton zèle brûlant * tu as réduit en cendres l'édit de l'empereur.
Ode 8
Imitant, de nos incessantes voix, * les jeunes gens qui dansèrent dans le feu * pour avoir transgressé l'ordre inique du tyran, * nous Te disons: Dieu de bonté, * Toi Qui surpasses toute naturelle sainteté, * illumine de Ta spirituelle clarté * ceux qui chantent pour Toi.
Théologien de la Trinité, * à Poitiers comme en tout l'Orient, * de Dieu tu as proclamé l'unité; * et, du fait que le Père est plus grand * en gloire, honneur et majesté, * tu n'as pas nié au Fils ces attributs, * mais tu L'as béni dans tous les siècles.
Bénissons le Seigneur,
Père, Fils et saint Esprit,
Et maintenant...
Rien ne peut faire de Lui-même le Fils * qu'au Père Il ne voie faire, nous dit le Christ * en l'évangile selon saint Jean; * ce que fait Son Géniteur, le Fils le fait pareillement, * le Père est la Cause première, l'Auteur; * le Fils, par obéissance, voit d'abord, * par déférence, après avoir vu, Il peut agir.
Ode 9
David, pour la Mère du Roi * psalmodie un chant nouveau, * car elle a fait naître de son sein * un Verbe excellent, * le plus bel Enfant des hommes.
En évêque, Hilaire, tu as remporté * la première victoire de Poitiers * contre ceux qui, ne connaissant * que le mode passible d'engendrer, * niaient l'éternelle génération du Fils de Dieu.
Stichères, t. 4
Acclamons le pontife lumineux, * l'ange assis sur le trône de Poitiers, * le docteur du Verbe divin * et de la toute-sainte Trinité, * l'infatigable prédicateur * qui, devant les menaces de l'empereur * et l'exil où tant d'autres sont morts, * n'a pas altéré son enseignement, * mais en toute fidélité * a dispensé la parole de vérité.
Illumine encore maintenant* par tes vivantes homélies, * saint Hilaire, par tes discours et tes écrits, * notre intelligence et notre coeur * afin que nous aussi, nous puissions garder * la foi véritable en notre temps, * bien que la doctrine d'Arius * n'aie plus d'adeptes depuis longtemps, * mais le Mal est toujours là * pour semer le trouble en nos esprits.
Radieusement, comme il convenait * à l'étymologie de ton nom, * Hilaire, joyeux évêque de Poitiers, * tu ne t'es pas attristé sur ton sort * mais, connaissant la prévoyance de ton Seigneur, * tel un signe de Sa Providence tu acceptas * l'apparente sanction de l'exil * comme la manière de propager * la Foi véritable en Orient * d'où la lumière, une fois encore, est venue jusqu'à nous.
Gloire... Maintenant
Égal au Père et à l'Esprit * par la nature de Sa divinité, * semblable aux hommes Il est devenu, * le Verbe Qui prit chair de ton sein, * toute-pure Mère de notre Dieu: * d'ineffable manière Il S'anéantit * et, Se levant de toi, comme soleil illumina * de Sa condition divine le monde entier, * en Lui-même divinisant le genre humain * pour le conduire jusqu'au Ciel.
AMEN.
12 janvier 2015
La montée de l'islam en France (Père Païssios l'Athonite)
En novembre 1988, père Païssios a dit ceci, et c'est rapporté dans son livre "L'Ancien Païssios de la sainte Montagne, Conseils spirituels I : avec douleur et amour envers l'homme contemporain."
En France, bien qu'il s'agisse d'un pays progressiste - il n'est pas sous-développé - récemment quelque 80.000 sont devenus musulmans. Pourquoi? Parce qu'ils ont péché en succombant à une mode.
Voyez-vous, ils avaient ressenti en eux comme un reproche et ils ont voulu offrir du repos à leur conscience. Et tout comme les Grecs des temps anciens, qui s'étaient trouvés 12 dieux pour justifier leurs passions, ainsi eux aussi ont cherché pour trouver une religion pour justifier leurs passions, pour trouver le repos à cet égard.
