"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes.
Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)
23 mai 2015
Un portrait du Confesseur de la Foi Arsenie Boca "pleure" en Roumanie (2 mai 2015)
"O icoană din Vaslui cu Arsenie Boca „plânge” de zile întregi. Localnicii sunt convinși că asistă la o minune dumnezeiască"
Les habitants du conté de Vaslui en Roumanie sont convaincus que feu le hiéromoine Arsenie (Boca; 1910-1989, un éminent Ancien et Confesseur) accomplit vraiment des miracles.
Selon le portail Moldova Ortodoxa, une copie de son portrait, achetée au monastère de Prislop, "pleure" littéralement depuis plusieurs jours. Les fidèles sont convaincus d'être témoins d'un miracle et prient beaucoup.
Les opinions varient quant à savoir s'il s'agit d'un bon signe ou pas, mais de plus en plus en viennent à la conclusion que le "saint d'Ardeal" (Transylvanie, un grand territoire au nord-ouest de la Roumanie) pleure à cause de nos péchés.
C'est par dizaines que les gens font la queue pour venir vénérer l'image du père Arsenie Boca. Cependant, cela n'a pas lieu à Prislop, où repose le saint ancien, mais dans le village de Puscasi, conté de Vaslui. Un habitant avait acheté une reproduction au monastère et l'avait ramenée à la maison le jour de la fête du grand martyr Georges. Il l'avait placée sous un crucifix dans une petite chapelle en face de sa maison, et plusieurs jours plus tard, selon le témoignage des fidèles, des larmes sont apparues dans les yeux de l'Ancien sur son portrait.
"J'ai dit à ma voisine : Aurica, sur l'icône ramenée par Claudiu, l'oeil gauche a commencé à pleurer. Ce sont en effet des larmes... je n'en avais parlé à personne jusqu'alors, de toute façon personne ne m'aurait crû," dit un des habitants du village. Une autre dame a rapporté la même chose : "de toute ma vie, et j'ai presque 70 ans, je n'ai jamais vu un tel miracle." Une troisième assure qu'elle ne fait jamais confiance à rien, mais cette fois elle est convaincue du miracle : "Même lorsqu'on me racontait que quelqu'un avait coupé un arbre et découvert quelque chose de miraculeux, je n'y croyais pas. Mais cette fois, j'ai vu un miracle de mes propres yeux."
Certains croient qu'il est temps pour les fidèles de jeûner et prier avec zèle, car le Seigneur envoie un message au peuple à travers ce miracle. "Aujourd'hui, notre Père Céleste nous fait remarquer que les humains sont devenus corrompus," dit un autre villageois. "Peut-être un bon signe?" lui demande un reporteur de la télévision locale. "Ha si seulement c'était le cas! Mais lorsque la Mère de Dieu ou quelqu'un d'autre pleure, ce n'est jamais bon signe," lui a-t'il répondu.
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22 mai 2015
Commémoration des Pères du Deuxième Concile Oecuménique
LE SECOND CONCILE OECUMENIQUE
Ce Concile fut convoqué durant le règne de l'empereur Théodose le Grand, à Constantinople, en 381. Son but était de confirmer l'enseignement Orthodoxe concernant l'Esprit Saint, à propos duquel le patriarche Macedonius de Constantinople enseignait des erreurs. Il se trompait en enseignant que l'Esprit Saint serait une créature de Dieu, et non pas une Personne divine (Hypostase) égale au Père et au Fils, et Un en essence avec Eux dans la Sainte Trinité. Macedonius fut condamné par ce Concile et l'enseignement concernant la Saint Esprit fut rajouté au Symbole Nicéen de la Foi (le Credo de Nicée).
Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic
Enluminure du Ménologue de Basile II
THE SECOND ECUMENICAL COUNCIL
This Council was called during the reign of Emperor Theodosius the Great in Constantinople in the year 381 A.D. Its goal was to confirm the Orthodox teaching concerning the Holy Spirit about Whom the Patriarch Macedonius of Constantinople erroneously taught. He erroneously taught that the Holy Spirit is God's creature and not a divine person [Hypostasis] equal to the Father and Son and One in essence with Them in the Holy Trinity. Macedonius was condemned by this Council and the teaching about the Holy Spirit was added to the Nicaean Symbol of Faith [the Nicene Creed].
Ce Concile fut convoqué durant le règne de l'empereur Théodose le Grand, à Constantinople, en 381. Son but était de confirmer l'enseignement Orthodoxe concernant l'Esprit Saint, à propos duquel le patriarche Macedonius de Constantinople enseignait des erreurs. Il se trompait en enseignant que l'Esprit Saint serait une créature de Dieu, et non pas une Personne divine (Hypostase) égale au Père et au Fils, et Un en essence avec Eux dans la Sainte Trinité. Macedonius fut condamné par ce Concile et l'enseignement concernant la Saint Esprit fut rajouté au Symbole Nicéen de la Foi (le Credo de Nicée).
Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic
Enluminure du Ménologue de Basile II
THE SECOND ECUMENICAL COUNCIL
This Council was called during the reign of Emperor Theodosius the Great in Constantinople in the year 381 A.D. Its goal was to confirm the Orthodox teaching concerning the Holy Spirit about Whom the Patriarch Macedonius of Constantinople erroneously taught. He erroneously taught that the Holy Spirit is God's creature and not a divine person [Hypostasis] equal to the Father and Son and One in essence with Them in the Holy Trinity. Macedonius was condemned by this Council and the teaching about the Holy Spirit was added to the Nicaean Symbol of Faith [the Nicene Creed].
21 mai 2015
Prière du soir de saint Macaire le grand
Dieu éternel et Roi de toute créature, Toi qui as daigné me conduire jusqu'à cette heure, pardonne-moi les péchés que j'ai commis ce jour en actions, en paroles et en pensées, et purifie, Seigneur, mon humble âme de toute souillure de la chair et de l'esprit. Accorde-moi, Seigneur, de passer cette nuit dans un sommeil paisible, afin que, me relevant de mon humble couche, je puisse me rendre agréable à Ton très saint Nom tous les jours de ma vie, et terrasser tous les ennemis charnels et incorporels qui m'assaillent. Et délivre-moi, Seigneur, des vaines pensées qui me souillent et des désirs mauvais. Car à Toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
O eternal God and Ruler of all creation, You have allowed me to reach this hour. Forgive the sins I have committed this day by word, deed or thought. Purify me, O Lord, from every spiritual and physical stain. Grant that I may rise from this sleep to glorify You by my deeds throughout my entire lifetime, and that I be victorious over every spiritual and physical enemy. Deliver me, O Lord, from all vain thoughts and from evil desires, for yours is the kingdom, and the power, and the glory,
Father, Son, and Holy Spirit, now and ever, and forever. Amen.
O eternal God and Ruler of all creation, You have allowed me to reach this hour. Forgive the sins I have committed this day by word, deed or thought. Purify me, O Lord, from every spiritual and physical stain. Grant that I may rise from this sleep to glorify You by my deeds throughout my entire lifetime, and that I be victorious over every spiritual and physical enemy. Deliver me, O Lord, from all vain thoughts and from evil desires, for yours is the kingdom, and the power, and the glory,
Father, Son, and Holy Spirit, now and ever, and forever. Amen.
20 mai 2015
Apodosis / Cloture de la fête de Pâques à la veille de l'Ascension
Le mercredi de la 6ème semaine de Pâques, nous célébrons la Cloture de la Fête. Alors que la plupart des autres Fêtes ont leur Cloture le 8ème jour, Pâques, la Fête des Fêtes, a sa Cloture le 39ème jour. Le 40ème jour est la Fête de l'Ascension de notre Seigneur, qui marque la fin de la présence physique du Seigneur sur terre. Cependant Il ne nous a pas abandonnés. Il a promis d'être toujours avec nous, jusqu'à la fin des temps (Mt 20,28). Nous chanterons le kondakion de l'Ascension (ton 6) :
Ayant accompli pour nous l'Economie divine
et ayant uni les habitants de la terre à ceux du ciel,
Tu T'es élevé au ciel dans la gloire, Christ Dieu,
sans Te séparer de nous, mais demeurant toujours parmi nous,
et Tu dis à ceux qui T'aiment :
'Je suis avec vous, et personne ne prévaudra contre vous.'
L'on retrouve pareille expression très forte dans le Tropaire de la Dormition : "dans ta dormition, tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu. Tu es allée vers la Vie, toi qui es mère de la Vie."
Les Offices de ce jour sont célébrés comme le jour de Pâques lui-même. Les lectures de la Sainte Écriture sont bien entendu différentes. Après le Congé de la Liturgie, on ne chante plus les hymnes pascales. La prière "Roi Céleste" n'est pas dite ni chantée jusqu'à la Pentecôte. Le Suaire (Epitaphion / Plaschanitsa) est enlevé de l'Autel et rangé en un lieu approprié. Quand bien même nous sommes un mercredi, il est autorisé de consommer poisson, vin et huile.
