"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

09 juillet 2016

L'oecuménisme ou l'extrémisme inverse sont des signes clairs de manque de Foi (p. Peter Heers)

P.  Georges Florovsky, de même que P. John Romanides, font remarquer que la véritable crise, c'est un manque de Foi. Après avoir lutté ici en Grèce au cours des 18 dernières années, avec une grande partie de ce temps consacré à l'étude de l'ecclésiologie, et dès lors aussi des nouvelles ecclésiologies qui émergent du mouvement oecuménique et parmi les hétérodoxes, il me semble que ceux qui ont accepté le principe de base de l'oecuménisme, comme quoi l'Église serait divisée et que nous serions en recherche d'une unité perdue, en réalité, ils ont perdu la foi en Christ Lui-même. Ils sont sans foi, c'est-à-dire qu'ils ont perdu leur confiance en Christ et dans Ses paroles immortelles, promettant qu'Il guidera Ses disciples (l'Église) dans la plénitude de la vérité, qu'Il sera avec eux jusqu'à la fin des temps (de toute évidence uni à eux et les unissant), que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre Son Corps, l'Église et tout le restant qu'Il a promis.
Cette apostasie de confiance dans le Maître, cette absence de Foi, affecte tant ceux qui sont "à gauche" et "à droite", à savoir les fondamentalistes de l'oecuménisme et ceux qui ont un zèle qui n'est pas conforme à la connaissance et qui ont quitté la méthodologie patristique dans leur combat contre le syncrétisme oecuménisant et ses fondamentalistes. En effet, la Voie Orthodoxe est un chemin très étroit, de nos jours, rempli de pièges et précipices dangereux. L'Église subsistera jusqu'à Son Second Avènement. Qui en fera partie? Ceci est entièrement une autre question.
Protopresbytre Peter Heers, père spirituel pour l'Athos
En commentaire sur l'article du métropolite Jérémie de Gortys et Megalopolis "Quand et où donc les saints Pères ont-ils appelé 'églises' des hérésies et des schismes?"


A (re)lire : saint Païssios l'Athonite, "oecuménisme et Tradition"
http://orthodoxologie.blogspot.com/2016/07/saint-paissios-lathonite-cumenisme-et.html
Et notre saint ami de prophétiser que de nouveaux saints Marc d'Ephèse ou Grégoire Palamas allaient se lever pour protéger l'Église - et de fait, aujourd'hui ils s'appellent Hierotheos Vlachos de Namfakos, ou Seraphim de Pireaus, ou .. Et ils sont autant animés du feu de Dieu que ces prophètes des temps passés. Dieu soit loué - portae inferi non praevalebunt!





"Portae inferi non praevalebunt!"

"Fr. Georges Florovsky, as well as Fr. John Romanides, observe that the real crisis is a lack of faith. After struggling here in Greece these past 18 years, with much of this time being devoted to a study of ecclesiology and therefore also the new ecclesiologies emerging in the ecumenical movement and among the heterodox, it seems to me that those who have accepted the basic premise of ecumenism that the Church is divided and we are in search for a lost unity have lost faith in Christ Himself. They are faithless, that is, they have lost trust in Christ and His immortal words that He will lead His disciples (the Church) into all truth, be with them until the end (obviously united with them and uniting them), that the gates of hell shall not prevail against His Body, the Church and all the rest He has promised. This apostasy from trust in the Master, this faithlessness, affects those on the "left" and the "right," that is the fundamentalists of ecumenism and those with zeal not according to knowledge who have left the Patristic methodology in their fight against syncretistic ecumenism and its fundamentalists. Indeed, the Orthodox Way today is a narrow, winding path, fraught with dangerous pitfalls. The Church will remain until His Second Coming. Who will be in it? That is another question entirely."
Protopresbyter Peter Heers
In comment on article "When and where did the holy Fathers call heresies and schisms 'churches'?", by metropolitan Jeremiah of Gortys and Megalopolis

08 juillet 2016

Le mariage est une préparation (saints Pierre et Févronie)

"Le mariage est un cadeau à multi-facettes conçu pour nous apporter notre pain quotidien tout en nous préparant pour le Royaume à venir"
- in: "Marriage Is", par Andrew T. Walker & Eric Teetse
Children in Orthodox Churches





"Marriage is a mulitfaceted gift designed to provide us daily bread while preparing us for the kingdom to come."
from "Marriage Is", by Andrew T. Walker & Eric Teetse
Children in Orthodox Churches

07 juillet 2016

Les parents des saints sont aussi à apprécier (saint Ambroise)

La divine Écriture nous invite à célébrer non seulement la vie, mais aussi les parents de ceux qui sont dignes d’éloge. Ainsi sera mis en lumière l’héritage de pureté sans défaut reçu par ceux que nous voulons louer. Quelle intention poursuit ici le saint évangéliste, sinon exalter Jean le Baptiste par l’éloge de ses parents, des prodiges de sa vie, de sa conduite, de son ministère, de sa passion? De la même manière, on célèbre Anne, la mère du saint homme Samuel; Isaac aussi reçoit de ses parents le renom de piété qu’il laisse, tel un héritage, à ses fils. Zacharie est donc prêtre, mais, de plus, il appartient au groupe d’Abia, ce qui le distingue encore parmi les familles les plus nobles.