Quelque part, l'islam leur convient. Ils peuvent avoir autant de femmes qu'ils veulent, ils se voient promis une montagne de riz pour la vie après la vie, un lac de yougourt et un fleuve de miel. Et peu importe le nombre de péchés qu'ils auront commis, si ils sont lavés à l'eau chaude une fois qu'ils meurrent, ils sont purifiés! Ils vont purs vers Allah! Que voudraient-ils de plus? Tout est si commode!
Mais les Français ne trouveront pas le repos. Ils vont y aller pour ce repos, mais ils ne l'y trouveront pas, car leurs passions ne peuvent pas être justifiées.
Quoi que fassent les gens, même s'ils n'en ressentent aucun effet négatif, ils ne trouveront pas le repos. Ils justifient l'injustifiable, mais ils sont intérieurement torturés, ils sont enragés. C'est pourquoi ils cherchent les divertissements, avançant au rythme des tambours, se saoûlant, affalés devant leur télévision.
En d'autres termes, ils sont oisifs afin d'oublier, parce qu'ils sentent ce reproche intérieur. Et lorsqu'ils dorment, croyez-vous qu'ils sont au repos? Voyez-vous, la conscience est toujours là. La première Sainte Écriture que Dieu a donné au premier formé, c'était la conscience, et nous en avons reçu une copie de nos parents. Peut importe à quel point quelqu'un viole sa conscience, en son fors intérieur il en sentira le reproche. C'est pour cela qu'on dit "une termite le dévore."
Yes, there is nothing sweeter than to have a conscience at rest. They feel wings within them...flying.
Oui, il n'y a rien de plus doux que d'avoir une conscience tranquile. On en ressent en soi comme des ailes.. qui volent..
Elder Paisios said the following in November of 1988, and it is recorded in the book Elder Paisios of Mount Athos, Spiritual Counsels I: With Pain and Love for Contemporary Man.
In France, although it is a progressive country - it's not underdeveloped - lately eighty thousand became Muslims. Why? Because they made sin into a fashion.
You see, however, they felt rebuked and wanted to give their conscience rest. And like the ancient Greeks, who in order to justify their passions found twelve gods, so also they looked to find a religion to justify their passions, to find rest in this matter.
Islam somehow serves them. They are allowed to take as many women as they want, they are promised a mountain of rice in the next life, a lake of yogurt and a river of honey. And no matter how many sins they have, if they are washed with warm water when they die, they are cleansed! They go to Allah clean! What else do they want? Everything is convenient!
But the French will not find rest. They go to rest, but they will not rest, because passions cannot be justified.
Whatever the people do, even if they are without feeling, they will not find rest. They justify what is unjustifiable, but they are internally tormented, they are enraged. This is why they seek entertainment, running to the drums, getting drunk, watching television.
In other words, they are being idle, in order to forget, because they feel rebuked. And when they sleep, do you think they are resting? There is a conscience, you see. The first Holy Scripture God gave to the first-formed was the conscience, and we carry the photocopies of it from our parents. No matter how much someone violates their conscience, within them they fell rebuked. This is why they say: "The termite is eating him."
Yes, there is nothing sweeter than to have a conscience at rest. They feel wings within them...flying.
Source
En France, bien qu'il s'agisse d'un pays progressiste - il n'est pas sous-développé - récemment quelque 80.000 sont devenus musulmans. Pourquoi? Parce qu'ils ont péché en succombant à une mode.
Voyez-vous, ils avaient ressenti en eux comme un reproche et ils ont voulu offrir du repos à leur conscience. Et tout comme les Grecs des temps anciens, qui s'étaient trouvés 12 dieux pour justifier leurs passions, ainsi eux aussi ont cherché pour trouver une religion pour justifier leurs passions, pour trouver le repos à cet égard.