Leavetaking of Pascha
On Wednesday of the sixth week of Pascha, we celebrate the Leavetaking of the Feast. While most Feasts have their Leavetaking on the eighth day, Pascha, the Feast of Feasts, has its Leavetaking on the thirty-ninth day. The fortieth day is the Feast of the Lord’s Ascension, which marks the end of the Lord’s physical presence on earth. He does not abandon us, however. He has promised to be with us always, even until the end of the age (MT 20:28). As we sing in the Kontakion for Ascension, “Thou didst ascend in glory, O Christ our God, not being parted from those who love Thee, but remaining with them and crying: I am with you and no one will be against you.” There is a similar thought expressed in the Troparion for the Dormition: “In falling asleep, you did not forsake the world, O Theotokos.”
The services today are celebrated just as on the day of Pascha itself. The daily readings from Holy Scripture, of course, will differ. After the Dismissal at Liturgy, the paschal hymns are no longer sung. The prayer “O Heavenly King” is not said or sung until Pentecost.The Winding Sheet (Plaschanitsa) is taken from the altar and is put in its proper place. Even though today is a Wednesday, fish, wine, and oil are permitted.
Ayant accompli pour nous l'Economie divine
et ayant uni les habitants de la terre à ceux du ciel,
Tu T'es élevé au ciel dans la gloire, Christ Dieu,
sans Te séparer de nous, mais demeurant toujours parmi nous,
et Tu dis à ceux qui T'aiment :
'Je suis avec vous, et personne ne prévaudra contre vous.'
L'on retrouve pareille expression très forte dans le Tropaire de la Dormition : "dans ta dormition, tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu. Tu es allée vers la Vie, toi qui es mère de la Vie."
Les Offices de ce jour sont célébrés comme le jour de Pâques lui-même. Les lectures de la Sainte Écriture sont bien entendu différentes. Après le Congé de la Liturgie, on ne chante plus les hymnes pascales. La prière "Roi Céleste" n'est pas dite ni chantée jusqu'à la Pentecôte. Le Suaire (Epitaphion / Plaschanitsa) est enlevé de l'Autel et rangé en un lieu approprié. Quand bien même nous sommes un mercredi, il est autorisé de consommer poisson, vin et huile.
Leavetaking of Pascha
On Wednesday of the sixth week of Pascha, we celebrate the Leavetaking of the Feast. While most Feasts have their Leavetaking on the eighth day, Pascha, the Feast of Feasts, has its Leavetaking on the thirty-ninth day. The fortieth day is the Feast of the Lord’s Ascension, which marks the end of the Lord’s physical presence on earth. He does not abandon us, however. He has promised to be with us always, even until the end of the age (MT 20:28). As we sing in the Kontakion for Ascension, “Thou didst ascend in glory, O Christ our God, not being parted from those who love Thee, but remaining with them and crying: I am with you and no one will be against you.” There is a similar thought expressed in the Troparion for the Dormition: “In falling asleep, you did not forsake the world, O Theotokos.”
The services today are celebrated just as on the day of Pascha itself. The daily readings from Holy Scripture, of course, will differ. After the Dismissal at Liturgy, the paschal hymns are no longer sung. The prayer “O Heavenly King” is not said or sung until Pentecost.The Winding Sheet (Plaschanitsa) is taken from the altar and is put in its proper place. Even though today is a Wednesday, fish, wine, and oil are permitted.
Votre manière de vivre influence votre prière (p. Nektarii)
Nous prions comme nous vivons, nous vivons comme nous prions
Higoumène Nektarii (Morozov).
Как живем, так и молимся, как молимся, так и живем.
Игумен Нектарий (Морозов)
Higoumène Nektarii (Morozov).
Как живем, так и молимся, как молимся, так и живем.
Игумен Нектарий (Морозов)
19 mai 2015
Comment répondre aux persécutions, même violentes (saint Michel Bogoslovsky)
Pendant la persécution de Staline contre l'Église, les administrations des prisons et des camps encourageaient les criminels à maltraiter les ecclésiastiques condamnés sous le tristement célèbre Article 58. Des récits de grande sauvagerie nous sont rapportés via les biographies. L'archimandrite Pavel (Gruzdev) fut attaché pieds nus à un arbre dans le gel de décembre afin d'être dévoré par les loups (qui ne l'ont pas attaqué). L'archevêque hiéromartyr Thaddeus (Uspensky) a été jeté sous des lits de planches, s'est vu donner un seau avec des ordures dedans en lui disant "voici un encensoir pour toi; encense!"
Le Seigneur a littéralement prit ces souffrants en Ses mains et les a sauvés. Comment père Pavel a réussi à rester en vie avec ses pieds nus dans la neige, c'est inconcevable pour l'esprit. Et le chef qui a torturé saint Thaddeus a eu une vision de Dieu qui l'a tellement effrayé qu'il a cessé de se moquer du saint.
Dans le cas de l'archiprêtre Mikhaïl Bogoslovsky de Berdyansk, il n'y a pas d'intervention miraculeuse de Dieu, mais il y a sa douceur incomparable et sa miséricorde.