"Et il avait épousé une descendante d’Aaron."
Ainsi, au-delà des parents, c’est aux aïeux même que remonte la noblesse de saint Jean. Et celle-ci ne tire pas son éclat de la puissance séculière mais de la longue succession d’une dignité religieuse. Il fallait, en vérité, de tels ancêtres au précurseur du Christ. Ainsi pouvait-il proclamer sa foi en la venue du Seigneur, non pas comme un élan né soudain dans son cœur, mais comme une force reçue de ses aïeux, répandue en lui par les lois mêmes de la vie naturelle. "Tous deux," poursuit l’Évangéliste, "étaient justes devant Dieu, ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable." Que diront ici ceux qui, voulant se blanchir, affirment que l’homme ne peut vivre sans pécher fréquemment? Ils invoquent ce verset du livre de Job: "Personne n’est exempt de souillure, pas même s’il n’a qu’un jour de vie sur la terre" (Job 14, 4 selon LXX).

Il faut leur dire qu’ils précisent tout d’abord ce qui signifie: "être sans péché." Est-ce n’avoir jamais commis de péché, ou avoir cessé d’en commettre? Si, pour eux, être sans péché, c’est n’avoir jamais commis de péché, je partage leur avis, car "tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Rom 3, 23). Mais s’ils vont me prétendre: "Un pécheur, revenu de ses égarements, veut-il mener désormais une vie d’où le péché soit absent, jamais il ne pourra éviter toute faute", non, je ne puis être d’accord avec eux. Nous lisons, en effet: "Le Seigneur a aimé l’Église, Il voulait Se la présenter à Lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée" (Eph 5, 25).
Homélie de saint Ambroise, évêque de Milan, sur St. Luc 1, 15-17; Vigile de saint Jean le Baptiste.





Holy Scripture teaches us to praise not only those who are worthy of honour, but their parents as well; in order, as it were, that the inheritance of spotless purity which is passed on to those whom we desire to praise might shine the brighter. For what other intention had the holy Evangelist in this place but to make St. John the Baptist noble in his parentage as well as in his miracles, way of life, office, and passion? So, likewise, is Hannah the mother of Samuel praised; so did Isaac receive from his parents that nobility of godliness which he bequeathed to his descendants. Therefore Zacharias the priest was not only a Priest, but was of the course of Abia, that is, noble even among noble families.

And his wife, says the Evangelist, was of the daughters of Aaron. Therefore the nobility. of St. John was derived, not only from his parents, but from his ancestors as well, who were not distinguished as regards worldly power, but who were venerable in their religious succession. For it behoved the Forerunner of Christ to have such ancestors; that it might be seen that his preaching the faith of the Lord's coming was not sudden conception, but had been received and infused into him by the law of nature. And, says the Evangelist, They were both righteous before God, walking in all the commandments and ordinances of the Lord blameless. What do they make of this, who, to console themselves for their own sins, consider it impossible for man to be without frequent sin, and who make use of that sentence in the Book of Job: Not one is clean, even though his life on earth be but one day?

We must answer them first What do they mean by a man without sin: whether they mean one who has never sinned at all, or one who has ceased to sin. For if they consider that to be without sin is never to have sinned at all, then I agree with them. For all have sinned, and come short of the glory of God. But if they deny that a man can avoid wrong-doing who has corrected his former fault and transformed the quality of his life in such a way that he can refrain from sin; I cannot agree with their opinion, since we read: Christ so loved the church, that he might present it to himself a glorious church, not having spot, or wrinkle, or any such thing: but that it should be holy and without blemish.
Vigil of St. John the Baptist, Homily by St. Ambrose, Bishop

06 juillet 2016

Les bienfaits de Dieu sont éternels et sans fin, de sorte que les perdre, c'est aussi quelque chose d'éternel et sans fin.
saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, V,27

05 juillet 2016

Quel est l'organigramme au sein de l'Église Orthodoxe?


Q: quel est l'organigramme au sein de l'Église Orthodoxe?


R :  Un patriarche est avant tout un évêque et il n'a rien de plus. Il préside le synode des évêques. Il est le ''premier parmi les égaux''. D'autre part dans l'Eglise, qui est l'Eglise orthodoxe, les hierarchies sont des hiérarchies de fonction. Ainsi un fidèle est ''ordonné'' prêtre. Celà veut dire qu'il reçoit l' ''ordre'' de célébrer les Saints Mystères. Tous les fidèles (hommes et femmes) sont prêtres.
Voici ce qu'écrit le theologien orthodoxe Paul Evdokimov : « La tradition est très ferme dans son affirmation le sacerdoce universel des laïcs n’implique aucune opposition à la prêtrise fonctionnelle du clergé. Elle ne donne jamais dans la confusion tout en affirmant l’égalité de nature : par la " seconde naissance ", le baptême, tous sont déjà prêtres, tous sont avant tout membres équivalents du peuple de Dieu... Tous les baptisés sont devenus des prêtres du sacerdoce royal et universel... si l’évêque participe au sacerdoce du Christ par sa fonction sacrée, tout laïc le fait par son être même ; il participe à l’unique sacerdoce du Christ par son être sanctifié, par sa nature sacerdotale... la parfaite égalité de nature de tous les membres de l’Église conditionne le caractère foncièrement homogène de la spiritualité orthodoxe. De même qu’il n’existe aucune séparation en Église enseignante et enseignée, c’est l’Église totale qui enseigne l’Église. »
Ecoutez ce que disent les Patriarches Orthodoxes en 1848 : « Chez nous, des innovations n’ont pu être introduites ni par les patriarches, ni par les Conciles : car chez nous, la sauvegarde de la religion réside dans le corps entier de l’Église, c’est-à-dire dans le peuple lui-même qui veut conserver intacte sa foi. »(Encyclique des patriarches orientaux en 1848)
prêtre Luc (Duloisy)



04 juillet 2016

L'âme qui aime Dieu (saint Isaac)

L'âme qui aime Dieu trouve son repos en Dieu, et en Dieu seul. Sur tous les chemins que parcourent les hommes dans ce monde, ils ne trouveront nulle part la paix tant qu'ils n'espèreront pas en Dieu.
Saint Isaac le Syrien