Quelque part, l'islam leur convient. Ils peuvent avoir autant de femmes qu'ils veulent, ils se voient promis une montagne de riz pour la vie après la vie, un lac de yougourt et un fleuve de miel. Et peu importe le nombre de péchés qu'ils auront commis, si ils sont lavés à l'eau chaude une fois qu'ils meurrent, ils sont purifiés! Ils vont purs vers Allah! Que voudraient-ils de plus? Tout est si commode!
Mais les Français ne trouveront pas le repos. Ils vont y aller pour ce repos, mais ils ne l'y trouveront pas, car leurs passions ne peuvent pas être justifiées.
Quoi que fassent les gens, même s'ils n'en ressentent aucun effet négatif, ils ne trouveront pas le repos. Ils justifient l'injustifiable, mais ils sont intérieurement torturés, ils sont enragés. C'est pourquoi ils cherchent les divertissements, avançant au rythme des tambours, se saoûlant, affalés devant leur télévision.
En d'autres termes, ils sont oisifs afin d'oublier, parce qu'ils sentent ce reproche intérieur. Et lorsqu'ils dorment, croyez-vous qu'ils sont au repos? Voyez-vous, la conscience est toujours là. La première Sainte Écriture que Dieu a donné au premier formé, c'était la conscience, et nous en avons reçu une copie de nos parents. Peut importe à quel point quelqu'un viole sa conscience, en son fors intérieur il en sentira le reproche. C'est pour cela qu'on dit "une termite le dévore."
Yes, there is nothing sweeter than to have a conscience at rest. They feel wings within them...flying.
Oui, il n'y a rien de plus doux que d'avoir une conscience tranquile. On en ressent en soi comme des ailes.. qui volent..
Elder Paisios said the following in November of 1988, and it is recorded in the book Elder Paisios of Mount Athos, Spiritual Counsels I: With Pain and Love for Contemporary Man.
In France, although it is a progressive country - it's not underdeveloped - lately eighty thousand became Muslims. Why? Because they made sin into a fashion.
You see, however, they felt rebuked and wanted to give their conscience rest. And like the ancient Greeks, who in order to justify their passions found twelve gods, so also they looked to find a religion to justify their passions, to find rest in this matter.
Islam somehow serves them. They are allowed to take as many women as they want, they are promised a mountain of rice in the next life, a lake of yogurt and a river of honey. And no matter how many sins they have, if they are washed with warm water when they die, they are cleansed! They go to Allah clean! What else do they want? Everything is convenient!
But the French will not find rest. They go to rest, but they will not rest, because passions cannot be justified.
Whatever the people do, even if they are without feeling, they will not find rest. They justify what is unjustifiable, but they are internally tormented, they are enraged. This is why they seek entertainment, running to the drums, getting drunk, watching television.
In other words, they are being idle, in order to forget, because they feel rebuked. And when they sleep, do you think they are resting? There is a conscience, you see. The first Holy Scripture God gave to the first-formed was the conscience, and we carry the photocopies of it from our parents. No matter how much someone violates their conscience, within them they fell rebuked. This is why they say: "The termite is eating him."
Yes, there is nothing sweeter than to have a conscience at rest. They feel wings within them...flying.
Source
11 janvier 2015
Le secret de la confession (p. John)
Q: Est-ce que quelqu'un peut forcer un prêtre à révéler des péchés qui lui ont été confiés en Confession?
R: Bien que d'innombrables romans et films ont traité du sujet, en finale, la réponse basique à votre question est NON. Aucun prêtre ne pourrait être forcé à révéler la confession du pénitent. Il existe une sorte de "sceau" au Sacrement de Confession, qui est apposé entre vous, Dieu et votre père spirituel. Il n'y a pas d'exceptions à cet état de fait, et il ne saurait y en avoir.