Il s'est retrouvé interné dans un camp de la région de Novosibirsk vers la fin de 1939. Un criminel y a choisi ce saint prêtre comme sa victime de prédilection. Au moment opportun, il commença à arracher les sourcils, les cils et les cheveux du prêtre. Le gardien, voyant la face défigurée du prêtre, lui demanda le nom de son bourreau, mais il refusa de le dénoncer. La généreuse douceur et humilité du prêtre frappa tellement son bourreau, que plus tard, ce dernier vint près du père Michel et, tombant à genoux, lui demanda pardon.
Le hiéromartyr Michel Bogoslovsky est mort en captivité le 28 mars 1940, et fut enterré dans une fosse commune.
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version originale russe :
http://www.miloserdie.ru/articles/lagernaya-istoriya-milost-v-otvet-na-izdevatelstva
18 mai 2015
Actes du Martyre de Saint Dioscore (Egypte, vers 303 - fêtes 18 mai et 13 octobre)
Le Ménologe de Basile II comporte cette enluminure du martyre d'un Dioscore, avec Théodore de Perge, sa mère Philippa, et Socrates, et Dionysius. Comme cela précise "en Pamphylie", il s'agit donc d'un homonyme.
SAINT DIOSCORE, MARTYR (+ VERS 303)
1. Vie -. Dioclétien ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la destruction des églises et des livres saints, privait les chrétiens de leurs charges, dignités et privilèges, et leur interdisait d'ester en justice. On présuma que les clercs exerçant la fonction de Lecteur cachaient des livres saints et ils furent immédiatement traqués par la police. C'est ainsi qu'à Cynopolis, en Egypte, on arrêta Dioscore, fils d'un Lecteur et qu'on supposait complice de son père. Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le gouverneur de la province d'Alexandrie. Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs. A ce titre, et comme document est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale.
« Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit : « Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?" - Du greffe on dit « Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, l'a envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial. » - Culcien dit "Qu'on lise ce qui nous est rapporté". Du greffe on lit « A ta Puissance, Seigneur, Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta Sincérité, Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les empereurs, etc. "
Culcien dit : « Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux ordres des empereurs. » Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des dieux de cette sorte, mais le seul Dieu, le mien, Jésus-Christ, vrai Dieu."
C. - A quel dieu immoles-tu ainsi?
D. - Au vrai Dieu, qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu Lecteur?
D. - Non, je ne le suis pas, mais mon père était Lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement. Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. - Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un Roi céleste qui appellera en jugement les vivants et les morts, qui règne sur le monde maintenant, et dans tous les siècles. En le croyant je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans sa vérité pour l'éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus qui me soutient est grande. Toi tu as seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. - Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant mon Dieu Jésus-Christ, quand il viendra juger?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le banquet Céleste.
C. - Tu es fils de Lecteur, tu as donc appris cela de lui?
D. - Mon attention n'était pas là; mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à sa venue; c'est pourquoi moi aussi je le glorifie dans sa gloire. »
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux fers, il n'avait rien senti; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge, mais pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit "Si donc tu es chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des chrétiens.
D. - Ne te souvient-il pas des 3 saints enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi Nabuchodonosor ne put nuire, car survint un vent rafraîchissant comme la rosée. Ton feu ne m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui parlons; ce n'est pas nous, mais le Saint-Esprit de Jésus lui-même, qui est très riche, nous inspire; ceux qui s'attachent à lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais récompensé par Celui-ci en Celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu?
D. - C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme?
D. - J'explique, comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre-Seigneur..
C. - Paul était-il dieu?
D. - Non, mais il avait l'esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi parce que Paul a été apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. - Je n'immole pas, si ce n'est au seul vrai Dieu; inébranlable, car je suis soutenu par la Foi, je vais vers celui à qui nulle chose ne peut résister et dont la puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. - Je n'immole pas, car je sers le Dieu vivant. Quoique la gloire de ce monde soit surabondante, cependant elle ne peut me détourner du royaume des cieux; ni me déterminer à ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père?
D. - Je ne l'ai pas, mais j'ai un Père, le vrai roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. - Mon père fut Lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand coeur afin que, même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement?
D. - Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : « Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : « Je rends grâce à mon Dieu Jésus-Christ qui me fortifie pour que j'achève ce combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. - L'espérance en Dieu qui dirige ceux qui le veulent dans la vraie vie est plus forte qu'une telle persuasion.
C. - Épargne-toi et immole.
D. Je suis chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois. "
Culcien dit : « Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps. "
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien, mais ses yeux étaient levés vers le ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait, et il criait vers Dieu disant « Ouvre les veux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la lumière et n'errent plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux. »
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la lumière de Dieu vaincre la lumière de ce monde. »
Culcien dit à Dioscore : " Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et fait siéger avec lui dans sa gloire éternelle ceux qui croient en lui.
C. - Puisque tu es fils de Lecteur, donne-nous tes livres, c'est parce que tu es contumace que tu as été envoyé ici.
D. - Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la joie éternelle et je désire vivement appeler les autres : venez à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et, si tu dois quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. - Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que me donnes-tu, puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par crainte de Dieu. Je sais que ma dette est d'offrir mon sang à mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. - Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne pas obéir aux préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. - Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; et il fut décapité à Alexandrie, au mois de juin, le 15 des calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines infamantes, ainsi que le fait remarquer Culcien; mais ils étaient responsables de la levée des impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La situation de curiale avait de tels inconvénients que, malgré les lois, ils cherchaient à sortir de cette condition, et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout en Egypte. On est amené à penser que Dioscore, durant son supplice, était en extase et restait insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
2. CULTE. Le culte de saint Dioscore est très ancien, mais aussi très obscur. On trouve mention d'un Dioscore à différentes dates. Dans l'Occident orthodoxe, les Latins l'ont gardé au 18 mai, date du martyre, tandis qu'en Orient, les Grecs l'ont déplacé au 13 octobre. La notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des Actes, car elle contient plusieurs erreurs. L'historien arabe Abû Sâlih, au 13ième siècle, signale en Egypte deux églises dédiées à saint Dioscore.
Nous ne connaissons la passion de saint Dioscore que par une traduction latine publiée pour la première fois par Dom Quentin (Anal. boll., t. 24, 1905, p. 321-342) d'après deux manuscrits du British Museum, l'un du 12ième siècle, l'autre du 13ième. Le premier, bien meilleur, est malheureusement en mauvais état, et on doit s'aider du second, maladroitement retouché, pour rétablir le texte. - Comm. martyr. hieron., p. 260. - Synaxaire de Constantinople, p. 136.
Il est aussi le saint patron des Cora, Corinne, Coralie et Coraline.
Ndt : Les Dioscures sont le nom donnés à Castor et Pollux dans la mythologie grecque. Les 2 nouveaux patrouilleurs de la Marine militaire belge, naviguant sous pavillon à la Croix de Saint-André, portent donc un nom qui fait référence aux Dioscures, dont Dioscoros et autres homonymes tenaient leur prénom à l'origine!
SAINT DIOSCORE, MARTYR (+ VERS 303)
1. Vie -. Dioclétien ouvrit la persécution en 303 en publiant un édit qui ordonnait la destruction des églises et des livres saints, privait les chrétiens de leurs charges, dignités et privilèges, et leur interdisait d'ester en justice. On présuma que les clercs exerçant la fonction de Lecteur cachaient des livres saints et ils furent immédiatement traqués par la police. C'est ainsi qu'à Cynopolis, en Egypte, on arrêta Dioscore, fils d'un Lecteur et qu'on supposait complice de son père. Nous ne connaissons rien de sa vie avant sa comparution devant le gouverneur de la province d'Alexandrie. Le procès-verbal de cette audience nous est parvenu sans avoir été trop malmené par les copistes et les traducteurs. A ce titre, et comme document est peu connu, nous en donnons une traduction intégrale.
« Dioscore, curiale du lieu qu'on appelle Cynopolis, ayant été amené, le président Culcien dit : « Pour quelle cause Dioscore est-il traduit en justice?" - Du greffe on dit « Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, l'a envoyé comme Chrétien qui refuse d'obéir à l'édit impérial. » - Culcien dit "Qu'on lise ce qui nous est rapporté". Du greffe on lit « A ta Puissance, Seigneur, Dionecta, curateur de la cité de Cynopolis, salut. Je traduis en jugement à ta Sincérité, Seigneur, Dioscore qui refuse d'obéir à l'édit de nos maîtres les empereurs, etc. "
Culcien dit : « Dioscore, j'ai appris que tu es très savant, immole et obéis aux ordres des empereurs. » Dioscore répondit : "Je n'immole ni ne suis des dieux de cette sorte, mais le seul Dieu, le mien, Jésus-Christ, vrai Dieu."
C. - A quel dieu immoles-tu ainsi?
D. - Au vrai Dieu, qui n'est pas vu par les hommes s'ils n'ont pas le coeur droit.
C. - Es-tu Lecteur?
D. - Non, je ne le suis pas, mais mon père était Lecteur.
C. - Si tu n'étais pas contumace, le curateur ne t'aurait assurément pas envoyé en jugement. Immole maintenant et obéis aux ordres de nos maîtres les Césars Augustes.