Gardez toujours à l'esprit que chaque confession est adressée directement à Dieu, car Lui seul peut pardonner et remettre les péchés. Le rôle du prêtre dans ce processus sacré et solennel, c'est de se trouver aux côtés du pénitent comme témoin de l'événement, lui apportant un soutien moral et une guidance spirituelle nécessaires pour nous restaurer dans l'incomensurable amour de Dieu. Ensuite, après que le pénitent aie librement et sincèrement confessé ses péchés, et ayant promis d'amender sa vie, le prêtre place l'étole (epitrachelions) sur la tête du pénitent, et lit la prière d'absolution, par laquelle la présence sacramentelle et la miséricorde éternelle de Dieu enlèvent le lourd fardeau, la culpabilité, et la honte pour ces péchés.
P. John
Q: Can anyone force a priest to reveal sins told to him during Confession?
A: Although countless novels and many movies such as "A Prayer for the Dying" and Hitchcock's classic, "I Confess," have dealt specifically with this exact same issue, in the end the basic answer to your question is NO; no priest can be compelled to reveal a penitent's confession. Within the Sacrament of Repentance there exists a "seal" between you, God, and your Spiritual Father. There are no exceptions, nor can there be, to this fact.
Always keep in mind that each confession is made directly to God, for only He, alone, can forgive and remit sins. The priest's role within
this sacred and solemn process is to stand alongside the penitent to
bear witness to this event, providing moral support and spiritual
guidance necessary to restore us to God's great and immeasurable love. Then, after the penitent has freely and honestly confessed their sins, and having promised to mend their ways, the priest places his stole (epitrachelion) upon their head and reads the prayer of absolution which, through God's sacramental presence and ever-flowing mercy, takes away the heavy burden, guilt, and shame of those sins.
Fr. John
R: Bien que d'innombrables romans et films ont traité du sujet, en finale, la réponse basique à votre question est NON. Aucun prêtre ne pourrait être forcé à révéler la confession du pénitent. Il existe une sorte de "sceau" au Sacrement de Confession, qui est apposé entre vous, Dieu et votre père spirituel. Il n'y a pas d'exceptions à cet état de fait, et il ne saurait y en avoir.
Gardez toujours à l'esprit que chaque confession est adressée directement à Dieu, car Lui seul peut pardonner et remettre les péchés. Le rôle du prêtre dans ce processus sacré et solennel, c'est de se trouver aux côtés du pénitent comme témoin de l'événement, lui apportant un soutien moral et une guidance spirituelle nécessaires pour nous restaurer dans l'incomensurable amour de Dieu. Ensuite, après que le pénitent aie librement et sincèrement confessé ses péchés, et ayant promis d'amender sa vie, le prêtre place l'étole (epitrachelions) sur la tête du pénitent, et lit la prière d'absolution, par laquelle la présence sacramentelle et la miséricorde éternelle de Dieu enlèvent le lourd fardeau, la culpabilité, et la honte pour ces péchés.
P. John
Q: Can anyone force a priest to reveal sins told to him during Confession?
A: Although countless novels and many movies such as "A Prayer for the Dying" and Hitchcock's classic, "I Confess," have dealt specifically with this exact same issue, in the end the basic answer to your question is NO; no priest can be compelled to reveal a penitent's confession. Within the Sacrament of Repentance there exists a "seal" between you, God, and your Spiritual Father. There are no exceptions, nor can there be, to this fact.
Always keep in mind that each confession is made directly to God, for only He, alone, can forgive and remit sins. The priest's role within
this sacred and solemn process is to stand alongside the penitent to
bear witness to this event, providing moral support and spiritual
guidance necessary to restore us to God's great and immeasurable love. Then, after the penitent has freely and honestly confessed their sins, and having promised to mend their ways, the priest places his stole (epitrachelion) upon their head and reads the prayer of absolution which, through God's sacramental presence and ever-flowing mercy, takes away the heavy burden, guilt, and shame of those sins.
Fr. John
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