D. - Je n'immole pas à des dieux de cette espèce et je ne les suis pas. J'ai un Roi céleste qui appellera en jugement les vivants et les morts, qui règne sur le monde maintenant, et dans tous les siècles. En le croyant je n'aurai pas à rougir mais je resterai dans sa vérité pour l'éternité.
C. - Immole et épargne ton corps; j'ai déjà préparé des tourments très rigoureux pour toi et pour tous ceux qui résistent à ce culte.
D. -- Tes tourments sont petits, la Foi du Christ Jésus qui me soutient est grande. Toi tu as seulement le pouvoir de tuer mon corps, sur l'âme et l'esprit tu n'as aucun pouvoir.
C. - Immole maintenant et rougis.
D. - Si je rougissais dans ce monde, comment me justifierais-je devant mon Dieu Jésus-Christ, quand il viendra juger?
C. - Déchirez-le avec des ongles de fer.
D. -- Je ne sens pas ces tourments en attendant le banquet Céleste.
C. - Tu es fils de Lecteur, tu as donc appris cela de lui?
D. - Mon attention n'était pas là; mais quand moi aussi j'ai été appelé par le Christ, j'ai cru à sa venue; c'est pourquoi moi aussi je le glorifie dans sa gloire. »
Culcien ordonne de chauffer trois fers et de brûler son corps. Quand il eut été brûlé par deux fers, il n'avait rien senti; Culcien ordonne alors d'appliquer le troisième fer rouge, mais pendant qu'il le touchait, les bourreaux trouvèrent que son corps était comme mouillé par la rosée d'hiver.
Dioscore dit : "Penses-tu, président, que ton feu puisse me torturer? "
Culcien dit "Si donc tu es chrétien, je t'ordonne de parler de la doctrine des chrétiens.
D. - Ne te souvient-il pas des 3 saints enfants qui se livrèrent et auxquels le feu du roi Nabuchodonosor ne put nuire, car survint un vent rafraîchissant comme la rosée. Ton feu ne m'est pas pénible. Tu n'es pas préparé à comprendre cela. Tu penses que c'est nous qui parlons; ce n'est pas nous, mais le Saint-Esprit de Jésus lui-même, qui est très riche, nous inspire; ceux qui s'attachent à lui ne rougissent pas; même si tu me tuais, je serais récompensé par Celui-ci en Celui-là.
C. - Le Christ est-il dieu?
D. - C'est le Dieu des dieux.
C. - Est-ce le Dieu qui est né d'une femme?
D. - J'explique, comme la mort a régné sur nous par Eve, ainsi nous sommes tous vivifiés en Marie qui a engendré Jésus-Christ Notre-Seigneur..
C. - Paul était-il dieu?
D. - Non, mais il avait l'esprit de Dieu et une intelligence saine et raisonnable. Tu as remarqué dans les repas de ce monde combien sont doux les plats servis les derniers; ainsi parce que Paul a été apôtre choisi le dernier, il est plus suave que beaucoup.
C. - Immole maintenant.
D. - Je n'immole pas, si ce n'est au seul vrai Dieu; inébranlable, car je suis soutenu par la Foi, je vais vers celui à qui nulle chose ne peut résister et dont la puissance apparaît à tous.
C. - Si c'était un père qui priait son fils, depuis longtemps il lui aurait obéi. Ne sais-tu pas que c'est le président qui te le demande. Tu as le temps, maintenant rougis et immole.
D. - Je n'immole pas, car je sers le Dieu vivant. Quoique la gloire de ce monde soit surabondante, cependant elle ne peut me détourner du royaume des cieux; ni me déterminer à ce qui m'est proposé.
C. - As-tu ton père?
D. - Je ne l'ai pas, mais j'ai un Père, le vrai roi du Ciel.
C. - Tu es contumace et tu es venu à la place de ton père.
D. - Mon père fut Lecteur, moi je suis curiale et je suis venu ici de grand coeur afin que, même si j'ai péché un peu dans ma jeunesse, cela soit purifié dans le siècle à venir.
C. - Un curiale comparaît-il en jugement?
D. - Moi je le suis et j'ai comparu afin de me refaire dans le Seigneur Jésus-Christ et d'oublier ce monde.
Orias, aide de la garde, dit : « Seigneur président, celui-ci est prisonnier depuis beaucoup de temps et il a persuadé aux autres prisonniers de ne pas obéir aux rois. Maintenant que les tourments du jugement ne l'épargnent pas."
Dioscore dit : « Je rends grâce à mon Dieu Jésus-Christ qui me fortifie pour que j'achève ce combat; les tourments des peines sont petits, la récompense de Dieu est grande."
C. - Maintenant, réfléchis, Dioscore : si tu veux, je te donne deux jours pour changer.
D. - L'espérance en Dieu qui dirige ceux qui le veulent dans la vraie vie est plus forte qu'une telle persuasion.
C. - Épargne-toi et immole.
D. Je suis chrétien, je n'immole pas.
Julien, greffier, dit : "Si tu le tourmentais et que tu faisais souffrir chaque place de son corps par des tourments, alors il obéirait aux lois des rois. "
Culcien dit : « Suspendez-le et posez deux lampes brûlantes sur son corps. "
Et tandis que son corps était brûlé pendant une demi-heure, il ne répondait rien, mais ses yeux étaient levés vers le ciel et il voyait une vision et une force qui le réconfortait, et il criait vers Dieu disant « Ouvre les veux des bourreaux, Seigneur, afin qu'ils voient la lumière et n'errent plus."
Et quand les bourreaux eurent vu la lumière, ils enlevèrent leurs lampes; le feu ne put lui faire aucun mal.
Julien, aide du greffier, dit : "Tu vois comme il a persuadé les bourreaux. »
Les bourreaux dirent au président : "C'est que nous avons vu la lumière de Dieu vaincre la lumière de ce monde. »
Culcien dit à Dioscore : " Immole maintenant, épargne-toi et quitte ta folie."
D.- La sagesse de ce monde est folie pour Dieu, le Christ confond les sages de ce monde et fait siéger avec lui dans sa gloire éternelle ceux qui croient en lui.
C. - Puisque tu es fils de Lecteur, donne-nous tes livres, c'est parce que tu es contumace que tu as été envoyé ici.
D. - Si tu veux mes livres, ouvre mon coeur et tu les y trouveras.
C. - Arrachez-lui la barbe petit à petit.
D. - Je ne le sens pas, j'attends la joie éternelle et je désire vivement appeler les autres : venez à la même couronne.
C. - On m'a écrit de toi que tu es curiale et débiteur du fisc. Va dans ta maison et, si tu dois quelque chose, je m'en charge, je te donnerai un autre honneur.
D. - Tes paroles ne me permettent pas de m'écarter de ma résolution. Je crois en Dieu. Que me donnes-tu, puisque je ne dois rien du tout? Mais je suis venu ici par crainte de Dieu. Je sais que ma dette est d'offrir mon sang à mon Seigneur Jésus-Christ.
C. - Étendez-le, flagellez-le et dites-lui : C'est un déshonneur pour toi parce que tu es curiale.
D. - Le déshonneur de ce monde n'est pas un déshonneur. C'est un grand déshonneur de ne pas obéir aux préceptes de Dieu.
C. - Tu me forces à donner une sentence contre toi.
D. - Ne m'épargne pas, donne ta sentence jusqu'au bout.
Le président Culcien ordonne de le décapiter; et il fut décapité à Alexandrie, au mois de juin, le 15 des calendes de juillet (17 juin) ou le 15 des calendes de juin (18 mai).
Ces Actes contiennent un certain nombre de détails qui garantissent leur véracité. Les curiales jouissaient de certains privilèges et en particulier ne devaient pas subir certaines peines infamantes, ainsi que le fait remarquer Culcien; mais ils étaient responsables de la levée des impôts, ce qui leur coûtait fort cher et ils avaient presque toujours des dettes envers le fisc. La situation de curiale avait de tels inconvénients que, malgré les lois, ils cherchaient à sortir de cette condition, et Culcien en proposant "un autre honneur" à Dioscore lui offrait ce qui pouvait lui faire le plus de plaisir.
La rigueur du supplice n'a rien qui doive nous surprendre de la part des persécuteurs, surtout en Egypte. On est amené à penser que Dioscore, durant son supplice, était en extase et restait insensible aux brûlures dont tous les assistants pouvaient constater la réalité.
2. CULTE. Le culte de saint Dioscore est très ancien, mais aussi très obscur. On trouve mention d'un Dioscore à différentes dates. Dans l'Occident orthodoxe, les Latins l'ont gardé au 18 mai, date du martyre, tandis qu'en Orient, les Grecs l'ont déplacé au 13 octobre. La notice du martyrologe a été composée par Florus, sans doute avec un mauvais remaniement des Actes, car elle contient plusieurs erreurs. L'historien arabe Abû Sâlih, au 13ième siècle, signale en Egypte deux églises dédiées à saint Dioscore.
Nous ne connaissons la passion de saint Dioscore que par une traduction latine publiée pour la première fois par Dom Quentin (Anal. boll., t. 24, 1905, p. 321-342) d'après deux manuscrits du British Museum, l'un du 12ième siècle, l'autre du 13ième. Le premier, bien meilleur, est malheureusement en mauvais état, et on doit s'aider du second, maladroitement retouché, pour rétablir le texte. - Comm. martyr. hieron., p. 260. - Synaxaire de Constantinople, p. 136.
Il est aussi le saint patron des Cora, Corinne, Coralie et Coraline.
Ndt : Les Dioscures sont le nom donnés à Castor et Pollux dans la mythologie grecque. Les 2 nouveaux patrouilleurs de la Marine militaire belge, naviguant sous pavillon à la Croix de Saint-André, portent donc un nom qui fait référence aux Dioscures, dont Dioscoros et autres homonymes tenaient leur prénom à l'origine!
17 mai 2015
Le futur de la spiritualité
"Avant le Confessionalisme...
Avant le Schisme...
Avant que nous n'ayons perdu notre route..
Il y avait la Foi - les Apôtres
Il y avait le Christ et Son Église
Le Christianisme que vous recherchez, c'est le futur de la spiritualité.
Venez découvrir le Christianisme original - découvrez l'Orthodoxie"
Soyons rapide à rendre grâce, au moins autant que lorsque nous râlons contre Dieu! (saint Nicolas Velimirovic)
RÉFLEXION - Suite à un terrible tremblement de terre à Antioche, saint Jean Chrysostome s'adressa ainsi au peuple : "Ils sont grands, les fruits d'un tremblement de terre. Voyez le Seigneur Philanthrope Qui secoue la ville et renforce l'âme, Qui fait trembler les fondations et renforce les pensées, Qui montre la faiblesse de la ville et rend la volonté populaire puissante! Tournez votre attention vers Son amour pour l'humanité : Il fait vaciller un temps - et renforce pour toujours; un tremblement de terre - durant deux jours, mais la dévotion qui devrait rester pour toujours; vous avez été très affligés durant un court moment - mais renforcés pour toujours. Une mère qui veut sevrer son enfant de son habitude de souvent pleurer, lui donne une bonne fessée, pas pour lui faire mal mais pour l'effrayer. De la même manière, le Seigneur de toute la Création, Qui tient l'Univers en Sa main, le secoue, non pas pour le détruire, mais plutôt pour ramener au Salut ces hommes qui vivent sans Foi ni loi." Voyez donc comment les saints Pères, piliers de l'Église Universelle, savaient comment expliquer l'amour de Dieu pour l'homme, les tribulations comme les bonnes oeuvres, et l'infortune comme la chance. Alors donc, nous autres qui sommes lents à rendre grâce à Dieu, soyons honteux lorsqu'Il donne, nous qui sommes rapides à murmurer contre Lui lorsqu'Il reprend.
Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic
REFLECTION - Following a terrible earthquake in Antioch, St. John Chrysostom spoke to the people: "Great are the fruits of an earthquake. Behold the Man-loving Lord Who quakes the city and strengthens the soul, Who sways the foundation and strengthens the thoughts, Who shows the weakness of the city and makes the will of the people powerful! Turn your attention to His love for mankind: He sways for a while - and strengthens forever; earthquake - for two days, but the devotion should remain for all times; you were sorrowful for a short time - but strengthened forever. A mother, wanting to wean her child from of the habit of frequent crying, strongly rocks its little crib not in order to harm it, but to frighten it. Precisely, thus the Lord of all, Who holds the universe in His hands shakes it, not in order to destroy it, but rather to bring back those men to salvation who live lawlessly." Behold this is how the Holy Fathers, the pillars of the Universal Church, knew how to explain God's love for man, both assaults in the same way as good works, and misfortune the same way as fortune. Let us who are slow to give thanks to God be ashamed when He gives and quick in our murmuring toward him when He takes away.
Prologue d'Ochrid, saint Nicolas Velimirovic
REFLECTION - Following a terrible earthquake in Antioch, St. John Chrysostom spoke to the people: "Great are the fruits of an earthquake. Behold the Man-loving Lord Who quakes the city and strengthens the soul, Who sways the foundation and strengthens the thoughts, Who shows the weakness of the city and makes the will of the people powerful! Turn your attention to His love for mankind: He sways for a while - and strengthens forever; earthquake - for two days, but the devotion should remain for all times; you were sorrowful for a short time - but strengthened forever. A mother, wanting to wean her child from of the habit of frequent crying, strongly rocks its little crib not in order to harm it, but to frighten it. Precisely, thus the Lord of all, Who holds the universe in His hands shakes it, not in order to destroy it, but rather to bring back those men to salvation who live lawlessly." Behold this is how the Holy Fathers, the pillars of the Universal Church, knew how to explain God's love for man, both assaults in the same way as good works, and misfortune the same way as fortune. Let us who are slow to give thanks to God be ashamed when He gives and quick in our murmuring toward him when He takes away.
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